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Europe-Chine:Pas de guerre commerciale en perspective

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  • Europe-Chine:Pas de guerre commerciale en perspective

    Des équipements de télécommunications aux panneaux solaires en passant par la vaisselle en céramique, les litiges commerciaux se sont envenimés ces derniers jours entre l’UE et la Chine, mais des experts ne croient pas au déclenchement d’une véritable guerre commerciale.
    Un tel conflit entre les deux plus grands partenaires commerciaux du monde serait désastreux pour les économies européenne et chinoise, avertissent les experts, faisant valoir que Bruxelles et Pékin ont besoin l’un de l’autre.
    Selon les analystes, l’augmentation des tensions pourrait simplement refléter le fait que l’UE et la Chine ressentent l’impact d’un fort ralentissement économique.
    La Chine a connu l’an dernier sa croissance la plus faible en 13 ans tandis que l’UE, minée par la crise de la dette et la montée du chômage, est officiellement en récession. «Je pense que le fait que l’UE soit dans une spirale de croissance négative ne peut pas être dissocié de ses différends avec la Chine», a déclaré Sergio Marchi, patron du groupe Marchi, ancien ministre canadien du Commerce extérieur et ambassadeur à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). «Alors que les emplois disparaissent, les dirigeants européens veulent montrer à leurs électeurs qu’ils sont fermes face aux défis que représente la Chine», selon lui.
    Le ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a été l’un des responsables les plus en pointe en dénonçant à plusieurs reprises la «naïveté» des Européens face à leurs partenaires chinois. «L’UE doit faire attention à ne pas aller trop loin. La Chine comprend la politique, mais n’aime pas être mise publiquement sur la sellette, en particulier si elle court le risque de perdre la face. Si elle décide de riposter, l’UE pourrait faire face à un scénario perdant-perdant» , met en garde M. Marchi.
    Pékin a averti les Européens. «Nous espérons que l’UE ne va pas prendre de mesures qui seraient nuisibles aux deux parties», a déclaré le porte-parole du ministère chinois du Commerce, Shen Danyang. Car la Chine est prête à «défendre ses droits et intérêts légitimes» en accord avec les règlements de l’OMC et ses propres lois. En cas de guerre commerciale, «les principaux perdants seraient certainement l’UE, l’industrie européenne et les consommateurs européens», estime Zhang Hanlin, enseignant à l’Université des affaires et de l’économie internationale de Pékin. Le commerce bilatéral s’est élevé à 546 milliards de dollars en 2012, mais le déficit commercial de l’UE vis-à-vis de la Chine n’a cessé de se creuser, dépassant 122 milliards.
    Bruxelles a pris soin de préciser que la décision prise cette semaine de lancer une enquête antidumping sur les équipements de télécommunications chinois était «une décision de principe» et que la porte des négociations pour une solution amiable était toujours ouverte.

    Pékin craint l’isolement
    Les différends sino-européens surviennent alors que Pékin craint d’être isolé sur la scène du commerce mondial. Il n’ignore pas que ses principaux partenaires sont engagés dans des projets agressifs de libre-échange. Tandis que l’UE s’apprête à ouvrir des négociations de libre-échange avec les États-Unis, le Canada et le Japon, Washington a entamé des négociations pour un partenariat trans-Pacifique (TPP), qui a pour but de créer la plus vaste zone mondiale de libre-échange avec une dizaine de pays riverains du vaste océan, mais pas la Chine.
    Preuve cependant que les ponts ne se sont pas coupés, la Commission européenne vient d’autoriser l’alliance entre le constructeur suédois de poids lourds Volvo et le chinois Dongfeng pour former le numéro un mondial des poids lourds devant l’allemand Daimler.
    La Chine n’acceptera pas la taxe carbone sur les vols dans l’UE

    La Chine n’acceptera pas de payer pour les émissions de CO2 de ses avions à l’intérieur de l’Union européenne, a indiqué un responsable de son aviation civile (CAAC) cité samedi par le China Daily, après l’annonce par Bruxelles de possibles amendes contre huit compagnies chinoises. La deuxième puissance économique mondiale «n’acceptera aucune mesure de marché unilatérale et contraignante», a averti le directeur adjoint du département législatif et réglementaire de la CAAC, Yan Mingchi, lors d’un forum à Pékin vendredi. Il a estimé que «les compagnies aériennes des pays en développement devraient recevoir une aide financière et technologique dans leurs efforts pour affronter les effets du changement climatique», a rapporté le journal de langue anglaise. La Commission européenne a annoncé vendredi que huit compagnies aériennes chinoises et deux compagnies indiennes sont passibles d’amendes en raison de leur refus de payer pour la pollution émise en 2012 par leurs avions lors de vols à l’intérieur de l’Union européenne.
    Publié le : 19 Mai 2013 - Avec agence, LE MATIN
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