au milieu de la verdure, d'un paysage grandiose dominé par un soleil jaune tonifiant, chef d’œuvre d'une création parfaite, une ligne de goudron impeccable et étrangement vide...sur laquelle traçait une voiture au bord de laquelle mon père accompagné par ma mère. de retour de Tipasa, ce couple qui venait de quitter l’hôpital où leur fille était hospitalisée, n'imaginaient pas une seule seconde qu'une embuscade leur était tendue.
c'était il y a un mois, ma soeur souffrante d'un mal persistant qui la faisait se tordre de douleur depuis des semaines n'en pouvait plus, tout les hôpitaux de la capitale affichaient complets d'après leur personnel.
les visites de nuit s'enchainaient et la situation de la malade empirait, les médecins toujours débordés faisaient des examens et nous demandaient de lui faire des analyses, des radios, c'était systématique même si le dossier épais comme une matlou3a nous accompagnait toujours (oui je sais, la situation évoluait et refaire des examens était nécessaire)...il fallait donc courir dans tout les sens et demander à n'importe qui où trouver le laboratoire, le département radiologie, y parvenir en suant, trouver la porte fermée, revenir, redemander, y retourner, trouver le bonhomme avec une femelle dans un coin sombre, s’excuser de les déranger, lui expliquer, attendre, attendre....s’énerver, fumer, attendre.....attendre, s’énerver, fumer....attendre.
bref, les médecins faisaient en sorte de veiller à ce qu'elle ne claque pas, tant qu'il y a de la vie c'est bon signe....et dès que la douleur bombardée par des piqures de calmant et d'anti douleur que je courrais acheter à la pharmacie de garde du square d’Alger s'atténuait, on nous priait bien gentiment d'aller voir ailleurs.
on a tellement vu ailleurs qu'on a fini par trouver...à 120 KM de chez nous, un petit hôpital tout neuf, il ne sentait même pas l'odeur de l'eau de javel et du sanibon, admise et prise en charge par un ami de la famille (j'ai honte de le dire snif), elle devait passer plusieurs nuits seule avec une vielle aigrie au bout du rouleau et qui voulait absolument qu'on s’intéresse a elle....(faudra me rappeler ce passage pour que je vous raconte quelques détails).
voilà comment mon père s'est retrouvé à effectuer des allers retour de 240 KM quotidiennement, j'y suis allé aussi pour le remplacer un peu vu son age, et c'était presque agréable, l’étendue d'eau salée argentée qui dominait la hauteur d'une verdure éclatante, le calme et ce vide apaisant, ce sentiment d'aller vers l'inconnu, d'y trouver quelque chose de meilleure que ce qui est derrière... c'était agréable et c'est d'ailleurs ce qui m'amène à ne pas totalement regretter cet épisode des aventures passionnantes de la famille de risk.
mais j'ai remarqué que la route neuve construite apparemment par fakhamatouhou, enfin pas lui mais sur son ordre, et pas avec son argent non plus mais il y veillait, enfin il y veillait mais pas tout le temps, juste quelques instant de sa vie chiante. je disais donc que même si la route était impeccable, et vide, les quelques automobilistes que je croisais roulaient a 80 à l'heure, et ceux venant du sens inverse faisaient des appelles de phare. c'était qu'un détail à priori mais assez intriguant...l'explication vint d'elle même quand mon père s'est fait retirer son parmi par un groupe de gendarmes embusqués, il n'était pas seul, au moins une trentaines d'autres se sont fait avoir comme lui...oui mais bon, il roulait a 117 sur une autouroute vide et nikel limitée à 100. tu as merdé, tu paye, c’est ce que je me suis dit quand il s'est mit à me raconter. on peut remettre en cause cette sanction, en parlant par exemple de l'utilité des radars qui sont devenu un moyens de taxer les gens pour renflouer les caisse ou fournir des chiffres témoignant de l’efficacité des gendarmes lors des bilans annuel, "hé Halim! t'en a chopé combien cette année?", "1857!" "allah ibarék!". surtout que le but des radars devrait être la dissuasion et non infliger des sanctions...enfin, ca n'arrangeait pas les choses vu que, je travaillais beaucoup, mais je devais remplacer mon père, ce que j'ai fait sans joie dans le coeur.
et puis vint le jour de la commission, pour récupérer le permis on devait passer devant une commission qui statuerait sur la sanction après audition du concerné, la daïra de tipasa est...spéciale. une foule de gens devait passer la commission ce jour là, comme mon père, des tableaux imprimés sur des feuilles format A3 collés contre les murs de la daira, les gens se bousculaient pour y lire leur noms, la foule bloquait l'entrée à cet établissement qui faisait la fierté de la wilaya 42, neuf avec des jardins bien entretenus, une vielle femme l'a d’ailleurs fait remarqué à ce qui semblait être son fils, avant de se baisser pour ramasser quelques touffes d'herbes dans le but des les déguster en tisane...mon père avait entamé une conversation avec un autre père, l'autre lui dit qu'il s'est fait prendre parce qu'il n'avait pas mis de clignotant pour tourner, le policier en bleu le lui a fait remarqué, il a eu l'audace de contester sa décision, sans doute de façon plus virulente que ce qu'il voulait bien admettre, la discussion perdait peu à peu de son intérêt quand un policier jaillit de l'entré, fendit la foule en deux, portable collé à l'oreille, tête baissée pour cacher ces mots: "ya hadarate, wellah ma na9dér nrikupirih, raw sous mandat de dépôt, " Chef c'est trop, je ne peux pas le récupérer, il est sous mandat de dépôt " , plus tard...c'est un autre qui monte les marches menant vers la salle de commission la main sur l'épaule d'une jeune et fraiche fille, un autre aussi qui enjambait les marches par trois avec un sac contenant ce qui devait être des NIKE et une boite de pâtisserie...lol
mon père quand vint son tour me dit "j'aime mon pays, ils ne réussirons pas à me le faire détester", je l'aime mon père, c'est lui le meilleur, quand j'ai un doute il le dissipe sans qu'il le sache.
c'était il y a un mois, ma soeur souffrante d'un mal persistant qui la faisait se tordre de douleur depuis des semaines n'en pouvait plus, tout les hôpitaux de la capitale affichaient complets d'après leur personnel.
les visites de nuit s'enchainaient et la situation de la malade empirait, les médecins toujours débordés faisaient des examens et nous demandaient de lui faire des analyses, des radios, c'était systématique même si le dossier épais comme une matlou3a nous accompagnait toujours (oui je sais, la situation évoluait et refaire des examens était nécessaire)...il fallait donc courir dans tout les sens et demander à n'importe qui où trouver le laboratoire, le département radiologie, y parvenir en suant, trouver la porte fermée, revenir, redemander, y retourner, trouver le bonhomme avec une femelle dans un coin sombre, s’excuser de les déranger, lui expliquer, attendre, attendre....s’énerver, fumer, attendre.....attendre, s’énerver, fumer....attendre.
bref, les médecins faisaient en sorte de veiller à ce qu'elle ne claque pas, tant qu'il y a de la vie c'est bon signe....et dès que la douleur bombardée par des piqures de calmant et d'anti douleur que je courrais acheter à la pharmacie de garde du square d’Alger s'atténuait, on nous priait bien gentiment d'aller voir ailleurs.
on a tellement vu ailleurs qu'on a fini par trouver...à 120 KM de chez nous, un petit hôpital tout neuf, il ne sentait même pas l'odeur de l'eau de javel et du sanibon, admise et prise en charge par un ami de la famille (j'ai honte de le dire snif), elle devait passer plusieurs nuits seule avec une vielle aigrie au bout du rouleau et qui voulait absolument qu'on s’intéresse a elle....(faudra me rappeler ce passage pour que je vous raconte quelques détails).
voilà comment mon père s'est retrouvé à effectuer des allers retour de 240 KM quotidiennement, j'y suis allé aussi pour le remplacer un peu vu son age, et c'était presque agréable, l’étendue d'eau salée argentée qui dominait la hauteur d'une verdure éclatante, le calme et ce vide apaisant, ce sentiment d'aller vers l'inconnu, d'y trouver quelque chose de meilleure que ce qui est derrière... c'était agréable et c'est d'ailleurs ce qui m'amène à ne pas totalement regretter cet épisode des aventures passionnantes de la famille de risk.
mais j'ai remarqué que la route neuve construite apparemment par fakhamatouhou, enfin pas lui mais sur son ordre, et pas avec son argent non plus mais il y veillait, enfin il y veillait mais pas tout le temps, juste quelques instant de sa vie chiante. je disais donc que même si la route était impeccable, et vide, les quelques automobilistes que je croisais roulaient a 80 à l'heure, et ceux venant du sens inverse faisaient des appelles de phare. c'était qu'un détail à priori mais assez intriguant...l'explication vint d'elle même quand mon père s'est fait retirer son parmi par un groupe de gendarmes embusqués, il n'était pas seul, au moins une trentaines d'autres se sont fait avoir comme lui...oui mais bon, il roulait a 117 sur une autouroute vide et nikel limitée à 100. tu as merdé, tu paye, c’est ce que je me suis dit quand il s'est mit à me raconter. on peut remettre en cause cette sanction, en parlant par exemple de l'utilité des radars qui sont devenu un moyens de taxer les gens pour renflouer les caisse ou fournir des chiffres témoignant de l’efficacité des gendarmes lors des bilans annuel, "hé Halim! t'en a chopé combien cette année?", "1857!" "allah ibarék!". surtout que le but des radars devrait être la dissuasion et non infliger des sanctions...enfin, ca n'arrangeait pas les choses vu que, je travaillais beaucoup, mais je devais remplacer mon père, ce que j'ai fait sans joie dans le coeur.
et puis vint le jour de la commission, pour récupérer le permis on devait passer devant une commission qui statuerait sur la sanction après audition du concerné, la daïra de tipasa est...spéciale. une foule de gens devait passer la commission ce jour là, comme mon père, des tableaux imprimés sur des feuilles format A3 collés contre les murs de la daira, les gens se bousculaient pour y lire leur noms, la foule bloquait l'entrée à cet établissement qui faisait la fierté de la wilaya 42, neuf avec des jardins bien entretenus, une vielle femme l'a d’ailleurs fait remarqué à ce qui semblait être son fils, avant de se baisser pour ramasser quelques touffes d'herbes dans le but des les déguster en tisane...mon père avait entamé une conversation avec un autre père, l'autre lui dit qu'il s'est fait prendre parce qu'il n'avait pas mis de clignotant pour tourner, le policier en bleu le lui a fait remarqué, il a eu l'audace de contester sa décision, sans doute de façon plus virulente que ce qu'il voulait bien admettre, la discussion perdait peu à peu de son intérêt quand un policier jaillit de l'entré, fendit la foule en deux, portable collé à l'oreille, tête baissée pour cacher ces mots: "ya hadarate, wellah ma na9dér nrikupirih, raw sous mandat de dépôt, " Chef c'est trop, je ne peux pas le récupérer, il est sous mandat de dépôt " , plus tard...c'est un autre qui monte les marches menant vers la salle de commission la main sur l'épaule d'une jeune et fraiche fille, un autre aussi qui enjambait les marches par trois avec un sac contenant ce qui devait être des NIKE et une boite de pâtisserie...lol
mon père quand vint son tour me dit "j'aime mon pays, ils ne réussirons pas à me le faire détester", je l'aime mon père, c'est lui le meilleur, quand j'ai un doute il le dissipe sans qu'il le sache.
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