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Mascara : La mémoire enfouie des donatistes

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  • Mascara : La mémoire enfouie des donatistes

    Certains sites archéologiques en Algérie, véritables lieux de mémoire, sont toujours méconnus, à l’image de la petite agglomération rurale de Benian, dans la plaine de Ghriss, à 35 km du chef-lieu de la wilaya de Mascara.

    Benian, petite agglomération rurale dans la plaine de Ghriss, à 35 km du chef-lieu de la wilaya de Mascara, renferme l’un des sites archéologiques les moins connus d’Afrique du Nord, couvrant la période allant du IIe au Ve siècles après J.-C. Plus exactement, c’est sur les terres du douar Chouaref que se trouvent les vestiges de la fameuse basilique de Robba, tel que relaté par l’historien français Charles André Julien (Histoire de l’Afrique du Nord. Des origines à la conquête arabe). Basilique érigée à la gloire de dignitaires donatistes, dont la religieuse Robba qui a marqué son temps par un discours «rassembleur et foncièrement anti-romain». L’antique Alamilliria, aujourd’hui Benian, fait référence à un régiment de cavalerie de mille hommes envoyé de Césarée (Cherchell) au début du IIIe siècle. Il était chargé de lutter contre l’insécurité sévissant dans le sud de la Maurétanie césarienne, est-il largement admis chez les historiens. C’était la plus importante place forte de la frontière militaire qui longeait le sud, c’est-à-dire de Lalla Maghnia à Berrouaghia, en passant par Tlemcen (Pomaria), Ouled Mimoun (Altava), Tenira (Kaput Tassacora) et Sig. Une ville bérbéro-romaine enfouie à plus de 2,50 m sous terre. Aux alentours de cette cité antique existent, à ce jour, des cimetières anciens ; l’un d’entre eux est appelé encore «cimetière des Rouabas» par les autochtones.



    Robba la rebelle


    Quant à la basilique, elle mesure 26,80 m de long sur 16 m de large, faisant face à l’oued Taria. Juste au-dessus des caveaux des dignitaires donatistes dont l’entrée creusée sur les remparts est visible à ce jour, s’ouvre aux regards une civilisation bérbéro-romaine datant de 1600 ans, témoigne le docteur Reffas, qui s’intéresse depuis plusieurs années à l’histoire de la région. Les fouilles menées en 1898 par l’archéologue Stephan Gsell à Benian ont mis en évidence, dit-il, la basilique érigée à la mémoire de Robba, assassinée le 25 mars 434 après J.-C. par les traditeurs, à l’âge de 51 ans. L’évêque Nemessanus, la religieuse Julia Geliola, le prêtre Victor, l’évêque Donatus et le prêtre Crassens y sont également enterrés. «Les dernières fouilles engagées à la hâte et avec peu de précaution par l’APC de Benian ont mis au jour, un siècle après celles de Gsell, l’entrée des caveaux à l’est et des silos à l’ouest», ajoute-t-il. Dans les écrits consacrés à ces vestiges, Gsell avait conclu que «ce sont des monuments africains qui forment la meilleure part du musée chrétien du Louvre (France). Nous y avons envoyé l’inscription de notre martyr donatiste (Robba), les épitaphes de l’évêque Donatus et un des chapiteaux de la colonne de l’abside».


    Des trésors dans les maisons



    Au douar chouaref, Abdelkader, jeune agriculteur, s’efforce de rassembler et préserver comme il peut les quelques pièces de cette période. Il avoue avoir longtemps ignoré l’existence de ce site enfoui... sous ses pieds. «Pour de nombreux autochtones, ce sont de simples pierres sur lesquelles sont griffonnées des inscriptions aussi bizarres qu’incompréhensibles. Certains les ont réutilisées pour construite des habitations ou conforter les fondations de leurs haouchs qui menacent ruine.» Bijoux berbéro-romains, épitaphes et autres ustensiles qui ont survécu aux pillards et à la bêtise humaine meublent les cours des petites maisons de campagne tout autour. Dans l’une d’elles trône une jarre parfaitement préservée, datant d’au moins 1500 ans. Abdelkader l’utilise encore pour stocker de l’eau potable. «Des pièces comme celles-ci, beaucoup de personnes en gardent chez elles. Mais vous pouvez encore en trouver d’autres en creusant le sol près de l’entrée des caveaux», assure-t-il. Depuis que des articles de presse sont consacrés à la région, les va-et-vient d’universitaires d’Oran et de Mascara s’y sont multipliés. Cependant, aucune initiative officielle n’a été lancée pour préserver ce patrimoine millénaire. En 2005, un petit musée a vu le jour à l’initiative de Abdelkader et d’un groupe d’amis : un espace de 15 m2 qu’abrite une maison de jeunes à Benian. Une vingtaine de pièces y sont exposées. Des pièces qui ont voyagé depuis pour être exposées à Alger et Oran.


    Un site abandonné



    «Au bout de quelques années, tout un pan de notre histoire s’étala devant nous. Et nous découvrîmes à notre grande joie que Benian était une citadelle de la résistance anti-romaine, où venaient se réfugier les Berbères opposés à l’hégémonie romaine et l’Eglise catholique. Beaucoup de dignitaires de ce mouvement ont été inhumés dans cette cité antique où se trouve la basilique. Et cette préférence révèle le caractère stratégique des deux plaines (M’cid et Ghriss), où l’implantation de ce mouvement était sans équivoque», rapporte l’artiste peintre Sid Ahmed Hamdad qui a, aux côtés du docteur Reffas, entamé un travail de synthèse sur les l’histoire la région. Et d’enchaîner : «Si l’Arc de Trajan a été édifié à Timgad pour la gloire de l’empereur romain, la basilique de Robba à Benian fut érigée à ses ennemis.» «Robba la guerrière, mais surtout la religieuse, est ce que fut la Kahina pour la région des Aurès et plus récemment Fatma n’Soumer pour la Kabylie», estime pour sa part Fekih Benaouda, journaliste à la Chaîne III de la Radio nationale.

    Au même titre que les sites historiques de Timgad, Kalaât Beni Hamad, les ruines de Tipasa, la vallée du M’zab et Djemila, cette cité doit être protégée. Aujourd’hui, elle est livrée aux aléas de la nature et à l’ignorance des hommes. Le site abandonné est livré au pillage continuel des visiteurs avertis. C’est une partie de l’Algérie antique qui s’estompe au fil des ans. A l’ouest et au nord, une grande partie a été engloutie par l’extension de la ville de Benian. Selon le docteur Reffas, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, avait, dans une lettre qui lui a été adressée le 4 mai 2009 (Réf : 573/SM/MC), promis d’envoyer sur site une commission pour entreprendre des recherches historiques. «(…) J’ai instruit les services concernés du ministère de la Culture d’envoyer une mission à Benian et Sfisef pour des investigations sur le terrain, de faire entreprendre une recherche historique afin de préparer un dossier de classement du site de lalla Robba et de sa basilique», peut-on lire dans cette lettre. Quatre années après, Benian attend toujours de voir ladite commission entamer ses travaux…
    D’Alamilliria à Djebel Lalla Robba :

    Dans la région de Sfisef, près de M’cid, existe un monticule de 80 m de hauteur au milieu d’une des plus fertiles plaines de l’Oranie. Depuis des années, cette élévation naturelle est appelée Djebel lalla Robba par les autochtones. Un monticule qui attire, par les formes de ses pierres, la curiosité des visiteurs de la région. De forme parallélépipédique, de gros blocs de différentes tailles atteignant jusqu’à 5 m de hauteur distinguent les quatre versants de ce monticule.

    Sur le versant est, moins abrupt, sont difficilement visibles des dalles circulaires délimitées par des pierres à configuration identique. Le monticule est depuis fort longtemps entouré de légendes. Légendes rapportées de génération en génération. Une relation avec la basilique d’Alamilliria (Benian) ? C’est ce que n’écartent pas certains férus d’histoire. D’autant que plusieurs vestiges et cimetières romains existent dans la région et nécessitent des travaux de recherches archéologiques.

    Selon le docteur Driss, ce site reste énigmatique et mérite une attention particulière de la part des archéologues et historiens. Plus concrètement et en consultant l’état civil, l’on s’aperçoit que le prénom de Robba est très répandu dans la région de Sfisef.

    Les donatistes, ces Berbères non romanisés :

    Le donatisme (donatisumus), mouvement religieux et sociopolitique qui fit de nombreux adeptes dans la partie occidentale de l’Afrique du Nord, fut sévèrement réprimé par l’Empire romain. Le donatisme fait référence à Donatus Magnus (ou Donat le Grand), évêque de Cellae Nigrae en Numidie, décédé vers 355 après J.-C. Donat, qui s’opposa à la nomination de l’évêque de Carthage en 307 après J.-C., est à l’origine du schisme qui porte son nom, le donatisme, et qui divisa les chrétiens africains pendant le IVe siècle.

    Excommunié en 313 après J.-C. par le pape Miltiade et par le concile de Rome puis au concile d’Arles (314 après J.-C.), Donat déclencha une guerre civile qui désola l’Afrique sous les règnes de Constantin. «Les chefs donatistes se sont toujours opposés à l’autorité romaine, alliée de l’église officielle», rapporte Mesnage.

    Ni Rome ni les Berbères romanisés alliés de l’empire de l’évêque saint Augustin n’ont pu éteindre la «flamme innée et anticolonialiste des donatistes», dont Robba fut le symbole. Après son assassinat, le 25 mars 434, les donatistes l’élevèrent à la dignité de Martyre. La basilique de Robba symbolise la grandeur de cette combattante. Après l’an 630, les Berbères chrétiens donatistes embrassèrent dans leur majorité la religion musulmane. [
    U]Mammeri Abdelkrim- El Watan[/U]

  • #2
    l'homme de Tighennif


    Des savants mettent à jour des mandibules d’homme préhistorique caractéristique du type humain le plus ancien que l’on connaisse.


    Le gisement quaternaire de Palikao était déjà célèbre dans le monde scientifique. En octobre 1952, à la suite du congrès panafricain de préhistoire qui s’était tenu à Alger, une quarantaine de spécialistes de divers pays s’étaient rendus sur les lieux et le Docteur Leakey, directeur du Coryndon Muséum de Nairobi.

    Au cours de la réception qui fut offerte, le Docteur Leakey affirma que cette visite lui paraissait l’une des plus importantes du congrès puisqu’on avait l’assurance que les fouilles tant souhaitées allaient enfin être reprises.
    Eléphantus Atlanticus.


    L’existence de l’éléphant sur le vieux sol de la région était attestée par les nombreux ossements découverts en cet endroit, d’ailleurs la découverte la plus sensationnelle avait été un fragment d’énorme mâchoire d’éléphant présentant une dent molaire avec sa remplaçante dans son alvéole et décrit sous le nom d’éléphantus atlanticus à cause surtout de la forme particulière des festons d’émail, typique d’une époque et d’un stade d ‘évolution. Cet animal vivait donc déjà aux époques préhistoriques, il est vraisemblable qu’il a, par la suite peuplé abondamment toute la contrée

    Des archéologues à Palikao
    Après le congrès panafricain de préhistoire qui s’est tenu à Alger, un important groupe savants, en voyage d’études est récemment arrivé à Palikao. Après avoir visité le monument à la mémoire de l’Emir Abd-El-Kader, ils se sont rendus sous la direction de M. Balout, Maître conférences de la faculté d’Alger et de M. Le Du Conservateur des Eaux et Forêts à la sablière de Palikao où les attendaient M. Mesnard, sous-préfet de Mascara, M. Mathiot et Dietrich, administrateur principal et administrateur adjoint de la commune mixte, M. Raoul Charrin représentant la municipalité et Rabot, commissaire de police et de nombreuses personnalités br>La sablière, des petites dunes situées à proximités du grand lac, derrière le cimetière Musulman, elles sont entourées de sables mouvants. Dans les années 1948 à 1950, un groupe d’archéologues a trouvé des ossements et de l’ivoire, des éléphants venaient s’abreuver dans des temps reculés. Les archéologues ont mis à jour le squelette de l’homme de Palikao qui est maintenant dans un musée londonien.

    Au début du siècle des fouilles sont faites à Palikao. Ce site est habité depuis la préhistoire par des hommes venus du Sahara et d’Europe méridionale, ce sont des nomades qui vivent dans des grottes autour des lacs.
    Au cours de ces fouilles on trouve bien sûr des ossements, mais aussi des défenses de Mammouths, des outils , des armes…

    Plus tard en 1955, on découvre les restes d’un Atlanthrope qu’on situe à – 500 000 ans et qui sera baptisé : l’homme de Ternifine. Il mesure environ 1,60 mètres, il a des orbites très saillantes. Il apporte une nouvelle technique (africaine) des outils bifaces : le coup de poing est remplacé par un casse tête en amande à l’arête tranchante fixé au bout d’un manche et servant de hache.

    Son crane se trouve actuellement au musée de l’homme à Paris.

    source site de palikao.piednoir.net
    dz(0000/1111)dz

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