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La crise encourage la corruption dans les affaires

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  • La crise encourage la corruption dans les affaires

    Beaucoup d'entreprises intervenant dans les pays en développement assurent, quel que soit le pays dans lequel elles travaillent, qu'elles n'ont d'autres choix que de se plier aux coutumes locales : corruption, fraude ou petits arrangements. De fait, ces pratiques perdurent et semblent souvent incontournables. L'enquête menée par Ernst & Young auprès de 3.000 professionnels de multinationales installées dans 36 pays en Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique (Emia) permet à la fois de quantifier ces pratiques et de voir qu'elles ne sont pas exclusivement réservées aux marchés émergents. Ainsi, pas moins de 57 % des personnes interrogées pensent que la corruption est largement répandue, la proportion monte à 67 % lorsque l'on ne prend en compte que les seuls pays émergents. Mais ils sont tout de même 27 % à être confrontés à ce type de comportement en France.

    Décrocher un contrat

    Tous marchés confondus, la forme de corruption la plus courante (17 %) reste le « petit cadeau » ou le service personnel. Plus inattendu, cette pratique fait quasiment jeu égal avec le dessous-de-table, qui prend souvent la forme de versements en liquide (16 %). Ces deux moyens d'arrondir les relations d'affaires sont plus répandus que le voyage d'agrément ou toute autre forme de loisir offert (13 %). Quant à savoir si ces gestes destinés à faciliter l'obtention d'un marché sont appelés à disparaître, il y a tout lieu d'en douter.

    Tous les moyens sont bons pour décrocher un contrat à un moment où la pression exercée sur les entreprises pour tenir leurs objectifs de croissance et sortir des résultats en phase avec les attentes des actionnaires ne cesse d'augmenter. Pas moins de 60 % des dirigeants interrogés estiment même que ces contraintes vont s'accentuer encore dans les mois à venir. Dans certains pays comme l'Irlande, ils sont 80 % à subir cette pression, 75 % au Nigeria ou encore 79 % en Afrique du Sud comme au Kenya. En Inde, ils ont répondu positivement à 74 %.

    Résultats financiers gonflés

    Le danger de cette course à la performance, c'est qu'elle pousse les firmes à gonfler leurs résultats dans des proportions importantes et pas seulement dans les marchés émergents. Ils sont ainsi 61 % à enjoliver leur performance en Espagne, 46 % en Grèce, 61 % en Russie ou encore 54 % en Inde. Au total, et alors que 20 % des répondants ont constaté des irrégularités financières dans leur entreprise, ils sont 38 % à reconnaître que les performances financières de leur bilan sont surévaluées. Par comparaison, en France, ce pourcentage ne s'élève qu'à 16 %, un taux comparable à celui de la Suisse ou de la Suède.

    Dans un tel contexte, les politiques anticorruption mises en place par les groupes se révèlent bien inefficaces. Elles le sont d'autant plus qu'un répondant sur six estime qu'un tel programme nuit à leur compétitivité et que 50 % constatent tout simplement que ces programmes ne sont pas adaptés aux enjeux de leur métier
    les échos fr
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