Le chef d'Ansar al-Sharia en Tunisie a menacé dimanche 12 mai de mener la "guerre" contre le gouvernement.
"Aux tyrans qui pensent être des islamistes... Sachez que vos actes stupides ne feront que vous entraîner dans la guerre", affirme le communiqué d'Abou Iyadh (de son vrai nom Seif Allah Ibn Hussein), repris par l'AFP.
Cette déclaration d'Abou Iyadh a été publiée sur la page Facebook d'Ansar al-Sharia après que les autorités tunisiennes eurent entrepris de contrer l'activité des salafistes au lendemain de heurts avec des militants d'al-Qaida à la frontière algérienne.
Ces affrontements ont éclaté entre les forces de sécurité et les salafistes dans certains faubourgs pauvres proches de la capitale, après que les autorités eurent empêché les salafistes d'installer des tentes de prière et de délivrer des prêches.
Sami Essid, l'un des leaders d'Ansar al-Sharia, a condamné les récentes déclarations du ministre de l'Intérieur Lotfi Bin Jeddou concernant l'interdiction de ces tentes, des convois caritatifs et des écoles coraniques.
"Il a déclaré la guerre aux Musulmans de Tunisie", a-t-il affirmé.
"Le troisième congrès annuel d'Ansar al-Sharia aura lieu de nouveau à Kairouan et devant la mosquée Uqba Ibn Nafi, dimanche 19 mai", a-t-il confirmé.
"Abou Iyadh, un leader d'Ansar al-Sharia recherché par les forces de sécurité, ne participera pas au troisième congrès annuel du mouvement", a ajouté Essid. "La seule raison en est son amour pour la Tunisie et le fait qu'il ne veut pas troubler ses partisans s'il devait être arrêté devant leurs yeux par les forces de sécurité."
Dans son communiqué publié dimanche, Abou Iyadh a déclaré que les jeunes d'Ansar al-Sharia "n'hésiteront pas à se sacrifier pour leur religion dans la terre de Kairouan".
Le porte-parole d'Ansar al-Sharia Seifeddine Rais a déclaré mardi sur Shems FM que le groupe salafiste s'attend à ce que 30 000 à 40 000 personnes assistent à ce congrès à Kairouan.
Mais le ministère tunisien de l'Intérieur a indiqué que "les groupes, les individus ou les partis politiques qui envisagent de prêcher dans les lieux publics doivent au préalable obtenir un permis de 72 heures, comme l'exige la loi et dans le respect de conditions préalables".
Le ministère a confirmé que "les tentatives visant à inciter les personnes à manifester contre les forces de police, de s'en prendre à elles et à leurs quartiers généraux seront traités avec toute la fermeté qu'autorise la loi".
"Les tentes de prière que nous voyons aujourd'hui portent atteinte à la civilisation et à la religion", a commenté le journaliste Jameleddine El Heni. "Pourquoi dresser une tente, et à qui s'adressent-ils ? Pourquoi ont-ils le sentiment que les endroits habituels ne leur conviennent pas ? Pourquoi certains estiment que nous pouvons être un sujet de prêche et non de mémoire ? Et qui prêche, et dans quel but ? Et pourquoi enfin les salafistes n'acceptent-ils pas nos prêches alors qu'ils nous obligent à écouter les leurs ?"
Et d'ajouter : "La religion a été définie par le Coran, et les gens aujourd'hui ont seulement besoin de le lire et de se tourner vers Dieu comme des fidèles qui le cherchent, sans être affectés par ceux qui s'égarent. Pourquoi les salafistes ne nous considèrent-ils pas comme des personnes en quête individuelle de Dieu, qui prient Dieu en secret, loin de toute hypocrisie ou hystérie, et que nous ne sommes pas des moutons qui iront là où ils vont, comme un troupeau ?"
"Nous ne nous adressons pas à Dieu sous des tentes de prière ou en appelant à installer de telles tentes", poursuit-il. "Nous nous cachons pour Lui parler sur et sous terre." Pour sa part, le vice-président d'Ennahda Abdelhamid Jelassi a répondu au message d'Abou Iyadh sur un ton sarcastique.
"Je pense qu'Abou Iyadh a dû regarder beaucoup de films historiques qu'il souhaite faire revivre sur le terrain", a-t-il déclaré mardi soir sur Shems FM.
Source: Magharebia
"Aux tyrans qui pensent être des islamistes... Sachez que vos actes stupides ne feront que vous entraîner dans la guerre", affirme le communiqué d'Abou Iyadh (de son vrai nom Seif Allah Ibn Hussein), repris par l'AFP.
Cette déclaration d'Abou Iyadh a été publiée sur la page Facebook d'Ansar al-Sharia après que les autorités tunisiennes eurent entrepris de contrer l'activité des salafistes au lendemain de heurts avec des militants d'al-Qaida à la frontière algérienne.
Ces affrontements ont éclaté entre les forces de sécurité et les salafistes dans certains faubourgs pauvres proches de la capitale, après que les autorités eurent empêché les salafistes d'installer des tentes de prière et de délivrer des prêches.
Sami Essid, l'un des leaders d'Ansar al-Sharia, a condamné les récentes déclarations du ministre de l'Intérieur Lotfi Bin Jeddou concernant l'interdiction de ces tentes, des convois caritatifs et des écoles coraniques.
"Il a déclaré la guerre aux Musulmans de Tunisie", a-t-il affirmé.
"Le troisième congrès annuel d'Ansar al-Sharia aura lieu de nouveau à Kairouan et devant la mosquée Uqba Ibn Nafi, dimanche 19 mai", a-t-il confirmé.
"Abou Iyadh, un leader d'Ansar al-Sharia recherché par les forces de sécurité, ne participera pas au troisième congrès annuel du mouvement", a ajouté Essid. "La seule raison en est son amour pour la Tunisie et le fait qu'il ne veut pas troubler ses partisans s'il devait être arrêté devant leurs yeux par les forces de sécurité."
Dans son communiqué publié dimanche, Abou Iyadh a déclaré que les jeunes d'Ansar al-Sharia "n'hésiteront pas à se sacrifier pour leur religion dans la terre de Kairouan".
Le porte-parole d'Ansar al-Sharia Seifeddine Rais a déclaré mardi sur Shems FM que le groupe salafiste s'attend à ce que 30 000 à 40 000 personnes assistent à ce congrès à Kairouan.
Mais le ministère tunisien de l'Intérieur a indiqué que "les groupes, les individus ou les partis politiques qui envisagent de prêcher dans les lieux publics doivent au préalable obtenir un permis de 72 heures, comme l'exige la loi et dans le respect de conditions préalables".
Le ministère a confirmé que "les tentatives visant à inciter les personnes à manifester contre les forces de police, de s'en prendre à elles et à leurs quartiers généraux seront traités avec toute la fermeté qu'autorise la loi".
"Les tentes de prière que nous voyons aujourd'hui portent atteinte à la civilisation et à la religion", a commenté le journaliste Jameleddine El Heni. "Pourquoi dresser une tente, et à qui s'adressent-ils ? Pourquoi ont-ils le sentiment que les endroits habituels ne leur conviennent pas ? Pourquoi certains estiment que nous pouvons être un sujet de prêche et non de mémoire ? Et qui prêche, et dans quel but ? Et pourquoi enfin les salafistes n'acceptent-ils pas nos prêches alors qu'ils nous obligent à écouter les leurs ?"
Et d'ajouter : "La religion a été définie par le Coran, et les gens aujourd'hui ont seulement besoin de le lire et de se tourner vers Dieu comme des fidèles qui le cherchent, sans être affectés par ceux qui s'égarent. Pourquoi les salafistes ne nous considèrent-ils pas comme des personnes en quête individuelle de Dieu, qui prient Dieu en secret, loin de toute hypocrisie ou hystérie, et que nous ne sommes pas des moutons qui iront là où ils vont, comme un troupeau ?"
"Nous ne nous adressons pas à Dieu sous des tentes de prière ou en appelant à installer de telles tentes", poursuit-il. "Nous nous cachons pour Lui parler sur et sous terre." Pour sa part, le vice-président d'Ennahda Abdelhamid Jelassi a répondu au message d'Abou Iyadh sur un ton sarcastique.
"Je pense qu'Abou Iyadh a dû regarder beaucoup de films historiques qu'il souhaite faire revivre sur le terrain", a-t-il déclaré mardi soir sur Shems FM.
Source: Magharebia
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