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Le Maroc et le Canada ne devront pas tarder à reprendre les négociations en vue de la conclusion d’un accord de libre-échange (ALE), dont le quatrième round avait été reporté d’un commun accord entre les deux parties. C’est ce qui ressort des rencontres entre les responsables en charge du dossier dans les deux pays, notamment à l’occasion de la participation du Maroc à la dixième édition du Salon international de l’alimentation (SIAL) qui s’est tenu récemment à Toronto et dont le Maroc a été l’invité d’honneur.
Toutefois, cette reprise devra reposer sur de nouvelles bases, étant donné que le Maroc est en train de revoir l’approche adoptée jusqu’ici en matière de conclusion des ALE, en visant des accords plus équilibrés et intégrés. Et pour cause. Le Royaume enregistre un déficit commercial dans la majeure partie des ALE conclus avec ses partenaires.
De ce fait, le ministère de tutelle prend plus de précautions avant d’engager le pays dans de nouveaux accords qui risquent d’aggraver davantage son déficit commercial global qui a déjà atteint un seuil alarmant. D’ailleurs, Abdelkader Amara, ministre de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, a exprimé cette préoccupation en estimant nécessaire pour les deux partenaires de débloquer les questions en suspens avant d’entamer les négociations sur l’ALE.
Cette déclaration du ministre a été faite récemment au siège du Parlement canadien à Ottawa, avec le ministre canadien de l’Agriculture et de l’agroalimentaire, Gerry Ritz.
Le ministre a été plus explicite, lors de sa rencontre avec Gerald Keddy, secrétaire parlementaire du ministre canadien du Commerce international.
«Le réflexe protectionniste de certains pays est un retour injustifié sur des choix stratégiques de la communauté internationale sur le libre commerce.
Le Maroc ne s’inscrit pas dans ces reflexes. Nous honorons nos engagements dans le cadre des accords commerciaux signés par notre pays et prônons plutôt la recherche d’un équilibre gagnant-gagnant afin d’améliorer notre balance commerciale», a-t-il expliqué.
Il est à noter justement que le Maroc accuse un lourd déficit dans ses échanges commerciaux avec le Canada. En effet, d’après les statistiques de l’Office des changes, ces transactions commerciales dégagent un déficit de la balance commerciale en défaveur du Maroc de l’ordre de 1,74 milliard de DH, en hausse de 46,36% entre le premier semestre 2011 et le premier semestre 2012, et un taux de couverture des importations par les exportations de seulement 6% !
En effet, les importations marocaines en provenance du Canada ont progressé de 42,03% entre ces deux périodes, passant de 1,3 milliard de DH à 1,85 milliard de DH.
Par contre, les exportations marocaines à destination de ce pays ont baissé de 4,25%, avec un volume dérisoire, passant de 111,97 millions de DH à 107,21 millions de DH.
En plus de l’instauration de l’équilibre dans les échanges commerciaux, le Maroc table également sur l’accroissement des investissements canadiens dans le Royaume. Toutefois, comme le souligne le ministre marocain, ces investissements ne profiteront pas seulement au Maroc, mais également au Canada. «Nous avons besoin d’une collaboration intelligente gagnant-gagnant entre nos entreprises respectives pour mieux nous positionner sur d’autres marchés notamment africains», a déclaré M. Amara, soulignant que le Maroc se présente comme un relai de croissance et une porte d’accès vers les marchés de l’Afrique subsaharienne et le Maghreb où le Maroc est très présent.
Un forum pour les entreprises des deux pays
Pour établir un contact avec d’éventuels investisseurs canadiens, un forum sera bientôt organisé au Maroc afin de les informer sur les nombreuses opportunités d’investissement. C’est ce qu’a fait savoir le ministère de tutelle, qui ajoute que «le Salon aéronautique que compte abriter Casablanca au mois de septembre prochain pourra servir de vecteur pour stimuler l’appétit d’entreprises opérant dans le secteur».
Repères
Toutefois, cette reprise devra reposer sur de nouvelles bases, étant donné que le Maroc est en train de revoir l’approche adoptée jusqu’ici en matière de conclusion des ALE, en visant des accords plus équilibrés et intégrés. Et pour cause. Le Royaume enregistre un déficit commercial dans la majeure partie des ALE conclus avec ses partenaires.
De ce fait, le ministère de tutelle prend plus de précautions avant d’engager le pays dans de nouveaux accords qui risquent d’aggraver davantage son déficit commercial global qui a déjà atteint un seuil alarmant. D’ailleurs, Abdelkader Amara, ministre de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, a exprimé cette préoccupation en estimant nécessaire pour les deux partenaires de débloquer les questions en suspens avant d’entamer les négociations sur l’ALE.
Cette déclaration du ministre a été faite récemment au siège du Parlement canadien à Ottawa, avec le ministre canadien de l’Agriculture et de l’agroalimentaire, Gerry Ritz.
Le ministre a été plus explicite, lors de sa rencontre avec Gerald Keddy, secrétaire parlementaire du ministre canadien du Commerce international.
«Le réflexe protectionniste de certains pays est un retour injustifié sur des choix stratégiques de la communauté internationale sur le libre commerce.
Le Maroc ne s’inscrit pas dans ces reflexes. Nous honorons nos engagements dans le cadre des accords commerciaux signés par notre pays et prônons plutôt la recherche d’un équilibre gagnant-gagnant afin d’améliorer notre balance commerciale», a-t-il expliqué.
Il est à noter justement que le Maroc accuse un lourd déficit dans ses échanges commerciaux avec le Canada. En effet, d’après les statistiques de l’Office des changes, ces transactions commerciales dégagent un déficit de la balance commerciale en défaveur du Maroc de l’ordre de 1,74 milliard de DH, en hausse de 46,36% entre le premier semestre 2011 et le premier semestre 2012, et un taux de couverture des importations par les exportations de seulement 6% !
En effet, les importations marocaines en provenance du Canada ont progressé de 42,03% entre ces deux périodes, passant de 1,3 milliard de DH à 1,85 milliard de DH.
Par contre, les exportations marocaines à destination de ce pays ont baissé de 4,25%, avec un volume dérisoire, passant de 111,97 millions de DH à 107,21 millions de DH.
En plus de l’instauration de l’équilibre dans les échanges commerciaux, le Maroc table également sur l’accroissement des investissements canadiens dans le Royaume. Toutefois, comme le souligne le ministre marocain, ces investissements ne profiteront pas seulement au Maroc, mais également au Canada. «Nous avons besoin d’une collaboration intelligente gagnant-gagnant entre nos entreprises respectives pour mieux nous positionner sur d’autres marchés notamment africains», a déclaré M. Amara, soulignant que le Maroc se présente comme un relai de croissance et une porte d’accès vers les marchés de l’Afrique subsaharienne et le Maghreb où le Maroc est très présent.
Un forum pour les entreprises des deux pays
Pour établir un contact avec d’éventuels investisseurs canadiens, un forum sera bientôt organisé au Maroc afin de les informer sur les nombreuses opportunités d’investissement. C’est ce qu’a fait savoir le ministère de tutelle, qui ajoute que «le Salon aéronautique que compte abriter Casablanca au mois de septembre prochain pourra servir de vecteur pour stimuler l’appétit d’entreprises opérant dans le secteur».
Repères
- Le Maroc se propose comme une plateforme industrielle visant à intéresser les entreprises canadiennes souhaitant se déployer en Europe, dans les pays arabes et en Afrique, continent à fort potentiel, selon M. Amara.
- Pour le Royaume, le Canada pourrait offrir une porte d’entrée pour l’Amérique du Nord. C’est un schéma que des entreprises marocaines commencent à entrevoir, relève-t-il.
- Le Maroc est le premier pays dans sa région en termes d’ouverture économique, notamment à travers les 55 pays avec lesquels il a signé des ALE.