Jamâl Ad-Dîn Al-Afghânî (1838 - 1897) La renaissance des nations et des peuples revient toujours aux efforts des réformateurs dévoués qui œuvrent à réunir les enfants de la nation, à porter à leur connaissance les questions et les problèmes qui les affectent, à les motiver pour la réforme et le renouveau, à en faire un rang uni face aux convoitises des colonisateurs et de leurs ennemis.
Au milieu du XIXe siècle, apparurent, parmi les enfants de l’Orient musulman, des réformateurs qui tirèrent la sonnette d’alarme pour leur communauté : ils avertirent leurs rois et leurs dirigeants du danger imminent qui guettait la Communauté islamique et élevèrent la voix pour appeler à une accélération de la réforme, avant qu’il ne soit trop tard. Parmi ces leaders, on peut citer Mustafâ Rashîd Pasha en Turquie, Mîlkum Khân en Iran, Amîr `Alî en Inde et Khayr Ad-Dîn Pasha en Tunisie. Jamâl Ad-Dîn Al-Afghânî faisait également partie des leaders de la réforme qui dépensèrent toute leur vie pour appeler à l’union du monde musulman, et à la libération de ses peuples de la colonisation et du despotisme.
Mais l’appel et l’influence de la plupart de ces réformateurs restaient limités à leur pays respectif. Leur voix ne dépassait guère leurs propres concitoyens, à la différence de Jamâl Ad-Dîn Al-Afghânî dont l’appel porta bien au-delà de sa patrie et de son peuple. Son appel fut entendu partout, en dépit des frontières géographiques et nationales. Son appel engloba la totalité du monde musulman.
Naissance et jeunesse
Jamâl Ad-Dîn Al-Afghânî naquit en octobre 1838 dans une famille afghane dont les origines remontaient au petit-fils du Prophète, Al-Husayn Ibn `Alî - que Dieu l’agrée. Il grandit à Kaboul, capitale de l’Afghanistan. Il apprit au début de son parcours scolaire l’arabe et le persan, et étudia le Coran avec quelques rudiments de sciences islamiques. Lorsqu’il eut dix-huit ans, il acheva ses études religieuses et partit en Inde pour étudier les sciences dites modernes. À l’âge de dix-neuf ans, en 1857, il se rendit au Hijâz pour accomplir le pèlerinage à La Mecque. Après quoi, il rentra en Afghanistan pour occuper une fonction administrative. Toute sa vie durant, il ne cessa d’étudier et de quérir le savoir. Il entreprit ainsi d’apprendre le français à un âge avancé, et fournit des efforts importants et déterminés pour progresser dans l’acquisition de cette langue.
Lorsqu’un conflit éclata entre les Princes afghans, Jamâl Ad-Dîn s’aligna aux côtés de Muhammad A`dham Khân qui occupait alors un poste de Ministre. Il se heurta néanmoins aux Anglais, ce qui conduisit Jamâl Ad-Dîn à quitter l’Afghanistan en 1868. Il passa par l’Inde avant de se rendre en Égypte où il séjourna pendant quelque temps, fréquentant régulièrement la Mosquée Al-Azhar. Sa maison était un lieu de visite pour un grand nombre d’étudiants et de chercheurs, en particulier des Syriens. Il partit ensuite à Istanbul sous le gouvernement de `Âl Pasha. Sa réputation grandit, sa renommée s’accrut et son prestige s’imposa. Son appel à la nécessité de la réforme trouva de bons échos chez les Ottomans, ce qui eut pour effet de faire dire à l’Anglais Blint : « L’initiative des Ottomans de transformer leur Empire en un État constitutionnel peut être attribuée en tout premier lieu à l’influence de Jamâl Ad-Dîn, qui, lorsqu’il s’installa dans leur capitale, se mit à discuter avec eux et à les appeler à rejoindre ses conceptions. »
Au milieu du XIXe siècle, apparurent, parmi les enfants de l’Orient musulman, des réformateurs qui tirèrent la sonnette d’alarme pour leur communauté : ils avertirent leurs rois et leurs dirigeants du danger imminent qui guettait la Communauté islamique et élevèrent la voix pour appeler à une accélération de la réforme, avant qu’il ne soit trop tard. Parmi ces leaders, on peut citer Mustafâ Rashîd Pasha en Turquie, Mîlkum Khân en Iran, Amîr `Alî en Inde et Khayr Ad-Dîn Pasha en Tunisie. Jamâl Ad-Dîn Al-Afghânî faisait également partie des leaders de la réforme qui dépensèrent toute leur vie pour appeler à l’union du monde musulman, et à la libération de ses peuples de la colonisation et du despotisme.
Mais l’appel et l’influence de la plupart de ces réformateurs restaient limités à leur pays respectif. Leur voix ne dépassait guère leurs propres concitoyens, à la différence de Jamâl Ad-Dîn Al-Afghânî dont l’appel porta bien au-delà de sa patrie et de son peuple. Son appel fut entendu partout, en dépit des frontières géographiques et nationales. Son appel engloba la totalité du monde musulman.
Naissance et jeunesse
Jamâl Ad-Dîn Al-Afghânî naquit en octobre 1838 dans une famille afghane dont les origines remontaient au petit-fils du Prophète, Al-Husayn Ibn `Alî - que Dieu l’agrée. Il grandit à Kaboul, capitale de l’Afghanistan. Il apprit au début de son parcours scolaire l’arabe et le persan, et étudia le Coran avec quelques rudiments de sciences islamiques. Lorsqu’il eut dix-huit ans, il acheva ses études religieuses et partit en Inde pour étudier les sciences dites modernes. À l’âge de dix-neuf ans, en 1857, il se rendit au Hijâz pour accomplir le pèlerinage à La Mecque. Après quoi, il rentra en Afghanistan pour occuper une fonction administrative. Toute sa vie durant, il ne cessa d’étudier et de quérir le savoir. Il entreprit ainsi d’apprendre le français à un âge avancé, et fournit des efforts importants et déterminés pour progresser dans l’acquisition de cette langue.
Lorsqu’un conflit éclata entre les Princes afghans, Jamâl Ad-Dîn s’aligna aux côtés de Muhammad A`dham Khân qui occupait alors un poste de Ministre. Il se heurta néanmoins aux Anglais, ce qui conduisit Jamâl Ad-Dîn à quitter l’Afghanistan en 1868. Il passa par l’Inde avant de se rendre en Égypte où il séjourna pendant quelque temps, fréquentant régulièrement la Mosquée Al-Azhar. Sa maison était un lieu de visite pour un grand nombre d’étudiants et de chercheurs, en particulier des Syriens. Il partit ensuite à Istanbul sous le gouvernement de `Âl Pasha. Sa réputation grandit, sa renommée s’accrut et son prestige s’imposa. Son appel à la nécessité de la réforme trouva de bons échos chez les Ottomans, ce qui eut pour effet de faire dire à l’Anglais Blint : « L’initiative des Ottomans de transformer leur Empire en un État constitutionnel peut être attribuée en tout premier lieu à l’influence de Jamâl Ad-Dîn, qui, lorsqu’il s’installa dans leur capitale, se mit à discuter avec eux et à les appeler à rejoindre ses conceptions. »
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