Il souffle sur sa veste un alizé frondeur
Et le temps belliqueux lui est matière à dire.
Il porte un crucifix en alphabet bringueur
Sur lui rien n’a d’emprise et pourtant il a peur.
Il se saoule à la lie et se crève à la tache
Et l’encre de ses amours lui sert d’antiseptique.
Il se cogne à la prose et se grille la syntaxe
Avec au coin du blaire la virgule artistique.
Il s’enguenille le vers et s’envagine la rime
Et se germent les mots au fond de ses fusibles.
D’abord en désirades puis en verves satines
En revers délurés à crever les insignes.
Il écrase le baise-main sur le visage austère
De l’académicien aux frugales baisouilles.
Et s’empare du vieux froc de la stance ordurière
Pour se rouler un joint aux fumures des fripouilles.
Il souffle sur sa tronche un courant d’air de pêche
Et c’est en vieil anar qu’il débusque l’envol.
Car il sait boucaner à l’envie tête-bêche
Une étoile en sautoir en travers de la fiole.
inconnu
J'adore, c'est vraiment superbe..bravo