C'est au cri de "Allahu Akbar" que l'érudit religieux égyptien Mohamed Hassan a été accueilli à son arrivée à Tunis, mardi 30 avril. Ce sheikh wahhabite a été accueilli à l'aéroport par de hauts responsables d'Ennahda, notamment Sheikh Habib Ellouz, décrit par ses opposants comme l'un des faucons du parti. Cette dernière visite en date d'un prédicateur radical étranger a suscité de fortes réactions de part et d'autre.
L'avocate Leila Ben Debba a attiré l'attention à l'aéroport de Tunis-Carthage en demandant que ce sheikh égyptien se voit refuser le droit d'entrer dans le pays. Des agents de la sécurité de l'aéroport ont dû intervenir pour empêcher qu'elle ne soit blessée.
Nasereddine ben Hadid, personnalité des médias tunisiens, a écrit par la suite sur sa page Facebook qu'il avait vu le stade olympique El Menzah rempli de partisans de ce sheikh venus pour écouter son discours.
Ben Hadid a conseillé aux partisans de la laïcité de "dépasser le ridicule et les insultes".
Ansar al-Sharia en Tunisie a pour sa part critiqué cette visite et déclaré dans un communiqué publié mardi que Sheikh Hassan était un hérétique du fait de ses actes, en particulier son appel à voter lancé aux Egyptiens.
Le mouvement a qualifié ses actions de "contraires à la loi de Dieu". Ce communiqué ajoute qu'assister aux sermons de Sheikh Hassan à Tunis était "une hérésie et que prier avec lui était sans effet".
Pour sa part, Mayla Khekid a expliqué à Magharebia qu'elle avait été surprise par l'excès d'attention porté par les autorités au Sheikh Hassan, parlant notamment de voitures de luxe mises à sa disposition et de son séjour dans des hôtels de luxe "à un moment où nos jeunes soldats et nos responsables de la sécurité sont engagés dans des affrontements sanglants avec les extrémistes".
"Comment notre Tunisie verte et sûre en est-elle arrivée à ce stade ?", se demande-t-elle. "La Tunisie, qui exportait autrefois des personnes et des scientifiques qualifiés est devenue aujourd'hui la plus grande exportatrice de terroristes... La Tunisie la Sûre se préoccupait jadis des feux d'artifices durant les matchs de football, et se réveille aujourd'hui au son des explosions, tandis que nos yeux sont remplis du sang de nos fidèles soldats."
L'écrivain Saleh Souissi a expliqué à Magharebia que ce type de visite ne le gênait pas : "Ce qui m'inquiète en revanche, c'est le silence du parti Ennahda au pouvoir à propos de ce qui est en train de se passer en Tunisie en matière de propagation du terrorisme. Cette terreur apparaît sous toutes ses formes et manifestations, de l'exploitation de la religion à celle de l'arabisation, en passant par les excès commis par les Tunisiens au nom de la liberté."
"Je ne pense pas que nous trouverons des solutions aux problèmes du développement et du chômage dans les sermons de Sheikh Hassan", a souligné la militante des droits de l'Homme Dalanda Laaribi. "Nous ne trouverons pas la solution à nos retards en termes de science et de technologie. J'espère que ces dépenses ont été encourues pour des affaires importantes concernant la vie quotidienne des citoyens."
Pour sa part, l'étudiant Tarek Mziou a expliqué à Magharebia qu'il ne voyait rien de mal à cette visite. "Ils font toute une histoire à cause d'un sheikh venu délivrer des sermons sincères et nous prodiguer des conseils honnêtes", a-t-il estimé.
Quant à Ferid Beji, orateur à la mosquée de Manouba et président de l'Association de la Zitouna de la tradition du Prophète, il a déclaré lors d'une émission télévisée diffusée mardi dans la soirée qu'il redoute de telles visites,qui ne servent selon lui qu'à propager une pensée étrangère à l'Islam modéré.
Source: Magharebia
L'avocate Leila Ben Debba a attiré l'attention à l'aéroport de Tunis-Carthage en demandant que ce sheikh égyptien se voit refuser le droit d'entrer dans le pays. Des agents de la sécurité de l'aéroport ont dû intervenir pour empêcher qu'elle ne soit blessée.
Nasereddine ben Hadid, personnalité des médias tunisiens, a écrit par la suite sur sa page Facebook qu'il avait vu le stade olympique El Menzah rempli de partisans de ce sheikh venus pour écouter son discours.
Ben Hadid a conseillé aux partisans de la laïcité de "dépasser le ridicule et les insultes".
Ansar al-Sharia en Tunisie a pour sa part critiqué cette visite et déclaré dans un communiqué publié mardi que Sheikh Hassan était un hérétique du fait de ses actes, en particulier son appel à voter lancé aux Egyptiens.
Le mouvement a qualifié ses actions de "contraires à la loi de Dieu". Ce communiqué ajoute qu'assister aux sermons de Sheikh Hassan à Tunis était "une hérésie et que prier avec lui était sans effet".
Pour sa part, Mayla Khekid a expliqué à Magharebia qu'elle avait été surprise par l'excès d'attention porté par les autorités au Sheikh Hassan, parlant notamment de voitures de luxe mises à sa disposition et de son séjour dans des hôtels de luxe "à un moment où nos jeunes soldats et nos responsables de la sécurité sont engagés dans des affrontements sanglants avec les extrémistes".
"Comment notre Tunisie verte et sûre en est-elle arrivée à ce stade ?", se demande-t-elle. "La Tunisie, qui exportait autrefois des personnes et des scientifiques qualifiés est devenue aujourd'hui la plus grande exportatrice de terroristes... La Tunisie la Sûre se préoccupait jadis des feux d'artifices durant les matchs de football, et se réveille aujourd'hui au son des explosions, tandis que nos yeux sont remplis du sang de nos fidèles soldats."
L'écrivain Saleh Souissi a expliqué à Magharebia que ce type de visite ne le gênait pas : "Ce qui m'inquiète en revanche, c'est le silence du parti Ennahda au pouvoir à propos de ce qui est en train de se passer en Tunisie en matière de propagation du terrorisme. Cette terreur apparaît sous toutes ses formes et manifestations, de l'exploitation de la religion à celle de l'arabisation, en passant par les excès commis par les Tunisiens au nom de la liberté."
"Je ne pense pas que nous trouverons des solutions aux problèmes du développement et du chômage dans les sermons de Sheikh Hassan", a souligné la militante des droits de l'Homme Dalanda Laaribi. "Nous ne trouverons pas la solution à nos retards en termes de science et de technologie. J'espère que ces dépenses ont été encourues pour des affaires importantes concernant la vie quotidienne des citoyens."
Pour sa part, l'étudiant Tarek Mziou a expliqué à Magharebia qu'il ne voyait rien de mal à cette visite. "Ils font toute une histoire à cause d'un sheikh venu délivrer des sermons sincères et nous prodiguer des conseils honnêtes", a-t-il estimé.
Quant à Ferid Beji, orateur à la mosquée de Manouba et président de l'Association de la Zitouna de la tradition du Prophète, il a déclaré lors d'une émission télévisée diffusée mardi dans la soirée qu'il redoute de telles visites,qui ne servent selon lui qu'à propager une pensée étrangère à l'Islam modéré.
Source: Magharebia
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