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Aïn Defla : Quelques états de la santé de la population

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  • Aïn Defla : Quelques états de la santé de la population

    Une couverture sanitaire insuffisante ? Un manque de moyens humains, financiers et matériels ? Une stratégie et une politique de santé publique à revoir ? Un manque de concours et de participation de la part d’autres instances ? Des retards dans la réalisation des projets, un déséquilibre dans la répartition des moyens existants ou projetés ?

    Ce sont là les questions qui interpellent les responsables du secteur de la santé à tous les niveaux et dont les réponses ne peuvent qu’améliorer la prise en charge du malade et surtout faire reculer des maladies dont la progression peut être stoppée pour ne pas dire éradiquées, par des mesures en amont ou en aval.

    Parmi ces maladies, il y a lieu de citer la tuberculose, maladie infectieuse et contagieuse, toujours présente dans la wilaya de Aïn Defla et qui continue de faire des victimes. Des centaines de nouveaux cas sont signalés et enregistrés chaque année, et même si les chiffres déclarés restent stables, ils restent supérieurs à 200 cas par an.

    Ainsi, il a été recensé 295 nouveaux cas de tuberculose en 2008, 303 en 2009, 266 en 2010, 244 en 2011 et 210 en 2012 et c’est la tranche d’âge entre 15 et 30 ans qui est la plus touchée.

    Selon nos informations, ces chiffres ne concernent que les cas de tuberculose pulmonaire, auxquels il faut ajouter les atteintes extra-pulmonaires telles que la tuberculose osseuse, pleurale, ganglionnaire, ostéo-artérielle, urogénitale.


    Ainsi, pour les tuberculoses extra-pulmonaires, on a enregistré 448 cas en 2011 et 430 en 2012. Pour faire le point sur la situation, a été organisé un séminaire le 24 mars 2012 à Médéa pour les atteintes extra-pulmonaires et une réunion d’évaluation globale en février 2013 au niveau du ministère de la Santé et de la Population. Tout le monde sait que les causes de cette terrible maladie sont connues, que nous sommes pratiquement tous porteurs de germes sains, que la maladie ne se déclare que lorsque le sujet est fragilisé, notamment par une malnutrition, un manque d’hygiène, dont l’insalubrité et la promiscuité de l’habitat, propices à la contagion.

    Les remèdes à même de stopper la progression de la maladie et de la guérir si elle est dépistée précocément existent, mais on peut aussi s’en prémunir par la vaccination. A ce sujet, selon les informations que nous avons pu recueillir, les quotas de doses de vaccins attribués à la wilaya, notamment le TCHIB, sont bien en deçà des besoins, et ce, malgré les déclarations fracassantes de l’ex-ministre de la Santé lors de sa visite du secteur qu’il a effectuée au lendemain des dernières élections législatives, où il a nié nettement le manque de vaccins dans les centres de vaccination. Selon certaines sources, le quota alloué ne dépasse pas les 40% des besoins exprimés.

    Une autre maladie qu’on aurait pu totalement éradiquer et qui est toujours présente est la rage causée par les morsures de chiens errants. On a enregistré 3 cas en 2008, 1 cas en 2010, 1 cas en 2012 et 1 cas en 2013, tous mortels. Le dernier cas signalé est survenu à Djelida où un chien a mordu un adolescent de 14 et a failli lui arracher un œil. La victime n’a eu la vie sauve que grâce à l’intervention d’une équipe qui lui a administré les doses du vaccin antirabique durant tout son séjour à l’hôpital. S’agissant des morsures provoquées par ces animaux errants, de jour comme de nuit et en tous lieux, comme on peut le constater quotidiennement dans les marchés, près des écoles et même sur les escaliers de certains édifices publics, dormant le jour et se déplaçant en meutes la nuit dans les rues des villes pour semer la terreur parmi les passants, surtout ceux qui rentrent tard ou sortent tôt le matin pour rejoindre leur travail, leur nombre est considérable. Il est passé de 1 600 en 2008 à 5 024 en 2012 en passant par 5 000 en 2009, 4 600 en 2010 et 4 630 en 2011. Des membres des différents exécutifs justifient l’absence d’abattage de ces animaux par le manque de munitions ou parce que personne ne veut accomplir cette tâche. On indique que c’est à Djelida qu’on a enregistré le plus grand nombre de cas en 2012, soit 1 689 cas, suivie de Aïn Lechiakh avec 1 450 cas, El Abadia avec 1 079 cas et Boumedfaâ avec 870 cas. S’agissant du nombre de morsures par commune, c’est Khemis Miliana qui détient le record avec 680 cas suivie de Djelida avec 400 cas, Aïn Lechiakh avec 380 cas Boumedfaâ avec 320 cas, El Abadia avec 230 cas, Tachta arrive en dernier avec 200 cas.

    Une autre menace pèse sur les habitants : c’est celle des piqûres de scorpion. Alors qu’on croit que ces bestioles parfois mortelles ne vivent que dans les régions du Sud, en 2008, on a enregistré 93 cas, 35 en 2009, 88 en 2010, 75 en 2011 et 59 en 2012. Il reste que le moyen le plus efficace de lutte contre ces fléaux est la prévention par la vaccination, la sensibilisation des citoyens qui élèvent des animaux dangereux et des différents services d’hygiène et de santé publique. C’est l’affaire de tout un chacun et pas seulement d’une seule partie.

    Karim O.- Le Soir
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