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Coca-cola fait appel au gouvernement américain afin d’éviter des sanctions.

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  • Coca-cola fait appel au gouvernement américain afin d’éviter des sanctions.

    lundi 21 août 2006, par drozerah


    « L’entreprise Coca-cola s’est stratégiquement offert la protection de l’administration Bush qui lui renvoie son aide : un acte de reconnaissance pour son soutien financier lors de la réélection de Bush. »

    San Francisco : le 18.08.06

    Des groupes impliqués dans les campagnes contre les entreprises Coca-cola et Pepsi-Cola, ont critiqués l’affirmation d’officiels américains expliquant que ces campagnes menées en Inde, occasionnent "un recul pour l’économie indienne."

    La semaine dernière, pas moins de 7 états Indiens ont imposés des restrictions partielles ou totales aux entreprises Coca-cola et Pepsi-Cola, dans l’intérêt public. Ces nouvelles dispositions interviennent comme suites données aux résultats produits par le CES, concernant les forts taux de pesticides décelés dans les produits analysés. Voir nos articles : “If we can drink them, we can test them, says CSE” & Arrogance and Impunity - Coca-Cola in India

    Selon Franklin Lavin (sous-secrétaire au Commerce International Américain) : « Ce type d’action correspond à un recul pour l’économie Indienne. », « Alors que l’Inde travaille durement afin d’attirer et de retenir les investissement étrangers, il serait mal venu que les discussions soient dominées par ceux qui ne veulent pas traiter les sociétés de manière juste. »

    Selon Mr R. Ajayan du comité de Plachimada : « Le gouvernement américain devrait laisser le gouvernement Indien décider de ce qui est bon pour les indiens. Continuer la vente de colas même après y avoir trouvé de hauts niveaux de pesticides, est une insulte envers notre liberté, notre démocratie, ainsi que notre souveraineté. »

    L’état du Kerala a interdit la vente et la production des produits Coca-cola et Pepsi sur son territoire. Le site du Plachimada est fermé depuis mars 2004 en raison de l’opposition apportée par les communautés, accusant cette entreprise de causer de sévères manques d’eau.

    « Les compagnies américaines ne peuvent se soustraire ou bouleverser la standardisation concernant l’exploitation de ressources naturelles au prétexte de l’investissement étranger. Nous ne tolérerons aucune exploitation selon les méthodes de Coca-cola et Pepsi. Si le gouvernement américain souhaite réduire l’investissement, nous accueillons un tel changement » a déclaré Nandlal Master of Lok Samiti, de Mehdiganj, Uttar Pradesh.

    La communauté de Mehdiganj a défié Coca-cola en raison des problèmes de pollution et de manques d’eau liés aux activités de cette entreprise sur son territoire.

    « Peut être que l’heure où le gouvernement américain réduira ses investissements en Inde est venue. », déclare Sawai Singh de l’organisation (Jan Sangharsh Samiti) défiant Coca-cola, sur le site de Kala Dera au Rajastan. Les compagnies américaines ont dévoré beaucoup d’entreprises indiennes et détruit le « gagne-pain » d’un grand nombre d’indiens. Les produits qu’elles vendent sont destructeurs comme l’indiquent les études menées sur ceux-ci.





    Pouvoir politique à vendre.

    Le sous-secrétaire au Commerce International Américain, Franklin Lavin , sera en charge de mener une délégation en novembre 2006, afin d’élargir le potentiel d’investissement des entreprises américaines en Inde. Mr Lavin était un haut dirigeant de la Citibank, il était aussi ambassadeur à Singapour et fut nommé au Commerce International Américain par l’administration Bush.

    Mr Lavin est un « pionier », selon le terme donné aux leveurs de fonds durant la campagne présidentielle de George Bush, ayant levé plus de 100.000 $ américains. Selon le centre d’observation de la vie politique (traitant de la question de l’impact de l’argent sur les élections ainsi que sur les politiques publiques.) au moins 20 « pionniers » ont été nommés au nombre des ambassadeurs, par le président Bush, dont Mr Lavin.

    En 2004 Coca-cola et ses différentes filiales contribuèrent au soutien du parti Républicain et à la candidature de Bush, à hauteur de 387.692 $ US.

    Selon Amit Srivastava du centre de ressources Indien : « L’entreprise Coca-cola s’est stratégiquement offert la protection de l’administration bush qui lui renvoie son aide, un acte de reconnaissance pour son soutien financier lors de la réélection de Bush. » « D’une manière ou d’une autre, la façon dont on traite actuellement les entreprises américaines en Inde est atroce » déclare Mr Lavin.

    « Les américains devraient protester fermement contre le soutien et la promotion apportés par leur gouvernement à de telles entreprises prédatrices, détruisant la vie et les économies locales d’autres pays. » déclare C.R Bijoy du groupe civil de défense des libertés au Kerala.

    Ce n’est pas la première fois que des officiels du gouvernement américains interviennent pour défendre la firme Coca-cola. En 2002, de manière surprenante, le gouvernement indien a renoncé à exiger de Coca-cola des obligations de publication légales, obligations qui conditionnaient l’entrée de Coca-cola en Inde. L’ambassadeur indien de l’époque Frank robert blakwill ainsi que le Secrétaire adjoint au commerce américain, William Lash, avaient contacté de hauts fonctionnaires Indiens afin d’obtenir cette renonciation, après qu’elle ait été initialement refusée. Mr écrivit : « je comprends que c’est la deuxième fois que la demande de renonciation de Coca-cola à était refusée, je trouve cela non seulement malheureux pour l’entreprise mais aussi concernant la situation de l’investissement en Inde.

    Le gouvernement américain use de son influence afin de faire passer un projet controversé de centrale électrique dirigé par Enron. Ce projet initié en 1992 s’est enlisé dans la corruption, le secret, ainsi que certains abus concernant les droits humains, et ne fut jamais achevé. L’ambassadeur américain en Inde de l’époque, Franck Wisner, était un partisan principal de ce projet. Franck Wisner rejoignit le conseil d’administration d’Enron pétrole et gaz en octobre 1997, quelques temps après avoir quitté son poste d’ambassadeur. Le vice président américain Dick Chenay aborda les questions liées à l’entreprise Enron lors de sa rencontre avec Sonia Gandhi,leader de l’opposition à cette époque.

    Selon l’organisation d’observation des droits de l’homme (Human Right Watch) qui a publié un rapport concernant les violations constatées autour du projet d’Enron en Inde, ainsi que l’influence du gouvernement américain : « Il met en évidence l’inclinaison du gouvernement des Etats-Unis à ne pas tenir compte des droits de l’homme quand des intérêts commerciaux sont menacés ».
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