Agence Ecofin) - Selon de plus en plus d’économistes, la Chine brûle une quantité excessive de crédits pour sa croissance. Sa dette est supérieure à celle des autres grands pays émergents. En mars, la banque Nomura mettait en garde contre un risque de crise financière. En avril, l’agence de notation Fitch dégradait la note de la dette chinoise en monnaie locale en raison de l’explosion du crédit. Et dernièrement, ce sont simultanément deux institutions, CLSA et Moody’s, qui ont tiré la sonnette d’alarme.
CLSA a présenté une étude qui fait état d’un risque en nette hausse en matière d’endettement. Le tableau montre une économie « droguée » à la dette, comme en témoigne la hausse du crédit de 58% constatée lors du premier trimestre 2013. Le plan de relance massif de fin 2008 a engendré un doublement de la dette au cours des quatre dernières années. Selon CLSA, la dette cumulée publique et privée pèserait aujourd’hui 205% du PIB. La plupart des estimations tournent autour de ce chiffre.
Ce niveau se situe toutefois au-dessous des Etats-Unis et de la France, à 250% du PIB, du Royaume-Uni, à 300%, et du Japon, à 400%. Mais il est supérieur à l’Allemagne, et très au-dessus d’autres grands pays émergents comme le Brésil, la Russie ou l’Inde. Le risque est donc, note CLSA, d’être coincé dans « la trappe des pays à revenus moyens », car la Chine affiche un endettement digne d’un pays développé à un stade de sa trajectoire économique qui nécessite pourtant d’investir massivement dans l’Etat providence (retraites et santé notamment).
Mais plus encore, c’est l’efficacité de la dette qui pose question. En quatre ans, les nouveaux crédits ont été presque trois fois supérieurs à la croissance du PIB.
Chaque année, on constate que, tendanciellement, la part de l’endettement dans le PIB a crû de plus de 50% en dix ans. Sa moyenne se situait à 19,9% du PIB entre 2002 et 2008. Depuis quatre ans, ce chiffre est passé à 33,1%. Or la croissance chinoise ralentit. Plus de dette et moins de croissance : la trajectoire est donc insoutenable à long terme.
Faut-il pour autant céder à la panique ? Peut-être pas. Comme le notent les économistes d’UBS, la dette publique des gouvernements s’établit à 55% du PIB. Cela signifie qu’en cas de dégradation de la situation financière, Pékin a encore les moyens d’intervenir pour protéger son économie. Une répétition du scénario de la fin des années 1990, par lequel Pékin avait pris à sa charge les actifs toxiques des banques, serait donc envisageable. Mais la Chine n’en sortirait pas indemne, car la preuve serait alors faite de sa vulnérabilité financière
CLSA a présenté une étude qui fait état d’un risque en nette hausse en matière d’endettement. Le tableau montre une économie « droguée » à la dette, comme en témoigne la hausse du crédit de 58% constatée lors du premier trimestre 2013. Le plan de relance massif de fin 2008 a engendré un doublement de la dette au cours des quatre dernières années. Selon CLSA, la dette cumulée publique et privée pèserait aujourd’hui 205% du PIB. La plupart des estimations tournent autour de ce chiffre.
Ce niveau se situe toutefois au-dessous des Etats-Unis et de la France, à 250% du PIB, du Royaume-Uni, à 300%, et du Japon, à 400%. Mais il est supérieur à l’Allemagne, et très au-dessus d’autres grands pays émergents comme le Brésil, la Russie ou l’Inde. Le risque est donc, note CLSA, d’être coincé dans « la trappe des pays à revenus moyens », car la Chine affiche un endettement digne d’un pays développé à un stade de sa trajectoire économique qui nécessite pourtant d’investir massivement dans l’Etat providence (retraites et santé notamment).
Mais plus encore, c’est l’efficacité de la dette qui pose question. En quatre ans, les nouveaux crédits ont été presque trois fois supérieurs à la croissance du PIB.
Chaque année, on constate que, tendanciellement, la part de l’endettement dans le PIB a crû de plus de 50% en dix ans. Sa moyenne se situait à 19,9% du PIB entre 2002 et 2008. Depuis quatre ans, ce chiffre est passé à 33,1%. Or la croissance chinoise ralentit. Plus de dette et moins de croissance : la trajectoire est donc insoutenable à long terme.
Faut-il pour autant céder à la panique ? Peut-être pas. Comme le notent les économistes d’UBS, la dette publique des gouvernements s’établit à 55% du PIB. Cela signifie qu’en cas de dégradation de la situation financière, Pékin a encore les moyens d’intervenir pour protéger son économie. Une répétition du scénario de la fin des années 1990, par lequel Pékin avait pris à sa charge les actifs toxiques des banques, serait donc envisageable. Mais la Chine n’en sortirait pas indemne, car la preuve serait alors faite de sa vulnérabilité financière