L’autoroute Est-Ouest laissée à l’abandon : sept ans après sa création, l’Agence de gestion des autoroutes demeure une coquille vide
L’Agence de gestion des autoroutes (AGA) a confié au bureau d’études français Egis l’assistance technique à maîtrise d’œuvre (AMO) pour la réalisation des installations et des équipements d’exploitation de l’autoroute Est-Ouest, pour le montant astronomique de 20 millions de dollars.
L’AGA n’a pas encore trouvé un bureau d’études pour le suivi de ces travaux, confiés, en janvier dernier, à des entreprises algériennes et européennes pour un milliard d’euros.
Les travaux d’installation des équipements de péage n’ont pas encore commencé et l’AGA n’a pas encore acquis le matériel et les véhicules destinés à l’entretien et à l’exploitation de l’autoroute Est-Ouest.
Sept ans après sa création par décret du 10 juillet 2005, l’AGA est toujours une coquille vide ! Ouverte entièrement à la circulation le 29 novembre 2011, l’autoroute Est-Ouest, entre Constantine et Tlemcen, est à l’abandon. Aucune entreprise n’est en charge de son entretien. Sur certains tronçons, cette tâche est confiée aux travailleurs des Directions des travaux publics.
Plusieurs tronçons sont déjà dégradés et nécessitent de grosses réparations. Les malfaçons sont partout : talus instables, glissements de terrain, trous dans la chaussée, assainissement bâclé…
La signalisation horizontale s’est effacée et les réflecteurs de lumière installés sur les glissières de sécurité sont de mauvaise qualité. La nuit, la circulation est très dangereuse sur cette autoroute en raison du manque de visibilité de la vitesse excessive avec laquelle roulent les automobilistes. Les patrouilles et les radars de la gendarmerie disparaissent à la tombée de la nuit et l’autoroute devient alors un véritable circuit de course pour les chauffards qui roulent à plus de 200 km/h. La sécurité des usagers n’est pas assurée : entre Alger et Sétif, la gendarmerie est absente, excepté à Bouira et à Bordj Bou Arréridj.
TSA
Riyad Hamadi
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