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Il était une fois l’Amérique...
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
R. F. Kennedy Center, Susan Rice, John Kerry, l’avant-projet US au Conseil de sécurité visant à élargir aux droits de l’homme, la mission de la Minurso, la Bonne Amérique, celle de Jefferson, de Washington et du bon western, bascule du côté du peuple sahraoui, du droit ... comme elle l’avait fait dans les années 60 en portant l’indépendance de l’Algérie à New York, au sein de l’enceinte onusienne. C’était du temps du sénateur Kennedy, devenu ensuite président... Lors des dernières manifestations des Sahraouis sévèrement réprimées, comme d’habitude, par le Maroc, le drapeau américain faisait la paire avec l’emblème du Polisario et l'attitude positive US était saluée par la foule. Il est vrai que depuis quelque temps, l’attitude américaine par rapport à la question sahraouie a évolué dans un sens très intéressant pour le droit à l’autodétermination du peuple des Ténèbres, cet occupant du Sahara occidental, territoires identifiés comme non autonomes par toutes les résolutions des Nations unies, Assemblée générale ou Conseil de sécurité. La doctrine de l’ONU en la matière est claire et ne fait pas l’ombre d’un doute. La nouvelle ligne US coïncide, il est vrai, pourquoi ne pas le relever, avec l’intronisation de John Kerry au département d’Etat des affaires étrangères et la confirmation des compétences de Susan Rice comme représentante au Conseil de sécurité de l’ONU. Cette dernière a eu le mérite, le courage et le brio nécessaires pour s’opposer au veto français ne permettant pas à la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) de s’occuper de droits de l’homme. Certes, le brouillon américain a été retravaillé, n’empêche ! L’avertissement et l'alerte sont sérieux pour Rabat. Les prochains rendez-vous onusiens sur le dossier seront durs pour le Maroc, c’est certain. Les Américains ont accepté d’édulcorer leur avant-projet si et seulement si le Royaume de Mohamed VI fait des efforts en matière de protection des droits des Sahraouis. Ce qui ne sera jamais le cas et les States le savent parfaitement. Ils ont simplement renvoyé la patate chaude à la France, parrain du Royaume, qui s'est engagée à convaincre Rabat de faire des efforts en la matière, alors même que Paris ne croit pas un seul instant que cela soit possible, l’Elysée a voulu gagner du temps, tout bêtement. Respecter les droits de l’homme au Sahara occidental reviendrait de facto à reconnaître le droit des Sahraouis à choisir, à s’autodéterminer, puisque c’est le premier droit qu’ils mettront en avant dès les gendarmes, policiers, militaires renvoyés à leurs casernes pour être remplacés par des observateurs, des journalistes, des juristes, des ONG et la société civile. Que restera-t-il dès lors de l’axe Paris-Rabat dans le court avenir ? Pratiquement plus aucune carte maîtresse entre les mains, pour Maroc, il surenchérira contre l’Algérie, ça c’est un classique, mais pas plus et pas moins. Lors des prochaines échéances concernant Sahara occidental, Genève, New York, entre autres, John Kerry, Susan. Rice et la Bonne Amérique reviendront... Les Sahraouis le savent si bien qu’ils portent dans leurs rassemblements le drapeau américain. Les Etats-Unis sont nés d’un processus d’autodétermination, d’une guerre d’indépendance contre une puissance coloniale, l’Angleterre. C’est à peu près le combat des Sahraouis, présentement.
A. M.
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
R. F. Kennedy Center, Susan Rice, John Kerry, l’avant-projet US au Conseil de sécurité visant à élargir aux droits de l’homme, la mission de la Minurso, la Bonne Amérique, celle de Jefferson, de Washington et du bon western, bascule du côté du peuple sahraoui, du droit ... comme elle l’avait fait dans les années 60 en portant l’indépendance de l’Algérie à New York, au sein de l’enceinte onusienne. C’était du temps du sénateur Kennedy, devenu ensuite président... Lors des dernières manifestations des Sahraouis sévèrement réprimées, comme d’habitude, par le Maroc, le drapeau américain faisait la paire avec l’emblème du Polisario et l'attitude positive US était saluée par la foule. Il est vrai que depuis quelque temps, l’attitude américaine par rapport à la question sahraouie a évolué dans un sens très intéressant pour le droit à l’autodétermination du peuple des Ténèbres, cet occupant du Sahara occidental, territoires identifiés comme non autonomes par toutes les résolutions des Nations unies, Assemblée générale ou Conseil de sécurité. La doctrine de l’ONU en la matière est claire et ne fait pas l’ombre d’un doute. La nouvelle ligne US coïncide, il est vrai, pourquoi ne pas le relever, avec l’intronisation de John Kerry au département d’Etat des affaires étrangères et la confirmation des compétences de Susan Rice comme représentante au Conseil de sécurité de l’ONU. Cette dernière a eu le mérite, le courage et le brio nécessaires pour s’opposer au veto français ne permettant pas à la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) de s’occuper de droits de l’homme. Certes, le brouillon américain a été retravaillé, n’empêche ! L’avertissement et l'alerte sont sérieux pour Rabat. Les prochains rendez-vous onusiens sur le dossier seront durs pour le Maroc, c’est certain. Les Américains ont accepté d’édulcorer leur avant-projet si et seulement si le Royaume de Mohamed VI fait des efforts en matière de protection des droits des Sahraouis. Ce qui ne sera jamais le cas et les States le savent parfaitement. Ils ont simplement renvoyé la patate chaude à la France, parrain du Royaume, qui s'est engagée à convaincre Rabat de faire des efforts en la matière, alors même que Paris ne croit pas un seul instant que cela soit possible, l’Elysée a voulu gagner du temps, tout bêtement. Respecter les droits de l’homme au Sahara occidental reviendrait de facto à reconnaître le droit des Sahraouis à choisir, à s’autodéterminer, puisque c’est le premier droit qu’ils mettront en avant dès les gendarmes, policiers, militaires renvoyés à leurs casernes pour être remplacés par des observateurs, des journalistes, des juristes, des ONG et la société civile. Que restera-t-il dès lors de l’axe Paris-Rabat dans le court avenir ? Pratiquement plus aucune carte maîtresse entre les mains, pour Maroc, il surenchérira contre l’Algérie, ça c’est un classique, mais pas plus et pas moins. Lors des prochaines échéances concernant Sahara occidental, Genève, New York, entre autres, John Kerry, Susan. Rice et la Bonne Amérique reviendront... Les Sahraouis le savent si bien qu’ils portent dans leurs rassemblements le drapeau américain. Les Etats-Unis sont nés d’un processus d’autodétermination, d’une guerre d’indépendance contre une puissance coloniale, l’Angleterre. C’est à peu près le combat des Sahraouis, présentement.
A. M.
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