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Viandes blanches : la baisse des prix ne doit pas freiner la production

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  • Viandes blanches : la baisse des prix ne doit pas freiner la production

    ALGER - La baisse des prix des viandes blanches, due à une hausse sensible de l’offre, "ne doit pas freiner la production", a indiqué jeudi le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Rachid Benaïssa, rassurant les éleveurs que la demande allait augmenter davantage.

    "On constate actuellement une forte production et disponibilité des viandes blanches à des prix intéressants pour le consommateur. Il faut encourager cette tendance", a suggéré le ministre qui s’est réuni avec le comité interprofessionnel de la filière avicole.

    Après avoir atteint des sommets durant l’année 2012, les prix des viandes blanches (poulet et dinde) connaissent depuis plus de trois mois une baisse sans précédent, suscitant l’inquiétude des éleveurs. Selon les chiffres du conseil, la production des viandes blanches a augmenté de plus de 33% cette année par rapport à 2012, passant de 600.000 tonnes (T) à 800.000 T prévus pour 2013.

    En réaction aux craintes exprimées par l’interprofession quant aux conséquences de la baisse des prix, le ministre a souligné que son secteur tablait sur une production de 1,1 million de tonne à court terme, soit un niveau de consommation annuelle par habitant de 30 à 40 kg contre 20 kg actuellement.

    Pour produire ces quantités, les reproducteurs de poussins chair doivent mettre sur le marché quelque 20 millions de poussins par semaine au lieu de 14 millions actuellement.

    "La filière doit tirer profit de ces indices pour augmenter encore plus la production et se structurer davantage en vue de résister à n’importe quel disfonctionnement et concurrence", a estimé le ministre faisant référence à l’ouverture du marché aux autres pays dans le cadre des zones de libre-échange et de l’OMC.

    A la demande de l’interprofession de reconduire l’exonération des matières premières de droits de douane et de TVA, pour une année supplémentaire, M. Benaïssa a posé aux professionnels la condition de s’engager à structurer la filière pour garantir sa durabilité.

    "La reconduction de l’exonération suppose l’engagement des professionnels à pérenniser la filière. Si les conditions sont réunies pour structurer l’activité, le ministère défendra cette mesure", a dit le ministre.

    Suite au renchérissement des prix du maïs et du soja sur le marché international, deux matières représentant 80% de l’aliment avicole, les pouvoirs publics ont supprimé les droits de douane et la TVA sur ces matières importées.

    Cette décision prise en octobre 2012 pour sauver la filière avicole d’une crise redoutée, est valable jusqu’au 1er août prochain. En cas où la suppression n’est pas reconduite, le comité interprofessionnel souhaite, au moins, la réduction de la TVA à 7% au lieu du taux initial de 17%.

    Il est temps de professionnaliser la filière

    Par ailleurs, la chute des prix des produits de la volaille et l’explosion de l’offre a lancé un débat sur la professionnalisation de cette filière qui doit désormais améliorer la qualité de l’élevage afin de diminuer les coûts de production.

    La majorité des élevages avicoles se font de façon archaïque et informel ce qui explique le taux de mortalité élevé. L’indice de consommation en alimentation est jugé aussi excessif.

    "Le professionnel doit améliorer la productivité en se hissant aux standards internationaux", affirme le président du comité M. Laidouni. Pour produire un kg de viande, l’indice de consommation se situe entre 1,7 et 1,9 kg d’aliment dans les pays voisins contre 2,5 kg en Algérie, alors que le taux de mortalité varie entre 2 à 3% dans les autres pays développés contre 20% de l’effectif chez un éleveur algérien.

    "Le prix actuel du poulet (130 DA/kg vif) aurait dû être rentable pour les éleveurs s’ils avaient amélioré leurs performances", souligne ce professionnel.

    La conjoncture que traverse la filière est considérée comme étant "une opportunité" pour créer les conditions d’un développement durable de l’aviculture algérienne, estiment les professionnels.

    L’interprofession multiplie les réunions de sensibilisation des éleveurs pour moderniser leurs bâtiments et intégrer le circuit formel de l’activité, alors que les abattoirs privés sont appelés à adhérer au système de régulation en procédant à l’abattage massif pour absorber le maximum de production et soulager les éleveurs.

    Pour éviter à la filière de pâtir de la chute des prix, l’interprofession va sensibiliser les éleveurs à constituer des groupements d’intérêt communs pour travailler dans la coordination.
    APS
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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