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Un communiqué du ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville annonce le lancement demain (dimanche 28 avril, au siège du ministère), en partenariat avec l’Agence de coopération allemande GIZ, du deuxième Plan national d’actions pour l’environnement et le développement durable (PNAE-DD).
C’est ce document qui, en principe, inspire la politique du gouvernement en la matière à court et moyen termes. Il s’agit, à l’origine, d’un plan d’action sur dix ans. Le premier PNAE-DD a été rendu public au moment de la sortie du rapport sur l’état et l’avenir de l’environnement (RNE-2000, adopté en Conseil des ministres du 12 août 2001), censé, lui, paraître tous les deux ans, si l’on se réfère à l’avant-propos du RNE-2005. Or, depuis le rapport (non publié) de 2007, il n’y en a eu aucun en six ans (au moins deux rapports n’ont pas été faits : RNE 2009 et 2011).
En résumé pour ce point : l’Algérie n’a pas de RNE et va lancer un PNAE-DD. Si l’on s’en tient à la périodicité adoptée par le ministère, on devrait avoir cette année un RNE-2013 qui « expose, de façon descriptive, sans perdre de vue la nécessité d’une approche prospective, les données de la réalité environnementale de l’Algérie ». Le 2e PNAE-DD s’appuie, « normalement », sur l’analyse de l’état des lieux pour proposer « une vision du futur ». Le premier PNAE-DD, publié en janvier 2002, avait défini les conditions de compatibilité entre les objectifs économiques, fixés par les politiques nationales et sectorielles (transports, énergie, agriculture), et les objectifs, quantitatifs et qualitatifs, environnementaux.
Ce PNAE-DD, première version, a été inscrit dans la stratégie décennale 2001-2011 et devait être financé grâce à l’introduction d’instruments économiques et financiers (fiscalité, prix) et à l’apport de la coopération internationale. Il avait été validé par les bailleurs de fonds étrangers, qui s’étaient engagés à soutenir financièrement sa mise en œuvre. Son actualisation, avec un retard inexpliqué d’une année au moins, sera sans doute l’occasion d’évaluer la réalisation des actions programmées. C’est, souligne le communiqué du ministère, un préalable fondamental. D’autant plus que ce PNAE-DD avait insisté sur le coût de l’inaction, en matière d’environnement, exprimé, pour la première fois, en chiffres et même en pourcentage du PIB. Les pertes économiques et les surcoûts de santé publique découlant de la crise écologique majeure que vit l’Algérie ont été évalués à 7% du PIB de 1998.
L’ensemble des dommages dus à la pollution de l’air, par exemple, a été évalué à près de 1% du PIB. Pour la première fois, aussi, on avait pu connaître l’enveloppe financière globale allouée par le gouvernement sur le budget de l’Etat à l’environnement. Par le passé, les chercheurs qui s’y intéressaient étaient contraints à un fastidieux travail de compilation, forcément incomplet et imprécis à cause de la dispersion des sources de données. On a su que pour la période 2001-2004, 30,8 milliards DA ont été affectés à la protection de l’environnement et au développement durable, ce qui donnait, au taux de change moyen pour l’année 2000, 412 millions de dollars. Il s’agissait de dépenses d’investissements entrant dans le cadre du plan de relance triennal, les dépenses de fonctionnement des institutions en charge de l’environnement n’étant pas comprises dans cette enveloppe. Le 2e PNAE-DD mettra en place une nouvelle stratégie environnementale en Algérie sur la période 2012-2021.
Écrit par M’hamed Rebah
reporters.dz
C’est ce document qui, en principe, inspire la politique du gouvernement en la matière à court et moyen termes. Il s’agit, à l’origine, d’un plan d’action sur dix ans. Le premier PNAE-DD a été rendu public au moment de la sortie du rapport sur l’état et l’avenir de l’environnement (RNE-2000, adopté en Conseil des ministres du 12 août 2001), censé, lui, paraître tous les deux ans, si l’on se réfère à l’avant-propos du RNE-2005. Or, depuis le rapport (non publié) de 2007, il n’y en a eu aucun en six ans (au moins deux rapports n’ont pas été faits : RNE 2009 et 2011).
En résumé pour ce point : l’Algérie n’a pas de RNE et va lancer un PNAE-DD. Si l’on s’en tient à la périodicité adoptée par le ministère, on devrait avoir cette année un RNE-2013 qui « expose, de façon descriptive, sans perdre de vue la nécessité d’une approche prospective, les données de la réalité environnementale de l’Algérie ». Le 2e PNAE-DD s’appuie, « normalement », sur l’analyse de l’état des lieux pour proposer « une vision du futur ». Le premier PNAE-DD, publié en janvier 2002, avait défini les conditions de compatibilité entre les objectifs économiques, fixés par les politiques nationales et sectorielles (transports, énergie, agriculture), et les objectifs, quantitatifs et qualitatifs, environnementaux.
Ce PNAE-DD, première version, a été inscrit dans la stratégie décennale 2001-2011 et devait être financé grâce à l’introduction d’instruments économiques et financiers (fiscalité, prix) et à l’apport de la coopération internationale. Il avait été validé par les bailleurs de fonds étrangers, qui s’étaient engagés à soutenir financièrement sa mise en œuvre. Son actualisation, avec un retard inexpliqué d’une année au moins, sera sans doute l’occasion d’évaluer la réalisation des actions programmées. C’est, souligne le communiqué du ministère, un préalable fondamental. D’autant plus que ce PNAE-DD avait insisté sur le coût de l’inaction, en matière d’environnement, exprimé, pour la première fois, en chiffres et même en pourcentage du PIB. Les pertes économiques et les surcoûts de santé publique découlant de la crise écologique majeure que vit l’Algérie ont été évalués à 7% du PIB de 1998.
L’ensemble des dommages dus à la pollution de l’air, par exemple, a été évalué à près de 1% du PIB. Pour la première fois, aussi, on avait pu connaître l’enveloppe financière globale allouée par le gouvernement sur le budget de l’Etat à l’environnement. Par le passé, les chercheurs qui s’y intéressaient étaient contraints à un fastidieux travail de compilation, forcément incomplet et imprécis à cause de la dispersion des sources de données. On a su que pour la période 2001-2004, 30,8 milliards DA ont été affectés à la protection de l’environnement et au développement durable, ce qui donnait, au taux de change moyen pour l’année 2000, 412 millions de dollars. Il s’agissait de dépenses d’investissements entrant dans le cadre du plan de relance triennal, les dépenses de fonctionnement des institutions en charge de l’environnement n’étant pas comprises dans cette enveloppe. Le 2e PNAE-DD mettra en place une nouvelle stratégie environnementale en Algérie sur la période 2012-2021.
Écrit par M’hamed Rebah
reporters.dz