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Jeux :Mon enfant est un mauvais perdant

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  • Jeux :Mon enfant est un mauvais perdant

    Les jeux collectifs débutent vers l’âge de quatre ans et ont pour objectif de permettre à l’enfant d’entrer en relation avec les autres. En effet, ces jeux ont la particularité de développer chez les enfants des habiletés prosociales (demander aux autres, apprendre à respecter les règles, partager des tâches, attendre son tour, adopter une stratégie...) et créent un sentiment d’appartenance au groupe grâce au plaisir partagé. La plupart des jeux se terminent par des avantages pour certains et des désavantages pour d’autres : des fois on gagne, des fois on perd...
    Les enfants aiment les jeux collectifs, mais peu d’entre eux aiment perdre ! Certains sont même maîtres dans l’art d’être de mauvais perdants : crises, pleurs, bouderie, parfois même grosse colère en détruisant ou lançant les objets du jeu. On ne cesse de répéter que l’important, c’est de participer ; dans la tête de l’enfant, ce n’est pas si simple. Pour lui, perdre c’est LA fin du monde et en tant que parents, il n’est pas simple de faire face à cette situation. On veut préparer son enfant à tous les petits échecs qu’il devra subir dans sa vie, toutes les fois où il ne sera pas le meilleur et où les autres le surclasseront, on veut aussi lui faire comprendre qu’on peut avoir du plaisir en jouant, même lorsque l’on perd et surtout, on voudrait que notre enfant soit outillé pour bien gérer les émotions que cette «défaite» susciterait en lui.
    Certains enfants ont naturellement un esprit plus compétitif et veulent absolument ne pas faire d’erreurs, être les meilleurs, les premiers et toujours gagner. Mais parfois, l’enfant adopte cette attitude en observant l’un de ses parents... les spécialistes estiment qu’il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de l’apprentissage par imitation et il ne faut pas, non plus, oublier que nous vivons dans une société de performance où «gagner» et «réussir» sont extrêmement valorisés, tandis que «perdre» et «faire une erreur» sont associés à un statut inférieur. Il faut savoir que si l’enfant est si mauvais joueur c’est parce qu’il a l’impression de décevoir. Sa frustration reflète son incapacité à bien faire alors qu’il le désire tant.
    En effet, les enfants sont fâchés, particulièrement contre eux-mêmes lorsqu’ils perdent. Toutefois, ceci n’est pas une raison pour éviter les situations qui conduisent à cette colère. La première chose à faire c’est donc de le laisser se calmer tout seul et lui expliquer ensuite qu’il ne peut pas toujours gagner et qu’il a le droit d’être contrarié. À partir du moment où on lui reconnaît ce droit, cela peut être constructif de se confronter à des échecs.
    Par ailleurs, les parents réagissent à ce genre d’attitude de façons très différentes : certains punissent l’enfant parce qu’un comportement de mauvais perdant est inacceptable. D’autres perçoivent la détresse cachée sous la colère de l’enfant et tentent de le rassurer et de le consoler lorsqu’il perd.
    Aussi, certains parents font exprès pour faire perdre l’enfant lorsqu’ils jouent avec lui, afin de «casser» son attitude, alors que d’autres font exprès pour le laisser toujours gagner afin d’éviter la tempête, ce qui est vivement déconseillé par les spécialistes qui assurent que ce genre d’attitude pourrait maintenir, chez l’enfant, l’illusion qu’il est le maître du jeu ou du monde. Or, le jeu collectif sert précisément à lui apprendre qu’il n’est pas tout-puissant.
    Les spécialistes préconisent également aux parents de valoriser le plaisir du jeu et non pas seulement sa finalité, en transmettant l’idée que l’on joue pour s’amuser : passer un bon moment ensemble, se découvrir des complicités avec ses partenaires, rivaliser d’astuce, de rapidité et d’humour. Il est aussi contre-indiqué d’encourager la compétition à la maison et de préférer des phrases comme «on va voir si vous arrivez tous à finir votre dîner en dix minutes» au lieu de «le premier qui a fini son dîner a gagné».
    Explications : Kamal Raddaoui, vice-président du Conseil mondial de psychothérapie

    «Il faut souligner et récompenser l’effort et pas seulement le résultat»

    ❶ Certains enfants réagissent très mal lorsqu’ils perdent à un jeu collectif avec leurs petits camarades et veulent toujours gagner. Que cache ce genre de comportement ?
    Devant cette situation, nous avons tendance à dire : «Ce n’est qu’un jeu» ou encore «il faut toujours un gagnant et un perdant»... Pourtant pour les enfants le jeu est du «sérieux». Gagner c’est s’affirmer et s’imposer alors que perdre c’est démontrer sa faiblesse. Les confrontations sportives ou autres jeux sont souvent attisés par les rivalités latentes ou patentes avec l’équipe adverse ou encore au sein même du camp à la recherche d’un «bouc émissaire». La défaite est vécue par des enfants sensibles et peu sûrs d’eux même comme une blessure narcissique qui remet en question l’estime d’eux-mêmes. Même dans le camp des supporters, la défaite peut mettre le feu aux poudres et déclencher des scènes de contestation ouvertes et de violence comme on peut le voir lors des matchs de football (hooliganisme).
    ❷ Comment reconnait-on un enfant mauvais joueur ?
    Le mauvais joueur va contester tout résultat qui ne lui est pas favorable. Il fera tout pour gagner ou fera tout pour arrêter un jeu où il ne gagne pas. Il trichera et refusera les décisions de l’arbitre, les choix du coach, les prestations des co-équipiers et la réaction du public. Il a du mal à se remettre en question et ne s’avouera jamais sa mauvaise performance. C’est toujours la faute aux autres ou la malchance.
    ❸ Y a-t-il une différence entre un enfant très ambitieux et un enfant «personnel» ?
    L’ambition est légitime. Elle permet l’élévation de soi et la motivation pour gagner. Elle est le moteur de la réussite. Tandis que l’enfant dit «personnel» aura tendance à vouloir se mettre en avant et en évidence. C’est lui qui doit briller et non pas l’équipe. Il s’attribue les succès et rejette les fautes et la responsabilité des échecs sur les autres. Il n’a pas l’esprit d’équipe et ne sait pas tirer profit de la force collective et de l’importance de la collaboration pour un meilleur aboutissement. Il est en quelque sorte peu socialisé et doit nécessairement éprouver des difficultés relationnelles.
    ❹ Comment les parents doivent-ils réagir pour aider leur enfant à supporter ses échecs ?
    L’échec est une épreuve difficile pour les enfants incapables d’accepter la frustration. Les parents doivent minimiser les échecs et rassurer l’enfant sur sa capacité à s’améliorer et à mieux faire pour gagner. Il faut
    lui témoigner sa confiance et l’amener à en avoir en lui-même. Il faut surtout souligner et récompenser l’effort et pas seulement le résultat.
    Il faut lui témoigner son amour quelles que soient ses performances et veiller à ce qu’il garde l’estime de lui-même.
    Quand il manque d’ambition

    Manque d’enthousiasme à l’école, angoisse et inquiétude à la maison, certains enfants manquent terriblement de motivation. Surtout lorsqu’il s’agit des études.
    Les spécialistes expliquent cette situation par le fait que certains enfants préfèrent ne plus travailler pour s’exposer moins, protéger leur estime de soi. Ils ont donc peur de l’échec.
    Alors, comment donner aux plus petits le goût d’apprendre et à leurs aînés l’envie de s’impliquer dans leur scolarité ? Pour aider son enfant à apprendre, les parents doivent assumer pleinement leur rôle d’adultes et de guides. C’est ce que leurs enfants attendent d’eux pour se lancer dans l’apprentissage en confiance et en y trouvant du plaisir. Il ne faut surtout pas se transformer en coach. Car, contrairement à celui-ci, le parent est dans une relation trop passionnée et trop compliquée avec son enfant pour faire preuve de la neutralité et de la sérénité que la position de coach exige.
    Aussi, il faut prendre conscience que l’intérêt de l’enfant vient avec la réussite. Et cela marche dans les deux sens : on réussit quand on est intéressé et on est intéressé parce qu’on a réussi. C’est là que l’enfant développe un sentiment de compétence.
    Témoignages : Maha, 36 ans, maman de Majd, 10 ans
    • «Il n’accepte pas la défaite»
    • «Mon fils réagit très mal à la défaite. À l’école comme en famille, lorsqu’il joue avec des enfants de son âge, il veut toujours gagner. Et quand ce n’est pas le cas, c’est la crise assurée : il pleure, il boude, il se bagarre avec celui qui a gagné et se renferme sur lui-même. Ses excès de colère sont tellement ingérables, que ses petits cousins et camarades ne veulent plus jouer avec lui et aujourd’hui, il se retrouve exclu. Je me sens très mal à cause de cela et j’ai beau lui expliquer qu’on ne peut pas toujours gagné et que dans la vie, il y a la victoire et l’échec. Il me promet qu’il va faire des efforts, mais dès qu’il ne réussit pas quelque chose, il se remet en colère et pique des crises à nouveau. Je ne sais plus quoi faire pour lui apprendre à gérer ses crises et accepter la défaite. C’est bien d’être ambitieux, mais j’ai peur qu’il devienne un adulte narcissique et qu’à force de toujours vouloir gagner et être le meilleur, il échoue dans sa vie sociale».
    Publié le : 2 Mai 2013 - Hafsa Sakhi, LE MATIN ma

  • #2
    ... moi je perds jamais a PES ...si c'est le cas : c'est ma manette qui déconne ou l'autre la ( l'adversaire ) qui est un Mézehour
    sinon sur le terrain ...si le ballon passe ..toi tu passe pas ..tu y laisse la jambe
    وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

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    • #3
      "l'important c'est de participer", disait Pierre de Coubertin..


      pour en revenir à l'article, l'échec fait aussi parti du jeu..c'est comme ça qu'on progresse..
      Tout vient des parents de toute manière, certains transposent tous leurs espoirs sur l'enfant et refusent de le voir perdre. Certains y voient un signe de non combativité, tandis que d'autres minimisent à chaque échec le désespoir de l'enfant.
      Ils devraient lui inculquer le plaisir , l'effort, la motivation plutot que le résultat , bien sûr qu'on ne gagne pas à tous les coups, mais il faut l'accepter...on fera mieux la prochaine fois..
      du chaos naissent les étoiles - Charlie Chaplin

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