jeudi, 09 mai 2013 15:07
Achira Mammeri
Pour faire face à l’impact de la crise économique mondiale sur l’Algérie, le ministre des Finances, Karim Djoudi, prône la prudence dans les augmentations de salaires des fonctionnaires.
« La prudence nous oblige aujourd’hui à être beaucoup plus nuancé sur les augmentations de salaires. C’est comme dans une famille, si vous tirer trop sur la corde, vous risquez de tout perdre », a déclaré M. Djoudi en marge d’une séance plénière de l’APN. « Il faut être très prudent sur les salaires, parce que si on va au-delà, on met en difficulté l’avenir de nos équilibres budgétaires », a-t-il soutenu.
M. Djoudi a reconnu que les dépenses de fonctionnement ont connu, ces dernières années, une forte augmentation, en raison de la révision à la hausse des salaires des fonctionnaires. « Il y avait un besoin de restructuration et de rattrapage des salaires. Les deux objectifs atteints, nous devons être aujourd’hui plus prudents », a-t-il martelé.
Pour M. Djoudi, la crise économique mondiale a provoqué « une baisse de la demande sur le pétrole, une forte constitution de stocks, principalement américains, et une offre additionnelle émanant d’autres sources d’énergie, tel que le gaz de schiste ».
Ces trois paramètres, a-t-il précisé, font qu’il y a des effets attendus sur les prix du baril de pétrole, principale ressource de l’Algérie. « Ces effets doivent se traduire par une prudence en matière de conduite de la politique budgétaire », a-t-il dit.
La conduite de la politique budgétaire se fait sur deux aspects : le contrôle des dépenses d’équipement et de fonctionnement.
Concernant les dépenses d’équipement, et en cas de forte crise, le gouvernement va devoir, selon M. Djoudi, « limiter les projets ou les reporter ».
Pour les dépenses de fonctionnement, composées essentiellement des salaires et des transferts sociaux, M. Djoudi rassure qu’ils ne seront pas affectés ni revus. « C’est sur les dépenses d’équipement que nous allons agir », avance le ministre, ajoutant que « s’il doit y avoir un impact très fort de la crise mondiale sur l’économie nationale, il est clair que nous avons un certain nombre de simulations, et nous avons aussi des réserves en termes de fonds de régulation qui nous permettent de couvrir le déficit ». « Nous avons la capacité d’utilisation du fonds de régulation, une capacité d’endettement sur le marché interne, la possibilité de réduction d’un certain nombre de dépenses et d’un certain nombre de projets », a ajouté le ministre des Finances.
Fiscalité pétrolière maîtrisée
Dans un autre chapitre, le ministre a rassuré que la fiscalité pétrolière « est strictement contrôlée ». Selon ses chiffres, les contrôles effectués entre 2007 et 2011 au niveau de quatre sociétés de Sonatrach et de dix neuf entreprises étrangères ont permis à l’administration fiscale de récupérer 4,5 milliards de dinars. Pour le ministre, « il ne s’agit pas là de fraude fiscale, mais d’une mauvaise interprétation des règles fiscales ». M. Djoudi répondait ainsi à une question posée par un député du Front pour la justice et le développement (FJD), Lakhdar Benkhelaf. Le ministre a ajouté que l’Algérie a un système déclaratif qui permet un contrôle préalable des recettes, de la production des exportations des hydrocarbures par les différentes institutions des douanes et des impôts. Des établissements sous la tutelle de son département.
***********.com
Achira Mammeri
Pour faire face à l’impact de la crise économique mondiale sur l’Algérie, le ministre des Finances, Karim Djoudi, prône la prudence dans les augmentations de salaires des fonctionnaires.
« La prudence nous oblige aujourd’hui à être beaucoup plus nuancé sur les augmentations de salaires. C’est comme dans une famille, si vous tirer trop sur la corde, vous risquez de tout perdre », a déclaré M. Djoudi en marge d’une séance plénière de l’APN. « Il faut être très prudent sur les salaires, parce que si on va au-delà, on met en difficulté l’avenir de nos équilibres budgétaires », a-t-il soutenu.
M. Djoudi a reconnu que les dépenses de fonctionnement ont connu, ces dernières années, une forte augmentation, en raison de la révision à la hausse des salaires des fonctionnaires. « Il y avait un besoin de restructuration et de rattrapage des salaires. Les deux objectifs atteints, nous devons être aujourd’hui plus prudents », a-t-il martelé.
Pour M. Djoudi, la crise économique mondiale a provoqué « une baisse de la demande sur le pétrole, une forte constitution de stocks, principalement américains, et une offre additionnelle émanant d’autres sources d’énergie, tel que le gaz de schiste ».
Ces trois paramètres, a-t-il précisé, font qu’il y a des effets attendus sur les prix du baril de pétrole, principale ressource de l’Algérie. « Ces effets doivent se traduire par une prudence en matière de conduite de la politique budgétaire », a-t-il dit.
La conduite de la politique budgétaire se fait sur deux aspects : le contrôle des dépenses d’équipement et de fonctionnement.
Concernant les dépenses d’équipement, et en cas de forte crise, le gouvernement va devoir, selon M. Djoudi, « limiter les projets ou les reporter ».
Pour les dépenses de fonctionnement, composées essentiellement des salaires et des transferts sociaux, M. Djoudi rassure qu’ils ne seront pas affectés ni revus. « C’est sur les dépenses d’équipement que nous allons agir », avance le ministre, ajoutant que « s’il doit y avoir un impact très fort de la crise mondiale sur l’économie nationale, il est clair que nous avons un certain nombre de simulations, et nous avons aussi des réserves en termes de fonds de régulation qui nous permettent de couvrir le déficit ». « Nous avons la capacité d’utilisation du fonds de régulation, une capacité d’endettement sur le marché interne, la possibilité de réduction d’un certain nombre de dépenses et d’un certain nombre de projets », a ajouté le ministre des Finances.
Fiscalité pétrolière maîtrisée
Dans un autre chapitre, le ministre a rassuré que la fiscalité pétrolière « est strictement contrôlée ». Selon ses chiffres, les contrôles effectués entre 2007 et 2011 au niveau de quatre sociétés de Sonatrach et de dix neuf entreprises étrangères ont permis à l’administration fiscale de récupérer 4,5 milliards de dinars. Pour le ministre, « il ne s’agit pas là de fraude fiscale, mais d’une mauvaise interprétation des règles fiscales ». M. Djoudi répondait ainsi à une question posée par un député du Front pour la justice et le développement (FJD), Lakhdar Benkhelaf. Le ministre a ajouté que l’Algérie a un système déclaratif qui permet un contrôle préalable des recettes, de la production des exportations des hydrocarbures par les différentes institutions des douanes et des impôts. Des établissements sous la tutelle de son département.
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