MAP - publié le Vendredi 17 Mai 2013
Bruxelles - Un colloque sur les Marocains déportés d'Algérie a été organisé vendredi au Senat belge à l'initiative de la sénatrice Fatiha Saïdi qui avait déposé en janvier 2012 en compagnie de quatre autres sénateurs une proposition de résolution sur l'expulsion arbitraire en 1975 de milliers de marocains établis en toute légalité sur le territoire algérien.
Les experts marocains et européens ayant participé à ce colloque ont été unanimes à souligner que cette expulsion constitue une violation flagrante des droits de l'Homme et du droit international de la migration eu égard aux très graves exactions commises par les autorités algériennes à l'encontre des 350 mille Marocains qui ont été conduits manu-militari à la frontière marocaine après avoir été dépossédés de tous leurs biens.
Ils ont qualifié cette expulsion massive et sans préavis d'acte de vengeance et de réaction politique du gouvernement algérien de l'époque à la suite du succès de la Marche verte initiée par le Maroc pour recouvrer pacifiquement ses provinces du Sud.
Les participants ont également abordé les recours possibles qui s'offrent aussi bien aux associations de défense des victimes de l'expulsion arbitraire algérienne qu'aux Etats qui se sentent concernés par cette déportation injustifiable.
Ils ont indiqué à ce propos que vu l'importance de la communauté marocaine vivant en Belgique, l'Etat belge peut avoir une sorte d'intérêt moral et politique à intervenir et à saisir l'Algérie sur ce dossier.
Les intervenants (sénateurs et experts) ont également souligné l'exigence évidente de rétablir les victimes dans leurs droits, notant que la première des réhabilitations serait de reconnaitre cette expulsion massive qui a été encadrée par l'armée et la police algériennes, ainsi que les violations flagrantes et les maltraitances subies par les Marocains au moment de leur déportation (vols, viols, confiscation de biens et de papiers administratifs).
Intervenant en conclusion de ce colloque, la sénatrice belge Fatiha Saïdi a indiqué que l'amplitude de la tragédie des Marocains expulsées d'Algérie ne peut être mesurée uniquement par le nombre des personnes déportées, mais aussi et surtout par les souffrances subies.
La douleur se mesure à l'aune de l'atrocité des exactions commises, à l'atteinte à la dignité humaine et à la violation des droits fondamentaux, a-t-elle dit, faisant observer que si la douleur était incommensurable, elle l'était d'autant plus vive que les exactions ont été commises par un pays voisin et frère.
Pour sa part la sénatrice Marie Arena a affirmé que la proposition de résolution sur les Marocains expulsés d'Algérie se veut un travail de mémoire et de lutte contre l'oubli de la tragédie de ces milliers de Marocains qui ont été blessés dans leurs âmes et leur existence.
Il est très important de porter cette affaire au plus haut niveau tant devant les instances européenne qu'onusienne parce que ce qui s'est passé en 1975 pourrait se produire aujourd'hui, a-t-elle insisté, notant que le fait d'ouvrir cette page de l'histoire pourrait servir les autres dossiers des millions de personnes déportées dans le monde.
La résolution présentée au Sénat lors de la session 2011-2012 appelle notamment le gouvernement belge à demander la création par l'Organisation des Nations-Unies d'une commission spéciale pour enquêter sur les actes commis en 1975, déterminer les responsabilités et réparer le préjudice.
Au gouvernement algérien, elle demande d'entamer un processus de restitution des biens des familles spoliées et de dédommagements moraux aux victimes.
Bruxelles - Un colloque sur les Marocains déportés d'Algérie a été organisé vendredi au Senat belge à l'initiative de la sénatrice Fatiha Saïdi qui avait déposé en janvier 2012 en compagnie de quatre autres sénateurs une proposition de résolution sur l'expulsion arbitraire en 1975 de milliers de marocains établis en toute légalité sur le territoire algérien.
Les experts marocains et européens ayant participé à ce colloque ont été unanimes à souligner que cette expulsion constitue une violation flagrante des droits de l'Homme et du droit international de la migration eu égard aux très graves exactions commises par les autorités algériennes à l'encontre des 350 mille Marocains qui ont été conduits manu-militari à la frontière marocaine après avoir été dépossédés de tous leurs biens.
Ils ont qualifié cette expulsion massive et sans préavis d'acte de vengeance et de réaction politique du gouvernement algérien de l'époque à la suite du succès de la Marche verte initiée par le Maroc pour recouvrer pacifiquement ses provinces du Sud.
Les participants ont également abordé les recours possibles qui s'offrent aussi bien aux associations de défense des victimes de l'expulsion arbitraire algérienne qu'aux Etats qui se sentent concernés par cette déportation injustifiable.
Ils ont indiqué à ce propos que vu l'importance de la communauté marocaine vivant en Belgique, l'Etat belge peut avoir une sorte d'intérêt moral et politique à intervenir et à saisir l'Algérie sur ce dossier.
Les intervenants (sénateurs et experts) ont également souligné l'exigence évidente de rétablir les victimes dans leurs droits, notant que la première des réhabilitations serait de reconnaitre cette expulsion massive qui a été encadrée par l'armée et la police algériennes, ainsi que les violations flagrantes et les maltraitances subies par les Marocains au moment de leur déportation (vols, viols, confiscation de biens et de papiers administratifs).
Intervenant en conclusion de ce colloque, la sénatrice belge Fatiha Saïdi a indiqué que l'amplitude de la tragédie des Marocains expulsées d'Algérie ne peut être mesurée uniquement par le nombre des personnes déportées, mais aussi et surtout par les souffrances subies.
La douleur se mesure à l'aune de l'atrocité des exactions commises, à l'atteinte à la dignité humaine et à la violation des droits fondamentaux, a-t-elle dit, faisant observer que si la douleur était incommensurable, elle l'était d'autant plus vive que les exactions ont été commises par un pays voisin et frère.
Pour sa part la sénatrice Marie Arena a affirmé que la proposition de résolution sur les Marocains expulsés d'Algérie se veut un travail de mémoire et de lutte contre l'oubli de la tragédie de ces milliers de Marocains qui ont été blessés dans leurs âmes et leur existence.
Il est très important de porter cette affaire au plus haut niveau tant devant les instances européenne qu'onusienne parce que ce qui s'est passé en 1975 pourrait se produire aujourd'hui, a-t-elle insisté, notant que le fait d'ouvrir cette page de l'histoire pourrait servir les autres dossiers des millions de personnes déportées dans le monde.
La résolution présentée au Sénat lors de la session 2011-2012 appelle notamment le gouvernement belge à demander la création par l'Organisation des Nations-Unies d'une commission spéciale pour enquêter sur les actes commis en 1975, déterminer les responsabilités et réparer le préjudice.
Au gouvernement algérien, elle demande d'entamer un processus de restitution des biens des familles spoliées et de dédommagements moraux aux victimes.
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