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Infections nosocomiales en Algérie 18% des hospitalisés sont contaminé

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  • Infections nosocomiales en Algérie 18% des hospitalisés sont contaminé

    Les épidémiologistes recommandent d'appliquer les mesures onusiennes de l’hygiène hospitalière, prévues dans les textes ratifiés par l’Algérie, pour la diminution de la prévalence des infections associées aux soins, dont la fréquence est de 15 à 18%.

    Le professeur Soukhel, chef de service au CHU de Béni Messous, qui fait de la lutte contre les infections nosocomiales son cheval de bataille est formel : ces infections sont, entre 50 à 60%, dues au manque d'hygiène, particulièrement des mains. «L'hygiène des mains est l'un des principaux axes du programme national de prévention contre les infections nosocomiales et une étape majeure dans tout programme national de prévention», a-t-il souligné. Ces infections se caractérisent par des bactéries multirésistantes. «Elles résistent même aux antibiotiques», a-t-il ajouté. Pour lui, l'hygiène des mains en milieu hospitalier nécessite une formation spéciale. Ce qui exige, selon lui, l'introduction d'une formation au niveau des facultés de médecine sur l'hygiène hospitalière.

    L'hygiène en milieu hospitalier repose, selon lui, sur trois techniques, à commencer par le lavage courant des mains, passant par l'utilisation de savon liquide, le brossage des ongles et la vraie stérilisation des matériels lors des interventions chirurgicales. «Les gants ne peuvent en rien suppléer les manquements d'hygiène des mains», rappelle-t-il. Dans ce cadre, il est recommandé de se couper les ongles, de ne pas porter de vernis à ongles, ni de bijoux ou de montre.

    Quant au respect de cette observance de l'hygiène des mains en milieu hospitalier, le professeur Soukhel estime qu’elle ne dépasse pas les 20% en Algérie, alors qu'elle est de 50% en France. Ce qui est à l’origine de nombreuses complications.

    «Les normes d’hygiène internationales doivent être appliquées en Algérie, car pas moins de 15% des hospitalisés contractent chaque année des infections associées aux soins», a-t-il indiqué dans une conférence débat à ce sujet. Les infections nosocomiales ou infections associées aux soins sont des maladies contractées dans des structures de soins, privées ou étatiques, à la suite d’une opération chirurgicale, lorsque le matériel utilisé n’est pas correctement désinfecté.

    La sécurité des patients dépend de la qualité des soins et il est inadmissible que des actes médicaux banals tels que l’accouchement, les circoncisions ou les appendicectomies entraînent des infections.
    Pour y remédier, le spécialiste appelle à l’installation de comités nationaux d’hygiène dans chaque hôpital, tel que le prévoit la loi sanitaire. Ce comité doit signaler tout acte contraire à la déontologie médicale et soumettre des rapports annuels sur l’état des services au ministère de la Santé, mais doit aussi alerter en cas de présence de bactéries résistantes aux antibiotiques qui pourraient entraîner de graves conséquences médicales.

    Les infections nosocomiales peuvent être évitées par le suivi des recommandations internationales sur l'hygiène et par la désinfection stricte du matériel chirurgical.


    «La serpillière et le balayage à sec doivent être proscrits des techniques de nettoyage et remplacés par le nettoyage à la vapeur à l’aide d’appareils spécifiques», recommandent les spécialistes et comme il est aussi important, selon eux, que le tri et la destruction des déchets hospitaliers se fassent selon les normes requises, au risque d’entraîner des épidémies nationales telles que la méningite ou des pandémies à l’échelle mondiale, à l’instar du H1N1 ou du syndrome respiratoire aigu sévère(SRAS).

    Djamila Kourta- El Watan
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