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Le festival de djemila à Sétif aurait dus cloturer en beauté seulement si pour Aït Menguelet, Houria Aïchi l'enchantement était au rendez-vous, pour Marcel Khalifa qui était venus avec ses deux fils la soirée avait eu un gout de tristesse car le chanteur et compositeur libanais à sa plus profonde tristesse a dus renoncer à jouer ne voulant pas présenter un spectacle au rabais car aucun de ses instruments n'étaient là . La veille moment d'emotion avec la chanteuse lbanaise Dianna Hadad.
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La soirée est bien partie. A 22 heures, la chanteuse des Aurès, Houria Aïchi, fera son entrée sur la scène du Festival de Djemila et présentera plusieurs chansons du répertoire chaoui, dont Erroumiya et Ya Salah ya Salah, repris en chœur par le public sétifien. Avec Aïn El Karma, la chanteuse rendra hommage à deux grands noms de la musique algérienne : Ali El Khenchli et Aïssa Djermouni. Après les airs aurésiens, le public est invité à rejoindre les cimes du Djurdjura avec le grand poète de la chanson kabyle Lounis Aït Menguelet qui est salué dès son entrée sur scène par une salve d’applaudissements.
Il débute son récital avec sa chanson Thelth gam dhi laamriw (trois jours dans ma vie) et partage pendant plus d’une heure avec le public ses plus belles compositions poétiques et musicales à l’instar de Ettess ettess mazel el hal, ketchini rouh nikini athekimagh, awidhen yestoufen et Ichrekad ittidj.
La sagesse du grand chanteur de la chanson kabyle a été encore une fois dévoilée dans toute sa profondeur avec la chanson Da Idir, extraite de son dernier album Innad amghar (Le sage a dit). Jusqu’à minuit, Aït Menguellet a charmé un public subjugué par ses paroles et sa musique, saluant chaque chanson par des youyous et des applaudissements qui redoubleront d’ardeur quand le barde quittera la scène pour céder la place à un autre grand artiste et militant : Marcel Khalifa.
Mais le public devra patienter plus d’une demi-heure avant que le chanteur libanais ne fasse son entrée sur scène. Il a le visage marqué par une profonde tristesse et lassitude. C’est là que les choses commencent à se gâter. Dès le début de son tour de chant, voyant qu’il ne pouvait présenter une prestation de qualité, Marcel Khalifa décide d’interrompre son récital.
Après avoir tenté de chanter une première chanson, l’Enfant et l’Avion, dédiée aux enfants libanais, il se voit contraint d’arrêter. «Je suis vraiment désolé auprès du public de Djemila qui est venu nombreux aujourd’hui pour exprimer sa solidarité avec le Liban. Mais malheureusement, à cause d’un manque d’organisation, je ne pourrai être à la hauteur de leurs attentes car mes musiciens n’ont pas eu les instruments adéquats. On a demandé un piano, des percussions et un vibraphone, mais on n’a rien eu. Je suis très déçu mais pour vous je vais ajouter une seule chanson celle d’El Bahara en hommage à mon village natal», déclarera-t-il sur scène, d’une voix brisée. Le chanteur ajoutera à l’adresse des organisateurs qu’«avant d’organiser un événement de solidarité, il faut honorer le bon déroulement de cet événement. On ne peut pas parler de solidarité si on ne met pas les moyens pour que cela soit une réussite».
Après sa sortie de scène devant un public qui l’applaudissait en scandant Mounadhiloun, l’artiste soulignera : «Ce n’est pas seulement le problème de piano, mais un véritable problème d’organisation, trop long à expliquer.»
Rami et Bachar, ses deux enfants qui sont également musiciens, confieront qu’ils sont «vraiment choqués par ce qui vient de nous arriver aujourd’hui. Nous avons voyagé durant 24 heures avant d’atterrir à Alger. Notre vol pour Sétif a été malheureusement annulé. Nous avons alors pris la route, ce qui explique notre arrivée tardive. Mais tout cela pour rien, c’est vraiment dommage». A la question de savoir s’ils reviendront chanter en Algérie, ils répondent en chœur : «On sera toujours là pour le public algérien qui nous aime et pour lequel nous avons un grand respect. La preuve, malgré ce qui est arrivé aujourd’hui [ndlr, vendredi soir], demain nous serons sur la scène du Casif de Sidi Fredj et on espère que les choses se passeront beaucoup mieux.» Cette situation incitera des citoyens à interpeller élus locaux et représentants de la wilaya pour demander des explications.
Dégageant toute responsabilité de la wilaya dans ce qui vient de se passer, un représentant de la direction de la culture dira : «Nous avons assuré nos responsabilités telles que la sécurité du site de Djemila et la logistique autour de ce qui se passe à Sétif. Tout le reste, c’est des responsabilités qui incombent à l’ONCI. On n’a rien à voir avec ce qui vient de se passer. Malheureusement, cela ternit l’image du festival.»
Souhila Ali, l’attachée de presse de l’ONCI, déclare, elle, que l’Office a présenté la fiche technique de Marcel Khalifa «depuis une semaine, mais, malheureusement, l’ONCI ne possède qu’un seul piano à queue qui se serait cassé si on l’avait apporté d’Alger. Dans la wilaya de Sétif, il n’existe qu’un seul piano à queue mais cassé, et que les responsables de la wilaya n’ont pu réparer à temps. Nous avons essayé d’en emprunter un aux wilayas voisines telles que Constantine et Annaba mais cela n’a pas été possible. Quant au retard des musiciens, il incombe à Air Algérie qui a annulé ses vols vers Sétif. Tout ce qui est arrivé ce soir est indépendant de notre volonté. On salue toutefois Marcel Khalifa et ses musiciens qui sont quand même montés sur scène par respect pour le public».
Pour rappel, la veille, l’artiste Dianna Hadad avait animé la soirée de mercredi soir, lors d’un concert où elle a présenté sa chanson nationaliste Bahebek ya Beyrouth. Elle a également chanté à la demande du public ses plus grands succès, à l’instar de Chatar, Amanih et Ichtak aktar, qu’elle chante la première fois sur scène. Elle a aussi présenté la chanson de son duo avec Khaled Messlouli reprise en chœur par tout le public. Elle a clôturé son spectacle avec Rajaa rajaa lilubnan qui a été reprise par tous les chanteurs libanais.
Lors du point de presse, peu avant le concert, la chanteuse libanaise avait tenu à remercier le peuple et les hautes autorités algériennes pour leur solidarité avec les Libanais. Elle a également rendu un grand hommage au peuple libanais et à sa résistance. Elle a déclaré à ce sujet : «En tant que fille du sud du Liban, je salue ma famille, mon peuple et nos enfants pour leur courage. Je voudrais aussi dire à tous ceux qui veulent nous soumettre que rien ne peut nous briser. Bien au contraire, leur agression barbare nous a rendus plus forts et a montré au monde notre volonté inébranlable de ne pas courber l’échine.» Diana Hadad a également fustigé certains médias arabes qui ont occulté ce qui se passait au Liban. «J’en veux à ces chaînes qui ne se sont préoccupées que de leurs programmes futiles mais j’en veux surtout à une chaîne libanaise qui a diffusé des séries mexicaines et arabes au moment où des enfants mouraient sur notre terre, au moment où nos maisons étaient détruites et notre peuple pris en otage.»
La chanteuse lancera également un appel à tous les artistes arabes : «Aujourd’hui, en tant qu’artiste libanaise, j’invite les autres artistes et les médias à participer en masse aux prochains festivals qui se dérouleront au Liban, car il ne s’agit pas seulement de reconstruire les ponts et les maisons, mais également de reconstruire notre économie, notre culture et donner une nouvelle chance pour que Baalbek revienne et voie une nouvelle fois les milliers de touristes affluer vers mon pays.»
Par la tribune
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La soirée est bien partie. A 22 heures, la chanteuse des Aurès, Houria Aïchi, fera son entrée sur la scène du Festival de Djemila et présentera plusieurs chansons du répertoire chaoui, dont Erroumiya et Ya Salah ya Salah, repris en chœur par le public sétifien. Avec Aïn El Karma, la chanteuse rendra hommage à deux grands noms de la musique algérienne : Ali El Khenchli et Aïssa Djermouni. Après les airs aurésiens, le public est invité à rejoindre les cimes du Djurdjura avec le grand poète de la chanson kabyle Lounis Aït Menguelet qui est salué dès son entrée sur scène par une salve d’applaudissements.
Il débute son récital avec sa chanson Thelth gam dhi laamriw (trois jours dans ma vie) et partage pendant plus d’une heure avec le public ses plus belles compositions poétiques et musicales à l’instar de Ettess ettess mazel el hal, ketchini rouh nikini athekimagh, awidhen yestoufen et Ichrekad ittidj.
La sagesse du grand chanteur de la chanson kabyle a été encore une fois dévoilée dans toute sa profondeur avec la chanson Da Idir, extraite de son dernier album Innad amghar (Le sage a dit). Jusqu’à minuit, Aït Menguellet a charmé un public subjugué par ses paroles et sa musique, saluant chaque chanson par des youyous et des applaudissements qui redoubleront d’ardeur quand le barde quittera la scène pour céder la place à un autre grand artiste et militant : Marcel Khalifa.
Mais le public devra patienter plus d’une demi-heure avant que le chanteur libanais ne fasse son entrée sur scène. Il a le visage marqué par une profonde tristesse et lassitude. C’est là que les choses commencent à se gâter. Dès le début de son tour de chant, voyant qu’il ne pouvait présenter une prestation de qualité, Marcel Khalifa décide d’interrompre son récital.
Après avoir tenté de chanter une première chanson, l’Enfant et l’Avion, dédiée aux enfants libanais, il se voit contraint d’arrêter. «Je suis vraiment désolé auprès du public de Djemila qui est venu nombreux aujourd’hui pour exprimer sa solidarité avec le Liban. Mais malheureusement, à cause d’un manque d’organisation, je ne pourrai être à la hauteur de leurs attentes car mes musiciens n’ont pas eu les instruments adéquats. On a demandé un piano, des percussions et un vibraphone, mais on n’a rien eu. Je suis très déçu mais pour vous je vais ajouter une seule chanson celle d’El Bahara en hommage à mon village natal», déclarera-t-il sur scène, d’une voix brisée. Le chanteur ajoutera à l’adresse des organisateurs qu’«avant d’organiser un événement de solidarité, il faut honorer le bon déroulement de cet événement. On ne peut pas parler de solidarité si on ne met pas les moyens pour que cela soit une réussite».
Après sa sortie de scène devant un public qui l’applaudissait en scandant Mounadhiloun, l’artiste soulignera : «Ce n’est pas seulement le problème de piano, mais un véritable problème d’organisation, trop long à expliquer.»
Rami et Bachar, ses deux enfants qui sont également musiciens, confieront qu’ils sont «vraiment choqués par ce qui vient de nous arriver aujourd’hui. Nous avons voyagé durant 24 heures avant d’atterrir à Alger. Notre vol pour Sétif a été malheureusement annulé. Nous avons alors pris la route, ce qui explique notre arrivée tardive. Mais tout cela pour rien, c’est vraiment dommage». A la question de savoir s’ils reviendront chanter en Algérie, ils répondent en chœur : «On sera toujours là pour le public algérien qui nous aime et pour lequel nous avons un grand respect. La preuve, malgré ce qui est arrivé aujourd’hui [ndlr, vendredi soir], demain nous serons sur la scène du Casif de Sidi Fredj et on espère que les choses se passeront beaucoup mieux.» Cette situation incitera des citoyens à interpeller élus locaux et représentants de la wilaya pour demander des explications.
Dégageant toute responsabilité de la wilaya dans ce qui vient de se passer, un représentant de la direction de la culture dira : «Nous avons assuré nos responsabilités telles que la sécurité du site de Djemila et la logistique autour de ce qui se passe à Sétif. Tout le reste, c’est des responsabilités qui incombent à l’ONCI. On n’a rien à voir avec ce qui vient de se passer. Malheureusement, cela ternit l’image du festival.»
Souhila Ali, l’attachée de presse de l’ONCI, déclare, elle, que l’Office a présenté la fiche technique de Marcel Khalifa «depuis une semaine, mais, malheureusement, l’ONCI ne possède qu’un seul piano à queue qui se serait cassé si on l’avait apporté d’Alger. Dans la wilaya de Sétif, il n’existe qu’un seul piano à queue mais cassé, et que les responsables de la wilaya n’ont pu réparer à temps. Nous avons essayé d’en emprunter un aux wilayas voisines telles que Constantine et Annaba mais cela n’a pas été possible. Quant au retard des musiciens, il incombe à Air Algérie qui a annulé ses vols vers Sétif. Tout ce qui est arrivé ce soir est indépendant de notre volonté. On salue toutefois Marcel Khalifa et ses musiciens qui sont quand même montés sur scène par respect pour le public».
Pour rappel, la veille, l’artiste Dianna Hadad avait animé la soirée de mercredi soir, lors d’un concert où elle a présenté sa chanson nationaliste Bahebek ya Beyrouth. Elle a également chanté à la demande du public ses plus grands succès, à l’instar de Chatar, Amanih et Ichtak aktar, qu’elle chante la première fois sur scène. Elle a aussi présenté la chanson de son duo avec Khaled Messlouli reprise en chœur par tout le public. Elle a clôturé son spectacle avec Rajaa rajaa lilubnan qui a été reprise par tous les chanteurs libanais.
Lors du point de presse, peu avant le concert, la chanteuse libanaise avait tenu à remercier le peuple et les hautes autorités algériennes pour leur solidarité avec les Libanais. Elle a également rendu un grand hommage au peuple libanais et à sa résistance. Elle a déclaré à ce sujet : «En tant que fille du sud du Liban, je salue ma famille, mon peuple et nos enfants pour leur courage. Je voudrais aussi dire à tous ceux qui veulent nous soumettre que rien ne peut nous briser. Bien au contraire, leur agression barbare nous a rendus plus forts et a montré au monde notre volonté inébranlable de ne pas courber l’échine.» Diana Hadad a également fustigé certains médias arabes qui ont occulté ce qui se passait au Liban. «J’en veux à ces chaînes qui ne se sont préoccupées que de leurs programmes futiles mais j’en veux surtout à une chaîne libanaise qui a diffusé des séries mexicaines et arabes au moment où des enfants mouraient sur notre terre, au moment où nos maisons étaient détruites et notre peuple pris en otage.»
La chanteuse lancera également un appel à tous les artistes arabes : «Aujourd’hui, en tant qu’artiste libanaise, j’invite les autres artistes et les médias à participer en masse aux prochains festivals qui se dérouleront au Liban, car il ne s’agit pas seulement de reconstruire les ponts et les maisons, mais également de reconstruire notre économie, notre culture et donner une nouvelle chance pour que Baalbek revienne et voie une nouvelle fois les milliers de touristes affluer vers mon pays.»
Par la tribune
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