Il ne fêtera pas ce premier anniversaire. Il ne s'exprimera pas non plus. "Pas la peine de galvauder la parole du président", explique un collaborateur. A quelques jours du 6 mai, et à l'heure du premier bilan d'étape du quinquennat de François Hollande, Matignon et l'Elysée planchent sur un document présentant "de manière précise et factuelle un état des lieux" de l'avancement des 60 propositions de campagne. "Hollande n'a cessé de prendre des décisions", s'agace un autre conseiller face à la critique en indécision qui frappe le chef de l'Etat. Il n'empêche : le bilan ne saurait être globalement positif, nombre des principaux paris du président étant, pour l'heure, perdus.
LE PRÉSIDENT NORMAL
Afin de trancher avec son principal adversaire, il en avait fait son argument de campagne numéro un. Mais si l'antisarkozysme constituait un puissant levier dans la conquête du pouvoir, dans son exercice, la présidence normale s'est révélée une anomalie. "La présidence normale, c'était perdre tous les attributs du chef de l'Etat. Ca n'a pas duré trois mois", estime un ministre, qui juge que "son effet a été désastreux" sur l'image du président et sur son autorité.
A l'orée du quinquennat, François Hollande se promenait encore tranquillement dans les rues en serrant les mains des badauds, la charte de déontologie du gouvernement stipulait que "les déplacements en automobile se font dans la discrétion et le respect des règles du code de la route", et le président se situait en retrait par rapport à son premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Mais, déjà mise à mal par le tweet de Valérie Trierweiler, qui montra dès les premières semaines que l'époque si brocardée du mélange des genres entre le public et le privé n'était pas refermée, la présidence normale n'a pas survécu à l'été, à l'accélération de la crise et au retournement brutal (...)
metrofrance.com
LE PRÉSIDENT NORMAL
Afin de trancher avec son principal adversaire, il en avait fait son argument de campagne numéro un. Mais si l'antisarkozysme constituait un puissant levier dans la conquête du pouvoir, dans son exercice, la présidence normale s'est révélée une anomalie. "La présidence normale, c'était perdre tous les attributs du chef de l'Etat. Ca n'a pas duré trois mois", estime un ministre, qui juge que "son effet a été désastreux" sur l'image du président et sur son autorité.
A l'orée du quinquennat, François Hollande se promenait encore tranquillement dans les rues en serrant les mains des badauds, la charte de déontologie du gouvernement stipulait que "les déplacements en automobile se font dans la discrétion et le respect des règles du code de la route", et le président se situait en retrait par rapport à son premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Mais, déjà mise à mal par le tweet de Valérie Trierweiler, qui montra dès les premières semaines que l'époque si brocardée du mélange des genres entre le public et le privé n'était pas refermée, la présidence normale n'a pas survécu à l'été, à l'accélération de la crise et au retournement brutal (...)
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