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Il avait organisé l'évasion de Boudiaf : Denis Berger est mort

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  • Il avait organisé l'évasion de Boudiaf : Denis Berger est mort

    Fervent militant pour l'indépendance de l'Algérie, Denis Berger nous a quittés, le 6 mai dernier. Comme le décrit son ami Michael Lowy, Denis Berger marxiste hétérodoxe, communiste dissident, universitaire…, il avait appartenu à la petite poignée de militants anticolonialistes qui, pendant la guerre d'Algérie, ont sauvé l'honneur internationaliste de la gauche française, en soutenant activement le combat du peuple algérien.

    Fondateur du journal «La voie communiste», Denis Berger a exercé une influence souterraine importante sur l'extrême gauche française des années 50 et 60 à travers ce journal. Son activité militante commence dans les années 50 au sein du Parti communiste international (PCI) et deviendra un des responsables du «travail entriste» du PCI et bientôt membre de son comité central et de son bureau politique. En 1954, Denis Berger milite dans les cellules de banlieue du Parti communiste français (PCF). C'est au début de l'année 1958 que Denis Berger décide, avec ses camarades, de lancer un journal «La voie communiste». Le journal, qui s'est renforcé avec l'adhésion de Simon Blumenthal, Roger Rey et d'autres, décide de soutenir le FLN et prend contact avec la fédération de France du parti. Arrêté le 05 décembre 1958 avec un groupe de militants français et algériens, D. Berger passe dix jours dans les caves de la DST, avant d'être libéré.

    Exclu du PCI fin 1958, et marginalisé pendant quelque temps de «La voie communiste», D. Berger se consacre essentiellement, avec certains amis comme Roger Rey, à l'aide du FLN en se spécialisant dans l'évasion des militants anticolonialistes. Ainsi, le 07 janvier, il prépare, avec l'aide de Gérard Spitzer, lui aussi emprisonné à Fresnes, la fuite de Mohamed Boudiaf et deux de ses compagnons Doum et Bensalem. L'opération la plus réussie a été l'évasion de six femmes du réseau Jeanson (deux algériennes et quatre françaises) de la prison de la roquette en février 1961 et leur sortie clandestine vers la Belgique. Pendant les négociations d'Evian en 1962, les Algériens demandent à Denis Berger et Roger Rey d'aider à l'évasion de leurs principaux dirigeants, Ben Bella, Aït Ahmed et Mohamed Khider enfermés au château de Turquant, mais un coup de téléphone malencontreux de Ben Bella à Rabah Bitat (emprisonné à Fresnes) met la police aux aguets et fait avorter la tentative. Après l'indépendance, D. Berger et ses amis de ‘'La voie communiste'' suivent de près les évènements en Algérie… Pendant les années qui suivent, ils s'investissent surtout dans le comité Vietnam National et dans le tribunal Russel contre les crimes de guerre… Devenu chargé de cours au département d'économie politique de Paris 8, il passe son doctorat en 1988. Il est l'auteur de plusieurs œuvres.


    par Djamel B.

    Le Quotidien d'Oran
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    mais un coup de téléphone malencontreux de Ben Bella à Rabah Bitat (emprisonné à Fresnes) met la police aux aguets et fait avorter la tentative.

    comme par hasard ce ben bella a vraiment un parcours douteux ce qui renforce le temoignage de feu maitre bentoumi
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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