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8 mai De nombreux Sahraouis se sont rassemblés samedi dernier à Laâyoune, la plus grande ville du Sahara occidental. Ils manifestaient pour rappeler le désir indépendantiste de leur territoire et leur volonté d’autodétermination.
En fonction des sources, le nombre de manifestants varie énormément. Selon Mohamed Salem Charkaoui, coordinateur régional du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), la manifestation a débuté avec 500 personnes jusqu’à atteindre 2000 manifestants en fin de rassemblement. De son côté, Mohamed Salem Lakhal, membre de l’organisation sahraouie Collectif de défenseurs des droits de l’Homme (CODESA), revendiquait entre 6000 et 10000 manifestants.
Quoi qu’il en soit, le quotidien marocain Aujourd’hui Le Maroc a estimé qu’il s’agissait d’« une mobilisation sans précédent des ennemis de l’intégrité territoriale ». De son côté, le journal Akhbar al-Youm a titré : « La plus grande manifestation de l’histoire de Laâyoune pour la séparation ».
Depuis 1975, il s’agit de la première fois où les forces de police marocaines ne sont pas intervenues directement pour réprimer la manifestation. Effectivement, celle-ci s’est déroulée sans heurts pendant près de trois heures puisque les forces de l’ordre se sont contentées de quadriller la ville. Malgré tout, quelques scènes de violence ont éclaté en fin de soirée et ont causé une quarantaine de blessés.
Des drapeaux du Front Polisario ont été brandis par les manifestants ainsi que des drapeaux américains. En effet, cette mobilisation intervient alors que plusieurs journalistes nord-américains se trouvent au Sahara occidental pour rencontrer différents responsables de la région.
Pour rappel, le Sahara occidental recouvre 266 000 km2 et est reconnu comme un territoire non-autonome selon les Nations unies. Ancienne colonie espagnole, celui-ci ne possède pas de statut juridique définitif mais le Maroc revendique sa souveraineté sur l’ensemble du territoire. Depuis 37 ans, un conflit existe entre les autorités marocaines et le Front Polisario, un groupe d’indépendantistes sahraouis.
Sources : Le Soir, 45nord.ca, Elwatan, Lakome
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