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Réserver le ciment algérien aux entreprises locales en période de pénurie

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  • Réserver le ciment algérien aux entreprises locales en période de pénurie

    ALGER - Le président de la Confédération générale du patronat du bâtiment et des travaux publics (CGP-BPTH), Abdelmadjid Dennouni, préconise de réserver le ciment produit localement dans les périodes de pénurie aux seules entreprises algériennes chargées de réaliser les projets publics pour les livrer dans les délais.
    "Dans cette période de pénurie, le ciment algérien doit être destiné principalement aux entreprises locales qui réalisent les projets publics du programme quinquennal et non pas aux entreprises étrangères", a déclaré M. Dennouni lors d’une conférence de presse en marge du salon Batimatec 2013.
    Selon lui, ce sont les grandes entreprises étrangères de réalisation qui doivent consommer le ciment importé dans la période de tension sur ce matériau, ’’car la majorité des entrepreneurs locaux ne peuvent pas supporter ces charges additionnelles’’, a-t-il dit.
    Les entreprises étrangères dont le besoin avoisine deux millions de tonnes par an recourent au ciment produit localement, alors qu’elles ont les capacités financières qui leur permettent de l’importer, a-t-il soutenu.
    "Ces entreprises soumissionnent avec les prix du ciment sur le marché international mais elles recourent après l’attribution du marché à l’utilisation du ciment algérien au détriment des entreprises locales", a-t-il déclaré.
    A cet égard, M. Dennouni propose de défiscaliser le ciment importé pour remédier à ces disparités et faire face au déficit de prés de trois millions de tonnes annuellement, soulignant qu’" il faut utiliser des mécanismes économiques pour résoudre ce genre de problèmes".
    Il a, par ailleurs, considéré que les projets de création de nouvelles cimenteries ne sont pas la solution "idéale" à ce problème car la demande sur le ciment peut s’atténuer les prochaines années.
    "Ces projets qui visent à augmenter la capacité de production nationale à 21 millions de tonnes/an vont être livrés à l’horizon 2016, après la fin du programme quinquennal actuel. Je ne crois pas que la demande sur le ciment restera la même", a-t-il expliqué.
    "Pour investir dans ce genre de projets, il faut garantir une demande durable", a souligné M. Dennouni, ajoutant qu’il fallait plutôt opter pour la réhabilitation et l’extension des cimenteries existantes ainsi que la révision de leur processus de production.
    Il recommande, à cet égard, à limiter la période de maintenance des usines de production à la période hivernale uniquement au lieu de démarrer cette opération dans la période de forte demande.
    Par ailleurs, le président de la CGP-BTPH réclame la révision des modalités d’attribution des marchés publics, estimant que les conditions "draconiennes" exigées par les cahiers de charge limitent l’accès à ces marchés à un nombre "très réduit" d’entreprises, ce qui empêche les autres entreprises notamment les PME à se développer.
    Il a également appelé à profiter du dynamisme du marché du BTPH pour développer le tissu de sous-traitance industrielle et particulièrement dans le domaine de la production des équipements de BTPH.
    La CGP-BTPH réclame aussi la prise en charge du problème du manque de main d’oeuvre qualifiée dans ce domaine notamment par la formation professionnelle spécialisée.
    APS
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