Aurai-je le courage nécessaire de révéler à mon voisin que c'est moi qui ai tué son chien ? Ce chien chiant qu'il aimait si bien, qui me dérangeait au moment de faire ma sieste. Geste que je regrette. Me comprendra-t-il?
Aurai-je le courage de terminer mon devoir de chef de famille ? Alors que les jours se consument à une vitesse insoupçonnée, que d'années fondues, enfouies, dans le passé, s'écourtent devant moi à présent. Le temps me rejoignant d'un pas démesuré. L'âge me condamnant arbitrairement.
Aurai-je le courage de regarder ma femme droit dans les yeux, lui dire Combien de fois je l'ai trompée ? Combien de fois m'est-il venu à l'esprit d'en posséder une autre, femme plus fringante?
Aurai-je le courage un jour, de dire à mes enfants ô combien de fois j'ai pensé à déserter le logis familial par faiblesse, eux qui me croyaient tellement fort. Par amour pour eux, j'y suis resté. Me comprendront-ils enfin?
Aurai-je le courage de dire à mes frères et soeurs, que je les ai détesté chacun à son tour, au fil des années ? Me comprendront-ils ?
Aurai-je la force de me dégager de cette cuirasse qui m'emprisonne à vie? Redevenir moi-même ? Etre accepté dans ma ville, avec mes défauts, sans être pris pour un débile?
Qui aura le courage de me dire, je suis toi !
Je suis pire que toi !
Nous sommes tous pareils !
Ne vaudra-t-il pas mieux garder le masque hypocrite que nous avons toujours porté, et jouer le faux jeu pour paraître aux yeux d'autrui ce que nous n'en sommes pas réellement?
Car la vérité n'est toujours pas bonne à révéler.
A. AMMAR
Lu et partagé.
Aurai-je le courage de terminer mon devoir de chef de famille ? Alors que les jours se consument à une vitesse insoupçonnée, que d'années fondues, enfouies, dans le passé, s'écourtent devant moi à présent. Le temps me rejoignant d'un pas démesuré. L'âge me condamnant arbitrairement.
Aurai-je le courage de regarder ma femme droit dans les yeux, lui dire Combien de fois je l'ai trompée ? Combien de fois m'est-il venu à l'esprit d'en posséder une autre, femme plus fringante?
Aurai-je le courage un jour, de dire à mes enfants ô combien de fois j'ai pensé à déserter le logis familial par faiblesse, eux qui me croyaient tellement fort. Par amour pour eux, j'y suis resté. Me comprendront-ils enfin?
Aurai-je le courage de dire à mes frères et soeurs, que je les ai détesté chacun à son tour, au fil des années ? Me comprendront-ils ?
Aurai-je la force de me dégager de cette cuirasse qui m'emprisonne à vie? Redevenir moi-même ? Etre accepté dans ma ville, avec mes défauts, sans être pris pour un débile?
Qui aura le courage de me dire, je suis toi !
Je suis pire que toi !
Nous sommes tous pareils !
Ne vaudra-t-il pas mieux garder le masque hypocrite que nous avons toujours porté, et jouer le faux jeu pour paraître aux yeux d'autrui ce que nous n'en sommes pas réellement?
Car la vérité n'est toujours pas bonne à révéler.
A. AMMAR
Lu et partagé.
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