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MAROC:Le FMI tire la sonnette d’alarme, les réformes structurelles sont urgentes

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  • MAROC:Le FMI tire la sonnette d’alarme, les réformes structurelles sont urgentes

    Le FMI vient de publier un nouveau rapport sur le Maroc, avant la revue de la situation qu'il doit effectuer au mois de juin sur place. Ce rapport qui rappelle l'essoufflement du modèle de croissance, insiste sur les réformes structurelles à mettre rapidement en place.
    En attendant la seconde revue de son programme de ligne de précaution et de liquidité (LPL) qui aura lieu en juin, le FMI attire l’attention, dans un rapport publié sur son site internet, sur le caractère urgent des réformes structurelles au Maroc, face à l’essoufflement de la croissance. En mettant en place un agenda ambitieux de réformes, le pays pourrait relever son potentiel de croissance de 2,5 points et ramener le taux de chômage à 5% à moyen terme. Alléchant ! Mais qu’entend le FMI par réformes ambitieuses ?
    Renforcer la croissance pour réduire le chômage
    Le Maroc a connu une croissance robuste qui s’est accélérée à partir de 2000, tirée par l’accumulation de capital du côté de l’offre et par la demande intérieure du côté de la demande. Cependant, depuis 2008 la croissance s’est ralentie du fait de la détérioration de la conjoncture internationale et de la sensibilité particulière de l’économie marocaine à la croissance européenne.
    De plus, le taux de chômage reste élevé chez les jeunes (18%), bien que le taux de chômage global ait diminué. Une croissance plus élevée est nécessaire pour absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail.
    Mais à court terme, la marge de manœuvre pour stimuler la croissance via la demande interne est très faible, dans la mesure où une politique de soutien de la demande interne impliquerait un accroissement du déficit budgétaire, alors même que celui-ci doit être réduit. De plus, ce type de politique pourrait avoir des effets induits inflationnistes. Dès lors, la seule issue est d’engager rapidement des réformes structurelles et ceci est d’autant plus urgent que les piètres conditions de croissance dans la zone euro vont continuer à peser lourdement sur la croissance marocaine.
    Les réformes à engager concernent le secteur financier, une ouverture plus importante du compte de capital, une libéralisation accrue du commerce extérieur ainsi que des réformes des marchés du travail et des produits. Une combinaison de toutes ces réformes pourrait relever le potentiel de croissance de 2,5 points.
    Réformer le marché du travail et améliorer le climat des affaires et la concurrence pour lutter contre le chômage des jeunes
    Le taux de chômage global a diminué de 13,4% en 2000 à 9,1% en 2009 et est resté à peu près constant depuis du fait notamment de la transition démographique réalisée par le pays – et qui se traduit par un nombre de nouveaux entrants sur le marché du travail moins élevé – et d’un renforcement de la croissance qui est passée d’une moyenne de 3% dans les années 1990 à 5% dans les années 2000.
    Cependant, le chômage des jeunes diplômés reste élevé et représente aujourd’hui le double du taux global, le goulot d’étranglement se situant au niveau de la première entrée sur le marché du travail. Le chômage des jeunes est, de plus, un chômage de longue durée, les deux-tiers des jeunes chômeurs étant sans emplois depuis au moins un an. Au niveau global, les diplômés sont également plus touchés par le chômage. Ceci s’explique principalement par les rigidités du marché du travail et l’incapacité de l’économie à créer des emplois hautement qualifiés.
    A moyen terme, une croissance plus forte est nécessaire mais ne sera pas suffisante pour réduire le taux de chômage, en particulier chez les jeunes. Des réformes visant à rendre le marché du travail plus réactif sont nécessaires. Il s’agit notamment de réduire les rigidités du marché, tels que les coûts de recherche et d’embauche.
    Une amélioration du climat des affaires et un accroissement de la concurrence sur le marché des produits sont également nécessaires. Ces réformes devraient permettre de ramener le taux de chômage global à 5% et le chômage des jeunes à 8%. Faciliter le financement des PME aura également un effet bénéfique sur la réduction du chômage, en particulier chez les jeunes.
    Mener des politiques de redistribution et faciliter l’accès à la santé et à l’éduction pour réduire les inégalités
    Bien que la pauvreté ait sensiblement diminué au cours des années 2000, passant de 16% en 1999 à 9% en 2008, les inégalités de revenus se sont légèrement accrues. Ces inégalités se retrouvent au niveau des principaux indicateurs de santé maternelle et infantile et de l’accès aux services de santé ainsi qu’au niveau des performances du secteur éducatif avec un taux d’analphabétisme qui reste élevé, bien qu’il ait diminué, et un faible niveau d’accès au cycle secondaire. Les inégalités de genre restent également significatives, y compris en comparaison des pays de la région.
    En revanche, l’accès aux infrastructures telles que l’eau et l’électricité s’est considérablement amélioré, résultat des grands projets d’investissements.
    Pour réduire ces inégalités, les politiques de redistributions doivent être renforcées. Pour cela, une réallocation des ressources de l’Etat en faveur des secteurs sociaux s’impose. Elle passe notamment par une réforme du système de compensation et des dépenses fiscales. Dans le secteur de la santé, en plus de l’augmentation des budgets publics consacrés au secteur, le FMI préconise d’accroitre l’efficacité des dépenses aussi bien publiques que privées ainsi que le renforcement des partenariats avec le secteur privé.
    Dans le secteur éducatif, l’accroissement du budget devrait s’accompagner d’un renforcement des partenariats avec les acteurs locaux et d’une amélioration des équipements en zones rurales
    MEDIA

  • #2
    Bizarre
    la libéralisation du taux de change n'a pas été mentionné

    ou c'est moi qui à mal lu le texte?


    Car le taux de change constitue un handicape majeur à la compétitivité de l'économie marocain

    La Turquie est devenu ce qu'elle est grace à une dévaluation brutale (en 2004 je pense)
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

    Commentaire


    • #3
      L’économie du Maroc mise à nu par le FMI

      Par PIERRE-OLIVIER ROUAUD - Publié le 11 avril 2013, à 17h45
      Maroc, Fonds Monétaire International (FMI)

      © dr A lire sur le même sujet
      DOCUMENTS La récente revue macro-économique du Maroc par le fonds monétaire international distribue quelques bons points mais souligne aussi la fragilité des comptes extérieurs, la perte de compétitivité du pays et la non soutenabilité du système de subventions aux produits de base.
      C’est une sorte de mise à nu. Les états membres du FMI, comme le Maroc, font l’objet à intervalles réguliers d’une mission d’évaluation des experts du FMI, connue sous le nom d’article IV, en référence aux statuts du fonds.
      Les économistes du FMI ont donc effectué leur mission fin décembre 2012 à Rabat. Le rapport a été approuvé par le conseil exécutif du fonds monétaire le 5 février 2013 et sa publication est intervenue la semaine dernière le 5 avril. Le rapport complet est disponible en bas de cette page.


      Pour le Maroc et le FMI, cette mission revêtait une importance particulière car le royaume a souscrit, le 3 août 2012, auprès du fonds une ligne de précaution (Precautionary and Liquidity Line ou PLL) de 6,2 milliards de dollars pour deux ans.
      Dans l’ensemble, le FMI loue plutôt le pilotage macro-économique du Maroc, même si sa performance est "challengée" par les chocs externes comme la crise en Europe. Il juge aussi son système financier "solide".
      La conclusion principale du rapport? "L’équipe (d’experts NDLR) a apporté de fortes preuves que le Maroc continuait d’être qualifié pour la PLL avec la mise en œuvre du programme prévu (…) et l’engagement continu des autorités aux objectifs du programme", indique le pensum du fonds. En clair, le royaume de Mohammed VI peut continuer à bénéficier du soutien de l'institution dirigée par Christine Lagarde.
      Parmi les points positifs notés par le fonds : la prévision de croissance de l’économie pour 2013 qui s’élève à 4,5%, que l’on incorpore ou non le secteur agricole dont l’importance reste cruciale au Maroc. Ce niveau de croissance s’inscrit en progression globalement après les 3,2% enregistrés en 2011, mais reste stable pour ce concerne le PIB non agricole.
      Mais au-delà des satisfecits sur la politique économique du premier ministre Abdelilah Benkirane et de son ministre des finances Nizar Baraka, le FMI pointe fortement les déséquilibres du royaume.
      Au plan macro-économique, l’un des principaux défis du pays reste la réforme de la caisse de compensation, le système qui subventionne les produits de base, l’énergie (carburant, gaz...) au premier chef.
      En juin 2012, le gouvernement Benkirane avait décidé de relever le prix de l’essence d’environ 20%, mais cette hausse n’est pas suffisante, selon le fonds. Un nouvel effort doit donc être fait pour maitriser ce sujet très sensible socialement et politiquement.
      Le FMI conseille lui de poursuivre la réforme de ce système en aidant les populations défavorisées par des aides directes plutôt que par un système indifférencié de subventions. Et donc de facto de relever le prix des produits de base, d’autant que selon lui l’inflation reste maîtrisée (2,4% attendus en 2013).
      Le niveau des subventions de la caisse de compensation doit atteindre 4,5% du PIB cette année (en fait sans doute plus de 5%) et descendre à 3% en 2016, selon le gouvernement.
      Le FMI s’inquiète aussi fortement de l’équilibre du système de retraite, jugé insoutenable. Selon le calcul du fonds, au rythme actuel, le déficit des caisses de retraite devrait afficher un déficit équivalent à 4% du PIB en 2040.
      Par ailleurs, l’institution de Bretton Woods évoque les retards d’amélioration du système éducatif ou la lenteur à engager un développement économique plus inclusif. À ce sujet, le taux de chômage avancé le gouvernement de 9% (et retenu par le FMI) est généralement jugé peu fiable par les économistes au Maroc.
      Plus globalement, l’équilibre des comptes publics du pays est un sujet de préoccupation pour le FMI pour qui le déficit public devrait atteindre 4,7% du PIB en 2013. Le gouvernement s'est engagé à réduire ce déficit public à 3% en 2016, un objectif qui fait l'objet de doutes récurrents au Maroc. En 2012, il a dérapé à plus de 7%.
      Fin février, Nizar Baraka déclarait à L'Usine Nouvelle à l'occasion des assies de l'industrie : "Sur l’année 2012, on ne peut que reconnaitre un déficit de 7% du budget et aussi un creusement de la balance commerciale. (...) Cette situation a été reprise en main dans le cadre de la loi de finances 2013 avec un objectif de réduction du déficit budgétaire à 4,8%" du PIB.
      Le fonds salue pour sa part dans son rapport les efforts "plus importants que prévu" de maîtrise des comptes publics sur le budget 2013 et juge ceui-ci "comptatible" avec l'objectif de 3% de déficit en 2016.
      Jeudi dernier 4 avril, bien après donc la mission du FMI, le gouvernement a décidé la suppression de 15 milliards de dirhams (1,34 milliard d’euro) de crédits d’investissements sur 2013 (décret n° 2-13-285), soit environ 5% du budget général et 1,85% du PIB. Une décision sans précédent dans l'histoire récente du pays, soulignait la presse marocaine ces derniers jours.
      Autre sujet majeur, l’équilibre des comptes extérieurs du Maroc, dont l’économie affiche depuis de nombreuses années un profond déficit commercial que ne parviennent plus à compenser les revenus des marocains de l’étranger, le tourisme ou les investissements directs étrangers. Le signe, pointe le FMI, d'une perte de compétitivité du pays notamment au niveau des coûts salariaux unitaires.
      Selon les calculs du fonds, le déficit de la balance courante s’est établi à 8,8% en 2012 et sera de 6,3% cette année avec des réserves de devises permettant de couvrir seulement 4 mois d'importations. Le FMI recommande donc une plus grande flexibilité dans le régime des changes, jugeant notamment le dirham marocain surévalué à "un certain degré". Rendez-vous pour le vérifier lors de la prochaine mission du fonds dans les 12 mois à venir...
      Quant à la croissance à moyen terme, pour le FMI celle-ci devrait légèrement accélerer à 4,8% l'an prochain puis dépasser 5% par an jusqu'en 2018. Trop beau pour être vrai?
      Pierre-Olivier Rouaud
      Othmane BENZAGHOU

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      • #4
        Il est bien préconisé une révision de taux de change, qui apauvrirait les investisseurs marocains et étrangers....
        Othmane BENZAGHOU

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        • #5
          La potion magique du FMI est le tout libéraliser et à quel prix ?

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          • #6
            La potion magique du FMI est le tout libéraliser et à quel prix ?
            Libéraliser plus que le Maroc, ça sera de l'inédit sur terre...
            Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas? S21 V30

            Commentaire


            • #7
              Par ailleurs, l’institution de Bretton Woods évoque les retards d’amélioration du système éducatif ou la lenteur à engager un développement économique plus inclusif. À ce sujet, le taux de chômage avancé le gouvernement de 9% (et retenu par le FMI) est généralement jugé peu fiable par les économistes au Maroc.
              Les 2.4 millions "d'emplois" non rémunérés (soit 25% des actifs occupés) y sont certainement pour quelque chose.
              Le gouvernement s'est engagé à réduire ce déficit public à 3% en 2016, un objectif qui fait l'objet de doutes récurrents au Maroc. En 2012, il a dérapé à plus de 7%.

              Le fonds salue pour sa part dans son rapport les efforts "plus importants que prévu" de maîtrise des comptes publics sur le budget 2013 et juge ceui-ci "comptatible" avec l'objectif de 3% de déficit en 2016.
              Ah bon !!! Le déficit budgétaire n'a t-il pas triplé au 1er trimestre 2013 comparé à celui de 2012
              Dernière modification par jawzia, 16 mai 2013, 21h09.

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              • #8
                Les 2.4 millions "d'emplois" non rémunérés (soit 25% des actifs occupés) y sont certainement pour quelque chose.

                Jawzia
                Que signifie un emploi "non rémunéré" ?

                Et c'est deux millions et demi de gens et leur famille qui vivent de travail et d'eau fraiche ( peut être même pas !)


                Moi on m'a toujours appris que "tout travail mérite salaire" ..

                Commentaire


                • #9



                  Ce qui donne 2.193.000 actifs occupés non rémunérés
                  Dernière modification par jawzia, 17 mai 2013, 17h17.

                  Commentaire


                  • #10
                    Il faut que l'Algerie tende la main au Maroc dans le cadre du projet du grand Maghreb
                    les deux iront vers le mieux nchallah

                    Commentaire


                    • #11
                      ci-après la définition des emplois non-rémunérés :



                      Libelléemploi non rémunéré DéfinitionS'investir dans tous les aspects d'un travail qui ne procure pas de revenu, à temps complet ou partiel, comme des activités organisées, exécutant les tâches qui en découlent, se présentant au travail à l'heure, supervisant d'autres travailleurs ou étant supervisé, effectuant les tâches requises seul ou en groupe, comme dans le cas d'un travail bénévole, d'une œuvre de bienfaisance, d'un travail pour une communauté ou un groupe religieux sans être rétribué, travailler à domicile sans rémunération. Ce terme ou cette expression dans la Classification internationale du fonctionnement du handicap et de la santé (voir dans source ci-dessus) a pour code : d855. Exclusion: Chapitre 6 Activités domestiquesSourceOrganisation mondiale de la Santé, Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé, Genève 2001, Equipe Classification, Évaluation, Enquêtes et Terminologie.
                      Dernière modification par haddou, 17 mai 2013, 18h05.

                      Commentaire


                      • #12
                        ci-après la définition des emplois non-rémunérés :

                        Libelléemploi non rémunéré DéfinitionS'investir dans tous les aspects d'un travail qui ne procure pas de revenu, à temps complet ou partiel, comme des activités organisées, exécutant les tâches qui en découlent, se présentant au travail à l'heure, supervisant d'autres travailleurs ou étant supervisé, effectuant les tâches requises seul ou en groupe, comme dans le cas d'un travail bénévole, d'une œuvre de bienfaisance, d'un travail pour une communauté ou un groupe religieux sans être rétribué, travailler à domicile sans rémunération. Ce terme ou cette expression dans la Classification internationale du fonctionnement du handicap et de la santé (voir dans source ci-dessus) a pour code : d855. Exclusion: Chapitre 6 Activités domestiquesSourceOrganisation mondiale de la Santé, Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé, Genève 2001, Equipe Classification, Évaluation, Enquêtes et Terminologie.
                        on pourrait dire que ce sont ,en général, les femmes au foyer dont le mari se charge d'assurer le gite et le couvert car les bénévoles sont rémunérés par ailleurs.

                        Bref une situation qui n'est pas propre au Maroc...

                        Commentaire


                        • #13
                          Il faut que l'Algerie tende la main au Maroc dans le cadre du projet du grand Maghreb
                          abdelwahid



                          Un noyé qui veut sauver un autre noyé !!

                          "Tachabbatta gharikoune bigharrik !!"

                          Commentaire


                          • #14
                            Si le FMI s'en mêle au Maroc ça sera "sauve qui peut".

                            Commentaire


                            • #15
                              Un noyé qui veut sauver un autre noyé !!
                              Et qui te dis qu'il n'est pas Marocain

                              Commentaire

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