Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les violences à l’encontre des enfants en débat à Tizi-Ouzou

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les violences à l’encontre des enfants en débat à Tizi-Ouzou

    L'auditorium du CHU de Tizi-Ouzou a abrité, hier, une journée nationale dédiée à la pédopsychiatrie.Une rencontre qui a rassemblé près d'une centaine de participants, notamment des professeurs en médecine, des Maîtres assistants, des médecins, des étudiants en médecine et des représentants de la gendarmerie et de la sûreté de wilaya. Cette rencontre a, en effet, été organisée par le CHU Nedir-Mohamed de Tizi-Ouzou dans le cadre de la formation continue des médecins.

    Au total, vingt communications ont été présentées par des spécialistes expérimentés venus d'Alger, de Batna, de Tizi-Ouzou, de France....

    « Les violences à l’encontre des enfants, un phénomène qui interpelle toute la société », est l’intitulé de la première communication présentée par le Pr. Ziri, après qu’il eut déclaré, officiellement ouverte, cette journée.

    « La violence à l’encontre les enfants constitue un problème de santé publique.

    Il est difficile d’émettre des affirmations en ce qui concerne son étendue. Beaucoup de parents et d’adultes estiment que la violence physique et psychique est inévitable, et qu’elle constitue même un moyen éducatif “normal’’, tant qu’elle n’entraîne pas de blessures visibles. Selon l’OMS, on estime par exemple à 150 millions le nombre des filles et à 73 millions le nombre des garçons, de moins de 18 ans, ayant subi des violences sexuelles, au cours de l’année 2002 », expliquera le Pr Ziri.

    « Au cours de l’année scolaire 2007/2008, pas moins d’un tiers des adolescents garçons (36%), mais deux fois moins de filles (15%) ont subi au moins une fois une violence physique dans la classe ou dans la cour par le personnel de leur établissement », ajoutera t-il. Dans le cadre d’une enquête de 2009 sur la violence dans la rue, il précisera que 35 % de garçons et 12 % de filles ont été victimes d’une ou plusieurs agressions. Selon lui, les facteurs de protection se trouvent, principalement, dans la cellule familiale stable. « Les conséquences de la violence infligée aux enfants varient en fonction de la nature et de la gravité de cette violence. Mais les répercussions peuvent s’avérer catastrophiques, à court comme à long terme », a-t-il mis en garde.

    Le docteur Si Hadj Mohand, du CHU de Bab El-Oued, affirmera dans sa communication que 42 cas sur 57 sont des violences sexuelles. Quant au Dr Benbacha, venu de Paris, il expliquera, à travers sa communication sous le thème « maltraitance de l’enfant », que 50 000 enfants sont maltraités en France et que 300 à 600 décès sont enregistrés suites à ces violences faites à l’encontre de ces bouts de choux, soit deux décès par jour.

    « Je préfère parler de la maltraitance dans les institutions, car certains praticiens maltraitent aussi les enfants. En France, à l’école, on incite les enfants à parler sur les violences », a-t-il déclaré. Il ajoutera « toute négligence actif est une maltraitance. Il faut mener une enquête minutieuse lorsque l’enfant se plaint d’avoir subi des violences ». Pour sa part, le capitaine Chawki Mammeri, représentant du groupement de la gendarmerie nationale de la wilaya de Tizi-Ouzou, dira d’emblée : « j’aurais aimé que les personnes concernées, directement, par ce problème, notamment les lycéens, les collégiens et leurs parents soient présentes parmi nous aujourd’hui. J’aurais également souhaité que les organisateurs installent des ateliers, car en voyant les débats et les conférenciers nous constatons qu’il y a énormément de choses à dire et à faire dans cette direction ». Au volet des statistiques, M. Mammeri, en présentant le bilan d’activités de la lutte contre la délinquance, de l’année 2012, dévoilera que 38,66% des mineurs interpellés l’ont été dans le cadre de la délinquance juvénile. Cette dernière, selon lui, se présente sous différentes formes.

    Il a précisé que huit brigades de protection des mineurs, composées d’éléments formés à cet effet, ont été créées dans certaines wilayas du pays. Il affirmera que parmi les 77 050, personnes interpellées en 2012, 2 778 sont des mineurs soit un taux de 3,61%. Il poursuivra en précisant qu’ils ont été arrêtés pour différents délits, notamment 830 pour vols, 674 pour coups et blessures, 118 ont été interpellés dans le cadre de la lutte contre les stupéfiants, 42 pour associations de malfaiteurs et 128 pour destruction et dégradation de biens. « En 2011, 3 261 mineurs ont été interpellés. Une baisse sensible a été enregistrée l’an dernier.

    Tizi-Ouzou vient à l’avant dernière place dans le classement des délits commis des mineurs », a-t-il dit. Toujours dans le cadre des statistiques, il indiquera que 64,47 % ont un niveau d’instruction moyen. Durant les deux premier mois de l’année, selon ce capitaine, sur 13 296 individus arrêtés, 410 sont des mineurs qui ont été arrêtés pour différents délits. Tandis que 355 mineurs ont été victimes de différents types de criminalités durant la même période. « Trois cas d’enlèvements d’enfants et un assassinat ont été enregistrés à travers le territoire national, ainsi que six tentatives de kidnappings et huit cas présumés d’enlèvements », a-t-il conclu.

    Cette formation a été clôturée, hier en fin de journée, par le Pr Ziri, directeur général du CHU Mohamed Nedir de Tizi-Ouzou.

    Samira Bouabdellah- La Dépêche de Kabylie.

  • #2
    la maltraitance peut-être physique, psychique, sexuelle. Elle peut être affective et synonyme de privation. Il n'est pas toujours facile de repérer les enfants maltraités quand ceux-ci n'ont pas subi de violences physiques et il est encore moins évident pour eux d'en parler, parce que d'une part, on a réussi à faire d'eux des coupables plutôt que des victimes, et ce n'est pas non plus facile pour eux de dénoncer un parent ou un adulte et d'autres ça fait aussi partie de leur quotidien et ils finissent pas banaliser la chose.

    un enfant à des droits, le droit à l'enfance, à une éducation, à des soins et à l'amour de sa famille. c'est un devoir de parents que de veiller à l'épanouissement de leurs enfants, quand ils ne deviennent pas les bourreaux...
    du chaos naissent les étoiles - Charlie Chaplin

    Commentaire

    Chargement...
    X