UNE SOURCE AU FLN L'AFFIRME
Belayat restera à la tête du FLN jusqu'à la présidentielle
L'expression - Par Karim AIMEUR - Lundi 06 Mai 2013
Le vieux parti n'aura pas de candidat pour la prochaine présidentielle. En revanche, il soutiendra le candidat du système.
La vacance du poste de secrétaire général du FLN, constatée depuis le 31 janvier 2013 suite à la destitution de Abdelaziz Belkhadem, est appelée à durer jusqu'à l'élection présidentielle de 2014.
Une source bien informée au sein de l'ex-parti unique a assuré que Abderrahmane Belayat, chargé de gérer les affaires du parti en sa qualité de membre le plus âgé du bureau politique, poursuivra sa mission jusqu'à cette échéance. «Depuis la destitution de Belkhadem, on attend le signal des vrais décideurs pour convoquer le comité central et élire un nouveau secrétaire général, mais ce signal n'est jamais venu et il ne viendra pas en l'état actuel des choses», explique notre source.
Elle explique que le système politique veut maintenir le parti dans la situation de blocage pour plusieurs raisons.
La première et la principale est relative à la prochaine élection présidentielle. «Le système ne veut pas que le FLN ait son propre candidat qui ne sera pas forcément le candidat de ce système. Le parti sera, comme il l'a toujours été, tout simplement un comité de soutien pour le candidat du système», a ajouté notre source.
L'enjeu est donc de taille pour la survie du système politique qui craint le retour même provisoire de l'ex-parti unique de l'époque de feu Abdelhamid Mehri lorsque le FLN a pris une certaine distance par rapport au pouvoir. Ce qui a valu «le coup d'Etat scientifique» fomenté contre Mehri.
L'équation est simple: si le FLN présente un candidat et que le système en veut un autre, il y a un risque majeur pour que le candidat du système ne gagne pas l'élection, puisque le FLN est majoritaire dans toutes les assemblées élues (APC, APW et APN). «Une véritable machine électorale devant laquelle l'administration ne pourra rien faire», analyse notre interlocuteur. Il faut donc maintenir le statu quo et créer toutes les conditions pour rendre impossible toute convocation du comité central du FLN. Pour le moment, ce parti est incapable de réunir son comité central pour élire une nouvelle tête. Comment pourra-t-il le faire pour désigner son candidat?
Cela laisse supposer que le poste de secrétaire général du FLN n'est plus une priorité ni ne constitue un enjeu, et ce, à moins d'une année de la présidentielle.
Et si l'une des tendances en conflit se rebelle pour fausser ce plan?
«Actuellement, Abderrahmane Belayat semble arranger les affaires de tout le monde, y compris celles du système en place. Il ne faut pas oublier que Belayat est un enfant du système. Les parties en conflit ne s'en prennent pas à lui et ne le contestent pas», explique encore la même source.
Avant d'ajouter que la même logique s'appliquera aussi à l'autre parti du pouvoir, le RND, en l'occurrence.
Qui sera donc le candidat du système?
«Des signes avant-coureurs donnent une idée sur ce candidat», répond notre source, sans citer de nom. S'agit-il du Premier ministre Abdelmalek Sellal? La source ne le confirme pas. Pour le déroulement de la présidentielle, notre interlocuteur prévoit un scénario qui a toutes les chances de se produire.
La course sera menée entre le candidat du système qui aura le soutien du FLN, du RND et d'autres petits partis qui gravitent autour, et un candidat islamiste. Le pôle démocratique, s'il ne s'organise pas entre-temps, ne peut prétendre à jouer aucun rôle à part celui du «participant impuissant».
«Les autres candidats joueront le rôle de figurants», prévoit la même source.
Belayat restera à la tête du FLN jusqu'à la présidentielle
L'expression - Par Karim AIMEUR - Lundi 06 Mai 2013
Le vieux parti n'aura pas de candidat pour la prochaine présidentielle. En revanche, il soutiendra le candidat du système.
La vacance du poste de secrétaire général du FLN, constatée depuis le 31 janvier 2013 suite à la destitution de Abdelaziz Belkhadem, est appelée à durer jusqu'à l'élection présidentielle de 2014.
Une source bien informée au sein de l'ex-parti unique a assuré que Abderrahmane Belayat, chargé de gérer les affaires du parti en sa qualité de membre le plus âgé du bureau politique, poursuivra sa mission jusqu'à cette échéance. «Depuis la destitution de Belkhadem, on attend le signal des vrais décideurs pour convoquer le comité central et élire un nouveau secrétaire général, mais ce signal n'est jamais venu et il ne viendra pas en l'état actuel des choses», explique notre source.
Elle explique que le système politique veut maintenir le parti dans la situation de blocage pour plusieurs raisons.
La première et la principale est relative à la prochaine élection présidentielle. «Le système ne veut pas que le FLN ait son propre candidat qui ne sera pas forcément le candidat de ce système. Le parti sera, comme il l'a toujours été, tout simplement un comité de soutien pour le candidat du système», a ajouté notre source.
L'enjeu est donc de taille pour la survie du système politique qui craint le retour même provisoire de l'ex-parti unique de l'époque de feu Abdelhamid Mehri lorsque le FLN a pris une certaine distance par rapport au pouvoir. Ce qui a valu «le coup d'Etat scientifique» fomenté contre Mehri.
L'équation est simple: si le FLN présente un candidat et que le système en veut un autre, il y a un risque majeur pour que le candidat du système ne gagne pas l'élection, puisque le FLN est majoritaire dans toutes les assemblées élues (APC, APW et APN). «Une véritable machine électorale devant laquelle l'administration ne pourra rien faire», analyse notre interlocuteur. Il faut donc maintenir le statu quo et créer toutes les conditions pour rendre impossible toute convocation du comité central du FLN. Pour le moment, ce parti est incapable de réunir son comité central pour élire une nouvelle tête. Comment pourra-t-il le faire pour désigner son candidat?
Cela laisse supposer que le poste de secrétaire général du FLN n'est plus une priorité ni ne constitue un enjeu, et ce, à moins d'une année de la présidentielle.
Et si l'une des tendances en conflit se rebelle pour fausser ce plan?
«Actuellement, Abderrahmane Belayat semble arranger les affaires de tout le monde, y compris celles du système en place. Il ne faut pas oublier que Belayat est un enfant du système. Les parties en conflit ne s'en prennent pas à lui et ne le contestent pas», explique encore la même source.
Avant d'ajouter que la même logique s'appliquera aussi à l'autre parti du pouvoir, le RND, en l'occurrence.
Qui sera donc le candidat du système?
«Des signes avant-coureurs donnent une idée sur ce candidat», répond notre source, sans citer de nom. S'agit-il du Premier ministre Abdelmalek Sellal? La source ne le confirme pas. Pour le déroulement de la présidentielle, notre interlocuteur prévoit un scénario qui a toutes les chances de se produire.
La course sera menée entre le candidat du système qui aura le soutien du FLN, du RND et d'autres petits partis qui gravitent autour, et un candidat islamiste. Le pôle démocratique, s'il ne s'organise pas entre-temps, ne peut prétendre à jouer aucun rôle à part celui du «participant impuissant».
«Les autres candidats joueront le rôle de figurants», prévoit la même source.
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