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10 ans après, les séquelles du séisme de Boumerdès sont toujours là...

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  • 10 ans après, les séquelles du séisme de Boumerdès sont toujours là...

    Des centaines de familles sinistrées ont été prises en charge, quelques temps après le séisme du mois de mai 2003 de Boumerdès. Néanmoins, des dizaines d’autres semblent toujours oubliées, dix ans après.

    A Bordj-Menaïel, 26 Kms à l'Est du chef-lieu de la wilaya, deux blocs d'un bâtiment de la cité Oasis s'étaient effondrés dans la soirée du 21 mai 20003. « 97 victimes ont été recensées cette nuit-là. Dix ans après, nous sommes encore confrontés aux fausses promesses des pouvoirs publics, quant à la reconstruction de nos appartements en dur ! Dix ans c'est trop !», s'exclame Ahmed Gacem, président de l'association de ladite cité meurtrie. Pour redonner vie à ce quartier, situé à proximité du centre-ville, les familles sinistrées avaient choisi la reconstruction de leurs logements en bénéficiant de l'aide promise par l'Etat. Mais à cause des blocages bureaucratiques, le projet retenu en faveur de 60 familles sinistrées, dûment recensées, est toujours au point mort. « Dix ans ans après le séisme, les travaux de reconstruction de notre bâtiment n'en sont qu'à 10 % de réalisation », se plaint encore notre interlocuteur. Il fustige, notamment, les anciens responsables du logement et des équipements publics (Dlep) qui ont, dira-t-il, moult fois, et sans raison valable, rejeté leurs dossiers et refusé par conséquent de leur délivrer le permis de construire. L'Opgi se charge actuellement de la réalisation du projet en question, dans le cadre du programme des LSP, après l'intervention du wali.

    Ces familles resteront donc, et pour quelques années supplémentaires, parquées dans des sites de chalets.

    « Notre quotidien est des plus pénibles dans notre site, en dépit de sa proximité du centre-ville de Bordj-Menaïel », témoignent d'autres sinistrés du quartier sus- mentionné. Des familles nombreuses s'entassent, il est vrai, dans ces logis en formica de 36 m2 où les commodités font souvent défaut. « Impossible d'y trouver un minimum d’espace pour s'installer convenablement. Nous ne parvenons même pas à réviser nos cours ou faire nos devoirs scolaires », nous diront, inquiets, des candidats au bac, ayant déjà passé plus de la moitié de leur vie dans ce site. Les mêmes plaintes sont enregistrées au niveau d'un autre site à El Kerma (ex-figuier) où l'on compte 27 familles sinistrées, dont les bâtisses ont été anéanties par le séisme d'il y a dix ans, et donc classées rouge 5 par les services du CTC.

    Des milliers de logements sociaux et des aides à la reconstruction ont été attribués, tant au chef-lieu de wilaya que dans d'autres communes environnantes, non seulement aux sinistrés du 21 mai 2003, mais aussi à des centaines d'autres cas sociaux, mais ces 27 familles, pourtant reconnues prioritaires, d'autant que la plupart d'entre-elles ont perdu plusieurs de leurs membres lors du séisme, n'ont encore pas eu droit à un logement décent. « Las d'attendre ce déménagement vers un appartement en dur, l’aîné de mes fils, fait constamment des fugues », nous confie avec angoisse l'un des chefs de familles.



    Salim. Haddou, la dépêche de kabylie.
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