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Le grand déballage de Hichem Aboud aux Rencontres d'El Watan

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  • Le grand déballage de Hichem Aboud aux Rencontres d'El Watan



    24.04.13

    «La surpuissance du général Toufik est un mythe»


    La puissance de l’armée algérienne aurait été mythifiée, d’après Hichem Aboud, directeur du quotidien Mon Journal et auteur du pamphlet La Maffia des généraux, invité aux Rencontres d’El Watan.


    Celui qui a connu le système de l’intérieur, puisqu’il a été directeur de cabinet du général Lakhal Ayat, estime que le pouvoir qu’on prête au patron du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), Mohamed Medienne dit général Toufik, serait exagéré. «En Algérie, soutient Hichem Aboud, on vous prête souvent plus de puissance que vous n’en méritez et plus que vous en avez. Le général Toufik est un mythe, au même titre que le colonel Merbah à son époque.» Il explique : «Les gens ne savaient pas que dans les années 1989-90, les membres de la Sécurité militaire avaient pour déjeuner un sandwich et qu’il ne pouvaient pas se permettre d’aller au restaurant, que des commandants de la SM prenaient le bus comme tout le monde. Les gens ne savent pas cela, ils entretiennent le mythe.»

    Le fait est, à en croire l’invité d’El Watan, que le système algérien est d’une opacité telle qu’un certain nombre de personnes prétendent s’appuyer sur des gens prétendument surpuissants pour parvenir à leurs fins. Hichem Aboud refuse de croire à la «lutte de clans» qui déchirerait le système car, considère-t-il, «les gros poissons ne se mangent pas entre eux». «Quand, souligne-t-il, j’entends parler de lutte de clans entre Bouteflika et l’armée, cela me fait rire. Cette lutte de clans n’existe que dans leur tête. Les décisionnaires ne se font jamais la guerre, certes ils avancent leurs pions mais ils gardent des liens cordiaux. Avant, il y avait une guerre de clans terrible, aujourd’hui, les choses se sont calmées.»


    «Les gros poissons ne se mangent pas entre eux»


    Hichem Aboud estime que le pouvoir algérien a évolué, passant d’un régime maffieux à un système opaque. «Le système tel qu’il fonctionnait sous Chadli n’est pas le même que celui sous Bouteflika. Entre un président qui déléguait tous ses pouvoirs et un autre qui tient tout entre ses mains et qui ne veut rien lâcher, il y a une sacrée différence», explique-t-il, soulignant par ailleurs que parmi ceux qui constituaient le cabinet noir de l’époque, certains ne sont plus de ce monde. Il constate que dans les années 1990, tout le monde connaissait les noms des généraux ainsi que les postes qu’ils occupaient, parce qu c’étaient des hommes de pouvoir, des décisionnaires. «Ce n’est plus le cas aujourd’hui, relève-t-il, il n’y a plus que des technocrates. L’armée a été mise de côté. Des colonels et des généraux ne sont même pas informés de ce qui se passe.»

    Mais le système reste, selon l’analyse de Hichem Aboud, appuyé sur la corruption. «Avez-vous vu un ministre derrière les barreaux ? Un grand nabab derrière les barreaux ? Je vais sortir un dossier, de la grosse artillerie, avec documents à l’appui, mais une fois encore, il n’y aura rien», prédit le directeur de Mon Journal.

    A en croire Hichem Aboud, les affaires de corruption dépasseraient même le DRS. «Le DRS va enquêter, il fera des dossiers mais le reste n’est pas de son ressort», dit-il, louant au passage la relative transparence du département dirigé par le général Toufik : «Au niveau du DRS, il y a des corrompus mais force est de reconnaître que dans l’affaire de l’autoroute Est-Ouest, le seul qui ait payé est bien l’agent du DRS. Il n’était pas corrompu, mais son commandement l’a tout de même sanctionné, estimant qu’il avait manqué de vigilance.» Hichem Aboud ajoute que «dans cette maison (le DRS, ndlr), il n’y a, à ce jour, pas de scandale financier autour du patron ni de sa famille. Pourtant, tout le monde est aux aguets». Au final, constate-t-il, le système a peut-être «changé» ces dernières années, mais pas dans le sens souhaité.
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  • #2
    La presse a été envahie par les maquignons


    Hichem Aboud, directeur du quotidien Mon Journal, a indiqué, lors de son passage aux Rencontres d’El Watan, qu’il avait été victime de plusieurs intimidations durant sa carrière avant d’opter pour un exil en France qui a duré 18 ans.


    «Mon ton libre les gênait, ma manière d’écrire, ma manière de voir les choses. Je garde aujourd’hui le même ton, le même style, je ne peux pas changer. J’ai été contraint à l’exil, car on a menacé mon intégrité physique. Le système s’est ligué contre moi. Mais moi, je ne me laisse pas faire, je suis Chaoui», a-t-il déclaré. Hichem Aboud a fondé, il y a une année, le quotidien Mon Journal. Il indique que «cela n’a pas été facile» pour lui. «Aujourd’hui, on donne de agréments à des maquignons. Je prépare un dossier sur la presse algérienne. Des journalistes se baladent avec des statuts d’entreprises. Pour obtenir l’agrément, j’ai déposé ma demande en février 2012, par l’intermédiaire de mon avocat, au tribunal de Hussein Dey. Mais on nous a dit qu’il fallait passer par l’autorité de régulation de la presse écrite, qui n’existe pas encore. Je suis allé voir le ministre de l’époque, Nacer Mehal. Il m’a très bien reçu. Un ministre journaliste, ça fait plaisir ! J’ai expliqué à Mehal qu’il y avait un vide, d’autant plus que les textes d’application sont également inexistants. On m’a donc donné un agrément provisoire pour une année, daté du 5 juin 2012.»

    Hichem Aboud pense que «le problème n’est pas dans l’obtention d’un agrément. Il faut se faire une place dans cette jungle de titres qui viennent fausser le jeu par leur nombre. Les pouvoirs publics font tout pour que la presse soit entre les mains de maquignons, pour que la presse ne puisse pas exercer le travail qui lui sied. C’est plus qu’une pollution médiatique. Un autre problème réside au niveau de la diffusion, car les distributeurs se sont habitués à ne pas rendre de comptes aux patrons de journaux. Les maquignons ne s’intéressent qu’aux pages délivrées par l’ANEP». Dans la foulée, il explique que «les autorités demandent de déposer un cautionnement de 250 millions par titre dans les quatre régions, soit un milliard de centimes». «Si un journaliste veut créer un quotidien, le premier obstacle est l’argent. Vous êtes obligés d’aller voir un maquignon. Moi je ne l’ai pas fait. Mon entreprise porte mon nom : Aboud Info. Je n’ai aucun associé.

    Je ne suis redevable à personne. J’ai dû batailler pour avoir l’agrément. Pourquoi les gens me posent la question, alors que j’ai 38 ans d’expérience dans la presse. Il faudrait interroger les maquignons. Pourquoi Hichem n’a pas droit à une page de pub ? Je l’ai obtenue et je vais arracher la deuxième. Je n’ai pas quatre chats, le monteur de pages gagne à lui seul 80 000 DA. Mes journalistes ont tous un contrat de travail. Je n’ai pas créé une entreprise de presse à 100 000 DA. Mon journal a été crée à 2 millions de dinars», poursuit-il. Et d’ajouter : «En tant que journaliste, il donne l’info seulement pour protéger l’outil de travail.» «J’emploie 160 salariés dans les deux éditons. Mais je ne veux pas être prisonnier d’un annonceur, quitte à fermer», précise-t-il.

    Hichem Aboud pense que «la presse algérienne manque de courage» et affirme qu’«hormis les premiers quotidiens créés par les gens du métier, les autres sont tous des beggara». Il répond à ses détracteurs : «Des gens qui n’ont pas parlé toute leur vie, pour eux, je ne dois pas rentrer en Algérie. Après 15 ans d’exil, je n’ai pas pu assister à l’enterrement de mon père, alors que je suis fils unique. Ni moi, ni ma femme, ni mes enfants n’ont demandé la nationalité française, alors qu’eux courent derrière. Pour ces gens, je dois aller en prison. Ils n’ont pas le courage. Ce sont des poltrons. Des petites fripouilles. Ils n’ont pas le courage d’écrire sous leurs noms pour m’insulter.»
    Concernant les pratiques du système contre la presse, Aboud pense que «les pressions ne sont plus vulgaires. Auparavant, des inspecteurs enlevaient des pans entiers du journal. Avant, on mettait des journalistes en cellule rien que pour une information. Les réflexes ont changé présentement. Il y a une évolution, mais pas dans le sens que nous souhaitons. Ce n’est pas au nom de la liberté de la presse qu’il faut donner des agréments à tout le monde». 



    L’affaire Hasseni-Mecili

    «L’Etat algérien n’a rien fait pour sauver le capitaine Hasseni. Samraoui est complice dans l’assassinat de Ali Mecili, c’est lui que le dit. C’est lui qui avait mis sous sa protection Amalou, qu’il a rencontré à Skikda, à l’hôtel Salem. Samraoui a assisté quand on lui a remis les 80 millions de centimes de francs français.

    Samraoui ne pensait pas qu’il allait être présenté devant le juge d’instruction pour cette affaire», indique Hichem Aboud, pour qui ce dossier a rebondi lorsqu’il a accordé un entretien, en 2001, au Nouvel Observateur. «Le système cherchait un lampiste pour cacher les véritables commanditaires. C’est Chadli qui a donné instruction à Larbi Belkeir de tuer Ali Mecili, ordre relayé à Lakhal Belayat», déclare Aboud.

    Selon lui, le principal motif de cet assassinat est que «Mecili voulait profiter de l’aura de Ben Bella au Moyen-Orient pour jouer l’intermédiaire dans les négociations de libération des otages occidentaux, d’où le rapprochement opéré par Brahim Younsi entre Aït Ahmed et Ben Bella. Mecili a, pour le pouvoir algérien, joué dans leur périmètre.

    C’est pour cela qu’il a été tué. Aït Ahmed n’a jamais demandé l’audition de Chadli et de Larbi Belkeir, et ce, malgré mes déclarations». Hichem Aboud ajoute que lorsqu’il a apporté son témoignage, «quelque temps plus tard, j’ai rencontré Samraoui. Il m’a dit qu’il avait été témoin. Je lui ai dit d’aller voir le juge d’instruction. Samraoui, pour ne pas être pris, a dit que le meurtrier s’appelait Hasseni.

    Samraoui a monté une cabale contre cet homme pour se retirer. Les autorités françaises ont incarcéré Hasseni. Mais moi, je le connais. J’ai dit qu’il n’avait rien à voir avec cette affaire. J’ai maintenu le témoignage. Le juge a compris que Samraoui le menait en bateau. Si je n’avais pas témoigné, il serait en prison aujourd’hui». 



    Bouteflika a fait le mandat de trop

    «Les plus grands dictateurs sont les chefs des partis de l’opposition. Les plus grands dictateurs ne sont pas Bouteflika ou ceux qui se sont succédé à la tête de l’Etat», indique Aboud. Il considère qu’une dictature à la Boumediène est «bonne», car elle impose le travail, la santé, l’éducation. Il donnera les détails dans son prochain livre, L’Algérie des dictateurs.

    Pour ce qui est de la corruption, Hichem Aboud pense que «la presse donne parfois des informations que même les colonels ne connaissent pas, car ils ne font pas partie des cercles décisionnels». «Nous avons un système politique érigé sur la corruption. La corruption s’est propagée à tous les niveaux. Bouteflika en est le premier responsable.

    Au temps de Boumediène, ce n’était pas le cas. Il y avait des petits détournements et leurs auteurs étaient condamnés à 20 ans. Bouteflika a dépénalisé la corruption», juge-t-il. 
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    • #3
      «Je suis Chaoui et j’ai la tête dure !»


      Hichem Aboud est convaincu d’une chose : «Ma marche arrière est soudée ! Je suis un Chaoui et j’ai la tête dure.» Il a rappelé qu’il a été condamné à un an de prison ferme pour le livre La Mafia des généraux.


      On m’a poursuivi pour «outrage à corps constitué», «dénonciation calomnieuse». «Le tribunal d’Hussein Dey n’était pas territorialement compétent pour me juger pour la simple raison que je n’habitais pas cette commune d’Alger. Ma dernière adresse avant d’aller en France était Oum El Bouaghi, avant, c’étaient Constantine et Réghaïa. Même le plaignant, le ministère de la Défense était domicilié au tribunal de Abane Ramdane. Donc, je me demande comment le tribunal d’Hussein Dey a accepté la plainte et jugé l’affaire», a-t-il souligné. L’outrage à corps constitué n’était, selon lui, pas fondé «puisque le livre était dédicacé aux soldats et officiers intègres de l’ANP». «Un livre plaidoyer pour l’armée contre ceux qui ont souillé son honneur. J’ai rendu hommage à des généraux intègres, tels que Benyellès, Benhadid, Hadjerès, Kamel Abderrahim.

      Des généraux que je connaissais de réputation. Il n’y avait ni règlement de comptes ni chita. J’ai fait l’éloge du procureur militaire Belkacem Boukhari et du général-major Bachir Tertag. Je n’étais pas contre la lutte antiterroriste. J’ai cité les noms de personnes qui ont mené l’Algérie à la faillite et au chaos. Les généraux cités ont utilisé le ministère de la Défense pour déposer une plainte contre moi. J’ai commencé à écrire le livre ici. Merbah était vivant encore lorsque j’ai commencé à poser les questions sur le fonctionnement du système. Ce livre n’est plus d’actualité, mais reste un livre d’histoire. La justice m’a donné raison puisque j’ai été acquitté. Mais le livre a été interdit en Algérie par décision de justice», a-t-il affirmé. Et d’ajouter : «Je sais qu’en France, l’Elysée est intervenu pour qu’il n’y ait plus de réédition du livre après la quatrième édition. Jean Daniel, directeur du Nouvel Observateur, s’est fait tirer les bretelles à l’Elysée après avoir publié une interview avec moi.» «A la sortie du livre La Mafia des généraux, le FFS était premier à m’avoir attaqué estimant que ce livre était l’œuvre du DRS. J’étais étonné. Après, j’ai compris qu’il ne fallait pas élever la voix plus que le FFS, surtout lorsque tu es indépendant.

      Pour le FFS, si tu es pour le pouvoir, tu es DRS. Et si tu es contre le pouvoir, tu es DRS. Il faut donc avoir la carte du militant du FFS et applaudir un vieux qui gère le parti par fax. Aït Ahmed a acheté une villa au dinar symbolique et l’a revendue à 5 millions d’euros. Tout le monde le sait, mais personne n’ose l’écrire. Le premier à avoir bénéficié des largesses du DRS était le FFS. La villa Brazza, où se trouve le siège du FFS, appartenait au DRS», a affirmé Hichem Aboud. «Moi, je ne roule pour personne. Je m’appuie sur la privation de mes droits les plus élémentaires, le droit au logement, notamment. Pour moi, le journalisme a toujours été l’investigation, l’entretien… aller à la source de l’information. Un journal n’a pas de partie pris, son rôle est d’informer… Il faut oser en publiant de la bonne information», a-t-il souligné.
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      • #4
        Raouraoua, Melzi, Maârif, Meguedem, Khalifa et les autres


        Mohamed Raouraoua, président de la Fédération algérienne de football (FAF) et ex-commissaire de la manifestation Année de l’Algérie en France, n’a pas réagi aux révélations publiées ces dernières semaines par Mon Journal sur son implication dans des affaires de corruption et de malversations.


        «Il a été sollicité par les chaînes Nesma TV et France 24, il a refusé de s’exprimer. Moi je l’ai fait. La raison en est simple : ce monsieur sait que tout ce que j’ai écrit dans Mon Journal est vrai. Il ne peut pas apporter de démenti ni m’ester en justice. Et vous savez très bien que ce monsieur, pour un oui, pour un non, va à la justice», a déclaré Hichem Aboud, directeur du quotidien national Mon Journal, lors des Rencontres d’El Watan. Selon lui, le dossier sur Raouraoua a été publié après l’assemblée générale de la FAF à l’hôtel Meridien d’Oran, le 20 février dernier. «Le bilan financer et moral passe comme une lettre à la poste. Le monsieur tient un discours où il ferme la porte à tout le monde et où il se présente comme le plus beau, le plus fort. Je suis un ancien journaliste sportif et je connais bien le milieu.

        Quotidiennement, je reçois d’anciens joueurs et entraîneurs. Ils me parlent, me donnent des infos. Je ne calcule pas en disant que Raouraoua connaît X ou Y. J’ai mené l’enquête, je lui ai envoyé une lettre, lui disant que je détiens des informations sur sa gestion et sur des malversations ‘dont il serait’ responsable. Je voulais avoir sa version. Il n’a pas répondu. Il a même dit avec arrogance à une personne qu’on se reparlera chez le procureur», a expliqué Hichem Aboud. Le président de la FAF a été, selon lui, destinataire d’une seconde lettre après la publication des articles, lui demandant de répondre. «Nous étions prêts à organiser, dans les locaux du journal, un forum où il pouvait répondre aux questions de la presse. Il n’a pas donné suite.

        On ne peut pas faire plus. D’autres informations arrivent concernant cet homme. Je ne vais pas faire de la rétention d’information. Je continue de publier. Les gens sont encouragés et nous font d’autres révélations. J’ai déjà quatre dossiers. Je n’ai pas honte de ce que j’ai écrit, mais Raouraoua a honte ; la preuve, il n’a même pas assisté au match Algérie-Bénin. Il ne se montre pas. Ce qui j’ai écrit est vrai, crédible et juste», a insisté le directeur de Mon Journal, saluant l’augmentation du tirage de ce quotidien. «Avec tout ce qu’il a comme argent, Raouraoua n’est pas du menu fretin. Lorsque tu lui tapes dessus, il se tait puis dit plus loin : ‘je sais d’où ça vient’ ! Mais, les articles sont signés Hichem Aboud, ce n’est pas anonyme», a-t-il souligné.


        «Khalifa a profité de l’opacité du système»


        Le quotidien va bientôt publier des révélations sur Média Algérie, une agence de communication. «Cette agence se sucre à travers toutes les opérations de sponsoring. J’ai déjà deux noms et je cherche qui est derrière. Média Algérie sert d’intermédiaire entre le sponsor et l’équipe nationale de football. On peut prendre un pourcentage lorsqu’on fournit un effort pour chercher de la publicité. Ces gens ne bougent même pas ! Nedjma a ses locaux dans la tour de Raouraoua, à côté de l’aéroport d’Alger. Nedjma a-t-il besoin de passer par Média Algérie pour faire la publicité de l’équipe nationale ? Est-ce que l’adresse de l’équipe nationale est si méconnue pour qu’on aille chercher un intermédiaire ? Je vais bientôt voir Nedjma pour avoir leur version», a-t-il souligné, précisant que les journalistes ne sont ni des Zorro ni des justiciers. Il n’est pas étonné de l’absence de réaction des pouvoirs publics après ce déballage : «Parce que nous avons un système politique érigé sur la corruption. On sort un gros dossier sur Amar Ghoul, aucune réaction.

        Au même moment, le ministre de la Justice dit au procureur qu’il ne veut pas de la sardine mais du gros poisson. Le gros poisson siège à côté de ce ministre chaque semaine, au gouvernement ! On met aux arrêts des responsables du ministère de l’Energie et de Sonatrach pour affaires de corruption et Chakib Khelil se balade comme il veut. Je ne peux pas dire qu’il est protégé par le président de la République ou par un autre responsable. Pour être crédible, il faut qu’on surveille nos mots. J’aimerais bien avoir le président de mon côté, en m’attaquant à ces gens-là, en le prenant comme témoin, surtout qu’il a dit qu’il faut mener une lutte sans merci contre la corruption… C’est un système. Va chercher qui protège qui. Raouraoua a ses sponsors et il a eu des mentors. Quand on touche aux pions, les sponsors se retirent, les laissent seuls pour qu’ils ne brûlent pas.»

        Abdelmoumen Khalifa, patron du défunt groupe El Khalifa, en détention à Londres, a profité de l’opacité du système, selon Hichem Aboud : «Chacun tient l’autre. C’est un système. Pour Khalifa, mieux vaut qu’ils disent qu’ils ont travaillé avec lui au lieu de dire qu’ils ont été roulés par lui. J’ai des choses à raconter sur Khalifa, j’ai eu la chance d’avoir connu ses plus proches collaborateurs.» D’après lui, Abdelmoumen Khalifa n’avait pas d’hommes derrière lui : «Il n’utilisait pas les hommes du pouvoir mais leurs proches, leurs enfants. Il a par exemple utilisé la fille de Abdenour Keramane. Son cerveau était un directeur central au ministère de l’Enseignement supérieur. Il est en fuite. J’ai dit à Larbi Belkheir que sa fille faisait des affaires avec Khalifa. Il m’a répondu ‘pourquoi pas ! Tout le monde fait des affaires avec Khalifa.’ Le frère du président Bouteflika était l’avocat du groupe El Khalifa sans exercer. Il n’avait pas un seul dossier. Khalifa voulait que le frère du Président soit à ses côtés dans les soirées et dîners. Que peuvent dire les gens alors ?»


        «Meguedem ne sera jamais affaibli»


        «Mohamed Meguedem a tiré les marrons du feu dans l’affaire Khalifa. Il roule pour lui-même. C’est un homme nocif. Meguedem ne sera jamais affaibli tant que l’homme sert les couches de ces messieurs ! Quand on a été rabatteur de filles de joie pour de hauts responsables, on ne sera jamais affaibli. Aujourd’hui, il ne le fait plus, mais il est dans les magouilles. Meguedem est conseiller à la présidence de la République sans poste. Il a la voiture avec gyrophare, le téléphone, le passeport… Il a été ramené par Larbi Belkheir pour limiter sa nocivité», a relevé Hichem Aboud, qui promet de sortir «la grosse artillerie» bientôt. Il prépare un dossier sur les affaires liées à Hamid Melzi, directeur de la résidence d’Etat EGT Sahel (Club des Pins, Moretti et Société d’investissement hôtelière, SIH). «Melzi fait courir la rumeur que Hichem Aboud a reçu des instructions pour ne pas écrire sur lui.

        Celui qui me donne des instructions d’écrire ou de ne pas écrire n’est pas encore né ! Melzi, Rachid Mâarif (ex-directeur du protocole du président Bouteflika), Meguedem, tous ces gens-là vont y passer. On me ramène des dossiers ficelés. Je ne vais pas les refuser. Melzi a un réseau relationnel. Il est tout à fait normal qu’il trouve les appuis qu’il faut là où il faut. Il a ses relations avec la presse, l’armée, les politiques. Ses relations peuvent toujours intervenir en sa faveur pour qu’il puisse rester là où il est. Je vais publier des documents sur Melzi comme je l’ai fait pour Khalifa», a soutenu le directeur de Mon Journal.

        Aboud a également évoqué l’existence de la corruption au sein de la police, de la gendarmerie et de la justice : «L’information fait mal. Eh bien, tant pis pour eux. Ceux qui me reprochent de parler de certains, je les invite à parler des autres. Ils veulent toujours noyer le poisson, il ne faut pas qu’on parle pour eux !» 


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        Il a dit aussi :

        - «L’Algérie est partagée, chaque région a son nabab. Becthine était le patron de Constantine.»

        - «Ni moi, ni mon épouse, ni mes enfants n’avons demandé la nationalité française.»

        - «Je ne suis pas un chien du pouvoir pour m’attaquer aux partis d’opposition.»

        - «Certains s’attendaient à ce qu’on ferme Mon Journal au bout d’un ou deux mois.»

        - «Certains ont peur de m’approcher ou de parler avec moi. D’autres s’interrogent pourquoi je n’ai pas été tué après la publication de la Mafia des généraux.»

        - «Tant qu’il y a le matelas de l’argent du pétrole, il n’y aura pas d’explosion sociale.»

        - «Mais qu’attend Mouloud Hamrouche pour parler ? Il attend que les gens de la casquette l’appellent pour sortir de son silence.»

        - «Ahmed Benbitour se présente à l’élection présidentielle sans parti politique. Mais qui va faire sa campagne ?»

        - «Face au vide, la presse a joué le rôle de l’opposition, elle s’est substituée aux partis.»

        - «Je ne suis pas un opposant, mais un journaliste. Lorsque j’écris, ça plaît à certains et ça déplaît à d’autres.»

        - «Ce système a réduit l’Algérie, ce géant, à la taille d’un nain.»

        - «Il n’y a qu’en Algérie où l’on s’insulte entre journalistes et entre journaux.»

        - «Je ne permets pas la censure. Certains journaux sont sélectifs.»


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        Un début à la revue «el djeïch»

        Diplômé de l’Ecole supérieure de journalisme en 1978, Hichem Aboud a exercé son métier de journaliste à Jeunesse action, La République, El Chaâb et El Hadef. Il devient, à 24 ans, rédacteur en chef de la revue El Djeich. «Dans l’armée, raconte-t-il, on respectait le profil des gens. En tant que journaliste, j’ai été dirigé vers la revue El Djeich jusqu’au jour où j’ai estimé qu’il n’était plus possible d’exercer le métier de journaliste dans l’institution militaire, car il n’y avait plus cette liberté de ton qui n’existait pas dans la presse civile.

        Le fait est que cela ne plaisait pas au commandement militaire et à la direction politique du pays et qu’il a alors été décidé d’en faire un magazine purement militaire non diffusé au large public.» Lui qui souhaitait quitter l’institution militaire, il se voit proposer un poste dans les services de sécurité. En 1992, ayant quitté l’institution militaire, il lance le journal El Acil à Constantine, qui tirait à 40 000 exemplaires/jour avec un taux d’invendus de 3%, ce qui n’a pas manqué pas d’attiser les convoitises de ceux qu’il qualifie de «nababs de la région» avec à leur tête le général Betchine.

        La guerre est alors déclarée. Le général parviendra à s’emparer du journal, mais Hichem Aboud ne s’avoue pas vaincu, il lance un second journal, Le Libre, qui n’aura néanmoins pas le même succès à cause des nombreux obstacles qu’il rencontre. Puis il publie le pamphlet La Maffia des généraux.


        El Watan
        24.04.13
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        • #5
          Hichem aboud fait de l'agitation pour mieux servir ses commanditaires, tout le monde aura compris qu'il est missionné comme tjr et pour mieux servir un clan plutôt qu'un autre c'est une question de timing faire des révélations bidons de quoi ferrer donc d’après ses révelation le ffs serrait de conivence avec les assassins de Me Ali MECILI une hérésie et pour arguments il sort une histoire d'otages etrangers au Moyen orient que Chadli aurait donner le feu vert aux service de L'AKHAL AYAT une histoire à dormir debout et SEMRAOUI à bien reconnu Hassani sur les videos et si la justice française l'a relâcher c'est suite à un compromis et que l'affaire est tjr pendante et un jour eclatera la verité

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          • #6
            Abdelmoumen Khalifa, patron du défunt groupe El Khalifa, en détention à Londres ...
            ???

            Abdelmoumen Khalifa n’avait pas d’hommes derrière lui : «Il n’utilisait pas les hommes du pouvoir mais leurs proches, leurs enfants.
            C'est de l'intelligence machiavelique de part et d'autre . Les enfants et
            proches parents des décideurs , se sucraient a coups de vaingtaine de millions par mois en " travaillant " chez khalifa , lequel se sucrait sur le dos du peuple algerien ! et la boucle est bouclée . Il n'ya pire aveugle que celui qui ne veut pas voir , dit-on .
            Ne le dites surtout a personne ! En Algerie , on refait les meme infrastructures de base ( routes , trottoirs , egouts , abris-bus etc ) a longueur d'année .

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            • #7
              L’ancien milliardaire avait été arrêté par la brigade économique et financière de Scotland Yard, en application d’un mandat d’arrêt européen, délivré par un tribunal parisien et concernant la faillite frauduleuse des filiales de son groupe en France. En 2007, un juge anglais a accepté l’extradition de Khelifa en Hexagone. L’ex-milliardaire a fait appel. Désormais, il se demande surtout s’il va retourner en Algérie.


              Liberté
              26.01.2012

              En attendant, il doit apparemment rendre compte d'abord à la justice française...

              http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=274677
              Dernière modification par Lombardia, 26 avril 2013, 21h10. Motif: ajout
              كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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              • #8
                «La surpuissance du général Toufik est un mythe»

                Pour une fois, bien d'accord avec Aboud. Qui contrairement à ce qui est raconté, à tenter d'empêcher que la Kabylie soit mise à feu et à sang.
                Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

                Commentaire


                • #9
                  Je crois que HICHAM ABOUD va nous livrer le nom du commanditaire de l'assassinat de MATOUB LOUNES tellement il sait de choses (Lol!)...

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                  • #10
                    Pour confirmer l'information du journal liberte cité par Lombardia , j'ai trouvé ceci :

                    Tité du journal La tribune on line du 26-04-2013 :

                    Rafik Khalifa est toujours en détention à Londres depuis 2007. Il avait été arrêté sur la base d’un mandat d’arrêt européen. En avril 2010, le ministère de l’Intérieur britannique avait autorisé son extradition vers l’Algérie mais son avocat avait introduit un appel auprès de la Cour suprême britannique qui a «suspendu cette décision d’extradition».
                    Donc , d'apres eux , khalifa croupi bel et bien en PRISON !
                    Une petite question tout de meme : Depuis quand les british jettent-ils
                    quelqu'un en prison , sans proces , a fortiori quand c'est un milliardaire ?
                    Ne le dites surtout a personne ! En Algerie , on refait les meme infrastructures de base ( routes , trottoirs , egouts , abris-bus etc ) a longueur d'année .

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