Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Béni-Slimane : la "Mitidja" rêvée par Boumédiène, 44 ans après ...

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Béni-Slimane : la "Mitidja" rêvée par Boumédiène, 44 ans après ...

    La conduite de ce projet stratégique qui remonte à 44 ans, donne le meilleur exemple qui traduit à juste titre les ratages de la politique agricole.
    La fameuse plaine de Beni-Slimane est, depuis 44 ans, dans sa phase de relance. C'est à croire qu'elle peine à démarrer. Pourtant, ce projet agricole stratégique et d'envergure nationale, promis en 1970 par décret présidentiel pour faire de cette plaine qui s'étend de Berrouaghia à Bir-Ghabalou (wilaya de Bouira) sur une superficie de 270 000 hectares, une seconde Mitidja au cœur de la wilaya de Médéa, et contribuer dans une large mesure à réduire la facture alimentaire du pays.
    Son aménagement, projeté en 1975, a été progressivement vidé de sa substance, avant de s'éteindre dans des comités techniques et autres Office d'aménagement et de mise en valeur, dont on a perçu que des balbutiements synonymes de coups d'épée dans l'eau. Les responsables de l'époque n'ont même pas daigné dégager une nouvelle approche avant l'entame d'une longue déshérence. Ce qui est critiqué dans la démarche globale, c' est le sceau d'un centralisme étouffant et des techniciens cloitraient de réunion en réunion, loin de la réalité du terrain.
    En 2009, soit 44 ans après, un autre schéma directeur a été mis en place, avec cette différence que l'intervention des pouvoirs publics a été bridée et circonscrite dans les infrastructures d'appoint qui seront matérialisées par l'ouverture de 200 km de pistes agricoles, 13 000 ha d'amélioration foncière, la réhabilitation de structures d'élevage bovin au niveau de plusieurs communes comprises dans ce périmètre revu à la baisse, la plantation de 500 ha d' oliviers, d' amandiers et pommiers. Un programme de disponibilité de la ressource hydrique via le lancement du barrage de Oued Mellah (7 km de Beni-Slimane), d'un volume de 23 millions de m³ dont les études de faisabilité ont été menées par un bureau sud-africain en 2005.
    Le coup de starter a été donné en 2010, par Abdelmalek Sellal -alors ministre des Ressources en eau- qui nous a déclaré que " le rêve de Houari Boumediene s'est réalisé". Cet ouvrage est destiné à l'irrigation d'un périmètre de 1 500 ha, moyennant un coût de 4 milliards de dinars. Sa réalisation est
    actuellement conduite par l'entreprise hydrotechnique, connue pour ses performances en la matière, après une offre moins-disante de 4,21 milliards DA ( 65 millions USD), livrable dans un délai de 37 mois.
    Une fois l'armature hydraulique opérationnelle, le vieux projet de la plaine de Beni-Slimane devra être appréhendé au regard des nouveaux défis. Le développement de ce vaste périmètre passe inévitablement par cette évidence. La valorisation des produits du terroir est le seul bouclier pour affronter les effets de plus en plus périlleux de l'importation. Là aussi, la future "Mitidja" exige une synergie, une organisation en rangs serrés, un esprit de filière, des opérateurs convaincus, une élite agricole, pour dégager une visibilité, et une stratégie d'ensemble cohérente et outillée, gages de sa réussite. Nous le disons, parce que l'exemple attristant du Plan national de développement agricole (Pnda) lancé en 2001 dans le but de permettre aux Algériens de consommer le produit de leur terre, est là pour nous le rappeler.
    Qu'on en juge: avant le lancement du Pnda, l'Algérie importait pour l’équivalent de 2,5 milliards de dollars de produits alimentaires. Dix années plus tard, et après avoir investi une enveloppe avoisinant les 13 milliards de dollars, le pays importe pour 8 milliards de dollars et pourrait gonfler davantage sa facture." On se rappelle des vagues soulevées lorsque vous êtes venus en reportage il y a quelques mois. Nous admettons aujourd'hui que les ratages soulevés ont donné raison au quotidien Mon journal", c'est par ces mots que des agriculteurs de la région de Beni-Slimane nous ont quitté.
    Nous y reviendrons dans un prochain reportage consacré exclusivement au barrage en chantier à Oued Mellah.
    Abderrahmane Missoumi
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    En 2009, soit 44 ans après
    Dix années plus tard, et après avoir investi une enveloppe avoisinant les 13 milliards de dollars, le pays importe pour 8 milliards de dollars
    21 milliards de dollars... j'aurais construit New York flambant neuf sur la baie d'Alger avec ce montant là !
    ?

    Commentaire


    • #3
      La MITIDJA ... l'orgueuil de l'Algérie jusqu'en 1964 ..... et puis... la politique des
      -domaines autigérés
      -la confiscation des biens vacants
      -la destruction de vergers et de vignobles
      -et sutout la mise en chantier sans réfléchir d'usines sur des terres agricoles avec comme résultats DU BÉTON À PERTE DE VUE

      Tout cela a contribué à l'abadon de l'agriculture au profit d'une soit disant industrie (qui finit moribonde)

      Ah si on pouvait recommencer et garder notre Mitidja dans son ancienne spendeur!!!!!
      L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

      Commentaire

      Chargement...
      X