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commémoration des printemps berbères : MAK et RCD marchent ensemble

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  • commémoration des printemps berbères : MAK et RCD marchent ensemble

    Pour exiger l’officialisation de tamazight
    Des milliers de personnes dans la rue à Béjaïa

    Par : L. Oubira (Liberté)

    Cette manifestation unitaire et pacifique traduit le consensus autour de l’officialisation de tamazight.

    Elles étaient des milliers de personnes à investir, hier, les rues de la ville de Béjaïa pour célébrer les deux Printemps de la Kabylie, Tafsut Imazighen et Tafsut Taverkant. Une manifestation commune organisée par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) afin d’exiger une fois de plus, l’officialisation de tamazight. Pour les initiateurs de la marche, l'action a été une réussite totale aussi bien dans l’organisation que dans la mobilisation. La procession humaine a commencé à déferler depuis l’université de Targa-Ouzemour avant de s'arrêter devant le siège de la wilaya.
    Aux premiers carrés de la marche, les militants du MAK brandissant les drapeaux de Tamazgha avec des mots d’ordre favorables à l’autonomie de la région et transcrits sur des banderoles, peintes aux couleurs de la “Kabylie, belle et rebelle”. Derrière le premier carré des autonomistes, les militants du RCD suivaient avec leurs propres mots d’ordre hormis celui l'institutionnalisation de tamazight.
    Tout au long de l’itinéraire, les manifestants n’ont pas cessé de crier haut et fort des slogans hostiles au pouvoir et ceux favorables pour l’officialisation de tamazight. Devant le siège de la wilaya, une prise de parole a été improvisée. Les responsables locaux du RCD et du MAK se sont succédé au micro. Le président du bureau régional du RCD, Deboub Mourad, a accentué son intervention sur la nécessité de la décentralisation du pouvoir tout en plaidant pour la destitution du président Bouteflika conformément à l’article 88 de la Constitution. Pour le secrétaire général du MAK, Mebarki Mouloud, l’autonomie de la région est une exigence des temps modernes. “L’État régional kabyle est une exigence de l’histoire”, a clamé l’intervenant. Il y a lieu de noter que c’est la première fois que deux forces politiques ont conjugué leurs efforts pour fêter le double Printemps kabyle dans une parfaite communion. D’ailleurs, cette action commune du RCD et du MAK se veut une manifestation dans la diversité politique. C’est ainsi qu’ils ont convenu que chacune des forces politiques en présence aura à scander ses propres mots d’ordre.
    À signaler aussi la présence à la marche de l’ex-président du Congrès mondial amazigh, Belkacem Lounès, accompagné d'une représentante d'une ONG anglaise, venu constater de visu que la revendication est véritablement populaire d'autant que plusieurs festivités commémoratives se sont déroulées en même temps à travers les différentes localités de Béjaïa, et ce, à l'initiative du mouvement associatif.

  • #2
    Marche à Bouira
    “Pas de réformes sans l’officialisation de la langue amazighe”

    Par : A. Debbache (Liberté)

    “Tamazight langue nationale et officielle. Pour les libertés démocratiques.” Deux slogans unifiant les deux marches organisées presque simultanément, hier, au chef-lieu de la ville de Bouira par le RCD et le MAK à l’occasion de la célébration du 20 Avril. Tôt le matin, des centaines de militants de la cause amazighe ont déferlé vers la ville de Bouira, venus pour la plupart de la région-est de la wilaya. Les militants et sympathisants du MAK se sont donné rendez-vous devant l’université Akli-Mohand-Oulhadj. C’est à 11h que la marche s’ébranle vers le siège de la wilaya. Ils étaient plus de 1 000 personnes à prendre part à cette marche. Traversant les artères menant vers la wilaya, les marcheurs ont scandé des slogans anti-pouvoir ; “Pouvoir assassin” et ont appelé à l’officialisation de la langue amazighe ; “Assa azeka, tamazight thela thela, tamazigh langue nationale et officielle”. Devant le siège de la wilaya, une lettre adressée par Ferhat M’henni a été lue. Dans sa lettre, il dénonce “les pratiques du pouvoir en place qui œuvre dans la division au niveau des régions berbérophones. La date du 20 Avril est synonyme d’unité car elle revêt un caractère de lutte contre les dépassements du pouvoir en place afin d’instaurer une vraie démocratie et pour l’institutionnalisation de la langue amazighe comme langue officielle”. Arrivé au pont Sayah où est érigée la stèle de l’Émir Abdelkader, certains ont recouru au jet de pierres, ce qui a causé des dégâts matériels à certaines automobiles. Une intervention musclée des services de sécurité ne s’est pas fait attendre. Plus d’une douzaine de personnes ont été arrêtées dont un journaliste du quotidien El Watan. Pour leur part, les élus (Helal Ahmed P/APC d’El-Esnam, Chabane Meziane P/APC Haïzer) étaient de la marche qui a sillonné les rues Benabdallah, Zighout-Youcef jusqu’au siège de la wilaya. Les marcheurs ont brandi des pancartes dont on pouvait lire “Pour tamazight langue nationale et officielle”. Les manifestants ont scandé des slogans contre la politique du pouvoir en place. Dans la prise de parole, le responsable régional du RCD a mis l’accent sur la lutte pacifique du mouvement tout en insistant sur l’unité nationale. Il dénonce, au passage, la corruption qui ronge le pays dont certains responsables sont impliqués. Pour la langue amazighe, “elle doit avoir sa place qui est la sienne dans la société algérienne. Elle doit être officialisée car elle n’a rien à envier aux autres langues”, dira-t-il. Un vibrant hommage a été rendu aux militants de la cause amazighe. “Cette lutte qui a connu sa naissance depuis les années 1940.” Meziane Chabane, P/APC et militant du RCD, est revenu sur les réformes engagées par le pouvoir. “Il n’y aura pas de réforme sans l’officialisation de la langue amazighe”, dira-t-il. Parlant de la gestion du pays, “le pouvoir a failli à sa mission”, souligne-t-il. La marche s’est dispersée dans le calme.

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    • #3
      Le MAK et le RCD ont marché dans la diversité, sans adversité
      Tizi Ouzou : véritable démonstration de force pour tamazight

      Par : Samir Leslous (Liberté)

      Le pari de la mobilisation citoyenne a été réussi hier à Tizi Ouzou, prouvant une fois de plus l’attachement populaire à l’officialisation de tamazight, mais aussi la capacité du RCD et du MAK à drainer les foules.

      Souhaitée imposante, elle a été grandiose. Voulue calme, elle a été fraternelle. Si la marche à laquelle ont appelé le MAK et le RCD devait se résumer en deux mots, il suffirait de la qualifier de franc-succès. C’est une véritable démonstration de force, de communion et de tolérance qu’ont réussi, hier, les militants des deux camps qui ont marché dans le respect de leur diversité, mais sans aucune adversité. Il était 10h, et l’entrée du campus Hasnaoua de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, un lieu hautement symbolique puisque associé à la cause berbère, grouillait déjà de monde. Les arrivants rejoignaient chacun son groupe facilement reconnaissable même de loin. Les militants du MAK occupaient les devants de la marche avec leur emblème habituel, jaune, vert et bleu. Derrière eux, ceux du RCD avec des drapeaux similaires, mais aussi l’emblème national. Les deux forment une foule impressionnante. Les organisateurs estiment le nombre de manifestants à des dizaines de milliers. En tout cas, hier, le MAK et le RCD ont surtout réussi le pari de la mobilisation. “Une mobilisation qui prouve encore l’attachement de la région à l’officialisation de tamazight et aussi notre capacité de mobilisation toujours intacte”, dira le porte-parole du RCD, Mohand Ikherbane.
      “C’est une réponse au pouvoir répressif, nous avons su imposer notre mobilisation à travers cette marche organisée dans l’union et la diversité”, dira, pour sa part, le président du MAK, Bouaziz Aït Chebib. Onze heures, les carrés du MAK s’ébranlent, à leur tête Bouaziz Aït Chebib. La procession humaine du RCD suit dans une remarquable sérénité, conduite par Mohcine Belabbes, le président du parti. Dans une ambiance à la fois de fête et de contestation. Un espace de quelques mètres seulement sépare le dernier carré de militants du MAK du premier carré du RCD. Des militants connus de la cause berbère, tels que Mouloud Lounaouci, Arezki About, le Marocain Khaled Zirari, vice-président du CMA, Arezki Aït Larbi, Hocine Azem, étaient également présents à cette marche au milieu de laquelle fusaient de vieux chants berbères qui ravivent la flamme du Printemps 1980. On pouvait lire les mêmes slogans revendiquant l’officialisation de tamazight ou dénonçant le pouvoir d’Alger, portés aussi bien par le RCD que par le MAK. “Pour la reconnaissance de tamazight comme langue officielle”, “Ma ulac tamazight, ulac, ulac, ulac” (sans tamazight, il n’y aura rien) ; “Pour la solidarité et l’unité d’action dans le respect de la pluralité” ; “Pour un État démocratique et social” ; “Pour la dissolution de la police politique”, lit-on sur les banderoles du RCD. “Tamazight, autonomie, la paix” ; “Tamazight à l’école” ; “Justice pour les martyrs de la Kabylie” ; “Stop à la dictature islamo-bâathiste et maffieuse” ; “Le MAK soutient l’indépendance de l’Azawad”, lit-on sur celles du MAK dont les militants, tout comme ceux du RCD, scandaient des slogans hostiles à Bouteflika, au DRS et leurs relais locaux qui usent et abusent du pouvoir de l’argent.
      Après avoir arpenté la montée du stade du 1er-Novembre puis avancé sur le boulevard longeant le CHU Nédir-Mohamed, sous le regard discret de centaines d’agents de service de sécurité, la foule se scinde en deux à son arrivée devant le carrefour baptisé au nom des martyrs du Printemps noir.
      Les militants du MAK empruntent le boulevard Abane-Ramdane, communément appelé la Grande-Rue et ceux du RCD arpentent la montée vers la maison de la culture Mouloud-Mammeri pour ensuite emprunter la rue Houari-Boumediene.
      Les deux foules convergent ensuite sur la placette de l’ex-mairie de Tizi Ouzou où les deux processions ses sont arrêtées. L’heure est à la prise de parole. Mohand Ikherbane et Bouaziz Aït Chebib se succéderont à la tribune.
      “On a marché pour dire encore une fois au monde entier que nous sommes toujours des Imazighen bien que sans l’officialisation de notre langue, nous soyons aussi des orphelins. Nous sommes là pour célébrer le Printemps 1980, pour perpétuer son esprit afin que tout notre avenir soit un printemps. Notre démonstration de force d’aujourd’hui est un message au pouvoir pour lui signifier que malgré la puissance de l’argent, il ne réussira jamais à normaliser la région”, dira le porte-parole du RCD.
      Pour sa part, le président du MAK, tout en réitérant la revendication chère au mouvement qu’il préside, à savoir celle l’autonomie de la Kabylie, a longuement insisté sur l’union comme seul salut de la Kabylie qui ne cesse de faire face aux attaques de “ses ennemis”.
      La foule des grands jours s’est dispersée dans le calme après cette démonstration digne du combat de toute cette génération de militants qui ont porté haut et fort la voix de la Kabylie et posé les jalons d’une lutte citoyenne pour le pluralisme politique, le respect des droits et libertés, pour la justice sociale et l’affirmation de l’identité berbère. Une démonstration qui met une fois de plus le pouvoir dos au mur quant à l’officialisation de tamazight, notamment maintenant que de remarquables avancées sont enregistrées dans les pays voisins.

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      • #4
        Célébration du printemps berbère : Les étudiants marchent à Boumerdès
        Par : Madjid T (Liberté)

        Les étudiants de l’université M’hamed-Bouguera de Boumerdès ont organisé, hier, une marche pour célébrer le double anniversaire du Printemps berbère (1980) et du Printemps noir de 2001. Les manifestants ont sillonné les artères de la ville scandant des slogans hostiles au pouvoir et au gouvernement. “Démocratie, liberté d’expression”, “Gloire à nos martyrs” ou encore “126 jeunes assassinés en Kabylie”, lit-on sur les banderoles hissées par les étudiants qui ont observé une halte devant le siège de la wilaya où ils ont lu une déclaration contenant leurs revendications signée au nom du collectif des étudiants de Boumerdès. Nous, étudiants de Boumerdès, déclarons que nous n’allons ménager aucun effort jusqu’à la satisfaction complète de nos revendications à savoir “la reconnaissance de la composante amazighe en tant qu’élément de la base de la société algérienne et la constitutionnalisation de tamazight en tant que langue officielle” et “la création d’un département de la langue et la littérature amazighes à l’université de Boumerdès pour donner la chance à celui qui veut étudier et développer la culture berbère”. Les manifestants ont également demandé “la reconnaissance du 20 Avril et du 12 janvier comme journées fériées à côté des autres journées nationales célébrées et reconnues”.

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        • #5
          Le mec dans un précédent post, il me dit que tamazight n'existe pas mais maintenant il nous parle de son officialisation.

          Dès fois, c'est dur d'être cohérent.

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          • #6
            Des milliers de personnes à Tizi Ouzou
            Hafid Azzouzi (El Watan)

            Les marcheurs du MAK et du RCD se sont rejoints sur la place de l’ancienne mairie, devant le musée de la ville des Genêts, avant de se disperser dans le calme. Des citoyens, des militants pour la plupart ont rallié la marche du RCD, à quelques dizaines de mètres seulement derrière celle du MAK, pour célébrer le 33e anniversaire du Printemps berbère.


            Le RCD et le MAK ont organisé, hier, deux marches dans la ville de Tizi Ouzou, pour célébrer dans la sérénité le Printemps berbère. Il était 10h quand les premiers carrés ont commencé à se constituer devant l’accès principal du campus universitaire de Hasnaoua où des militants du MAK s’affairaient à mettre en place le décor de la marche. Un grand étendard sur lequel on pouvait lire «Justice pour Imazighen» était déployé au-devant de la foule.
            Des grappes humaines continuaient à affluer vers les lieux, d’autant plus que la marche ne s’est pas ébranlée à l’heure prévue par ses initiateurs.
            Entre-temps, d’autres citoyens, des militants pour la plupart, rejoignaient les carrés de la marche du RCD, à quelques dizaines de mètres seulement derrière celle du MAK.

            Dans un climat de fraternité, les participants aux deux marches se sont ébranlés, séparément mais pour emprunter le même itinéraire et scander des slogans hostiles au pouvoir. «Justice pour Imazighen» et «Pour un Etat kabyle» criaient, entre autres, les militants du MAK, à leur tête leur président Bouaziz Aït Chebib. Ils brandissaient aussi des portraits de Ferhat Mehenni et de Matoub Lounès. La marche du RCD était conduite par le président du parti, Mohcine Belabès, et des élus locaux. Les marcheurs reprenaient en chœur les principaux mots d’ordre de leur action comme «Tamazight langue officielle», «Pour un Etat démocratique et social», «Tamazight thela thela» et «Pouvoir assassin».
            Les deux actions ont pris le même itinéraire jusqu’au carrefour Djurdjura et, après une halte, les partisans du MAK ont continué dans la grande rue de la ville de Genêts tandis que ceux du RCD ont fait un détour par la Maison de la culture pour arriver au même point de chute que le MAK. Ainsi, les marcheurs du MAK et du RCD se sont rejoints dans un grand rassemblement sur la place de l’ancienne mairie, devant l’actuel musée de la ville des Genêts.

            Nous avons remarqué, dans le rassemblement, la présence des animateurs du Mouvement culturel berbère (MCB) et le vice-président du Congrès mondial amazigh (CMA), le Marocain Khalid Zirari, qui a déclaré que «le CMA est toujours aux côtés des Amazighs qui luttent pour leurs droits légitimes. Le Printemps berbère de 1980 est une référence pour le mouvement culturel amazigh du Maroc. Ma participation à une marche du 20 Avril en Kabylie est un rêve que je viens de réaliser». Vers 13h30, les marcheurs se sont dispersés dans le calme et sans le moindre incident. Les initiateurs des deux marches ont estimé, lors des prises de parole, que leurs actions ont enregistré une réussite puisque, selon eux, elles ont permis aux citoyens de la région de battre le pavé pour réclamer des revendications légitimes. «Malgré toutes les tentatives du pouvoir pour bloquer les gens dans leurs communes afin de ne pas participer aux marches du 20 Avril, les militants se sont mobilisés pour marquer cet événement de manière grandiose.

            Des festivités ont été organisées par l’administration dans toutes les localités de la wilaya pour empêcher les citoyens de venir à Tizi Ouzou, mais sans résultat. Notre marche a été une grande réussite. Nous avons marché dans la diversité et la fraternité. Nous avons démontré que nous sommes des gens civilisés», a déclaré le sénateur du RCD, Mohamed Ikherbane. Par ailleurs, notons que le Marocain Khalid Zirari, vice-président du CMA, a été interpellé par la police à la fin de la marche. «Khalid Zirari a été interpellé puis reconduit à l’aéroport pour être renvoyé au Maroc car il a pris part à la marche du MAK. Nous condamnons et dénonçons fermement ces pratiques qui portent atteinte à la liberté de la circulation des Amazighs dans les pays d’Afrique du Nord», nous a confié Hocine Azem, membre du conseil fédéral du CMA. 

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            • #7
              Une marche commune pour des slogans distincts à Béjaïa
              Kamel Medjdoub (El Watan)

              Le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) se sont découvert des affinités que l’on ne soupçonnait pas jusque-là.

              Pour la première fois dans l’histoire des luttes démocratiques dans le pays, les deux formations politiques ont marché ensemble pour célébrer le 33e anniversaire du Printemps berbère avec une multitude de slogans, dont il n’est pas évident de retenir ceux qui sont en commun.
              Réunis autour de la commémoration de ce double anniversaire du Printemps berbère 1980 et du Printemps noir 2001, ils étaient plusieurs centaines à se rassembler devant le campus de Targa Ouzemour pour marcher vers le siège de la wilaya.

              Pour se démarquer des deux sigles partisans, des carrés denses d’étudiants, banderole en tête glorifiant les «martyrs du Printemps amazigh et de la démocratie», ont démarré les premiers se détachant de la foule pour être rejoints en cours de trajet par Akli D., le chanteur. Parmi les marcheurs aussi, le président du Congrès mondial amazigh, Belkacem Lounès, qui a été interpellé à la fin de la marche par des policiers avant de le relâcher. Le gros des foules est visiblement assuré par les carrés du MAK qui ont pris la tête d’une marche bien organisée, banderoles et drapeau amazigh brandis. Les mots d’ordre sont éminemment autonomistes : «Pour l’émancipation du peuple kabyle», «Pour une université kabyle universelle et prospère», «Pour une République régionale kabyle sociale et laïque»…
              Les carrés du MAK sont talonnés par ceux du RCD autour des revendications traditionnelles du parti : «Pour une Algérie libre et démocratique», «Tamazight langue officielle»…

              Devant le siège de la wilaya, les prises de parole sont inaugurées par le secrétaire général du MAK, Mouloud Mebarki, après qu’on ait lu le message de Ferhat Mehenni, le père fondateur du mouvement, non agréé, et président du gouvernement provisoire de la Kabylie (GPK), saluant la continuité du combat. «L’autodétermination de la Kabylie est une exigence historique. L’idée de l’autonomie ne date pas des années 2000. Il faut s’unir entre nous et dépasser les animosités nées de ces années-là», lance Mebarki qui exhorte «les Kabyles (à arriver) à comprendre que la solution est dans l’autonomie».

              Le représentant du MAK passe la parole au président du bureau régional du RCD, Mouloud Debboub, dans un geste symbolique inédit. «Nous n’avons aucun différend avec le MAK. Nous savons distinguer entre nos ennemis et nos amis», déclare-t-il à la foule pour qui ces marches conjointes organisées en Kabylie «démontrent que le pouvoir ne peut pas nous diviser». «Il faut que tamazight soit officiel, que cesse l’anti-kabylisme, que l’article 88 de la Constitution soit appliqué», revendique-t-il avant de terminer par un «merci pour les militants du FFS qui sont dans la marche», comme un message à élargir l’union.

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              • #8
                Échauffourées et une dizaine de manifestants arrêtés à Bouira

                Ali Cherarak (El Watan)

                La ville de Bouira a été, hier, le théâtre de deux manifestations de rue organisées l’une par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et l’autre par le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), pour célébrer le double anniversaire du Printemps berbère du 20 avril 1980 et le Printemps noir de 2001.

                Vers 10h, une foule nombreuse, constituée de cadres, militants et sympathisants du RCD, s’est ébranlée depuis la place des Martyrs vers le siège de la wilaya. «Pour tamazight langue nationale et officielle», lit-on sur une banderole jaune brandie par les manifestants qui ont marché dans le calme. Des slogans hostiles au pouvoir ont été scandés. «Pouvoir assassin», «Bouteflika, Ouyahia, houkouma irhabiya» (Bouteflika, Ouyahia, gouvernement terroriste), scandaient les manifestants. «Nous sommes ici pour rassembler le pays et non pour le diviser», a tenu à préciser le premier responsable du RCD à Bouira. «On ne demande pas l’impossible. Nous demandons à ce que la langue amazighe soit officielle», a-t-il ajouté.

                Chabane Meziane, militant du RCD et P/APC de Haïzer, a rappelé à la foule les 126 martyrs du Printemps noir. «Les 126 martyrs lâchement assassinés par le pouvoir, nous ne les oublions pas. Il faut honorer leur sang», dit-il tout en rendant hommage «à la résistance de la presse algérienne» dans la lutte pour un Etat démocratique. Les marcheurs se sont dispersés dans le calme. Quelques minutes après, les militants du MAK, qui ont commencé leur marche depuis l’université Akli Mohand Oulhadj, ont pris place devant le siège de la wilaya. Outre leur revendication phare concernant l’autonomie de la Kabylie, les partisans de Ferhat Mehenni ont exigé l’officialisation de la langue amazighe.
                Des échauffourées ont éclaté juste après la marche organisée par le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK).

                Tout a commencé lorsque des militants du MAK commençaient à lancer des pierres en direction de la statue de l’Emir Abdelkader sise au boulevard Lalla Fatma n’Soumer. Les forces antiémeute sont intervenues et ont procédé à l’interpellation d’une vingtaine de personnes parmi les militants du MAK. Selon les animateurs de ce mouvement qui se sont déplacés à notre bureau régional de Bouira, «entre 15 à 20 personnes ont été interpellées par la police». Les mêmes activistes ont déclaré qu’un jeune étudiant a été agressé à l’arme blanche, très tôt dans la matinée d’hier, par des individus. Une cellule de crise a été installée par «le conseil universitaire» à la suite de l’interpellation des militants du MAK, ont-ils confirmé précisant que si les militants du MAK ne seront pas relâchés d’ici ce soir, une action de rue sera organisée à Bouira. 

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                • #9
                  C'est dur d'être cohérent.

                  Un silence vaut mieux qu'un long discours.

                  Commentaire


                  • #10
                    @louny

                    Le mec dans un précédent post, il me dit que tamazight n'existe pas mais maintenant il nous parle de son officialisation.

                    Dès fois, c'est dur d'être cohérent.
                    en tant qu'autonomiste cela m'est égale ... notre problème est ailleurs. c'est le RCD qui réclame son officialisation pas le MAK !!!
                    c'est vrai que taqvaylit, tacawit tamzavit et tamacaqt diffèrent un peu surtout tamacaqt mais il existe une langue aménagée ... celle qu'on enseigne à l'école depuis des presque 20 ans ... qu'est ce que tu crois qu'on leur enseigne comme tamazight dans les écoles du sud, des aurès et du mzab du chenoua et d'ailleurs ? ils apprennent ce qu'on appelle tamaamrit (la langue aménagée par mouloud mammeri) c'est du kabyle où il a remplacé les mots manquant (c'est a dire en arabes et en français) par des mots puisés dans les répertoires chaoui, mozabite, targui, chleuh ... c'est cette tamazight qui risque d'être officialisé
                    Dernière modification par Gironimoo, 21 avril 2013, 16h32.

                    Commentaire


                    • #11
                      Oui le tamaamerit en Algérie et le tamazigh n Ircam (chleuh) au Maroc, c'est ça le tamazigh.

                      Et sinon, les Touaregs n'ont besoin de personne, ça fait des millénaires qui apprennent même l'alphabet à leurs enfants.

                      Commentaire


                      • #12
                        Oui le tamaamerit en Algérie et le tamazigh n Ircam (chleuh) au Maroc, c'est ça le tamazigh.
                        hé oui a défaut de travaux équivalents à ceux de Mouloud Maammeri dans les autres variantes de tamazight ils ont bien été obligé de faire avec ce qu'ils avaient

                        Et sinon, les Touaregs n'ont besoin de personne, ça fait des millénaires qui apprennent même l'alphabet à leurs enfants.
                        très certainement ... mais ils n'ont surtout pas besoin de toi pour les défende ... ils apprennent tamaamrit à l'école depuis depuis son introduction dans l'enseignement fin des années 90 et ne se sont jamais plein ... alors t'es qui toi le coq qui a mal au Q alors que c'est la poule qui pond ?

                        Commentaire


                        • #13
                          hé oui a défaut de travaux équivalents à ceux de Mouloud Maammeri dans les autres variantes de tamazight ils ont bien été obligé de faire avec ce qu'ils avaient
                          Mais c'est ça quand tu veux enseigner une langue qui n'est pas standardisé.
                          La charrue avant les bœufs.


                          très certainement ... mais ils n'ont surtout pas besoin de toi pour les défende ... ils apprennent tamaamrit à l'école depuis depuis son introduction et ne se sont jamais plein ... alors t'es qui toi le coq qui a mal au Q alors que c'est la poule qui pond ?
                          Perso, moi je m'en fou. Tu peux enseigner le tamazigh n allemand ou le tamazigh n russe, j'en ai rien à faire. Juste j'aime savoir ce qui est réellement, comme ça si on me présente tamazigh je sais à quoi m'attendre.
                          Dernière modification par Louny, 21 avril 2013, 17h12.

                          Commentaire


                          • #14
                            Mais c'est ça quand tu veux enseigné une langue qui n'est pas standardisé. La charrue avant les bœufs.
                            Tamaamerit peut être considéré comme un premier effort de standardisation ... mais ne doit pas s'arrêter là
                            tout les spécialistes de la question s'accordent à dire que la standardisation de tamazight ne peut être que progressive et convergente

                            Perso, moi je m'en fou. Tu peux enseigner le tamazigh n allemand ou le tamazigh n russe, j'en ai rien à faire. Juste j'aime savoir ce qui est réellement, comme ça si on me présente tamazigh je sais à quoi m'attendre.
                            grand bien te fasse ... te voila renseigné !!!

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                            • #15
                              Tamaamerit peut être considéré comme un premier effort de standardisation ... mais ne doit pas s'arrêter là
                              tout les spécialistes de la question s'accordent à dire que la standardisation de tamazight ne peut être que progressive et convergente
                              Mais pourquoi tu n'apprends pas tamazigh n ircam ou le Tamasheq pour un "premier effort" ?

                              grand bien te fasse ... te voila renseigné !!!
                              Mais je le savais déjà.

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