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Les derniers chiffres publiés par l’Office des changes confirment le fléchissement continu des exportations, au point que le solde commercial au terme du premier trimestre 2013 a enregistré un déficit de 44,7 MMDH Un chiffre qui dépasse les ventes à l’étranger ayant cumulé 43,8 MMDH.
Signes des temps : après un trimestre passé, le déficit commercial dépasse le total des exportations. Le solde commercial des échanges extérieurs au terme des trois premiers mois de l’année en cours a enregistré un déficit de 44,7MMDH, au moment où les ventes à l’étranger ont cumulé juste 43,8 MMDH, soit un déclin de 5,8% en glissement annuel, selon les derniers chiffres publiés par l’Office des changes.
Le fléchissement des exportations se confirme ainsi au fil du temps comme le prouve la courbe d’évolution en descente tout au long du trimestre précédent. À fin janvier 2013, les livraisons à l’étranger ont flirté avec les 22,8MMDH soit en légère baisse de 1,5% par rapport à la même période de l’année précédente. À fin février, elles se sont rétractées de 3,3% à 28,5MMDH toujours sur la même période de référence. À fin mars, pire encore, les ventes à l’étranger ont chuté de 5,8% à 43,8MMDH.
Une tendance qui contraste avec les ambitions du gouvernement
Cette tendance baissière reflète la perte de compétitivité et de productivité de l’offre exportable nationale qui peine encore une fois à s’envoler surtout dans ce contexte tendu de crise. Une tendance qui contraste avec les ambitions du gouvernement qui s’attelle à donner une cure de revitalisation aux exportations nationales en guise de relance de l’économie suite à la dernière coupe budgétaire de 15 MMDH dans les dépenses d’investissements.
Le gouvernement Benkirane y arrivera-t-il? D’autant plus que le climat de récession qui prévaut chez nos principaux partenaires commerciaux est appelé à perdurer encore. Pour y voir plus clair, il suffit de regarder avec attention la chute de l’un des produits stratégiques destinés aux marchés internationaux à savoir les phosphates et ses dérivés, lesquels, à eux seuls, s’accaparent de près de 28% du total de l’offre exportable. Les ventes du groupe OCP se sont contractées de 18% à 8,7 milliards de dirhams.
Les deux principales sources de devises ont essuyé des pertes
Cette contreperformance est due au reflux des ventes des phosphates de 27% à 2,3 MMDH. Selon les experts, le cours mondial des phosphates devrait continuer sur son effondrement. Les prévisions alarmantes sur la détérioration continue durant les prochains mois du déficit commercial prennent tout leur sens.
Les autres secteurs qui travaillent à l’export affichent des tendances plus ou moins mitigés. Le secteur du textile et du cuir a vu ses écoulements baissés de 0,5% à 6,8 MMDH. La mauvaise passe que traverse l’export grippe en outre la balance courante. D’ailleurs les principales composantes de cette dernière -abstraction faite des investissements directs étrangers(IDE) se sont inscrites en berne.
Les recettes MRE(marocains résident à l’étranger) se sont affaissées de 3,8% à 12,9 MMDH. Pour leur part, les recettes touristiques se sont dépréciées de 1,6% à 11,7 MMDH. Les deux principales ressources pourvoyeuses de devises ayant essuyé des pertes sèches en ligne avec la conjoncture internationale morose reflètent l’amenuisement continu des avoirs extérieurs nets. Selon Bank Al-Maghreb, au 05 avril 2013, ces avoirs ont totalisé 136,4 MMDH, soit une chute de 11,3% comparativement à fin mars 2012. Qui dit mieux!
L'echos 23.04.2013
.
Signes des temps : après un trimestre passé, le déficit commercial dépasse le total des exportations. Le solde commercial des échanges extérieurs au terme des trois premiers mois de l’année en cours a enregistré un déficit de 44,7MMDH, au moment où les ventes à l’étranger ont cumulé juste 43,8 MMDH, soit un déclin de 5,8% en glissement annuel, selon les derniers chiffres publiés par l’Office des changes.
Le fléchissement des exportations se confirme ainsi au fil du temps comme le prouve la courbe d’évolution en descente tout au long du trimestre précédent. À fin janvier 2013, les livraisons à l’étranger ont flirté avec les 22,8MMDH soit en légère baisse de 1,5% par rapport à la même période de l’année précédente. À fin février, elles se sont rétractées de 3,3% à 28,5MMDH toujours sur la même période de référence. À fin mars, pire encore, les ventes à l’étranger ont chuté de 5,8% à 43,8MMDH.
Une tendance qui contraste avec les ambitions du gouvernement
Cette tendance baissière reflète la perte de compétitivité et de productivité de l’offre exportable nationale qui peine encore une fois à s’envoler surtout dans ce contexte tendu de crise. Une tendance qui contraste avec les ambitions du gouvernement qui s’attelle à donner une cure de revitalisation aux exportations nationales en guise de relance de l’économie suite à la dernière coupe budgétaire de 15 MMDH dans les dépenses d’investissements.
Le gouvernement Benkirane y arrivera-t-il? D’autant plus que le climat de récession qui prévaut chez nos principaux partenaires commerciaux est appelé à perdurer encore. Pour y voir plus clair, il suffit de regarder avec attention la chute de l’un des produits stratégiques destinés aux marchés internationaux à savoir les phosphates et ses dérivés, lesquels, à eux seuls, s’accaparent de près de 28% du total de l’offre exportable. Les ventes du groupe OCP se sont contractées de 18% à 8,7 milliards de dirhams.
Les deux principales sources de devises ont essuyé des pertes
Cette contreperformance est due au reflux des ventes des phosphates de 27% à 2,3 MMDH. Selon les experts, le cours mondial des phosphates devrait continuer sur son effondrement. Les prévisions alarmantes sur la détérioration continue durant les prochains mois du déficit commercial prennent tout leur sens.
Les autres secteurs qui travaillent à l’export affichent des tendances plus ou moins mitigés. Le secteur du textile et du cuir a vu ses écoulements baissés de 0,5% à 6,8 MMDH. La mauvaise passe que traverse l’export grippe en outre la balance courante. D’ailleurs les principales composantes de cette dernière -abstraction faite des investissements directs étrangers(IDE) se sont inscrites en berne.
Les recettes MRE(marocains résident à l’étranger) se sont affaissées de 3,8% à 12,9 MMDH. Pour leur part, les recettes touristiques se sont dépréciées de 1,6% à 11,7 MMDH. Les deux principales ressources pourvoyeuses de devises ayant essuyé des pertes sèches en ligne avec la conjoncture internationale morose reflètent l’amenuisement continu des avoirs extérieurs nets. Selon Bank Al-Maghreb, au 05 avril 2013, ces avoirs ont totalisé 136,4 MMDH, soit une chute de 11,3% comparativement à fin mars 2012. Qui dit mieux!
L'echos 23.04.2013
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