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France : le lancement du missile balistique M51 a subi un échec

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  • France : le lancement du missile balistique M51 a subi un échec

    Finistère. Le missile M51 explose en vol : le tir de validation du Vigilant tourne court


    Le tir de missile M51 effectué par le Vigilant, ce dimanche matin à 9 h 30 dans la baie d'Audierne, ne s'est pas passé comme prévu : alors que la phase de mise à feu et de décollage du missile s'est bien déroulée, l'arme (qui n'était évidemment pas chargée de ses têtes nucléaires) s'est auto-détruite au bout d'une minute de vol. Chargé de carburant, le missile devait rejoindre une zone d'impact en mer, à plusieurs milliers de kilomètres de là, dans les eaux internationales, au large de l'Amérique du Nord.


    Ce sixième tir de missile M51, la nouvelle arme atomique de la force de dissuasion française, est un échec. Fort heureusement, l'explosion en vol n'a pas eu de conséquence pour des bateaux qui se trouvaient dans la zone de retombée des débris, a assuré ce dimanche matin le chargé de communication de la préfecture maritime de l'Atlantique, Lionel Delort.


    "Des boules de feu qui tombaient sur la mer"

    L'explosion ayant eu lieu à quelques dizaines de kilomètres de la côte, de nombreuses personnes ont entendu la déflagration et vu les débris du missile retomber dans la mer. Comme cet habitant de Saint-Evette, le petit port d'Esquibien, à côté d'Audierne : à 9h30, il nous a rapporté avoir été témoin depuis sa fenêtre d'un "phénomène étrange" : "J'ai entendu un bruit sourd, fort et prolongé et, plein sud d'Audierne, des boules de feu qui tombaient sur la mer".


    A la recherche d'une explication

    Le dernier échec du genre remonte à 1996, au cours d'un tir d'essai du missile M4, missile qui a fait l'objet d'une vingtaine de tirs d'entraînement au total.
    Après ce nouvel incident, les ingénieurs de la DGA et de la Marine vont s'atteler à tenter de déterminer les causes de cette explosion prématurée.

    Dès ce dimanche matin, d'importants moyens étaient déployés en mer pour essayer de récupérer un maximum d'éléments du missile désagrégé.



    C'était un tir de validation pour le Vigilant

    Ce tir de validation avait lieu après la longue période d'entretien et de transformation du sous-marin nucléaire Le Vigilant afin d'accueillir ce nouveau missile. A noter que le Monge, le bâtiment de mesures et d'essais, était positionné non loin de la zone d'impact du missile afin de suivre sa trajectoire et d'enregistrer les nombreuses données du tir.

    Selon la préfecture maritime, aucun élément concernant une pollution éventuelle n'était connue, à la mi-journée.


    Un argument pour les détracteurs du nucléaire militaire

    Cet échec de tir réalisé à 25 km des côtes remettra-t-il en cause ce genre d'exercice aussi proche des zones d'activité de pêche et de plaisance ? Jette-t-il un doute sur la sécurité des sous-mariniers qui procèdent à ce tir en mer ?
    Dans le contexte budgétaire que l'on connaît, ce tir manqué ajoutera probablement de l'eau au moulin des détracteurs du nucléaire militaire qui ne manqueront pas de remettre en cause la fiabilité d'une arme dispendieuse.


    Le Télégramme
    5 mai 2013 à 12h46


    كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

  • #2
    Je comprend jamais le journalisme, la nouvelle a deja fait le tour du monde alors que sa arrive aux Américain ou aux Russe , le missile boulava par exemple à echoué bien plus (55% de reussite ) alors que le M51 s'est sont premier echec sur 10 essais mais sa le journaliste n'en parle pas qu'en sa va .

    Commentaire


    • #3
      Normal. Personne ne parle jamais des trains qui arrivent à l'heure !
      N'empêche que 120 millions d'euros qui partent en fumée par temps de crise... ça mérite réflexion.
      كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

      Commentaire


      • #4
        Là encore la tournure des articles est bizzare car echec ou reussite le missile est detruit.(120 millions s'est pas le bon chiffre vu que sa comprend la charge et les frais de recherche

        Ca montre une chose clair que meme les puissance nucleaire ne gère pas à 100% la réussite des essais balistique alors l'Iran ou la corée du sud n'est pas pret d'avoir cette capacité

        Commentaire


        • #5
          On ne peut pas mettre sur le même pied d'égalité la réussite ou l'échec d'un tir d'essai de missile balistique, tant sur le plan militaire que sur le plan politique. En fait, si c'est plutôt l'argument économique qui est avancé dans la plupart des médias français, c'est surtout parce que le contexte s'y prête fort bien.

          Cela dit, il faut rappeler que le projet de ce missile a été beaucoup contesté, y compris par des militaires qui disaient que le M45 suffit largement aux objectifs fixés. Mais il faut également tenir compte de la résistance du courant anti-nucléaire de plus en plus présent et actif, et pour qui ce genre d'incidents est du pain béni à sa cause. Il y a même un mouvement qui s'appelle "Non au missile 51" ! C'est dire...
          كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

          Commentaire


          • #6
            Le missile M45 n’avait qu’une portée d’un peu plus de 6 000 km. Concédant aux SNLE (Sous-marin nucléaire lanceur d'engins) moins d’espace océanique vital pour se dissimuler tout en étant en mesure d'atteindre leurs cibles. Sa charge maximale ne pouvait être que de 6 têtes (ogives) furtives TN 75 de 110 kt (La bombe A, Little Boy, qui fut larguée sur Hiroshima en 1945 était uniquement de 13 kt à 16 kt). Son système de guidage était inertiel (Gyroscope miniature) couplé à une correction informatisée limitant de fait sa capacité de portée et de ciblage au-delà d’une plus grande distance.

            Alors que le nouveau missile M51 dispose, lui, d’un guidage inertiel mais recalé aussi par visée stellaire. C’est un instrument doté d’une caméra numérique qui mesure les positions des étoiles (Toujours fixes) pour s’orienter via une carte spatiale stellaire de référence embarquée (Une sorte de GPS spatial). Lui procurant une orientation et un ciblage quasi parfait sur une portée allant de 8 000 km à 10 000 km (Le diamètre moyen de la Terre est d'environ 12 756 kilomètres). Sa charge thermonucléaire peut-être de 6 jusqu’à 10 têtes furtives TN 75 de 150 kt (Certaines sont des leurres, dénuées de charge, rendant inutile tout système de défense antibalistique).

            Autre évolution majeur, sa vitesse vertigineuse est dorénavant de Mach 15 (près de 20.000 km/h). Ce qui lui permet de traverser l'Atlantique en moins de 15 minutes seulement.

            Dernier point, le moment le plus opportun d’une quelconque chance d’interception d’un missile balistique est juste lors de sa phase fatidique d’expulsion de son sous-marin nucléaire lanceur d'engins - De l’ordre de la science-fiction - en immersion dans le cas très improbable de sa géolocalisation. Mais plus sa vitesse d’accélération est grande juste après son allumage à quelques mètres au-dessus de l’eau, plus les chances d’une quelconque interception tombe vertigineusement sous la barre du zéro absolu.

            L’unique raison d’être de la dissuasion nucléaire est de dissuader tout agresseur de toute idée d’un passage à l’acte. Qui causera de facto inévitablement sa propre destruction par vitrification.

            Tir expérimental du missile M51 d’une piscine de 50 mètres





            Dernière modification par Adama, 07 mai 2013, 02h32.

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            • #7
              Quoi qu'il en soit, la presse française n'y va pas du dos de la cuillère à propos de cet échec, à l'exemple de l'éditorialiste du Point qui remet en cause la crédibilité de la défense française après ce raté qu'on cherche visiblement à minimiser...

              Échec du M51 : les responsables de la chaîne nucléaire aux abris !



              L'échec du tir du missile M51 hier à une vingtaine de kilomètres au large du petit port de Penmarc'h, au sud du Finistère, constitue un événement sérieux à plusieurs titres. Tout d'abord, il ne s'agissait nullement d'un tir d'essai, mais d'une validation de la fiabilité du couple constitué par le sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) Le Vigilant et le missile stratégique M51. Ce missile est en service, c'est un engin de série qui est tombé. La dissuasion s'en remettra, mais elle est touchée. On ne peut pas d'un côté dire qu'elle est la "clé de voûte" de la défense française et de l'autre prétendre que l'échec d'une de ses parties est un événement mineur. Quand une clé de voûte tombe, que se passe-t-il ?


              Questions sans réponse

              Il s'agissait donc de confirmer que ce système d'arme sur lequel repose la politique française de dissuasion est bien en état de marche et donc dans la capacité d'exécuter l'ordre de tir présidentiel. Cette capacité ne se discute pas. Elle n'est pas une option. C'est sur elle que repose toute l'autorité que confère au chef des armées la posture nucléaire française. Entré en service en novembre 2004 avec le missile M45 de génération précédente, Le Vigilant avait rejoint en janvier 2011 les ateliers de DCNS dans la base navale de Brest pour y être adapté au nouveau missile M51. Il avait retrouvé sa base nucléaire de l'île Longue, de l'autre côté de la rade, le 22 octobre 2012. Il se préparait depuis près de six mois à ce tir de validation, qui a échoué hier. Pourra-t-il être admis à reprendre ses patrouilles ? Retournera-t-il à l'atelier pour plusieurs mois ? Questions auxquelles la Défense ne répond pas. Pas plus qu'aux autres, d'ailleurs...


              Les grands chefs aux abris

              Il est clair que tout le jeu du ministère de la Défense et des très nombreux acteurs ayant participé au lancement consiste à minimiser - à tort - cet échec. Certes, un communiqué factuel a été diffusé par la Dicod cinq minutes après la confirmation de l'explosion. Il s'agissait moins d'informer les Français que de rassurer les Bretons qui avaient vu l'accident se produire et entendu l'explosion du missile. D'où cette opération de communication très étonnante consistant à ne faire s'exprimer aucun responsable : le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian ? Aux Antilles. Le chef d'état-major de la marine, l'amiral Bernard Rogel ? C'est secret... Le délégué général pour l'armement Laurent Collet-Billon ? Rien à dire. L'amiral commandant la force océanique stratégique, Charles-Édouard de Coriolis ? En immersion. Le P-DG de DCNS, Patrick Boissier, qui a construit Le Vigilant et avait promis au gouvernement un système d'arme en état de marche ? Ce n'est pas aujourd'hui qu'il va faire le malin alors qu'il a commencé les négociations sur la part qui va revenir à son chantier-arsenal dans la prochaine loi de programmation militaire. Quant au P-DG d'Astrium, François Auque, on veut bien croire qu'il a la tête dans ses calculs pour comprendre d'où est venu le pépin. Bref, c'est silence partout et en tout lieu. Mais une "enquête est ouverte". C'est déjà ça...


              Souvenir d'Ariane 5

              Juste pour se souvenir : lors de l'accident d'Ariane 5 en juin 1996, le silence des responsables n'a pas été de mise. L'accident était pourtant autrement moins grave, puisque cette fusée n'a jamais été prévue pour transporter six têtes nucléaires faisant chacune dix fois la puissance de la bombe d'Hiroshima. Or, à cette époque, le président de la République Jacques Chirac avait réagi publiquement en exprimant sa "confiance et son soutien à tous ceux qui participent à l'aventure d'Ariane 5". Le ministre François Fillon s'était aussi exprimé pour encourager les équipes déprimées. L'Agence spatiale européenne avait communiqué et on a su le jour même quelle était la nature des premiers problèmes identifiés. Mais cette fois, s'agissant du M51, cousin germain d'Ariane qui partage avec lui de nombreux éléments, c'est le silence total ! Ah ! Non, pardon... Tous les grands chefs, politiques, industriels ou militaires, se sont défaussés sur le capitaine de corvette Lionel Delort, officier de communication de la marine à Brest. Qui a fait le job tout seul !


              Un incident, une bêtise

              On a bien compris le message que veut passer la Défense. Ce n'est rien... C'est un petit pépin de rien du tout, un incident, une bêtise ! On connaît la chanson... Pour le reste, tout va bien. Faire intervenir un responsable, faire parler un politique, aurait élevé la perception de l'échec par les Français. Surtout, tout le monde l'a compris, c'est la faute à pas de chance, il n'y a pas de responsable ! On ne va quand même pas se mettre en avant pour une telle broutille ! On verra plus tard s'il y a lieu de faire parler un gros calibre. À la Défense qui ne dit rien, on imagine que les communicants estiment en avoir fait assez en annonçant l'échec. Qu'il suffisait de gérer l'émotion locale au plus près de Brest et du pays bigouden, que rien d'irrémédiable ne s'est produit... En communiquant un peu, on n'informe pas du tout. En bref : circulez, y'a rien à voir. Eh bien, si, justement... Il y a à voir, et à dire.


              200 euros par contribuable

              Passons sur le fait que le président de la République tire en partie sa légitimité internationale de la possession de l'arme nucléaire. Que pèserait la France dans le monde si elle ne la possédait pas ? Beaucoup moins lourd... Or, cette arme ne vit que par sa crédibilité. Sa fiabilité. Sa capacité à être utilisée le cas échéant sans barguigner. On imagine la scène : le chef des armées en majesté. La salle Jupiter de l'Élysée. La chaîne nucléaire tendue d'un bout à l'autre comme une corde à piano. Les dents serrées, le maître du feu qui appuie sur le bouton rouge. Là-bas, sous l'océan, la fusée qui sort du sous-marin, puis bredouille, cafouille et tombe sur des pêcheurs de langoustines ! Et on veut nous faire avaler qu'un M51 qui tombe, ça ne vaut pas la peine qu'on en parle, que c'est juste une anicroche.

              Rappelons au passage, tout de même, que la politique de dissuasion, en 2013, c'est 3,4 milliards d'euros. Sa part dans le budget militaire ne cesse d'augmenter. Si les seuls 18 millions de contributeurs à l'impôt sur le revenu finançaient la bombe atomique française et ses vecteurs, dont le M51, celle-ci leur aurait coûté cette année 200 euros par personne. Par les temps qui courent et vu l'état des porte-monnaie, c'est assez pour qu'on leur dise pourquoi l'engin qui garantit leur sécurité a explosé en vol.


              JEAN GUISNEL
              كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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              • #8
                Mouhai! On en fait beaucoup trop, je trouve.

                La capacité de dissuasion française n’est pas à remettre en cause. Il y a toujours bien un SNLE - ‘Le Téméraire’ ou bien ‘le Triomphant’ - pleinement opérationnel, armé de 16 bons vieux ‘missile M45’ (96 têtes thermonucléaires TN 75 de 110 kt chacune). Assez de quoi amplement vitrifier plusieurs pays en même temps.

                Sans omettre les missiles nucléaires tactiques aéroportées ‘ASMP-A’ (De 100 à 300 kt) montées sur des Rafales et/ou des Mirages 2000.

                Le missile américain ‘Trident’ avait nécessité, à lui seul, 48 tirs de tests à ses débuts. La France a toujours un savoir-faire en R&D dans le domaine militaire tout à fait exceptionnel.



                ...
                Dernière modification par Adama, 06 mai 2013, 19h39.

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                • #9
                  l'Iran ou la corée du sud n'est pas pret d'avoir cette capacité
                  l'Iran n'en est pas encore là (israel, lui, travail sur des missiles lancés depuis des sm), malgré tout il a réussi à lancer une fusée vers l'espace, ce qui démontre qu'il travail dur et d'arrache pieds...

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                  • #10
                    120 millions d'euro sa en fait en fait du couscous pour les pauvres

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                    • #11
                      Israël possède déjà une capacité de seconde frappe par sous-marin sur la classe Dolphin (4, très bientôt 6) avec son ‘Popeye Turbo SLCM’.

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                      • #12
                        Les Popeye sont un peu des sortes de Tomahawk mais nucléarisés c'est ça... Les israeliens ont également des missiles stratégiques, là on commence à s'approcher des capacités intercontinentaux, cas du M51...

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                        • #13
                          Israël possède déjà une capacité de seconde frappe par sous-marin sur la classe Dolphin (4, très bientôt 6) avec son ‘Popeye Turbo SLCM’.
                          Offert gracieusement par leurs anciens pizzaiolo allemands .........
                          " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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                          • #14
                            lombardia

                            On ne peut pas mettre sur le même pied d'égalité la réussite ou l'échec d'un tir d'essai de missile balistique, tant sur le plan militaire que sur le plan politique. En fait, si c'est plutôt l'argument économique qui est avancé dans la plupart des médias français, c'est surtout parce que le contexte s'y prête fort bien
                            tu oublie que la france est une puissance militaire quand même...il devrait pas avoir se genre de chose,sa montre plutôt que il y à probleme aux niveau des écoles de formations...sûrement trop de soirée alcoolisée...biensûr hollande n'est là que pour faire profiter les deputés et tout...pas pour l'esprit!

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                            • #15
                              Le popeye ....... Un missile intercontinental ....... Avec 80 km de portée .....
                              " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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