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20/08/56:texte intégral du message du Président de la République

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  • 20/08/56:texte intégral du message du Président de la République

    [Aps 20/8/06] Bejaia - Le ministre des Moudjahidine M. Mohamed Cherif Abbes a prononcé dimanche à Béjaïa, au nom du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, un message à l'occasion de la commémoration du 50ème anniversaire du congrès de la Soummam, le 20 août 1956. Voici le texte intégral du message du Président de la République:


    "Au nom de Dieu, le Clément, miséricordieux,

    Chers frères, chères soeurs,

    Mesdames et Messieurs,

    C'est ici, à Béjaïa, ville d'Histoire et de civilisation que nous marquerons aujourd'hui une halte pour commémorer le cinquantième anniversaire du Congrès de la Soummam et se remémorer une journée qui a dessiné les contours de notre glorieuse guerre et en a défini les méthodes pour tracer l'avenir de notre Nation.

    C'est de cet endroit précis et à partir de ces hautes montagnes, terre de gloire et d'héroïsme, que s'est élevé le cri du djihad, qu'ont été psalmodiés les chants patriotiques et qu'a retenti le bruit des canons pour composer une épopée sertie de dignité et de triomphe. C'est à partir de ces plaines vertes de la Soummam, de ces collines qui s'étendent jusqu'aux cimes infinies de la gloire et de cette région, source d'orgueil et de fierté et, c'est parmi ces gens vaillants et braves, épris de liberté, fervents défenseurs de l'authenticité que s'est tenu le Congrès de la Soummam.

    Et c'est là, que l'histoire retiendra la seconde allégeance, après celle de novembre pour que les révolutionnaires de la patrie s'en aillent combattre l'oppression, anéantir les forces du mal et effacer les séquelles de l'injustice et de la misère.

    Gloire à ce jour! Gloire à ce jour où le Tout-Puissant a gratifié ses hommes de foi et de conviction, de sincérité et de clairvoyance, de détermination inébranlable, de discernement infaillible et d'une volonté ferme et inouïe.

    Nombreux sont les écrits et récits rapportés sur les enseignements tirés de ce rendez-vous historique qui a regroupé ces hommes en 1956, mais plus profond et plus majestueux restera ce que renferment les âmes et les esprits, plus pertinent et judicieux ce que méconnaissent les mémoires et les plumes.

    Au lendemain de l'éclatante victoire, ces enseignements prirent toute leur dimension dans ce grand défi, celui de l'édification d'un Etat fort et puissant à laquelle s'attelleront ceux qui ne sont pas tombés au champ d'honneur.

    Ceux-là mêmes qui ont déployé toute leur énergie et leur génie pour éliminer les séquelles de près d'un siècle et demi de sous-développement et se frayer un chemin vers la construction d'un Etat fort et d'une société prospère.


    "Chers frères, chères soeurs,

    Mesdames et Messieurs,

    Notre histoire ne manque pas de dates glorieuses, de pages épiques écrites dans le sang, la sueur et l'immense effort de modernisation de notre nation pour la reconquête de son indépendance nationale et l'édification d'un Etat démocratique et fraternel. Tous les citoyens de ce pays se souviennent du formidable ébranlement représenté par le déclenchement de la guerre de Libération nationale, le 1er Novembre 1954.

    Au bout de sept ans d'une lutte qui fut d'abord politico-militaire mais aussi et dans le même temps une lutte culturelle et scientifique, au bout de sept ans d'une guerre démesurée dans laquelle quelques dizaines de milliers de djounoud et d'officiers de l'ALN ont tenu en échec la formidable armada coloniale forte de centaines de milliers d'hommes et d'une puissance de feu incommensurablement plus destructrice que celle de notre Armée de Libération Nationale, la nation algérienne, organisée dans le cadre du Front de Libération Nationale, imposa en 1962 à l'Etat français des négociations à ses conditions. Notre victoire a été le résultat d'une lutte engageant notre peuple dans son ensemble et dont l'efficacité a été démultipliée par des trésors d'imagination créatrice, alors même que notre droit à l'existence en tant qu'Etat national ne nous était pas encore reconnu par la communauté internationale.

    Chers frères, chères soeurs

    Mesdames et Messieurs,

    Les Algériennes et les Algériens doivent prendre la mesure exacte du sens de la victoire de notre peuple: la défaite de la domination coloniale et la victoire de la modernisation nationale dans le cadre de la renaissance de notre civilisation musulmane.

    Dans ce processus, long et complexe porté à l'incandescence par notre guerre de Libération nationale, les batailles menées par notre valeureuse Armée de Libération Nationale constituent bien sûr autant de repères de mémoire qu'il appartient à la recherche historique et aux médias de restituer sur le terrain de la connaissance et de populariser pour l'édification de nos jeunes générations.

    Mais la mémoire vive de notre guerre de Libération nationale ne saurait être réduite à une simple succession de batailles, aussi glorieuses fussent-elles. Le sursaut formidable du Constantinois du 20 août 1955 sous l'autorité de Zighoud Youcef, l'appel à la grève générale des étudiantes et des étudiants du 19 mai 1956 lancé par l'UGEMA, la grève des huit jours du 28 janvier au 4 février 1957, les manifestations de masse de décembre 1960, ainsi que les terribles et magnifiques journées d'octobre 1961, à Paris, pour ne citer que ces dates, constituent aussi des repères de mémoire qui permettent de mieux appréhender aujourd'hui la qualité de notre victoire du 5 juillet 1962, non pas seulement la victoire des armes, mais la victoire de l'imagination créatrice de l'unité de la nation et de son sens du devoir patriotique.

    Parmi toutes ces dates, celle du 20 août 1956 est une date charnière, un moment décisif, un moment phare dans l'histoire de notre guerre de Libération et du processus de modernisation nationale de notre peuple. Près de deux années se sont alors écoulées depuis que les héros de Novembre ont déclenché la guerre d'Indépendance nationale. Leur conviction était alors établie qu'était venu le temps de la contre-offensive générale et multiforme sur la base de la priorité à donner à l'action armée. La répression menée par l'Etat colonial fut incapable d'endiguer, encore moins de briser l'élan libérateur de la nation algérienne. Sur le terrain militaire, la guérilla s'étend inexorablement tandis que les unités de l'Armée de Libération Nationale infligent à l'armée française ses premières défaites.

    Sur le terrain politique, l'Algérie retrouve l'unité qui avait caractérisé le mouvement des Amis du Manifeste et de la Liberté, à la fin de la seconde Guerre mondiale, que l'on peut donc considérer comme une sorte de répétition générale de ce qui sera notre lutte de libération et qui fut noyée dans les flots de sang de la répression colonialiste du mois de mai 1945.

    A la veille du Congrès de la Soummam du 20 Août 1956, l'immense majorité des forces politiques et sociales de notre pays a rejoint les positions du Front de Libération Nationale, Centralistes du MTLD, Abbassistes de l'UDMA, Ouléma ont choisi dans la clarté leur adhésion au FLN-ALN qui structure désormais en profondeur le mouvement étudiant avec l'UGEMA, le mouvement ouvrier avec l'UGTA, et les commerçants avec l'UGCA. Il s'agit pour tous les responsables de trouver des réponses satisfaisantes aux nouvelles questions liées à l'expansion rapide du mouvement insurrectionnel.

    Comment "transformer le torrent populaire en énergie créatrice", comment "organiser et diriger des millions d'hommes dans un gigantesque combat", comment imposer à l'Etat français "des négociations sur la base de l'indépendance", comment mener à la victoire "un combat patriotique, dont la base est incontestablement de caractère national, politique et social", telles sont les questions auxquelles les responsables du FLN réunis au Congrès de la Soummam sont tenus de répondre de manière intelligente et pragmatique pour empêcher que l'enthousiasme populaire spontané ne s'affaiblisse sous les coups répétés de la répression du régime colonial pour lequel, aux dires de l'un de ses ministres, "la seule négociation, c'est la guerre".

  • #2
    suite

    Chers frères, chères soeurs

    Mesdames et Messieurs,

    Si la nation algérienne tout entière doit être reconnaissante aux héros initiateurs de la révolution de novembre, elle doit aussi être reconnaissante aux concepteurs de la plate-forme de la Soummam qui ont su traduire en mesures concrètes les principes de la déclaration de Novembre 1954, générant des synergies qui ont brisé le mur de la terreur coloniale et ouvert la voie à notre entreprise de construction nationale.

    L'une des plus belles figures des initiateurs de novembre, Larbi Ben M'hidi, fait aussi partie des principaux concepteurs de la Plate-forme de la Soummam aux côtés d'Abane Ramdane emprisonné dans les geôles coloniales au moment du déclenchement de la Révolution et qui, dès son élargissement, a intégré les rangs du FLN dont il est devenu un cadre dirigeant efficace et qui a su convaincre les personnalités politiques qui ont rejoint le FLN après le déclenchement du 1er Novembre.

    Le premier objectif du Congrès de la Soummam est de doter la nation algérienne en guerre d'une direction politique en phase avec le développement de la guerre anti-coloniale et de la mobilisation des diverses composantes du peuple algérien. A l'issue du Congrès de la Soummam, c'est chose faite.

    La Révolution algérienne s'est dotée d'institutions permanentes, le Conseil National de la Révolution Algérienne et le Comité de Coordination et d'Exécution. Le premier fonctionnera jusqu'à la fin de la guerre d'indépendance. Le découpage du pays en wilayas, zones, régions et secteurs de la même manière que les structures paramilitaires et civiles, ont été fixés. Bref, la partie organique de la Plate-forme du Congrès de la Soummam est absolument remarquable. Elle a répondu aux exigences de l'heure et s'est maintenue dans ses aspects politiques et militaires jusqu'à l'indépendance nationale.

    Mais l'apport du Congrès de la Soummam à la libération de notre pays et à sa modernisation dans son cadre civilisationnel spécifique ne s'arrête pas là. La proclamation du 1er Novembre 1954 avait défini les contours de l'Etat algérien "souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques" avec concision et lucidité. De son côté, la Plate-forme de la Soummam conceptualise et met en oeuvre les structures de l'Etat algérien, son découpage territorial, son administration, son armée, sa diplomatie, sur la base de la nation algérienne "une et indivisible".

    L'apport peut-être le plus décisif de la Plate-forme de la Soummam réside dans le style qu'il imprime à la Révolution algérienne, un style empreint de discipline et d'esprit d'initiative, un style fait de dureté assumée face à l'ennemi sur le plan stratégique, à laquelle se mêle une grande souplesse tactique. C'est le style d'une nation qui sait qu'elle a payé le prix du sang et de la mort pour renaitre au monde comme sujet historique et qui entend en jouir dans la paix.

    Du formidable travail de réflexion accomplie au Congrès de la Soummam et qui a engagé la nation tout entière dans la voie de sa libération, les commentateurs n'ont malheureusement retenu que les deux principes posés dans la Plate-forme de la Soummam : la primauté du politique sur le militaire et la primauté de l'intérieur sur l'extérieur. Dans leur généralité, ces deux principes sont à l'oeuvre dès le 1er Novembre 1954 et serviront de références pendant toute la durée de la guerre d'indépendance. Mais ces principes de bon sens ne peuvent être considérés comme des dogmes quasi religieux, ils doivent nécessairement s'adapter aux circonstances de la lutte de liberation et également à la stratégie de l'ennemi.

    Les Algériennes et les Algériens qui ont contribué par leurs sacrifices à la victoire du peuple algérien contre le colonialisme, appartiennent à ce héros collectif qu'a été non pas la population algérienne en général, mais le peuple combattant, la nation debout. Comment ne pas saluer aujourd'hui en ce cinquantième anniversaire du 20 août 1956 la mémoire du grand intellectuel militant que fut Abane Ramdane et qui, de concert avec Larbi Ben M'hidi, fut la cheville ouvrière de la Plate-forme de la Soummam.

    Notre guerre de libération nationale a été menée par des hommes et des femmes que l'élan libérateur portait le plus souvent à un haut niveau d'élévation morale, mais elle comporte des zones d'ombre à l'instar de tous les processus de transformation violente et rapide des sociétés humaines.

    Il appartient à nos historiens de faire la lumière sur toute cette période avec un souci d'exactitude qui n'oblitère pas l'immense lumière qu'a fait jaillir la Révolution algérienne non seulement pour son propre peuple, mais aussi pour tous les peuples sous domination coloniale et pour l'humanité entière.

    La fidélité au message du 20 août 1956 impose à toutes les Algériennes et à tous les Algériens à faire de l'unité de notre nation "une et indivisible" l'axe de la reconstruction de notre présent et de l'élaboration de notre avenir.

    C'est la raison pour laquelle depuis le début de mon premier mandat en tant que Président de la République, j'oeuvre, dans des conditions certes différentes de celles de nos aînés, mais dans le même esprit, à la réconciliation nationale des forces politiques, culturelles et sociales.

    Les Algériennes et les Algériens doivent savoir que cette réconciliation nationale n'a d'autre objectif que celui d'organiser le consensus national sans lequel aucun régime, fût-il sorti des armes, n'est durablement légitime. Cette réconciliation nationale concerne toutes celles et tous ceux qui se sont marginalisés ou qui ont été marginalisés du fait des vicissitudes de la vie politique, des maladresses et de l'entêtement de certains. Seuls ceux qui ont trahi la nation ou commis des crimes atroces, voire imprescriptibles, en son naturellement exclus.

    La fidélité au message du 20 août 1956 nous impose également de défendre comme la prunelle de nos yeux l'honneur de la nation algérienne et de lutter dans la clarté contre le révisionnisme colonialiste qui s'est emparé d'une partie de la classe politique et des média français. Nous avions cru, à l'instar du regretté Houari Boumediene, que "la page était tournée... mais non déchirée". Nous avons été mal payés en retour.

    La fidélité au message du 20 août 1956 nous impose de maintenir vivante la flamme de la solidarité avec les peuples en lutte pour leur indépendance et de ne pas confondre la défense de l'intérêt national avec le repli sur soi égoïste et opportuniste.

    Je sais que l'Algérie profonde saigne des meurtrissures infligées au peuple palestinien et au peuple libanais par une armée israélienne qui a recours aux agissements brutaux, avilissants, dévastateurs et fondamentalement impuissants des guerres de reconquête coloniale. Je sais que l'Algérie profonde, celle qui n'a oublié ni la nuit coloniale ni l'ébranlement du 1er novembre 1954, ni l'axe stratégique conçu le 20 août 1956, vibre aux hauts faits d'armes de la résistance du peuple libanais, qui a su redonner sa fierté à l'ensemble du monde arabe.

    La fidélité au message du 20 août 1956 nous impose enfin de savoir inscrire les efforts de notre nation pour préserver son indépendance et assurer sa prospérité dans une compréhension correcte du contexte international dans lequel nous évoluons.

    Nous ne sommes plus au temps du colonialisme, celui de l'Occident unique détenteur des techno-sciences et dominant le reste de la planète économiquement, politiquement et intellectuellement. Nous vivons à l'heure de la mondialisation des techno-sciences et de la communication par essaimage et capture, et aussi, sur la base de cette nouvelle infrastructure, celle de la repolarisation du monde autour d'anciennes civilisations renaissantes ou de l'émergence de nouvelles civilisations.

    Cinquante ans après le congrès de la Soummam, l'Algérie a un besoin crucial de l'effort créateur de toutes ses filles et tous ses fils, loin des combats d'arrière-garde et des tentations annihilantes du millénarisme et du mimétisme".

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    • #3
      Mesdames et Messieurs,

      C'est ici, à Béjaïa, ville d'Histoire et de civilisation que nous marquerons aujourd'hui une halte pour commémorer le cinquantième anniversaire du Congrès de la Soummam et se remémorer une journée qui a dessiné les contours de notre glorieuse guerre et en a défini les méthodes pour tracer l'avenir de notre Nation.

      C'est de cet endroit précis et à partir de ces hautes montagnes, terre de gloire et d'héroïsme, que s'est élevé le cri du djihad, qu'ont été psalmodiés les chants patriotiques et qu'a retenti le bruit des canons pour composer une épopée sertie de dignité et de triomphe. C'est à partir de ces plaines vertes de la Soummam, de ces collines qui s'étendent jusqu'aux cimes infinies de la gloire et de cette région, source d'orgueil et de fierté et, c'est parmi ces gens vaillants et braves, épris de liberté, fervents défenseurs de l'authenticité que s'est tenu le Congrès de la Soummam.


      Qu'est ce que ça fait plaisir qu'enfin officiellement les vérités historiques soient dites.... Certains s'étaient étonnés lors de mon retour d'Algérie de mes messages pro-gouvernementales, vous avez là encore une autre raison de comprendre ma joie d'avoir constater que Bouteflika et son gouvernement ont fait un énorme pas vers les berbères et reconnaissent maintenant officiellement notre civilisation et oeuvrent pour que notre pays connaissent enfin l'union nécessaire à son développement.
      Comme quoi nous râlons, manifestons......et voilà le résultat et nous ne trahissons JAMAIS nos alliés<;
      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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      • #4
        C'est ici, à Béjaïa, ville d'Histoire et de civilisation que nous marquerons aujourd'hui une halte pour commémorer le cinquantième anniversaire du Congrès de la Soummam...etc.
        On va encore dire que je suis un esprit chagrin!! mais pour moi c'est des paroles! de belles paroles mais que des paroles!!!
        La Kabylie a besoin de développement, d'investissements, d'emplois!!! pas de paroles!!! Cinq ans de désinvestissement ont mis la Kabylie dans une situation peu enviable!!!
        "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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        • #5
          Hbenamara

          J'ai vu un pont qui attendait depuis 20 ans le matériel et les machines en phase finale de construction alors qu'en avril nul ouvriers .......ça commence....croisons les doigts
          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

          Commentaire


          • #6
            Au risque de te décevoir hbenamara, tes propos sont justes.

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            • #7
              Envoyé par marin
              ....Le ministre des Moudjahidine M. Mohamed Cherif Abbes a prononcé dimanche à Béjaïa, au nom du président de la République....
              Le prêsident qui accorde une telle importance a l'évènement du 20 Août 1956 pour lui consacrer un tel discours, doit être trop malade pour apparaître en publique.
              Du temps de Boumediene on nous disait qu'il y a des choses que le peuple n'a pas le droit de savoir.... Est-ce qu'il y a continuité dans la politique du présent président ... il faut croire que oui (il faisait partie de l'équipe).
              L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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              • #8
                Tout d'abord

                Je tiens à m'incliner devant la mémoire de ceux qui ont suent assumer chèrement le courage de leur rêve .



                En effet le temps a voulut que ce soit cette génération qui paie le plus durement le prix de notre liberté .

                Aujourd'hui d'autre défis sont présenter aux enfants de cette Algerie qui fut offerte comme un trésor .

                Cinquante ans après le congrès de la Soummam, l'Algérie a un besoin crucial de l'effort créateur de toutes ses filles et tous ses fils, loin des combats d'arrière-garde et des tentations annihilantes du millénarisme et du mimétisme".
                Il semble bien que ce soit notre défi .
                Qu'à cela ne tienne , car je ne vois rien qui puissent s'opposer à cette élan .

                Commentaire


                • #9
                  Le prêsident qui accorde une telle importance a l'évènement du 20 Août 1956 pour lui consacrer un tel discours, doit être trop malade pour apparaître en publique.
                  Du temps de Boumediene on nous disait qu'il y a des choses que le peuple n'a pas le droit de savoir.... Est-ce qu'il y a continuité dans la politique du présent président ... il faut croire que oui (il faisait partie de l'équipe).

                  Reponse:
                  C'est vrai on n'avait pas le droit de savoir qu'il ne savait rien.

                  Commentaire


                  • #10
                    Mesdames et Messieurs,

                    C'est ici, à Béjaïa, ville d'Histoire et de civilisation que nous marquerons aujourd'hui une halte pour commémorer le cinquantième anniversaire du Congrès de la Soummam et se remémorer une journée qui a dessiné les contours de notre glorieuse guerre et en a défini les méthodes pour tracer l'avenir de notre Nation.

                    C'est de cet endroit précis et à partir de ces hautes montagnes, terre de gloire et d'héroïsme, que s'est élevé le cri du djihad, qu'ont été psalmodiés les chants patriotiques et qu'a retenti le bruit des canons pour composer une épopée sertie de dignité et de triomphe. C'est à partir de ces plaines vertes de la Soummam, de ces collines qui s'étendent jusqu'aux cimes infinies de la gloire et de cette région, source d'orgueil et de fierté et, c'est parmi ces gens vaillants et braves, épris de liberté, fervents défenseurs de l'authenticité que s'est tenu le Congrès de la Soummam.

                    zwina :Qu'est ce que ça fait plaisir qu'enfin officiellement les vérités historiques soient dites....

                    Qu'y a-t-il de si original dans ce passage ? Ca fait 40 ans que l'on commémore le congrès de la Soummam. Je ne vois ici que le discours officiel et la pommade habituelle.
                    Cordialement.

                    Commentaire


                    • #11
                      Qu'y a-t-il de si original dans ce passage ? Ca fait 40 ans que l'on commémore le congrès de la Soummam. Je ne vois ici que le discours officiel et la pommade habituelle.
                      Cordialement.
                      Peut etre que tu ne le sais pas, et ca va probablement te surprendre mais il y a une majorité des dirigeants de la Révolution qui ne reconaissent pas la légitimité du Congrés de la Soummam. Et pas des moindres. Ca parait peut etre completement dingue pour des gens comme nous qui sommes né aprés l'independance, mais pour beaucoup d'anciens revolutionaires, le Congrés de la Soummam fut un non evenement et n'a pas le droit à la reconnaissance. Est ce que tu sais par exemple que Ali Kafi ne reconnait pas ce congrés? Il fut chef de l'etat pendant un an pourtant dans les années 90. Il a fallut plusieurs decennies, plus la presse independante, ainsi que plusieurs organisations politiques, et des ecrivains et historiens qui longuement disserté et publié sur le congres de la Soummam, et plusieurs associations civiles pour incruster cet evenement dans la mémoire nationale pour de bon. Boualem Benhamouda qui fut dans le passé révolutionaires, ministre de la justice, des finances, patron du FLN, etc. par exemple vient de faire son mea-culpa à l'occasion de ce 50eme anniversaire en déclarant finalement que "le Congrés de la Soumam n'a pas trahit la Charte de Novembre". Rien que ca! C'est dire à quel point certains ont une animosité envers ce congrés. Pendant longtemps beaucoup d'anciens révolutionaires ont voulu imposer le Congrés de Tripoli en lieu et place du Congres de la Soumam dans la mémoire nationale et les textes nationaux comme LE congrés fondateur de l'ideal de l'état Algérien. Le congrés de Tripoli qui d'ailleurs ne fut jamais cloturé ce qui fait qu'il est toujours officiellement ouvert aujourd'hui... aussi ironique que cela puisse paraitre.

                      C'est dans cet esprit que certains membres du FLN a l'independance ont voté la premiere constitution de l'Algérie independante en cachette dans une salle de cinéma à Alger-centre au lieu de former une assemblée constituante publique suivant l'esprit du Congrés de la Soumam pour voter la premiere constitution du pays. Ait Ahmed remet toujours cela sur la table d'ailleurs à chaque occasion en demandant toujours la formation d'une assemblée constituante quand il veut mettre les responsables civils et militaires qui ont hérité de cet etat aujourd'hui dans l'embarras.

                      Donc tu vois que zwina et les autres n'ont pas tort de trop souligné l'importance de la reconaissance du président lui meme à l'occasion du 50éme anniversaire du Congrés de la Soummam. C'est dommage qu'il n'a pas eu le courage d'aller jusqu'au bout et d'assister lui meme carrément à la commémoration de ce congrés. Je ne pense pas qu'il soit malade pour ma part, mais plutot qu'il a voulu gérer tout ce beau monde influent et qui voue une animosité sans limite à ce congrés de la Soummam. Les raisons sont historiques et egalement politique: c'est le congres de la Soummam qui a edicte par exemple le "principe de la primauté du politique sur le militaire", ainsi que le "principe de l'interieur sur l'exterieur". Ceci ne fut pas apprecie de tous vu que la majorité des dirigeants de la Révolution se trouvaient à l'exterieur (armée des frontieres, GPRA, etc.). Mais enfin... le discours du président, et le fait qu'il a baptisé un navire école de la marine national "soummam", et que celui servira a éduquer la prochaine generation des officiers de la marine nationale, reste quand meme un pas en avant.

                      Au plaisir,
                      66.

                      Commentaire


                      • #12
                        Double6

                        Ca fait plaisir de te revoir
                        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

                        Commentaire


                        • #13
                          Il ya du progrés dans l'air...

                          Commentaire


                          • #14
                            Merci zwina

                            Commentaire


                            • #15
                              Merci d'avoir pris le temps de m'avoir répondu.
                              Que la légitimité du congrès de la Soummam ait été et soit encore aujourd'hui remise en cause est certain. La représentativité de ce congrès auquel les régions Aurès, Oranie, une partie Est, France, Extérieur pose problème, indéniablement. Ce n'est pas cela qui m'étonnait.
                              Ce qui m'étonne c'est qu'il me semble que d'aussi loin que mes souvenirs remontent, le 20 août est la journée du Moudjahid, et du souvenir du soulèvement du 20 août 1955 et du congrès de la Soummam.
                              Pour aller jusqu'au bout de ma pensée, mon étonnement concerne également la façon dont certains arrivaient à faire le lien entre cette allocution et le problème actuel de la région Kabylie.
                              Cordialement.

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