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Réseaux sociaux:Comment fixer la bonne limite ?

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  • Réseaux sociaux:Comment fixer la bonne limite ?

    Ce phénomène des réseaux sociaux prend chaque jour de plus en plus d’importance. En effet, ces derniers représentent l’occasion de faire partie d’un ou plusieurs groupes, mais ce qu’il ne faut pas oublier c’est qu’ils ont leur lot de dangers. De plus, même si certains réseaux sociaux sont interdits aux moins de 13 ans, ce sont presque 20% d’entre eux qui détiennent un compte Facebook. Et ce n’est pas moins de 60% des adolescents (dans le monde) qui se connectent tous les jours à ce réseau social. D’ailleurs, c’est au collège que les élèves commencent à utiliser ces réseaux.
    Le principal danger d’avoir un compte sur ces réseaux sociaux est l’absence d’un contrôle parental réel. Les adolescents qui se connectent sur ces réseaux ne savent pas toujours qu’une fois publié, leur contenu devient la propriété desdits réseaux. Ainsi, leurs données peuvent donc être utilisées à mauvais escient. Autre danger : l’attrait pour l’interdit et la possibilité offerte aux adolescents de contacter des personnes qu’ils ne connaissent pas. Et c’est également le lieu parfois de contenu choquant pour les adolescents.
    En fait, le danger vient surtout du fait que ces derniers n’ont pas conscience de l’espace privé, ils publient à tout va et oublient de se protéger, ce qui bien plus tard peut leur nuire sur le plan professionnel. En effet, l’e-réputation (soit la réputation en ligne) est bien souvent oubliée par les adolescents qui postent des photographies d’eux dans de mauvaises postures à tout va.
    Pour le meilleur et pour le pire Créé pour être un outil de connaissance, d’échanges et de partage, Internet est aussi un immense fourre-tout à l’intérieur duquel le pire peut côtoyer le meilleur. En effet, de récentes études prouvent que la majorité des jeunes ont une pratique expérimentée du web. Par ailleurs, ces études indiquent que 68% des adolescents dans le monde se connectent dans une pièce accessible au reste de la famille quand 32% le font dans leur chambre. Toutefois, s’ils veulent de l’intimité, il reste la possibilité aux jeunes de se connecter via leurs téléphones portables. Par ailleurs, les spécialistes expliquent qu’avec ou sans l’accord de leurs parents, les adolescents en dernière année de collège surfent en moyenne 3 heures par jour.
    Explications: Houda Hjiej, pédopsychiatre
    «L’addiction aux réseaux sociaux peut devenir un problème si les parents laissent le jeune seul, livré à cette activité»


    ❶Comment reconnait-on un adolescent «addict» aux réseaux sociaux ?
    On peut dire qu’un jeune est dépendant de l’utilisation des réseaux sociaux quand cette activité devient un centre d’intérêt exclusif, quand elle isole le jeune et entrave sa socialisation et quand cette utilisation commence à avoir un retentissement sur sa vie scolaire, sociale et familiale.

    ❷Quelles sont les limites à fixer pour éviter le danger ?
    Les limites varient en fonction de l’âge de l’enfant et du contrôle parental à la sensibilisation aux règles d’utilisation et aux dangers éventuels.

    ❸À quel âge est-il normal pour un adolescent d’avoir un compte sur ces réseaux sociaux ?
    Je pense que le plus important n’est pas l’âge, mais surtout la maturité du jeune. Les enfants ont actuellement des comptes à des âges de plus en plus bas, nous conseillons au début quand les enfants ont moins de douze ans que les parents aient accès aux comptes de leurs jeunes et que progressivement, ils axent surtout leur intervention sur la sensibilisation et la responsabilisation progressive du jeune.

    ❹Quels conseils donneriez-vous aux parents face à ce problème ?
    L’addiction des enfants aux réseaux sociaux peut, en effet, devenir un problème si les parents les laissent livrés à cette activité seuls et sans en proposer d’autres. En effet, il est important que les parents les initient, très tôt et surtout quand les enfants sont encore jeunes, à d’autres sources de plaisir. Les enfants ayant eu des expériences positives d’échange et de partage en pratiquant une activité sportive ou artistique acceptent plus facilement plus tard de se détacher de l’informatique pour varier les activités plaisantes. Parfois les parents cèdent à la facilité et laissent les enfants face à un écran trop longtemps juste parce que cela les calme et décharge les parents, en oubliant que le risque est que l’enfant qui trouve son plaisir là dedans, oublie qu’il y en a d’autre dans la vie.

    ❺Si les parents ont un compte sur ces réseaux sociaux, doivent-ils avoir des contacts avec leurs
    enfants ?
    Quand ils sont jeunes enfants, oui. Quand ce sont des adolescents, ceci ne peut se faire qu’avec leur accord, car les obliger ne servira à rien ; ils peuvent toujours créer d’autres comptes (intimes) auxquels les parents ne peuvent pas avoir accès. L’adolescent étant en recherche d’indépendance et d’autonomisation a surtout besoin qu’on lui apprenne le sens de la responsabilité et qu’on lui donne les outils nécessaires pour se protéger. La nouveauté c’est que ces réseaux sociaux sont plus leur «terrain de jeu» que celui des parents et que souvent ils manient mieux l’outil que leurs géniteurs, d’où l’importance de savoir se positionner à la bonne distance.
    Témoignage : Hajar, maman de Lounis, 15 ans
    «Lounis refuse tout en bloc et préfère sa vie virtuelle à la vie réelle»
    «Je suis maman divorcée et je n’arrive plus à gérer la dépendance de mon enfant à l’ordinateur. Lounis, mon fils de 15 ans présente tous les symptômes d’un “drogué” : il devient violent dans ses paroles, refuse l’autorité, n’a presque plus de vie sociale, fait des fugues lorsque je lui interdis l’accès à l’ordinateur… Et pour ma part, je commence réellement à fatiguer. Pourtant il me semble avoir tout essayé : je l’ai incité à pratiquer une activité physique, mais après plusieurs tentatives, il a laissé tomber. En fait, la notion de l’effort le stoppe tout bonnement. D’autre part, j’essaie d’organiser des sorties en famille, mais il reste toujours dans son coin et ne s’intègre pas au groupe. Donc finalement, j’ai pris rendez-vous avec une pédopsychiatre pour rétablir le dialogue. Il a bien voulu y aller, mais il a refusé le second entretien. Maintenant, Lounis refuse tout en bloc et préfère sa vie virtuelle à la vie réelle… Je ne sais plus quoi faire, je ne sais pas quoi faire… Et surtout, j’ai deux autres petits à gérer !»

    Les dangers de l’addiction

    Il semblerait que les adolescents qui surfent le plus longtemps sur le net sont des personnes qui souffrent. En effet, selon une récente étude chinoise, les adolescents qui ne peuvent se passer d’Internet auraient plus de risques de souffrir de dépression que les autres jeunes de leur âge. La majorité des ados aiment passer du temps sur Internet.
    Mais que risquent-ils lorsque l’utilisation d’Internet devient pathologique ? D’après cette étude, c’est leur santé mentale qui serait menacée. En effet, la dépression toucherait davantage les adolescents qui passent trop de temps sur Internet que les autres. Afin d’évaluer les effets de l’utilisation excessive d’Internet sur leur santé mentale des adolescents, les chercheurs ont suivi 1 041 jeunes âgés de 13 à 18 ans ne présentant aucun problème psychologique. Ils ont évalué leur comportement, leur utilisation d’Internet ainsi que leurs niveaux d’anxiété et de dépression. Neuf mois après le début de l’étude, 8,4% des participants sont devenus dépressifs. Les adolescents qui sont dépendants d’Internet ont 2,5 fois plus de risques de souffrir de dépression que les autres. Pour les scientifiques, «cette étude a une implication directe dans la prévention de la santé mentale chez les adolescents et les parents doivent être vigilants face au comportement en ligne de leurs enfants. S’il y a des inquiétudes au sujet de l’utilisation excessive d’Internet, ils doivent aussi tôt que possible demander l’aide d’un professionnel», conseillent les auteurs de l’étude.
    Publié le : 9 Mai 2013 - Lamiaâ Khalloufi, LE MATIN ma
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