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Un Algérien et deux Tunisiens à la tête de la katiba Okba Ibn Nafaâ

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  • Un Algérien et deux Tunisiens à la tête de la katiba Okba Ibn Nafaâ

    Les forces tunisiennes pourchassaient, hier encore, deux groupes armés djihadistes près de la frontière algérienne. Parmi eux, ceux de la présumée katiba Okba Ibn Nafaâ, à la tête de laquelle se trouveraient un Algérien et deux Tunisiens.
    Les prospections faites par les forces de sécurité tunisiennes ont abouti à la découverte d’un camp de djihadistes sur les hauteurs de djebel Chaâmbi, à une trentaine de kilomètres de la frontière algérienne. Il s’agirait de la présumée katiba Okba Ibn Nafaâ, censée être la section tunisienne d’AQMI. Cette conclusion est l’aboutissement de constats faits sur le terrain durant les deux dernières années, auxquels s’ajoutent les découvertes récentes de grottes habitées. En effet, selon un expert, sous le couvert de l’anonymat, «les objets trouvés indique que l’usage de ces grottes est permanent et de nature militaire. La disposition des mines traduit un souci d’alerte et de première ligne de défense contre d’éventuels envahisseurs».
    Par ailleurs, si l’on recoupe ces informations avec celles révélées par Ali Larayedh en décembre dernier, Lotfi Ben Jeddou le 10 avril à Alger et confirmées avant-hier, ainsi que par celles révélées par des agents des forces de sécurité dans un récent reportage à Ettounissia TV, il s’avère que la montagne Chaâmbi a toujours constitué le dernier refuge des djihadistes opérant en Tunisie. Ali Larayedh, alors qu’il était ministre de l’Intérieur, n’avait-il pas dit dans une conférence de presse un certain 22 décembre 2012 : «Après chacun des attentats terroristes (Rouhia en mai 2011, Bir Ali en février 2012 ou Fériana en décembre 2012), ils s’étaient toujours repliés sur djebel Chaâmbi, voire sur l’Algérie, où ils ont continué à s’entraîner secrètement à l’utilisation des armes et la fabrication des bombes.» Larayedh avait alors parlé de tentative de mise en place d’une section d’AQMI en Tunisie qui serait la katiba Okba Ibn Nafaâ, en assurant toutefois, à ce moment-là, que ce groupuscule avait été décapité.

    Protection

    Or, d’après les derniers rebondissements, il est fort probable que cette katiba soit encore opérationnelle et que c’est elle qui vient d’être débusquée sur les hauteurs du Chaâmbi. De son côté, l’actuel ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, a indiqué, le 10 avril dernier à Alger, qu’une quinzaine de djihadistes étaient «encerclés dans les montagnes frontalières entre la Tunisie et l’Algérie par les forces de sécurité tunisiennes, d’un côté, et l’armée nationale algérienne, de l’autre». Ben Jeddou a repris récemment la même affirmation. Cette montagne frontalière c’est le Chaâmbi. Il reste toutefois une zone d’ombre pouvant induire de graves conséquences : l’un des agents de la sécurité tunisienne a souligné, dans un récent reportage d’Ettounissia TV à Kasserine, que «les consignes ne sont pas claires pour s’en prendre à ces djihadistes».
    Un autre agent s’est même interrogé s’ils «ne bénéficiaient pas d’une protection d’en haut». Un troisième a parlé de «libre accès de ces djihadistes à la ville où ils s’approvisionnaient régulièrement». Il est donc clair qu’il y a bel et bien une cellule de djihadistes dans les montagnes de Kasserine, qui bénéficie de relais de soutien logistique. Cette cellule serait composée d’une cinquantaine de membres. Une source sécuritaire a par ailleurs indiqué à l’AFP que ces combattants étaient commandés par deux Tunisiens et un Algérien. Pour renforcer les 18 fuyards des filets de Larayedh, la cellule AQMI aurait recruté dans la ville de Kasserine et parmi les revenants du Mali et de la Syrie. Les responsables des entraînements de ces groupes «seraient d’origine algérienne et en étroite relation avec l’un des émirs d’Al Qaîda, Abdelmoussaâb Abdelwadoud»
    el watan dz
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