Sahara / Diplomatie(s) : A quoi faut-il s’attendre ?
Parler de la situation du dossier du Sahara avec partialité et sans passion ne constitue pas un exercice facile et encore moins aisé, et pourtant ?
Pourtant, les derniers développements de ce dossier exige rigueur, froideur et droiture car tout porte à croire qu’il faut et faudra nécessairement mettre à plat ce qui a été fait par notre diplomatie jusqu’à lors, et ce sans retenue aucune.
Passer son temps à pointer du doigt des «ennemis», manifester sa déception du «lâchage» des Etats unis d’Amérique ou encore tenter de justifier les avancées du pays en matière de droits de l’homme, aussi réelles soient-elles, pourraient ne pas suffire pour contrebalancer la volonté d’élargir les prérogatives de la Minurso, aile pacifique de l’ONU (Organisation des nations unies), en matière de respect des droits de l’homme dans la région.
Dépasser le temps de la colère, de la révolte, du sentiment d’injustice ambiant, c’est l’attitude qui devrait dominer aujourd’hui et non l’aveuglement sur fond de populisme sans nom.
Au Maroc, chacun sait et mesure l’importance de la question du Sahara, à contrario, marocaines et marocains ont le droit de savoir qui à fait quoi en matière de gestion politico diplomatique ? Qui décide de quoi et au nom de qui et de quoi ?
Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement pour faire valoir la capacité du peuple à s’approprier un dossier hautement politique. A démontrer, si besoin est, que la question du Sahara est une question ouverte et que chacun peut se prononcer sur sa gestion politique. D’en savoir un peu plus sur l’identité voire les identités de ceux qui sont à l’origine de l’affaire Haminatou Haidar, en 2008 ? De faire aussi toute la lumière sur la décision (sur)prise de retirer la confiance à Christopher Ross, l’envoyé spécial de l’ONU, en 2012 ?
Bref, si le Sahara est une cause nationale, ciment de la marocanité, il n’en reste pas moins que la situation doit faire prendre conscience qu’aujourd’hui on ne peut plus gérer comme hier.
S’appuyer sur des pays dits amis ne suffit plus. Continuer à pointer d’un doigt rageur un pays frontalier n’est pas forcément une stratégie efficiente. Considérer que la diplomatie se pratique avec les règles et principes d’antan, c’est du passé. Continuer à penser que la meilleure attitude à avoir, c’est la défense et la défense dans l’urgence, met en relief vulnérabilité et fragilité et non solidité et réactivité.
Alors qu’on n’a cesse de nous dire que le monde a changé, que les pays sont sensibles à leurs intérêts et non à des amitiés, que les enjeux économiques priment sur des jeux d’alliances stratégiques conjoncturels, le Maroc ne peut plus faire l’économie d’une mise à plat de ses organes diplomatiques et de leurs efficacité.
Avec comme philosophie «il n’y a plus d’amitié qui dure mais que des moments d’amitiés».
A consommer sans modération…
Edito en introduction au débat diffusé sur Luxe Radio le Lundi, 22 Avril 2013
Parler de la situation du dossier du Sahara avec partialité et sans passion ne constitue pas un exercice facile et encore moins aisé, et pourtant ?
Pourtant, les derniers développements de ce dossier exige rigueur, froideur et droiture car tout porte à croire qu’il faut et faudra nécessairement mettre à plat ce qui a été fait par notre diplomatie jusqu’à lors, et ce sans retenue aucune.
Passer son temps à pointer du doigt des «ennemis», manifester sa déception du «lâchage» des Etats unis d’Amérique ou encore tenter de justifier les avancées du pays en matière de droits de l’homme, aussi réelles soient-elles, pourraient ne pas suffire pour contrebalancer la volonté d’élargir les prérogatives de la Minurso, aile pacifique de l’ONU (Organisation des nations unies), en matière de respect des droits de l’homme dans la région.
Dépasser le temps de la colère, de la révolte, du sentiment d’injustice ambiant, c’est l’attitude qui devrait dominer aujourd’hui et non l’aveuglement sur fond de populisme sans nom.
Au Maroc, chacun sait et mesure l’importance de la question du Sahara, à contrario, marocaines et marocains ont le droit de savoir qui à fait quoi en matière de gestion politico diplomatique ? Qui décide de quoi et au nom de qui et de quoi ?
Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement pour faire valoir la capacité du peuple à s’approprier un dossier hautement politique. A démontrer, si besoin est, que la question du Sahara est une question ouverte et que chacun peut se prononcer sur sa gestion politique. D’en savoir un peu plus sur l’identité voire les identités de ceux qui sont à l’origine de l’affaire Haminatou Haidar, en 2008 ? De faire aussi toute la lumière sur la décision (sur)prise de retirer la confiance à Christopher Ross, l’envoyé spécial de l’ONU, en 2012 ?
Bref, si le Sahara est une cause nationale, ciment de la marocanité, il n’en reste pas moins que la situation doit faire prendre conscience qu’aujourd’hui on ne peut plus gérer comme hier.
S’appuyer sur des pays dits amis ne suffit plus. Continuer à pointer d’un doigt rageur un pays frontalier n’est pas forcément une stratégie efficiente. Considérer que la diplomatie se pratique avec les règles et principes d’antan, c’est du passé. Continuer à penser que la meilleure attitude à avoir, c’est la défense et la défense dans l’urgence, met en relief vulnérabilité et fragilité et non solidité et réactivité.
Alors qu’on n’a cesse de nous dire que le monde a changé, que les pays sont sensibles à leurs intérêts et non à des amitiés, que les enjeux économiques priment sur des jeux d’alliances stratégiques conjoncturels, le Maroc ne peut plus faire l’économie d’une mise à plat de ses organes diplomatiques et de leurs efficacité.
Avec comme philosophie «il n’y a plus d’amitié qui dure mais que des moments d’amitiés».
A consommer sans modération…
Edito en introduction au débat diffusé sur Luxe Radio le Lundi, 22 Avril 2013
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