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A Moscou, John Kerry veut faire bouger les lignes sur la Syrie

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  • A Moscou, John Kerry veut faire bouger les lignes sur la Syrie

    MOSCOU (Reuters) - John Kerry a tenté mardi à Moscou de convaincre Vladimir Poutine que la Russie avait tout intérêt à oeuvrer avec les Etats-Unis à la recherche d'une solution au conflit en Syrie pour éviter une déstabilisation de l'ensemble de la région et une propagation de l'extrémisme islamiste.
    Les efforts du secrétaire d'Etat américain ne semblent guère avoir porté auprès du président russe, qui a fait attendre son hôte trois heures avant de le recevoir au Kremlin, s'est amusé avec un stylo tandis que John Kerry s'exprimait et n'a même pas mentionné la Syrie dans sa propre intervention.
    "Les Etats-Unis pensent que nous partageons des intérêts très importants sur la Syrie, notamment la stabilité dans la région et le fait de ne pas avoir d'extrémistes qui créent des problèmes dans la région et ailleurs", a déclaré John Kerry.
    "Nos deux pays ont entériné une approche commune par le biais du communiqué de Genève et mon espoir est donc qu'aujourd'hui, nous soyons capable d'avancer un peu sur cette voie pour voir si nous pouvons parvenir à un terrain d'entente", a-t-il ajouté.
    Washington et Moscou ont entériné en juin 2012 à Genève un plan de paix pour la Syrie qui prévoyait notamment la formation d'un gouvernement de transition à Damas "sur la base d'un consentement mutuel".
    Mais la Déclaration de Genève, qui laissait de côté le sort de Bachar al Assad, est restée lettre morte.
    La Russie, qui fournit des armes au régime syrien, considère qu'un départ de Bachar al Assad ne doit pas être une condition préalable à un dialogue entre Syriens pour tenter de mettre fin à un conflit qui, depuis mars 2011, a fait plus de 70.000 morts.
    Avec la Chine, elle a bloqué à trois reprises à l'Onu des projets de résolutions d'inspiration américaine, européenne et arabe pour écarter Bachar al Assad.
    NOMBREUX SUJETS DE FRICTION
    Malgré le blocage diplomatique persistant et la poursuite des violences sur le terrain, les Etats-Unis demeurent réticents à fournir une aide militaire aux rebelles, de crainte d'alimenter le conflit et de voir leurs armes tomber aux mains des islamistes actifs dans l'insurrection.
    Les frappes israéliennes au cours du week-end en Syrie, qui visaient apparemment des cargaisons d'armes iraniennes à destination du Hezbollah libanais, ont accentué les risques d'une déstabilisation régionale même si Israël, qui ne confirme pas ces attaques, s'est attaché à expliquer qu'il n'avait pas pour objectif d'affaiblir le régime de Bachar al Assad.
    La Syrie est l'un des nombreux sujets de friction entre les Etats-Unis et la Russie, dont les relations bilatérales ont rarement été aussi tendues depuis la fin de la Guerre froide.
    Le président américain Barack Obama doit rencontrer Vladimir Poutine en septembre lorsque la Russie accueillera le sommet du G20. Les deux hommes doivent auparavant se voir lors d'un sommet du G8 en Grande-Bretagne en juin.
    Ils se sont entretenus par téléphone à la suite du double attentat de Boston, dont les deux suspects sont d'origine tchétchène, en avril.
    Parlant de Barack Obama, John Kerry a déclaré: "Il y a de nombreux sujets: (...) la coopération économique, les défis que constituent la Corée du Nord, l'Iran, la Syrie et de nombreux autres thèmes à propos desquels il pense que nous pourrions coopérer de manière très importante."
    Vladimir Poutine s'est montré nettement plus réservé. Il s'est dit content d'accueillir John Kerry à Moscou et s'est contenté d'espérer une amélioration des relations avec les Etats-Unis.
    "Nous avons eu récemment une conversation téléphonique importante avec le président Obama. Et nous avons eu l'occasion d'évoquer de nombreux aspects de notre relation", a dit le président russe.
    "Je pense qu'il est très important que nos principaux ministères, nos ministères des Affaires étrangères, nos administrations, collaborent en vue de régler les problèmes les plus aigus du monde moderne."
    Henri-Pierre André, Hélène Duvigneau et Bertrand Boucey pour le service français


    le nouvelobs
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