Les relations économiques et politiques se sont sérieusement détériorées depuis le fameux match de Khartoum. Faisant face à des difficultés économiques et financières, le président égyptien tentera un réchauffement pour espérer gagner des points auprès de ses concitoyens.
Du Caire : Mahmoud Aboubakr
Des sources généralement bien informées nous ont confié qu’une commission “spéciale” au niveau du ministère égyptien de l’Industrie et du Commerce extérieur s’attèle depuis quelques semaines à ficeler les derniers détails et préparatifs en prévision de la visite du président Mohammed Morsi à Alger. Ces informations coincident avec l’annonce par le Conseil d’affaires algéro-egyptien de son intention d’accompagner le président égyptien lors de sa visite prévue, selon les mêmes sources, dans quelques semaines. Du côté égyptien, on espère que cette “première” visite contribuera à ouvrir une nouvelle page dans le chapitre des relations bilaterales, très “secouées par les incidents du match d’Om Dormane au Soudan. Un incident qui a eu des répercussions négatives sur plusieurs projets égyptiens en Algérie”, ajoutent nos sources.
Selon les informations dont nous disposons, la visite de Morsi suscite un “très grand intérêt auprès de l’actuel gouvernement et des Frères musulmans. Parmi les hommes d’affaires qui devraient accompagner Morsi, des investisseurs qui ont déja travaillé en Algérie sous l’ère Moubarak et de nouveaux patrons proches des Frères Musulmans”, confirmant que la visite sera dominée par le volet économique et financier. Le quotidien égyptien El Watan avait cité une source proche de la présidence égyptienne qui révèle que “la partie algérienne a fait savoir d’une manière non officielle que Morsi devrait songer, lors de sa visite, à présenter des excuses officielles au peuple algérien suite à la campagne médiatique virulente qui a émaillé le match qualificatif à la Coupe du monde de 2010″.
Toujours selon El Watan, Mohammed Morsi aurait accepté de présenter des excuses, conditionnant son geste par la reprise des relations commerciales entre les deux pays avec un nouvel élan qualitatif et quantitatif”. Le président du Conseil d’affaires algéro-égyptien, Nihad Radjab, avait déclaré que les incidents d’Om Dormane ” avaient gelé les négociations pour la création d’une zone industrielle égyptienne en Algérie. Le Printemps arabe a définitivement enterré le projet”. La visite de Morsi en Algérie intervient à un moment critique pour l’Egypte. Le gouvernement fait face à une situation économique et financière très difficile. La tournée présidentielle qui avait conduit Morsi en Allemagne, en Chine et au Brésil n’a pas eu les résultats escomptés. La presse locale avait indiqué “qu’aucun contrat ou marché n’avait été signé au moment où le président égyptien avait pour objectif de décrocher des lignes de crédits à faible taux d’intérêt pour faire face à la crise de liquidité qui menace le pays et son économie”. Beaucoup d’analystes estiment que l’Egypte fait face, depuis la révolution du 25 janvier, à ” sa plus grave crise économique jamais connue depuis trente ans. Une crise économique accentuée par les divergences et l’instabilité politique”.
Un constat partagé par le professeur en commerce international de l’Université du Caire, Ahmed Ghonim. ” Les visites qu’a effectuées Mohamed Morsi à l’étranger ont été sanctionnées par des protocoles d’accord préparés bien avant la révolution. A chaque fois, il est revenu bredouille, sans réussir à convaincre ces pays à aider financièrement l’Egypte”. Pour l’économiste, la réussite économique et financière de l’Egypte passe, en premier, par la stabilité politique. ” Aucun investisseur ni bailleur de fonds ne lèvera le petit doigt tant que la situation politique n’est pas apaisée”. Les Frères musulmans au pouvoir en Egypte ont toujours surdimenssionné les résultats et retombées économiques des visites présidentielles à l’étranger. Quelques jours avant de se rendre à Pékin, le Premier ministre égyptien, Hicham Qandil, qui a effectué une visite “morne” à Alger, avait avancé plus de six milliards de dollars d’investissements chinois en Egypte. Depuis, aucun chiffre n’est avancé !
M. A
Du Caire : Mahmoud Aboubakr
Des sources généralement bien informées nous ont confié qu’une commission “spéciale” au niveau du ministère égyptien de l’Industrie et du Commerce extérieur s’attèle depuis quelques semaines à ficeler les derniers détails et préparatifs en prévision de la visite du président Mohammed Morsi à Alger. Ces informations coincident avec l’annonce par le Conseil d’affaires algéro-egyptien de son intention d’accompagner le président égyptien lors de sa visite prévue, selon les mêmes sources, dans quelques semaines. Du côté égyptien, on espère que cette “première” visite contribuera à ouvrir une nouvelle page dans le chapitre des relations bilaterales, très “secouées par les incidents du match d’Om Dormane au Soudan. Un incident qui a eu des répercussions négatives sur plusieurs projets égyptiens en Algérie”, ajoutent nos sources.
Selon les informations dont nous disposons, la visite de Morsi suscite un “très grand intérêt auprès de l’actuel gouvernement et des Frères musulmans. Parmi les hommes d’affaires qui devraient accompagner Morsi, des investisseurs qui ont déja travaillé en Algérie sous l’ère Moubarak et de nouveaux patrons proches des Frères Musulmans”, confirmant que la visite sera dominée par le volet économique et financier. Le quotidien égyptien El Watan avait cité une source proche de la présidence égyptienne qui révèle que “la partie algérienne a fait savoir d’une manière non officielle que Morsi devrait songer, lors de sa visite, à présenter des excuses officielles au peuple algérien suite à la campagne médiatique virulente qui a émaillé le match qualificatif à la Coupe du monde de 2010″.
Toujours selon El Watan, Mohammed Morsi aurait accepté de présenter des excuses, conditionnant son geste par la reprise des relations commerciales entre les deux pays avec un nouvel élan qualitatif et quantitatif”. Le président du Conseil d’affaires algéro-égyptien, Nihad Radjab, avait déclaré que les incidents d’Om Dormane ” avaient gelé les négociations pour la création d’une zone industrielle égyptienne en Algérie. Le Printemps arabe a définitivement enterré le projet”. La visite de Morsi en Algérie intervient à un moment critique pour l’Egypte. Le gouvernement fait face à une situation économique et financière très difficile. La tournée présidentielle qui avait conduit Morsi en Allemagne, en Chine et au Brésil n’a pas eu les résultats escomptés. La presse locale avait indiqué “qu’aucun contrat ou marché n’avait été signé au moment où le président égyptien avait pour objectif de décrocher des lignes de crédits à faible taux d’intérêt pour faire face à la crise de liquidité qui menace le pays et son économie”. Beaucoup d’analystes estiment que l’Egypte fait face, depuis la révolution du 25 janvier, à ” sa plus grave crise économique jamais connue depuis trente ans. Une crise économique accentuée par les divergences et l’instabilité politique”.
Un constat partagé par le professeur en commerce international de l’Université du Caire, Ahmed Ghonim. ” Les visites qu’a effectuées Mohamed Morsi à l’étranger ont été sanctionnées par des protocoles d’accord préparés bien avant la révolution. A chaque fois, il est revenu bredouille, sans réussir à convaincre ces pays à aider financièrement l’Egypte”. Pour l’économiste, la réussite économique et financière de l’Egypte passe, en premier, par la stabilité politique. ” Aucun investisseur ni bailleur de fonds ne lèvera le petit doigt tant que la situation politique n’est pas apaisée”. Les Frères musulmans au pouvoir en Egypte ont toujours surdimenssionné les résultats et retombées économiques des visites présidentielles à l’étranger. Quelques jours avant de se rendre à Pékin, le Premier ministre égyptien, Hicham Qandil, qui a effectué une visite “morne” à Alger, avait avancé plus de six milliards de dollars d’investissements chinois en Egypte. Depuis, aucun chiffre n’est avancé !
M. A
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