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L’arnaque de l’arbitrage international et le complot qatari

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  • L’arnaque de l’arbitrage international et le complot qatari

    Actualités : SONATRACH
    L’arnaque de l’arbitrage international et le complot qatari

    Le soir d'Algérie - 09/05/2013

    La production algérienne en gaz naturel subit tellement de pressions que la Sonatrach et sa tutelle ne sont plus en mesure de contenir.

    Certaines compagnies menacent de quitter l’Algérie si elles n’obtiennent pas suffisamment de concessions. D’autres clients de Sonatrach se bousculent devant le tribunal d’arbitrage international afin d’obtenir des réductions sur le prix de vente du gaz. Le tout est couronné par l’action menée par le Qatar visant à exclure progressivement l’Algérie du marché international du GNL.

    Le chantage de BP
    En 2006 déjà, les responsables de BP avaient prédit la déplétion du gaz algérien et savaient à l’époque qu’en 2017, la Sonatrach ne serait plus en mesure d’honorer ses contrats gaziers. Aujourd’hui, les responsables de cette compagnie utilisent cette carte pour obtenir des concessions inimaginables de la part de l’Algérie. En annonçant le report de la reprise de leurs investissements en Algérie, les responsables de BP pensent surtout aux textes d’application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures. La compagnie britannique compte investir dans les gaz non conventionnels dans le périmètre de Bourarhat, dans le bassin d’Illizi, et maintient la pression sur les autorités algériennes pour obtenir le maximum de facilités fiscales. Bourarhat Sud (les blocs 230 et 231, non loin du complexe de Tiguentourine) présente un enjeu de taille pour BP, en raison de son énorme potentiel en gaz de schiste. Ce gisement de gaz non conventionnels est estimé à 52 Tcf, soit le même volume que les réserves actuelles de Hassi R’mel. Le contrat d’association sur l’exploration de ce gisement a été signé le 23 avril 2005 pour une première phase qui s’est achevée en 2008. Une seconde période d’exploration, qui devait se terminer en 2010, a été prolongée de 24 mois, soit jusqu’au 23 septembre 2012. Nous sommes aujourd’hui dans la phase de développement qui devra être âprement négociée entre BP et les autorités algériennes. Car, il s’agit de gaz non conventionnels, régis par la nouvelle législation.

    Les prétendus retards
    Les investissements actuels de BP se résument en fait à deux complexes gaziers, In Salah et In Amenas. Pour ce dernier, l’association mise sur pied le 29 juin 1998 avec Sonatrach et Statoil devait consentir des investissements pour le développement et la production de quantités de gaz naturel situé dans la région d’In Aménas ainsi qu’au traitement des dites quantités de gaz naturel, en vue de l’extraction des gaz de pétrole liquéfiés (GPL) et du condensat. Il s’agit surtout de maintenir une production à hauteur de 9 milliards de mètres cubes, qui représente actuellement presque 12 % de la production nationale. Cet investissement concerne quatre gisements découverts avant la date de signature du contrat (Tiguentourine, Hassi Farida, Hassi Ouan Abécheu et Ouan Tardert). La Sonatrach devait y participer à hauteur de 8,21% de son financement alors que les deux autres associés, Statoil et BP apportaient un financement à hauteur de 45,90% chacun. Le contrat de réalisation de cette nouvelle installation a été confié, le 5 mai 2011, aux japonais de JGC. Les installations, qui devaient renforcer les capacités du CPF, ne seront toutefois pas livrées dans les délais contractuels. Prévues pour septembre prochain, ces installations verront certainement un retard important en raison de l’attaque terroriste perpétrée contre ce site et qui a contraint les japonais de JGC à le quitter. Du coup, on s’aperçoit que même si elle tenait à faire démarrer ces installations, BP ne le pourra pas sans la normalisation des rapports avec le maître d’ouvrage japonais. Selon les experts, les travaux ne seront pas achevés avant la fin du premier semestre 2014. Et cela influera énormément sur les niveaux de production de ce complexe. Le second investissement où BP exerce son diktat est celui d’In Salah. A travers ce complexe, il est question du développement de quatre champs (In Salah, Gour Mahmoud, Hassi Moumene et Garet El-Befinat) en vue de maintenir le plateau de production de gaz à 9 milliards de mètres cubes par an, soit la même quantité que celle d’In Aménas. Les travaux de réalisation des installations d’In Salah ont été confiés, en date du 11 avril 2011, à Petrofac qui devra les livrer au bout de 50 mois, soit avril 2015. Coût de l’opération : 1,185 milliard de dollars. BP la finance à hauteur de 33,5%, Statoil ne participe que sur 31,85% alors que la Sonatrach a pris la plus grosse part de participation avec 35%. Par conséquent, les déclarations des responsables de BP relatives à d’éventuels retards sur les opérations de développement de ces deux gisements ne sont pas justifiées. Car, dès le départ, on savait que les installations n’allaient pas être livrées avant mai 2014 pour In Aménas et avril 2015 pour In Salah. On en déduit aisément que les Anglais cherchent à affoler les responsables algériens et les presser d’accepter les conditions imposées par la compagnie britannique.

    BG sur la même ligne
    Les pressions britanniques subies par Sonatrach ne se limitent pas uniquement à BP. La compagnie du gaz BG Groupe se comporte de la même façon . Cette compagnie est entrée en Algérie en 2006, suite à un accord conclu avec Gulf Keystone pour l’acquisition de 36,75% du permis Hassi Ba Hamou (HBH, sur les blocs 317b, 347b, 322b, 348 et 349b) dans la wilaya d’Adrar. Par la suite, Gulf Keystone s’est retirée de cette association en cédant une partie de ses participations à BG et une autre à Sonatrach. Mais avant même de rentrer dans la phase de développement, BG a décidé de vendre ses participations sur ce permis. En date du 7 mars 2012, la compagnie britannique a informé Sonatrach que sur les six sociétés (CEPSA, ENI, E.On Ruhrgas, PTTEP, SHELL et Pertamina) qui ont étudié les données techniques du périmètre Hassi Ba Hamou, seule Pertamina était intéressée par ce projet. BG avait alors sollicité l’accord de Sonatrach pour continuer les discussions sur cette cession de parts au profit de la compagnie indonésienne. Deux semaines plus tard, Sonatrach a notifié à l’opérateur britannique, la nécessité de se conformer aux dispositions de l’article 30.2 du contrat, qui stipule que BG ne pourra en aucun cas céder plus de 49% de ses intérêts dans le contrat, lors de ses négociations engagées avec Pertamina. La compagnie BG Groupe a fait subir les mêmes souffrances aux responsables de Sonatrach dans la gestion de l’association sur le projet de Guern El Guessa. Après une première phase de recherche arrivée à échéance le 02/05/2012, BG a décidé d’abandonner le permis et clôturer le contrat.

    L’arbitrage pour saigner Sonatrach
    La semaine dernière, la compagnie italienne Edison a obtenu gain de cause dans la procédure d’arbitrage international lancée contre Sonatrach. La société italienne, acquise l’année dernière par les français d’EDF, a gagné le procès portant sur les prix pratiqués pour l’achat du gaz algérien. Selon tous les experts, Sonatrach aurait dû négocier une fourchette de prix et obtenir un juste équilibre avec les Italiens d’Edison. Mais, on a préféré aller à l’ arbitrage et payer plus alors qu’on aurait pu négocier tranquillement autour d’une table. Une procédure d’arbitrage international similaire a été lancée, contre Sonatrach, par l’autre italien Enel. Notre compagnie pétrolière devra encore perdre le procès et jeter de l’argent qu’elle aurait pu économiser avec un peu de bon sens et des négociations avec le partenaire. L’héritage de Chakib Khelil est lourd certes, mais cela ne justifie en rien le silence de son successeur sur les contentieux avec les compagnies étrangères. Sonatrach a déjà perdu beaucoup d’argent au profit des étrangers. Outre Edison, il faut rappeler les quatre milliards consentis l’année dernière à l’américain Anadarko.

    Le complot qatari
    Alors que plusieurs experts en politique énergétique ont tiré la sonnette d’alarme sur la politique menée par les Qataris, l’Algérie continue de s’enfoncer dans le gouffre de la dilapidation de son gaz dans les projets industriels montés conjointement avec les groupes du Qatar. Après avoir évité de justesse le projet de l’usine de vapocraquage prévue à Arzew avec Total et Qatar Petroleum et économisé les quantités de gaz qui devaient être consommées par ce complexe, nos responsables ont consenti aux Qataris le projet de Bellara pour la production de 5 millions de tonnes d’acier par an. Combien de quantités de gaz devra-t-on consommer dans ce projet ? Nul ne le dira. Les Qataris, qui n’ont jamais investi dans l’amont algérien pour la production d’hydrocarbures, ont réussi à convaincre nos responsables de monter avec les Norvégiens des usines de pétrochimie pour consommer encore davantage le gaz algérien. Avec l’entrée en service des nouvelles centrales de production d’énergie électrique, notamment avec le programme des 8400 MW et les retards cumulés sur l’exploitation des gisements du Sud- Ouest du pays, l’Algérie ne pourra pas satisfaire ses engagements en matière de fourniture de gaz. La date fatidique de ce déclin est prévue pour 2017. Les Qataris seront alors seuls sur le marché du GNL et négocieront notre part de marché sur l’Europe. Ces mêmes Qataris ont longtemps courtisé le réseau de distribution de carburants en Algérie. Comme l’avait évoqué El Watan, leur société Woqod a tenté par tous les moyens de s’accaparer des infrastructures stratégiques dédiées jusqu’ici à Naftal. Chakib Khelil les a longtemps soutenus contre les Turcs qui ont tout fait pour s’accaparer des stations de carburant sur le tracé de l’autoroute Est-Ouest. Même après le départ de Chakib Khelil certains responsables algériens ont maintenu l’option Woqod. Cette dernière avait désigné en 2011 un auditeur pour évaluer les opportunités de partenariat avec Naftal. Le rapport établi dans ce sens a donné des frissons aux Qataris. L’auditeur a en effet mis en garde contre un partenariat avec Naftal pour deux principales raisons. Il évoquait notamment les mauvais réflexes développés par le personnel de l’entreprise, mais surtout taxé son syndicat de «réseau mafieux», qui contrôle le transport du carburant à l’échelle nationale. C’est sans doute sur la base de ce rapport que Woqod a décidé de constituer avec Sonatrach, un nouveau réseau qui exclurait Naftal. En décembre dernier, trois événements majeurs ont marqué ce dossier. L’arrivée du Premier ministre qatari avec des propositions pour Woqod, la décision de Sonatrach de mettre en place son propre réseau de distribution de carburant et, enfin, la levée de bouclier du syndicat de Naftal contre cette décision des responsables de leur société-mère. Depuis lors, rien n’a été rendu public sur le partenariat avec Woqod.
    Mokhtar Benzaki
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    C'est incroyable comment certains journalistes se permettent des jugements, qu'on ne peut considérer comme réfléchis et clairvoyant, mais plutôt comme hâtifs, à courte vue, et obéissant à des réflexes politicards...

    Des sujets de la sorte sont suffisamment sérieux, pour ne pas tomber dans les raccourcis à l'emporte pièce. Sonatrach, l'Algérie, ne choisit pas d'aller à l'arbitrage international, quand il s'agit de renégocier les contrats gaz long terme avec ses partenaires. Dans une relation commerciale, il y a des clients et des fournisseurs, et chacun défend ses intérêts au mieux. L'environnement économique se mouvant et nécessitant des adaptations systématiques.

    Concernant le Qatar, c'est pire, car le sujet est encore plus sérieux pour ne pas se risquer à des hyperboles grotesques, avec des jugements particulièrement spécieux...

    En tout état de cause, nos partenaires doivent ricaner à lire certains éditoriaux que j'éviterais de qualifier, mais qui écorchent encore plus une image déjà bien entachées par les pouvoirs publiques, un manque de sérieux qui devient de plus en plus problématique...
    Dernière modification par ott, 09 mai 2013, 08h48.
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      Des crétins et des imbéciles heureux ces journaleux !

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      • #4
        Ils n'ont pas l'air d'être conscients qu'il n'y a pas que ce qu'ils considèrent des moutons, qui les lisent, mais tout les partenaires de l'Algérie peuvent se rendre compte de la misère intellectuelle dans laquelle ils sont plongés...
        Othmane BENZAGHOU

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        • #5
          Les journalistes francophiles et non francophones qui du centre culturel et l'ambassade de France en Algérie font leur Mecque,ferment les yeux et pour certains d'eux s'enthousiasment devant tout commis voyageur occidental qui vient leur fourguer leurs invendus et babioles et nous vendent ça comme "partenariat stratégique".Ils ont fait sciemment des pays du golf leur punching ball,faire d'eux dans l'imaginaire collectif des filous vampires et faire ainsi place nette à leurs mentors derrière la méditerranée !
          Dernière modification par pioto, 09 mai 2013, 12h02.

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          • #6
            Les journalistes francophiles et non francophones qui du centre culturel et l'ambassade de France en Algérie font leur Mecque,ferment les yeux et pour certains d'eux s'enthousiasment devant tout commis voyageur occidental qui vient leur fourguer leurs invendus et babioles et nous vendent ça comme "partenariat stratégique".Ils ont fait sciemment des pays du golf leur punching ball,faire d'eux dans l'imaginaire collectif des filous vampires et faire place nette à leur mentor derrière la méditerranée !

            C'est aussi mon impression. Les journaux francophones sont si impliqués dans la critique négative de notre pays, qu'on se demande presque si ils ne reçoivent pas leurs ordre de Paris pour salir l'Algérie de l'intérieur. D'ailleurs c'est peut-être le cas.

            Le premier responsable de la mauvaise image de l'Algérie dans le monde c'est avant tout cette presse francophile et anti-algérienne qui pullule comme la mauvaise herbe en Algérie. Ils se servent de la liberté d'expression pour démolir l'image de notre pays auprès des algériens et des étrangers, y'compris des IDE potentiels (qui comme un forumiste l'a dit) lisent sûrement notre presse pour se faire une idée du climat qui règne dans les affaires.

            Notre pays a besoin de stabilité pour décoller économiquement, et ces torchons de journaux qui osent se dire "nationaux" font tout pour maintenir notre pays dans le box des accusés. La presse algérienne est la 5ème colonne du néocolonialisme dans le pays.

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            • #7
              ont consenti aux Qataris le projet de Bellara pour la production de 5 millions de tonnes d’acier par an.

              Là , il est en service commandé, ce projet doit déranger.

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              • #8
                Concernant le Qatar, c'est pire, car le sujet est encore plus sérieux pour ne pas se risquer à des hyperboles grotesques, avec des jugements particulièrement spécieux...
                tu as raison.

                Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu pour avoir des journalistes aussi nuls!

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                • #9

                  Abdelhamid Zerguine symbolise la fragilité d'une Sonatrach en panne de pilotage

                  Le Quotien d'Oran du 14/0d/2013 par Abed Charef


                  Sonatrach est en pleine tempête. La compagnie algérienne doit négocier des dossiers délicats, au mauvais moment, alors qu'elle subit une sérieuse crise de gouvernance.

                  Sonatrach subit une très forte pression. Au pire moment. Comme si le sort s'acharnait sur cette entreprise qui assure 40% du PIB de l'Algérie. Mais pour les spécialistes, ce n'est pas la pression en elle-même qui pose problème, car Sonatrach a traversé bien des tempêtes, et a toujours pu s'en sortir, même si elle a pu y laisser quelques plumes. Ce qui inquiète cette fois-ci, c'est la conjonction de plusieurs facteurs, internes et externes, contribuant à donner de l'entreprise l'image d'un boxeur à demi groggy, acculé dans un coin, et contraint de subir les coups, sans avoir une stratégie de défense.

                  Premier handicap, la situation interne de l'entreprise. Sérieusement ébranlée par le scandale qui a mis en cause son ancien PDG, Mohamed Meziane, Sonatrach traverse une grave crise de gouvernance. Son actuel PDG, Mohamed Zerguine, est dans une situation très délicate, car sa marge de manœuvre est particulièrement réduite, alors que l'entreprise a précisément besoin d'un patron capable de faire feu de tout bois.

                  Déjà placée sous haute surveillance, Sonatrach se retrouvait doublement surveillée après le tragique épisode de Tiguentourine. Comment allait-il elle faire face aux nouveaux impératifs de sécurité imposés par cette prise d'orages, et comment allait-elle réagir face à ses partenaires devenus de plus en plus exigeants ? Son patron, annoncé sur un siège éjectable depuis des mois, semble avoir perdu toute initiative, ce qui contribue à paralyser l'entreprise. Même si, dans les milieux spécialisés, on affirme que toutes les décisions importantes se prennent au ministère de l'Energie.

                  Faut-il ajouter à cela tous les déboires subis à cause de la gestion de M. Chakib Khelil ? Tous les contrats passés par l'entreprise durant la décennie écoulée sont, de facto, sujets au doute. D'autant plus que les révélations continuent, et qu'on en est à Sonatrach 2, avec peut-être des prolongations.

                  EMPLOI DE JEUNES ET CONTRATS INTERNATIONAUX

                  Dans cette conjoncture délicate, Sonatrach apparait singulièrement désarmée pour faire face aux pressions d'un autre type, liées à ses choix de gestion. Dans le grand sud, l'entreprise est accusée, à tort ou à raison, de privilégier des gens du nord dans son recrutement, ce qui provoque la colère des habitants du Sahara. Du coup, Sonatrach est invitée à réviser sa politique, et à faire de l'emploi.

                  Mais le plus dur est encore à venir. Et de l'extérieur cette fois-ci, après la brèche ouverte par la compagnie américaine Anadarko. Remettant en cause des règles fiscales imposées par Chakib Khelil, Anadarko a eu recours à un arbitrage international... Sonatrach a finalement accepté un arrangement à l'amiable qui a stoppé la procédure arbitrale. Avec un jackpot pour Anadarko qui a obtenu des dédommagements pour 4.4 milliards de dollars. Cerise sur le gâteau, elle a obtenu de ne pas être payé cash, mais d'être dédommagée sous forme de livraisons de pétrole.

                  Un quotidien a révélé ensuite que la compagnie italienne Edison a obtenu, à son tour, 300 millions d'euros de dédommagements, à la suite d'un arbitrage rendu par la chambre internationale de commerce. A son tour, la grande compagnie ENI, accusée d'avoir versé des pots-de-vin pour décrocher des contrats en Algérie, menace de recourir à des arbitrages pour exiger la baisse du prix du gaz livré par l'Algérie, aux termes de contrats à long terme.

                  Pour des spécialistes que nous avons interrogés, cette offensive multiforme subie par Sonatrach n'est pas fortuite. Bien au contraire, et c'est de bonne guerre, les partenaires de Sonatrach l'attaquent passivement parce qu'ils savent qu'elle est en pleine tourmente. Dans cette période creuse, elle est vulnérable, sa défense est faible, sans véritable stratégie.

                  DEFAILLANCE DANS LA GOUVERNANCE

                  Un économiste de premier plan relève ainsi que «la révision des contrats est prévue à la fin des contrats, en 2015 pour le contrat GDF, et 2017-2018 pour le contrat ENI». Ces compagnies veulent «remettre en cause la rigidité des volumes dans les contrats à long terme, et revoir les prix en les liant plus directement à ceux en cours sur le marché spot». Ces compagnies ont beau jeu de profiter d'une abondance du gaz, due à l'exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis, et à la crise, qui a provoqué une baisse de la consommation, alors que le Qatar est toujours prêt à alimenter le marché, pour élargir ses parts.

                  Mais ce que souligne ce spécialiste, dans une déclaration à Maghreb Emergent, c'est que «les derniers résultats de l'arbitrage international reflètent la dégradation des capacités d'engineering juridique de Sonatrach, dans la rédaction des contrats et d'anticipation des résultats de l'arbitrage». Autrement dit, Sonatrach négocie mal ses contrats, et n'arrive pas à anticiper pour éviter ce genre de déboires.

                  Un autre spécialiste est encore plus dur envers Sonatrach. «ll n'y a pas de stratégie tout court ; il n'y a plus de pilote à bord pour prendre des initiatives au bon moment», dit-il à Maghreb Emergent. «Que les clients demandent des révisions à la baisse, c'est normal et c'était prévisible depuis deux ou trois ans». Pour plusieurs raisons, notamment le fait que «tout le monde savait que Sonatrach allait arriver entre 2013-2015 à une phase, prévue contractuellement, de renouvellement de presque tous ses contrats de vente». Mais, relève-t-il, «en face, et avec tous les bouleversements vécus jusqu'à aujourd'hui, le secteur était plus préoccupé à panser ses blessures» et à gérer l'immédiat. La défaillance dans la gouvernance a finalement amené l'entreprise à «rater les opportunités de négocier les bons dossiers, au bon moment».
                  Othmane BENZAGHOU

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                  • #10
                    Il est a souligner encore une fois que les pressions exercees sur Sonatrach, dans cette phase si particuliere, des pressions de divers sorte, et notamment dans un dossier connu par la justice italienne concernant les revelations de l'ex PDG de Saipem Algerie depuis deja l'instruction Sonatrach I, depuis 2010, mais opportunement rechauffe en novembre 2012 pose des interrogations...
                    Othmane BENZAGHOU

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                    • #11
                      Il ne faut voir le diable par tout, la production américaine en gaz de schiste a boulversé l'équilibre mondiale, et les compagnies petrolieres essayent de se repositionner pour sauvgarder leur interets.

                      http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=276412

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                      • #12
                        Sans tomber dans la theorie du complot qui voit un ou plusieur acteurs et une strategie pensee et reflechie derriere tout les evenements majeurs, il reste neanmoins surprenant que des revelations faites par le patron de Saipem Algerie en 2010 soient reveles par la presse italienne 2 ans apres. Ce retard peut etre explique par un simple calendrier judiciaire, mais peut aussi s'expliquer autrement...
                        Othmane BENZAGHOU

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                        • #13
                          De quoi tempérer l'ardeur de quelques journalistes

                          Algérie - Union européenne : L’accord énergétique stratégique apprpouvé par le Conseil européen
                          Mardi 14 mai 2013

                          L’accord énergétique stratégique entre l’Algérie et les 27 pays de l’Union européenne vient d’etre apprpouvé par le Conseil européen. Cet accord ouvrira une nouvelle ère de coopération entre les deux partenaires.

                          L’institution européenne a donné le 15 avril dernier son feu vert aux pays de l’Union pour conclure cet accord avec l’Algérie, a indiqué cette source à l’APS L’accord sera ensuite ratifié par le parlement européen, et signé à Alger au plus tard avant le mois de ramadhan, à l’occasion d’une visite du commissaire européen à l’énergie M. Gunther Oettinger, prévue à cet effet.
                          Annoncé pour début 2013, la signature de l’accord a traîné du fait de la complexité des procédures de sa validation au niveau des institutions européennes.

                          Ce partenariat donnera un nouvel essor aux relations énergétiques algéro-européennes en ouvrant de nouvelles perspectives de développement en Algérie de l’énergie conventionnelle, des énergies nouvelles et renouvelables, de la pétrochimie et de la transformation des hydrocarbures en général.


                          Il devrait également permettre un rebond des flux des investissements dans l’énergie, tant revendiqué par l’Algérie, un transfert technologique et la mise en œuvre de projets dans les énergies conventionnelles et non conventionnelles.
                          Fournisseur important de l’UE en énergie, l’Algérie assure à elle seule entre 13 et 15% des besoins européens en gaz.

                          Dans cet accord, Alger à défendu un retour des investissements dans l’énergie à travers des partenariats en amont et en aval, l’Union européenne, déjà liée par de tels types d’accords avec la Russie et le Qatar, devrait sécuriser quant à elle ses approvisionnements en énergie.

                          L’Algérie demeure l’un des rares fournisseurs fiables en énergie du continent européen, mais les relations énergétiques entre les deux partenaires n’ont pas toujours été au beau fixe, estiment des observateurs.

                          Les entraves imposées par l’UE pour le déploiement de Sonatrach sur le marché européen ont souvent pénalisé le groupe algérien.
                          Sonatrach avait fermement critiqué la directive de la Commission Européenne qui interdit aux producteurs de l’énergie de distribuer directement leurs produits sur le marché européen.

                          La directive de Bruxelles de scinder les activités production, transport et distribution de l’énergie pour lutter contre des marchés d’énergie très concentrés avait suscité le mécontentement des fournisseurs traditionnels de ce continent comme l’Algérie et la Russie.

                          Le groupe Sonatrach estime être lésé par cette mesure car ayant consenti des investissements énormes dans le transport du gaz dans l’espoir de pouvoir les amortir en intervenant dans la distribution directe de cette énergie sur le marché européen.

                          De plus, l’Algérie avait aussi mis sur la sellette le manque d’engouement des compagnies énergétiques européennes pour l’investissement dans l’exploration pétrolière.

                          L’UE s’est fermement opposée à la naissance d’une industrie pétrochimique en Algérie. Cette opposition s’est illustrée notamment par les barrières douanières qu’elle avait imposé aux engrais algériens, supprimées par la suite en 2011.

                          Portail Algérien des énergies renouvelables

                          Commentaire


                          • #14
                            Il est admis que le poids de l'investissement dans l'amont et le transport, avec une volatilité très importante des prix, ne peut pas permettre de sécuriser pour les producteurs des revenus adéquats, et pour les consommateurs l'approvisionnement à des prix d'achats raisonnables. C'est dans cette optique qu'un équilibre entre les contrats spots, et les contrats long terme pour le gaz est un outil stabilisateur. Un partenariat stratégique dans l'amont et dans l'aval est un autre outil important ainsi qu'une meilleure maitrise de la transformation, si l'on ne veut pas assumer tout les risques de marché, et une dépendance technologique insoutenable, comme nos voisins sont prêt à concéder. D'autres outils, comme celui proposé par l'ancien PDG de l'ENI de créer une salle de marché qui centralise le risque de marché au niveau européen entre consommateurs et producteurs et qui intégre les élements sus cités avaient été évoqués mais conceptuellement flou et politiquement très déliquat.

                            Cet accord est une bonne nouvelle pour l'Algérie...
                            Dernière modification par ott, 15 mai 2013, 13h54.
                            Othmane BENZAGHOU

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