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CORONAVIRUS NCoV: L'OMS s'attend à un plus grand nombre de cas

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  • CORONAVIRUS NCoV: L'OMS s'attend à un plus grand nombre de cas

    Un cas supplémentaire d'infection par le nouveau coronavirus (NCoV), vient d’être confirmé par l’Arabie saoudite. A ce jour ce sont donc 41 cas qui ont été confirmés en laboratoire dont 20 décès. Pourtant, toujours peu de certitudes sur le nouveau coronavirus et l'enquête sur la source de l'exposition ne devrait être lancée que dans les prochains jours.

    Plusieurs pays du Moyen-Orient ont été touchés, dont la Jordanie, le Qatar, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU). Des cas ont également été signalés par trois pays européens: la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni. En France et au Royaume-Uni, les infections ont eu lieu par transmission locale limitée chez des contacts de voyageurs rentrant du Moyen-Orient. Au 15 mai 2013, l'OMS signalait 2 cas confirmés concernant des professionnels de santé exposés à des patients infectés par le coronavirus. Si la transmission associée aux soins de santé ou nosocomiale avait déjà été observée avec NCoV, en Jordanie en avril dernier, ce sont les premiers professionnels de santé à être diagnostiqués après exposition à des patients. Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Irak, Iran, Israël, Jordanie, Koweït, Liban, Oman, Qatar, Syrie, Territoires palestiniens occupés, Yémen, sont désormais les pays considérés par les autorités sanitaires françaises comme à risque pour le nouveau coronavirus NCoV.

    Il est rare d'avoir un tel degré d'incertitude à ce stade d'une épidémie, constate l’Agence de surveillance européenne ECDC dans son dernier bilan. Le porte-parole de l’OMS, Gregory Hartl, a lui-même reconnu de « nombreuses lacunes » dans la connaissance du virus, des lacunes qui « vont inévitablement nécessiter du temps » pour pouvoir être comblées.
    Le réservoir du virus reste inconnu, tout comme le nombre de cas qui, développant une forme plus bénigne de l’infection, ne sont pas identifiés à ce jour. Le profil de susceptibilité type s’oriente plutôt vers des hommes plus âgés, souvent atteints d’autres maladies (Voir schéma de gauche) mais ce profil pourrait évoluer au fil du temps. Le mode de contamination reste mal connu, par contact avec une surface infectée, avec un animal, entre hommes. Si la transmission possible de personne à personne est aujourd’hui une hypothèse privilégiée, il n'existe aucune preuve à ce jour que le virus ait une forte capacité de transmission même si les cas intervenus au Royaume-Uni et en France indiquent un risque de transmission nosocomiale.

    On sait que NCoV est distinct du SRAS de 2003, et distinct des coronavirus humains endémiques (HCoV) OC43, 229E, HKU1 et NL63. La famille des coronavirus comprend 4 genres, (Alphacoronavirus, Betacoronavirus, Gammacoronavirus et Deltacoronavirus), NCoV appartient au genre Betacoronavirus, tout comme le SRAS. Enfin, dans le genre Betacoronavirus, les virus sont classés sur 4 lignées allant de A à D, le SRAS appartient à la lignée B et NCoV à la lignée C qui comprend des virus détectés dans les chauves-souris. NCoV est ainsi le premier membre de la lignée Betacoronavirus C isolé chez l'homme et semble plus étroitement liée à plusieurs coronavirus de chauves-souris européennes.

    Réservoir et mode de transmission zoonotique non identifiés : Bien que les chauves-souris restent la source la plus probable, cependant, l'expérience du SRAS suggère que l'exposition et l’infection puissent résulter d'une contamination de l'environnement ou de contacts avec des animaux hôtes intermédiaires et non pas directement de contacts avec les chauves-souris.
    NCoV est capable de pénétrer les cultures épithéliales bronchiques humaines mais, comme le SRAS, le virus semble être sensible au traitement par interférons et, d’après les dernières études de laboratoire avec une susceptibilité à l'interféron-alpha (IFN-α) 50 à 100 fois supérieure que le SRAS.

    Face à toutes ces inconnues, l’OMS encourage tous les États membres à poursuivre leur surveillance. En France, toute personne ayant voyagé ou séjourné dans ces pays et qui, au cours des 10 jours après son retour, présente des signes cliniques et/ou radiologiques de détresse respiratoire aigüe (SDRA) ou d’infection du parenchyme pulmonaire, avec une fièvre ≥38°C et de la toux doit être considérée comme un cas possible.
    The Sea is Woman, the Sea is Wonder, her other name is Fate!
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