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Aux Etats-Unis, les Républicains veulent tenir la science en laisse

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  • Aux Etats-Unis, les Républicains veulent tenir la science en laisse

    L'homme sur la photo ci-dessus s'appelle Lamar Smith. Et depuis quelques semaines, ce Républicain, qui préside depuis 2012 le Comité sur la science, l'espace et la technologie de la Chambre des représentants (où les Républicains sont majoritaires) inquiète le monde de la recherche américaine. Pourquoi ? Via un projet de loi, Lamar Smith a décidé d'encadrer la National Science Foundation (NSF) et en particulier la manière dont cette agence fédérale indépendante créée en 1950 attribue ses bourses de recherche.

    La NSF est un acteur important de la science outre-Atlantique. Dotée en 2012 d'un budget de 7 milliards de dollars, elle finance 20 % des laboratoires recevant des fonds fédéraux et, sur son site Internet, elle explique être le principal bailleur de fonds fédéral pour des domaines comme les mathématiques, la science informatique et les sciences sociales. Chaque année, elle octroie quelque 11 000 bourses (sur 40 000 demandes) et environ 200 Prix Nobel ont travaillé grâce à ses financements. Même si, au total, cet argent ne représente qu'une part mineure des budgets de recherche aux Etats-Unis, la NSF, comme l'a bien décrit l'historienne Hélène Harter dans un article qu'elle lui a consacré en 2008 dans La Revue pour l'histoire du CNRS, est sûrement le seul organisme à avoir une vision globale de la recherche américaine. Surtout, elle a le mérite de privilégier depuis ses origines la recherche fondamentale. Cela lui a permis, écrit Hélène Harter, de développer "une vision à long terme qui fait souvent défaut aux autres programmes".


    Tout cela pourrait bien être remis en cause par Lamar Smith. La NSF attribue ses crédits sur des critères de mérite : ce sont des chercheurs qui, sur la base des projets reçus, décident si leur intérêt scientifique est suffisant pour qu'on les finance. La méthode est donc celle de l'évaluation par les pairs (peer review). Dans le projet de loi qu'il a rédigé, le président du Comité sur la science, l'espace et la technologie fait montre d'une tout autre conception qui, si elle venait à être adoptée, constituerait un véritable changement de paradigme. On lit dans ce texte qu'avant de financer toute recherche, la NSF devra certifier que le projet "1) est dans l'intérêt des Etats-Unis en ce qu'il fera progresser la santé, la prospérité et le bien-être de la nation et assurera la sécurité nationale en promouvant le progrès scientifique ; 2) est de grande qualité, est novateur et répond à des questions ou résout des problèmes qui sont de la plus grande importance pour la société en général, et 3) n'est pas redondant avec d'autres projets de recherche financés par la NSF ou d'autres agences fédérales scientifiques."




    Il faut s'arrêter un instant sur ce texte pour dire en quoi il constitue un changement de paradigme. Tout d'abord, et c'est le plus important, il n'est à aucun moment question d'enrichissement des connaissances ni de recherche fondamentale, laquelle s'attache à décrypter le fonctionnement intime du monde dans toutes ses facettes, physiques, biologiques, sociétales, intellectuelles. Ensuite, ce projet de loi met la NSF précisément dans les rails qu'elle ne devait pas emprunter à l'origine, ceux de la recherche appliquée qui est déjà particulièrement développée aux Etats-Unis. Deux autres aspects de cet extrait ne sont pas anodins, qui montrent une profonde incompréhension du fonctionnement de la science par Lamar Smith : un nationalisme revendiqué qui va clairement à l'encontre du caractère universel et transfrontalier de la science, et la non-redondance des études, alors même que la reproduction et la vérification des résultats de la recherche sont un des piliers sur lesquels la science s'appuie pour être crédible.


    La suite du texte est tout aussi inquiétante, qui explique notamment que le National Science Board, lequel décide de la politique de la NSF, devra rendre des comptes au Sénat et à la Chambre des représentants. Voilà qui limite grandement l'indépendance de l'agence et la soumet de facto au politique. Pour le dire plus brutalement, les Républicains veulent tenir en laisse la recherche financée par les fonds fédéraux. Et Lamar Smith a déjà commencé alors même que sa loi n'a même pas été présentée. Dans une lettre qu'il a adressée le 25 avril à Cora Marrett, la directrice de la NSF, il somme cette dernière de lui donner sous deux semaines les raisons pour lesquelles cinq études récentes ont reçu le soutien financier de la National Science Foundation. Comme par hasard, il s'agit de cinq études en sciences sociales, domaine contre lequel les Républicains sont en guerre ouverte depuis quelques mois.


    Cette ingérence du politique dans la science n'est pas restée sans réponse. La représentante démocrate Eddie Bernice Johnson, qui siège également au Comité sur la science, l'espace et la technologie, a pris la plume le 26 avril pour répondre à Lamar Smith et dénoncer poliment, mais fermement, son initiative. Celle-ci, écrit-elle, introduit "une pression politique dans ce qui est largement reconnu comme le dispositif d'attribution des bourses de recherche le plus efficace et le plus créatif dans le monde". Eddie Bernice Johnson se permet de rappeler que, dans l'expression "évaluation par les pairs", le mot "pair" désigne un chercheur qui possède une réelle expertise dans le domaine. "Les politiciens, avance-t-elle, y compris un éminent président du Comité sur la science, l'espace et la technologie, ne peuvent être significativement qualifiés de "pairs"."


    Elle rappelle que, par le passé, aucun des prédécesseurs de Lamar Smith ne s'est permis une telle ingérence. "Que des personnalités politiques avec des agendas, des partis pris et aucune expertise interviennent dans la répartition des budgets constitue l'antithèse du processus d'évaluation par les pairs, poursuit la lettre. En faisant cette demande (de justification des fonds attribués, NDLR), vous envoyez un message effrayant à toute la communauté scientifique en lui disant que l'évaluation politique pourra toujours prévaloir sur l'évaluation par les pairs." En conclusion, Eddie Bernice Johnson demande à son collègue de retirer la lettre qu'il a envoyée à Cora Marrett, ce qu'il n'a pas fait à l'heure où ces lignes sont écrites...


    L'avenir dira si le texte préparé par Lamar Smith se transformera réellement en loi. Même si ce n'est pas le cas, il faut inscrire cette volonté des Républicains d'encadrer politiquement la recherche fondamentale dans un contexte plus large, celui de la guerre que la frange la plus conservatrice des Etats-Unis mène contre la science. Guerre contre la science du réchauffement climatique – Lamar Smith est d'ailleurs un climatosceptique affiché –, guerre des créationnistes contre l'évolution darwinienne, campagnes anti-vaccination ou négation grotesque de la relativité einsteinienne. Une étude de 2012 a montré que si la confiance globale des Américains dans la science était stable depuis les années 1970, elle n'avait cessé de décliner chez les conservateurs et la frange la plus religieuse de la population, et ce quel que soit le niveau d'éducation. L'explication la plus répandue à ce désamour tient dans le fait que le monde décrit par la science moderne s'est tellement écarté des représentations traditionnelles que ce hiatus est devenu intolérable pour les conservateurs, au point que ceux-ci préfèrent désormais renier la science et désavouer ceux qui la font plutôt que remettre en cause leur vision du monde et les valeurs qui la sous-tendent.


    lemonde.fr

  • #2
    au fond le problème n'est pas là..il est ailleurs

    les choses sont réglés en général contre le droit..des grosses sociétés qui utilisent le vol de résultat et les découvertes des pauvres malheureux pour progresser..das ce domaine tout est permis..je ne sais d'ou viens ce senateur du mileu mafieu militaro industriel ou du milieu universitaire??

    l faut revoir le systeme de formation..mettre de coté les fondamiliste et de coté les appliqués..le probléme se situe au niveau d'une part la justice et d'autre part le profit...

    les universités ont été crée par les arabes car ils avait les premiers introduit la notion de Tribunal..le tribunal chez les judéo chretien n'existait pas..le roi detient tous les pouvoirs entre ls mains contrairement chez nous du khlifat qui ne detient que la justice divine..il n'a ni pouvoir politique ni pouvoir judiciaire extra religeieux...le principe de la laicité a été mal interpreté chez les chretiens chez qui les arabes adminsitrées comme l'espagne et l'europe centrale...Rome et les juifs ne voulait pas de separation mais a leurs manières..une laicité d'apparence musulmane et de fond judéo-chretienne..
    je parle de ce probléme car c'est le point de départ..le juge en voulant rendre un jugement il doit avoir entre ls mains une étude approfondie sur la question..il a crée l'université dans ce but..a chaque fois qu'il y avait une tres grandes crises concernat une exploitation ou une plainte ou une domination d'un groupe le juge retourne vers l'université et ordonne une étude multidisiplinaire..les gens en confrontation politique doivent assister a la soutenance qui n'est en fait que la divulagation du resulat finale...
    le juge rendra son jugement et le groupe politique incriminé doit se soumetrre aux resulats ten,gible de l'etude...

    alors les chretiens ont tout fait étouffé de l'histoire de l'exercice du pouvoir que soit chez eux au temps de David et Salomon qui n'etaitent pas juif mais enfant de Noe et qui apliquaient la lois divine sur tout le monde c'est a dire sur les enfants d'abrahame les 3 monoteistes..

    chiche je vais mettre ce senateur devant ces propres contardictions??
    Séparer les universités dite du publique et la mettre sous l'autorité federale c'est a dire sous autorité de la justice....

    nommé tout le reste école ou hight school est qui sont libres de dispenser la technologie a leurs manières....

    le premier qui va se dresser contre la chute des universités ou des fondamentalistes qui font de la ''Mesure'' au mains de la justice ce sont les milliardaires americains qui detiennet le pouvoir absolue en amerique ...si l'université est libre, le juge pourra fermer une usine ou retirer le droit de construction a un privés...

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    • #3
      Bonjour zaki

      les universités ont été crée par les arabes
      C'est une information confirmée?

      L'enseignement supérieur a commencé à Constantinople et à la même époque il existait des centres d’étude en droit en Egypte, ne me dis pas que la conquête des arabes a fait d'eux les initiateurs !
      Il n’y a rien de noble à être supérieur à vos semblables. La vraie noblesse, c'est être supérieur à votre moi antérieur.
      Hemingway

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      • #4
        Bref, pour certains américains, le fameux "procès du singe" continu !!!!
        Certains conservateurs sont débiles et à jeter aux orties...

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