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Zoulikha Oudaï (1911-1957)

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  • Zoulikha Oudaï (1911-1957)

    Née Yamina Echaïb, dite Zoulikha, un 7 mai 1911 à Hadjout d’une famille aisée, père gros propriétaire terrien, conseiller municipal, président du comité de patronage d’Ecoles d’indigènes. Il encourageait les Algériens à s’instruire. Elle grandit dans la ville de Cherchell.

    Elle et épouse à 16 ans, Larbi Oudaï, maquignon de son état avec qui elle fonde une famille. Elle a cinq enfants qu’elle impliquera plus tard dans la Révolution, mais n’aura pas la chance de les voir grandir. Ce sera sa fille aînée qui fera en son absence office de maman. Parlant un français châtié, cette femme impressionne par sa détermination à défendre ses convictions.

    En 1954, lors du tremblement de terre d’El Asnam, où elle rendra visite à sa fille, elle prend violemment a parti les autorités qu’elle estime trop lentes à porter secours aux victimes algériennes, tout comme elle n’hésite pas, en 1957, après l’exécution de son époux, intendant au sein de l’ALN, capturé avec sur lui la somme de 300.000 francs, à faire, accompagné d’un avocat, irruption au commissariat jusqu’au bureau du tristement célèbre commissaire Coste, sous le commandement du non moins célèbre lieutenant-colonel Gérard Le Cointe, mort en tant que général. Elle y lance des mots qui auraient pu lui coûter la vie :
    « Non contents d’avoir tué de sang-froid mon époux, vous lui avez aussi volé l’argent de ses enfants. » Curieusement, elle obtient gain de cause et récupère la somme et ses objets personnels. Cet argent, fruit des cotisations, sera remis à l’organisation sous la barbe de ce commissaire, qui ne se remettra jamais d’avoir été bernée par une « Fatma ».
    sur cette photo, menottée après son arrestation avant qu'elle ne soit jetée d'un hélicoptère laissant deux filles après avoir perdu son fils et mari guillotinés.
    Les Français jubilent, montent une véritable mise en scène, ramènent de force les populations des alentours afin qu'ils voient leur héroïne, attachée à un blindé, humiliée.

    Il n’en est rien. Zoulikha la tête haute, harangue, d’une voix ferme, la foule : «Mes frères, soyez témoins de la faiblesse de l’armée coloniale qui lance ses soldats armés jusqu’aux dents contre une femme. Ne vous rendez pas. Continuez votre combat jusqu’au jour où flottera notre drapeau national, sur tous les frontons de nos villes et villages. Montez au maquis ! Libérez le pays ! »

    Le capitaine tente de la faire taire. Méprisante, elle crache au visage de ses tortionnaires. Elle sera torturée 10 jours durant, sans jamais donner un nom et exécutée le 25 octobre 1957.

    Son corps sera retrouvé en 1984 après le témoignage d’un paysan qui dit avoir trouvé le corps d’une femme sur une route et l’avoir enterré à Marceau. Il les guide jusqu’à une tombe. Elle avait toujours ses menottes aux mains. Elle est enterrée aujourd’hui au cimetière des chouhada de Menaceur.

    Si les parents Oudaï et leur aîné furent un exemple d’engagement patriotique, leur petit dernier est un exemple de loyauté envers l’Etat algérien indépendant, libre et souverain. Général à la retraite, cadet sorti de l’école de Koléa, puis de l'école d'officiers de Saint-Cyr Coëtquidan, il se consacrera corps et âme, au péril de sa vie, à la lutte contre un autre danger qui menaçait l’Algérie, les hordes terroristes. Legs probable de cette mère à son fils, souvenir du mouchoir imbibé du sang encore chaud des chouhada gardé jalousement par cette héroïne que fut Zoulikha.
    Dernière modification par Chegevara, 18 mai 2013, 13h36.
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

  • #2
    je connaissais pas ... merci
    Rebi yerhamha wa yousaaa aliha
    وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

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