Écrit par M’hamed Rebah
C’est parti, l’agriculture saharienne est relancée ! La mise en valeur de vastes terres dans le Sud a toujours rempli les rêves des responsables algériens. Des expériences ont été tentées par des agriculteurs, dont une femme, qui étaient présentés alors comme des pionniers. Au début des années 1990, le chef du gouvernement, Sid-Ahmed Ghozali, en avait fait un de ses « dada ».
Comme pétrolier, parfait connaisseur du Sud, il savait que les potentialités du Sahara n’étaient pas seulement dans son sous-sol riche en hydrocarbures, mais aussi dans le sol pour peu que les bonnes idées soient concrétisées. Tous les ministres de l’Agriculture qui se succédèrent étaient favorables à l’agriculture saharienne sauf un : Saïd Barkat, qui disait qu’il ne faut pas rêver et conseillait de raisonner en « termes économiques ». L’option pour l’agriculture saharienne, qui était celle des gouvernements précédents, fut ainsi révisée à l’aune de son coût.
Du temps de Saïd Barkat, à la tête du ministère de l’Agriculture, les regards se sont à nouveau tournés vers le Nord où il y avait « beaucoup à faire » sur les millions d’hectares qui demandaient à être mis en valeur ou reconvertis. L’idée était qu’au Sud, où les infrastructures coûtent cher, il est plus opportun de se limiter aux bases de vie qui abritent des populations depuis des siècles, c’est-à-dire les oasis. L’intérêt pour la production agricole du sud du pays est revenu depuis quelques années quand la tomate d’Adrar, puis la pomme de terre d’El Oued sont arrivées sur les marchés du Nord. Des vergers, il y en a maintenant un peu partout dans le Sahara, là où il y a une population, y compris dans la région de Tamanrasset. Le but, aujourd’hui, est de développer toutes ces potentialités. Deux ministres en sont chargés. Rachid Benaïssa, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, et Hocine Necib, ministre des Ressources en eau, ont tenu lundi une première réunion de coordination autour de la mise en place de plans d’action liés à trois grands programmes de développement intégré de l’agriculture saharienne. Dix wilayas du Sud sont concernées par ces trois programmes appelés à être lancés sans tarder. L’un porte sur l’aménagement et la préservation des parcours sahariens, des espaces qui représentent la plus grande partie du Sahara. Il faut des puits et des forages d’abreuvement des cheptels, essentiellement camelin et ovin, et des unités d’approvisionnement en alimentation et de santé animale. Le deuxième vise la préservation et le développement de l’agriculture oasienne. Des actions de réhabilitation seront effectuées sur le système de
« foggara » destiné à l’irrigation dans le Touat et le Gourara. Le troisième programme concerne l’agroalimentaire avec la création de nouvelles exploitations agricoles qui alimenteront les unités de transformation des produits agricoles. Les experts algériens seront sans doute vigilants sur ce dernier point sachant que l’agro-industrie ne fait pas forcément bon ménage avec le développement durable. Sa tendance à l’intensification à outrance peut comporter un aspect anti-écologique, d’autant plus que le volontarisme du gouvernement a fixé un objectif ambitieux : le taux de contribution des wilayas du Sud à la production agricole nationale doit passer de 18%, actuellement, à 30% à moyen terme. Et il y a de l’argent : côté financement, ce sont près de 100 milliards de dinars qui sont mobilisés pour les projets dans les régions du Sud.
reporters.dz
C’est parti, l’agriculture saharienne est relancée ! La mise en valeur de vastes terres dans le Sud a toujours rempli les rêves des responsables algériens. Des expériences ont été tentées par des agriculteurs, dont une femme, qui étaient présentés alors comme des pionniers. Au début des années 1990, le chef du gouvernement, Sid-Ahmed Ghozali, en avait fait un de ses « dada ».
Comme pétrolier, parfait connaisseur du Sud, il savait que les potentialités du Sahara n’étaient pas seulement dans son sous-sol riche en hydrocarbures, mais aussi dans le sol pour peu que les bonnes idées soient concrétisées. Tous les ministres de l’Agriculture qui se succédèrent étaient favorables à l’agriculture saharienne sauf un : Saïd Barkat, qui disait qu’il ne faut pas rêver et conseillait de raisonner en « termes économiques ». L’option pour l’agriculture saharienne, qui était celle des gouvernements précédents, fut ainsi révisée à l’aune de son coût.
Du temps de Saïd Barkat, à la tête du ministère de l’Agriculture, les regards se sont à nouveau tournés vers le Nord où il y avait « beaucoup à faire » sur les millions d’hectares qui demandaient à être mis en valeur ou reconvertis. L’idée était qu’au Sud, où les infrastructures coûtent cher, il est plus opportun de se limiter aux bases de vie qui abritent des populations depuis des siècles, c’est-à-dire les oasis. L’intérêt pour la production agricole du sud du pays est revenu depuis quelques années quand la tomate d’Adrar, puis la pomme de terre d’El Oued sont arrivées sur les marchés du Nord. Des vergers, il y en a maintenant un peu partout dans le Sahara, là où il y a une population, y compris dans la région de Tamanrasset. Le but, aujourd’hui, est de développer toutes ces potentialités. Deux ministres en sont chargés. Rachid Benaïssa, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, et Hocine Necib, ministre des Ressources en eau, ont tenu lundi une première réunion de coordination autour de la mise en place de plans d’action liés à trois grands programmes de développement intégré de l’agriculture saharienne. Dix wilayas du Sud sont concernées par ces trois programmes appelés à être lancés sans tarder. L’un porte sur l’aménagement et la préservation des parcours sahariens, des espaces qui représentent la plus grande partie du Sahara. Il faut des puits et des forages d’abreuvement des cheptels, essentiellement camelin et ovin, et des unités d’approvisionnement en alimentation et de santé animale. Le deuxième vise la préservation et le développement de l’agriculture oasienne. Des actions de réhabilitation seront effectuées sur le système de
« foggara » destiné à l’irrigation dans le Touat et le Gourara. Le troisième programme concerne l’agroalimentaire avec la création de nouvelles exploitations agricoles qui alimenteront les unités de transformation des produits agricoles. Les experts algériens seront sans doute vigilants sur ce dernier point sachant que l’agro-industrie ne fait pas forcément bon ménage avec le développement durable. Sa tendance à l’intensification à outrance peut comporter un aspect anti-écologique, d’autant plus que le volontarisme du gouvernement a fixé un objectif ambitieux : le taux de contribution des wilayas du Sud à la production agricole nationale doit passer de 18%, actuellement, à 30% à moyen terme. Et il y a de l’argent : côté financement, ce sont près de 100 milliards de dinars qui sont mobilisés pour les projets dans les régions du Sud.
reporters.dz
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