En Algérie, les classes moyennes ayant des revenus corrects ne représenteraient, selon la Banque africaine de développement (BAD), que 27,3%. La majorité des ménages qui composent les couches moyennes sont donc à la limite de la pauvreté ; ce sont des masses qui peuvent facilement basculer dans la catégorie de la population la plus fragile.
Il y a cette scène, vue maintes fois au cinéma, où le personnage, pris au piège de l’ensablement, se voit emporter par le courant. Il tend alors une main désespérée pour ne pas sombrer.
C’est sans doute le sentiment partagé par ceux qu’on nomme les classes moyennes, ces couches dont les revenus ne sont pas assez élevés pour figurer parmi les classes supérieures, mais qui ne sont pas suffisamment bas pour se placer dans la liste des personnes éligibles aux aides de l’Etat. Très vulnérables, ce sont celles, surtout, qui craignent de glisser et de basculer du côté des couches les plus défavorisées.
Les augmentations de salaires successives ne sont pas parvenues à apaiser la crainte des classes intermédiaires, constituées notamment de médecins, enseignants, professeurs… «A peine a-t-on annoncé la revalorisation des revenus que les prix ont flambé. On n’avait pas encore touché nos salaires que tout a doublé, à commencer par les crèches», nous dit Fouzia, professeure de lycée. «Le pire, dit-elle, c’est qu’à deux, mon mari et moi, nous ne parvenons pas à économiser de l’argent pour acheter un appartement. Du coup, on travaille pour payer notre loyer. Et cela fait plus de dix ans que ça dure.» Selon elle, les classes moyennes ont été marginalisées dans les politiques de l’Etat. «Pour accéder au logement, il faut être soit très riche, soit très pauvre. Il est normal que les plus riches ont plus de facilités pour accéder au logement, que les habitants des bidonvilles soient relogés, mais je n’arrive pas à comprendre les raisons pour lesquelles il faut toucher moins de 100 000 DA pour accéder au logement social. Ils nous considèrent donc trop riches pour accéder au logement, c’est une aberration !»
Des classes moyennes à la limite de la pauvreté
Le gouvernement semble vouloir rectifier le tir en annonçant une nouvelle formule – le logement public promotionnel – auquel pourront souscrire les ménages ayant des revenus mensuels oscillant entre 108 000 et 216 000 DA et non éligibles à l’aide de l’Etat pour accéder au logement. Est-ce donc à ce niveau-là que se situent les classes moyennes ? S’il n’y a pas d’études approfondies sur ce sujet en Algérie. La Banque africaine de développement (BAD) s’est essayée, en avril 2011, à dresser un tableau des dynamiques des classes moyennes en Afrique. On y apprend que les classes moyennes représentent 76,6% de la population algérienne. L’étude de la BAD souligne l’extrême fragilité de ces classes. Le fait est que celles-ci se subdivisent, selon la définition de la Banque africaine, en trois catégories : la classe moyenne vacillante – floating class – : dont la capacité de dépenser est comprise entre 2 et 4 dollars, la classe moyenne intermédiaire – lower middle class – capable de dépenser quotidiennement entre 4 et 10 dollars et la classe moyenne supérieure – upper middle class – ayant un potentiel d’achat encore plus grand puisqu’il est situé entre 10 et 20 dollars/jour.
En Algérie, si l’on exclut les floating class, ces couches instables qui touchent entre 4000 et 9000 DA, les classes moyennes ayant des revenus corrects ne représenteraient que 27,3%.
Cette part est bien plus élevée en Tunisie où elle représente 45,6%, en Egypte avec 31,6% et au Gabon avec près de 38%. «Il faut noter que pour certains, un pouvoir d’achat équivalent à 2 dollars/jour correspond au niveau de pauvreté et que l’extrême pauvreté est située à 1 dollar/jour. Les floating class sont donc à la limite de la pauvreté, ce sont des masses de populations qui peuvent facilement basculer dans la catégorie la plus fragile», peut-on ainsi lire sur le rapport en question. La proportion de la catégorie de personnes vivant avec moins de 1,25 dollar par jour est de l’ordre de 4,26%, alors qu’elle n’est que de 1% en Tunisie, 1,99% en Egypte, et 2,96% au Maroc. A en croire le rapport de la BAD, 65,8% de la population algérienne sont propriétaires de leur logement, ce taux est de 72,1% au Maroc et 76,1% en Tunisie.
L’étude de la BAD insiste sur le fait que l’élargissement de la classe moyenne rime avec meilleure gouvernance, croissance économique et réduction de la pauvreté. Les rédacteurs du rapport invitent les gouvernants africains à favoriser l’émergence ou l’élargissement de la classe moyenne afin d’avoir des économies qui puissent puiser leur force de l’intérieur.
Cela pose la question de savoir à partir de quel revenu net mensuel fait-on partie des Algériens qui sont à l’abri du besoin ?
Les pauvres encore plus pauvres et les riches plus riches que jamais
Il existe en Algérie un phénomène très rare : la contestation sociale, d’ordinaire réservée aux classes laborieuses, a gagné les couches moyennes. Depuis dix ans, enseignants, médecins et fonctionnaires battent le pavé pour revendiquer une vie plus digne. Dans son ouvrage La paupérisation des sociétés maghrébines, le sociologue Mohamed Saïb Musette explique que les classes moyennes sont en danger dans leur positionnement, la classe moyenne inférieure s’appauvrit tandis que la classe supérieure s’enrichit.
Cette première lecture est accompagnée, de nos jours, par la naissance d’une nouvelle classe moyenne, en opposition avec la petite bourgeoisie citadine en panne de reproduction. Le risque de déclassement social provoque une angoisse permanente.
L’émergence de nouvelles fortunes qui se sont développées très vite alimente la frustration des classes intermédiaires. «En Algérie, explique le sociologue Mohammed Saïb Musette, on a l’impression que le rythme d’embourgeoisement a connu une accélération rapide, hors normes. Certes, il est dans la logique de la classe moyenne supérieure de rejoindre, tôt ou tard, celle des riches. Cette ascension peut se faire dans la sphère de la production ou dans celle de la distribution. Les nouvelles fortunes, en Algérie, proviennent plus de la distribution à partir des importations que de la production des richesses. La rapidité d’accès au sommet de l’échelle sociale est telle que cette classe n’a pas encore acquis la culture nécessaire pour asseoir sa réussite sociale.»
D’un autre côté, les classes inférieures ont recourt à la débrouille, au «tbezniss», pour améliorer leur quotidien, ce qui donne un effet de rétrécissement des classes moyennes.
Les ménages issus des couches moyennes savent aussi que le budget de l’Etat est ce qui les maintient encore sous respiration artificielle.
Les dépenses de fonctionnement ont doublé, passant de 2 500 milliards de dinars en 2008 à près de 5 000 milliards de dinars en 2012, soit près 65 milliards de dollars.
Cette dépendance à l’égard des recettes de l’État constitue un facteur de fragilité pour ces couches. C’est, pour l’instant, ce qui les retient d’être définitivement emportées par le courant.
Les classes moyennes, des années 1970 à nos jours :
Laminées par les différentes politiques économiques, d’abord par l’échec du modèle étatique, puis par la mise en œuvre de la politique d’ajustement structurel, les classes moyennes algériennes ont été soumises à rude épreuve.
Dans les années 1970, le salaire mensuel d’un cadre supérieur, enseignant à l’université ou dirigeant d’entreprise était de 2000 DA, correspondant à 20 kg de viande, à 1/10e d’une voiture importée par l’Etat, à 3,5 m2 d’une habitation de bon standing et 4 billets d’avion moyen-courrier (données de Ali Mabroukine, rapport de la Carim). En 1980, le cadre supérieur perçoit 8000 DA, cela correspond à 215 kg de viande mais toujours à 1/10e de la même voiture importée par l’Etat, à 3,5 m2 d’habitation et à 4 billets d’avion.
Le pouvoir d’achat s’est amélioré ou au moins maintenu au niveau individuel mais dans la mesure où ce cadre a une famille et que son conjoint travaille, ses enfants possèdent a priori de bonnes perspectives professionnelles. En 1992, le salaire du cadre algérien est de 20 000 DA, cela correspond à 100 kg de viande, 1,22 m2 d’un logement confortable mais il lui faudra quatre ans de salaire pour acheter sur le marché libre la voiture qui lui coûtait 10 mois de salaire en 1980 sur le marché officiel.
En 2009, ce cadre gagne 60 000 DA, cela correspond toujours à 100 kg de viande, 1,10 m2 d’un logement de haut standing. Cependant grâce au crédit automobile pratiqués par les banques et auquel il pouvait recourir jusqu’au 27 juillet 2009, il avait la possibilité d’acquérir un véhicule en remboursant le prix de façon échelonnée. Il est contraint de payer comptant le prix de son véhicule auprès d’un concessionnaire, ce qui représente deux ans de salaire.
En plus de la baisse du niveau de vie, les cadres, les chercheurs et autres universitaires ont un sentiment de déclassement à la fois social et culturel et se considéraient eux-mêmes comme sous-utilisés. Au taux de change officiel, à qualification égale, un cadre supérieur algérien gagnait 80% du salaire du cadre français. En 2009, il est égal au 1/13e de celui de son collègue européen. Son premier salaire de 2000 DA tient aujourd’hui en un seul billet.
Le casse-tête de la définition des classes moyennes :
Dans le langage courant, les classes moyennes font allusion aux personnes dont les revenus gravitent autour du salaire moyen. La définition de classe moyenne peut ainsi prendre plusieurs formes. Pour la Banque africaine de développement (BAD), la classe moyenne se caractérise par les personnes ayant un pouvoir d’achat journalier compris entre 2 et 20 dollars en parité du pouvoir d’achat.
Mais cela reste variable selon les époques, selon les pays et selon le point de vue de chacun. De ce fait, il n’existe pas de consensus sur ce qu’elle est, ni sur les personnes qui la composent.
Amel Blidi- El Watan
Il y a cette scène, vue maintes fois au cinéma, où le personnage, pris au piège de l’ensablement, se voit emporter par le courant. Il tend alors une main désespérée pour ne pas sombrer.
C’est sans doute le sentiment partagé par ceux qu’on nomme les classes moyennes, ces couches dont les revenus ne sont pas assez élevés pour figurer parmi les classes supérieures, mais qui ne sont pas suffisamment bas pour se placer dans la liste des personnes éligibles aux aides de l’Etat. Très vulnérables, ce sont celles, surtout, qui craignent de glisser et de basculer du côté des couches les plus défavorisées.
Les augmentations de salaires successives ne sont pas parvenues à apaiser la crainte des classes intermédiaires, constituées notamment de médecins, enseignants, professeurs… «A peine a-t-on annoncé la revalorisation des revenus que les prix ont flambé. On n’avait pas encore touché nos salaires que tout a doublé, à commencer par les crèches», nous dit Fouzia, professeure de lycée. «Le pire, dit-elle, c’est qu’à deux, mon mari et moi, nous ne parvenons pas à économiser de l’argent pour acheter un appartement. Du coup, on travaille pour payer notre loyer. Et cela fait plus de dix ans que ça dure.» Selon elle, les classes moyennes ont été marginalisées dans les politiques de l’Etat. «Pour accéder au logement, il faut être soit très riche, soit très pauvre. Il est normal que les plus riches ont plus de facilités pour accéder au logement, que les habitants des bidonvilles soient relogés, mais je n’arrive pas à comprendre les raisons pour lesquelles il faut toucher moins de 100 000 DA pour accéder au logement social. Ils nous considèrent donc trop riches pour accéder au logement, c’est une aberration !»
Des classes moyennes à la limite de la pauvreté
Le gouvernement semble vouloir rectifier le tir en annonçant une nouvelle formule – le logement public promotionnel – auquel pourront souscrire les ménages ayant des revenus mensuels oscillant entre 108 000 et 216 000 DA et non éligibles à l’aide de l’Etat pour accéder au logement. Est-ce donc à ce niveau-là que se situent les classes moyennes ? S’il n’y a pas d’études approfondies sur ce sujet en Algérie. La Banque africaine de développement (BAD) s’est essayée, en avril 2011, à dresser un tableau des dynamiques des classes moyennes en Afrique. On y apprend que les classes moyennes représentent 76,6% de la population algérienne. L’étude de la BAD souligne l’extrême fragilité de ces classes. Le fait est que celles-ci se subdivisent, selon la définition de la Banque africaine, en trois catégories : la classe moyenne vacillante – floating class – : dont la capacité de dépenser est comprise entre 2 et 4 dollars, la classe moyenne intermédiaire – lower middle class – capable de dépenser quotidiennement entre 4 et 10 dollars et la classe moyenne supérieure – upper middle class – ayant un potentiel d’achat encore plus grand puisqu’il est situé entre 10 et 20 dollars/jour.
En Algérie, si l’on exclut les floating class, ces couches instables qui touchent entre 4000 et 9000 DA, les classes moyennes ayant des revenus corrects ne représenteraient que 27,3%.
Cette part est bien plus élevée en Tunisie où elle représente 45,6%, en Egypte avec 31,6% et au Gabon avec près de 38%. «Il faut noter que pour certains, un pouvoir d’achat équivalent à 2 dollars/jour correspond au niveau de pauvreté et que l’extrême pauvreté est située à 1 dollar/jour. Les floating class sont donc à la limite de la pauvreté, ce sont des masses de populations qui peuvent facilement basculer dans la catégorie la plus fragile», peut-on ainsi lire sur le rapport en question. La proportion de la catégorie de personnes vivant avec moins de 1,25 dollar par jour est de l’ordre de 4,26%, alors qu’elle n’est que de 1% en Tunisie, 1,99% en Egypte, et 2,96% au Maroc. A en croire le rapport de la BAD, 65,8% de la population algérienne sont propriétaires de leur logement, ce taux est de 72,1% au Maroc et 76,1% en Tunisie.
L’étude de la BAD insiste sur le fait que l’élargissement de la classe moyenne rime avec meilleure gouvernance, croissance économique et réduction de la pauvreté. Les rédacteurs du rapport invitent les gouvernants africains à favoriser l’émergence ou l’élargissement de la classe moyenne afin d’avoir des économies qui puissent puiser leur force de l’intérieur.
Cela pose la question de savoir à partir de quel revenu net mensuel fait-on partie des Algériens qui sont à l’abri du besoin ?
Les pauvres encore plus pauvres et les riches plus riches que jamais
Il existe en Algérie un phénomène très rare : la contestation sociale, d’ordinaire réservée aux classes laborieuses, a gagné les couches moyennes. Depuis dix ans, enseignants, médecins et fonctionnaires battent le pavé pour revendiquer une vie plus digne. Dans son ouvrage La paupérisation des sociétés maghrébines, le sociologue Mohamed Saïb Musette explique que les classes moyennes sont en danger dans leur positionnement, la classe moyenne inférieure s’appauvrit tandis que la classe supérieure s’enrichit.
Cette première lecture est accompagnée, de nos jours, par la naissance d’une nouvelle classe moyenne, en opposition avec la petite bourgeoisie citadine en panne de reproduction. Le risque de déclassement social provoque une angoisse permanente.
L’émergence de nouvelles fortunes qui se sont développées très vite alimente la frustration des classes intermédiaires. «En Algérie, explique le sociologue Mohammed Saïb Musette, on a l’impression que le rythme d’embourgeoisement a connu une accélération rapide, hors normes. Certes, il est dans la logique de la classe moyenne supérieure de rejoindre, tôt ou tard, celle des riches. Cette ascension peut se faire dans la sphère de la production ou dans celle de la distribution. Les nouvelles fortunes, en Algérie, proviennent plus de la distribution à partir des importations que de la production des richesses. La rapidité d’accès au sommet de l’échelle sociale est telle que cette classe n’a pas encore acquis la culture nécessaire pour asseoir sa réussite sociale.»
D’un autre côté, les classes inférieures ont recourt à la débrouille, au «tbezniss», pour améliorer leur quotidien, ce qui donne un effet de rétrécissement des classes moyennes.
Les ménages issus des couches moyennes savent aussi que le budget de l’Etat est ce qui les maintient encore sous respiration artificielle.
Les dépenses de fonctionnement ont doublé, passant de 2 500 milliards de dinars en 2008 à près de 5 000 milliards de dinars en 2012, soit près 65 milliards de dollars.
Cette dépendance à l’égard des recettes de l’État constitue un facteur de fragilité pour ces couches. C’est, pour l’instant, ce qui les retient d’être définitivement emportées par le courant.
Les classes moyennes, des années 1970 à nos jours :
Laminées par les différentes politiques économiques, d’abord par l’échec du modèle étatique, puis par la mise en œuvre de la politique d’ajustement structurel, les classes moyennes algériennes ont été soumises à rude épreuve.
Dans les années 1970, le salaire mensuel d’un cadre supérieur, enseignant à l’université ou dirigeant d’entreprise était de 2000 DA, correspondant à 20 kg de viande, à 1/10e d’une voiture importée par l’Etat, à 3,5 m2 d’une habitation de bon standing et 4 billets d’avion moyen-courrier (données de Ali Mabroukine, rapport de la Carim). En 1980, le cadre supérieur perçoit 8000 DA, cela correspond à 215 kg de viande mais toujours à 1/10e de la même voiture importée par l’Etat, à 3,5 m2 d’habitation et à 4 billets d’avion.
Le pouvoir d’achat s’est amélioré ou au moins maintenu au niveau individuel mais dans la mesure où ce cadre a une famille et que son conjoint travaille, ses enfants possèdent a priori de bonnes perspectives professionnelles. En 1992, le salaire du cadre algérien est de 20 000 DA, cela correspond à 100 kg de viande, 1,22 m2 d’un logement confortable mais il lui faudra quatre ans de salaire pour acheter sur le marché libre la voiture qui lui coûtait 10 mois de salaire en 1980 sur le marché officiel.
En 2009, ce cadre gagne 60 000 DA, cela correspond toujours à 100 kg de viande, 1,10 m2 d’un logement de haut standing. Cependant grâce au crédit automobile pratiqués par les banques et auquel il pouvait recourir jusqu’au 27 juillet 2009, il avait la possibilité d’acquérir un véhicule en remboursant le prix de façon échelonnée. Il est contraint de payer comptant le prix de son véhicule auprès d’un concessionnaire, ce qui représente deux ans de salaire.
En plus de la baisse du niveau de vie, les cadres, les chercheurs et autres universitaires ont un sentiment de déclassement à la fois social et culturel et se considéraient eux-mêmes comme sous-utilisés. Au taux de change officiel, à qualification égale, un cadre supérieur algérien gagnait 80% du salaire du cadre français. En 2009, il est égal au 1/13e de celui de son collègue européen. Son premier salaire de 2000 DA tient aujourd’hui en un seul billet.
Le casse-tête de la définition des classes moyennes :
Dans le langage courant, les classes moyennes font allusion aux personnes dont les revenus gravitent autour du salaire moyen. La définition de classe moyenne peut ainsi prendre plusieurs formes. Pour la Banque africaine de développement (BAD), la classe moyenne se caractérise par les personnes ayant un pouvoir d’achat journalier compris entre 2 et 20 dollars en parité du pouvoir d’achat.
Mais cela reste variable selon les époques, selon les pays et selon le point de vue de chacun. De ce fait, il n’existe pas de consensus sur ce qu’elle est, ni sur les personnes qui la composent.
Amel Blidi- El Watan
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