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Algérie : Le système d’assistanat a détruit les valeurs du travail

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  • Algérie : Le système d’assistanat a détruit les valeurs du travail

    Certains secteurs, qui sont en grève actuellement, ont déjà bénéficié d’augmentations de salaire ces dernières années. Comment expliquez-vous ces mouvements à répétition ?

    Noureddine Hakiki, Sociologue : Ce qui se passe, c’est que depuis une dizaine d’années, en Algérie, l’Etat d’une manière directe ou indirecte s’est arrangé pour inculquer chez les citoyens l’idée que l’argent est disponible, induisant une conscience sociale de l’assistanat. L’Etat est là pour assister et on ne se base plus sur la notion de travail. En principe, celui qui veut gagner plus, doit travailler plus. Il n’y a pas d’autre solution. Ce sont des valeurs que l’Etat a détruites par son système d’assistanat. Le travail comme notion de valeur est en principe une source de richesse. L’Etat est devenu une sorte d’Etat grand-père, il dispose de la rente, la distribue et les gens ont développé un comportement social qui y correspond, en réclamant des augmentations.

    Certains ont reçu des augmentations alors qu’ils n’auraient pas dû, car on n’a pas exigé d’eux en contrepartie des heures supplémentaires. Dans certaines entreprises, on n’a pas tenu compte de la productivité. En principe, les grèves sont le produit d’une organisation du travail, on conteste le chronométrage, les contraintes du travail... Or, chez nous, les grèves ne posent plus ces questions et la seule revendication c’est le salaire, dans la plupart des cas.

    Mais il y a des salaires dérisoires, alors que les députés touchent 300 000 DA et s’autorisent des augmentations et que l’argent de la rente est détourné et accaparé par une minorité. Cela ne constitue pas une légitimation de ces actions de protestation ?


    Vous avez raison dans ce que vous dites, mais ce qu’il faut retenir c’est qu’à l’échelon européen, il y a une crise de l’emploi, qui devient un produit rare. Non seulement, il n’y pas de travail pour tout le monde, mais en plus il y a risque de le perdre pour ceux qui l’ont.

    L’Europe dans sa totalité affronte ce problème, mais l’Algérie ne subit pas cette crise pour le moment. L’emploi de la Fonction publique est à vie, on ne risque pas de le perdre. Que les chômeurs demandent du travail, cela est légitime, mais que celui qui a un emploi stable, pour une longue durée, et qui parfois ne donne pas le rendement nécessaire, se glisse dans une sorte de conscience sociale qui veut qu’il réclame toujours une augmentation, il y a là un dérèglement social. C’est-à-dire que les normes et les valeurs qui relèvent de la rationalité et de l’organisation du travail n’existent plus.

    -Quelles en sont les causes ?

    Il y a chez les citoyens l’idée centrale qu’il y a la rente. C’est un problème grave parce que les gens partent de ce principe pour réclamer plus d’argent. C’est l’Etat qui en est le responsable parce qu’il a cédé et continue à le faire. Maintenant les salaires de la Fonction publique sont réglés en fonction de normes (diplôme, ancienneté..). Ils obéissent à une rationalité qui existe dans toutes sociétés du monde. Si on augmente quelqu’un qui n’a pas le baccalauréat pour être au même niveau que celui qui l’a, forcément il y aura des inégalités. Il faut donc augmenter les autres et ça devient un cycle infernal. C’est pour cela que l’Etat parfois se trouve enchaîné.

    -Au-delà des revendications salariales, on a le sentiment d’un ras-le-bol généralisé…

    Il y a une absence d’autorité et de l’Etat, en cette période d’incertitude, l’Etat n’arrive pas à imposer son autorité à l’échelle nationale. Il cherche peut être une paix sociale, qui ne vient pas, et les citoyens exploitent cette situation. L’Algérie est plus dans un processus qui relève du dérèglement, du désordre social que de la gestion des affaires publiques de l’Etat et de la rente. Il y a un climat social qui relève d’une fausse conscience.

    -Pourquoi maintenant ?

    Parce qu’il y a la fin du mandat du Président et la prochaine élection présidentielle qui se profile, il y a aussi son absence pour cause de maladie et donc absence de l’autorité suprême. Le désordre social est donc accompagné d’un désordre politique. En fait, il y a des conditions objectives et aussi subjectives avec des possibilités de manipulation en cette période cruciale.

    -Jusqu’à quand l’Etat pourra-t-il continuer d’user de la rente pour calmer le front social ?


    D’abord cela ne relève pas d’une gestion rationnelle. L’Etat n’a pas le droit de faire cela et il ne pourra plus le faire, parce que l’Algérie pourrait rentrer dans une phase où même la rente pétrolière ne suffirait pas. Il suffit que le baril de pétrole baisse pour que tout soit remis en cause et il est appelé à baisser. En revanche, l’Etat doit parler à son peuple comme cela se fait ailwgens et arrêter de distribuer la rente comme il le fait. Cette rente a besoin d’être rationalisée.

    Safia Berkouk- El watan

  • #2
    -Jusqu’à quand l’Etat pourra-t-il continuer d’user de la rente pour calmer le front social ?
    Jusqu'à ce que le pays n'aura plus d'argent pour importer ce qu'on a à manger !

    Ce jour là, l'inflation va réussir à appauvrir tout le monde. Et ce tout le monde sera obligé de se remuer les fesses pour aller travailler sérieusement, car plus rien à attendre de l'état.

    De toute façon, il n'y a pas 36.000 chemins.

    LA SOLUTION EST SIMPLE :

    Il faut arrêtez avec cette logique de l'assistanat à tout va, et mettre tous les responsables devant leur responsabilité.

    On te donne un poste de responsabilité, un budget et un projet ou mission sur lequel tu devras t'engager pour le réaliser.
    - Tu y arrives, fa tabaraka allah. Et tu seras encouragé à faire plus.
    - Mais si tu n'y arrives pas, tu es éjecté, et peut-être même jugé si malversations !
    La transparence doit être la règle pour permettre aux citoyens de s'assurer que ses droits ne sont pas bafoués.

    Tous les algériens qui ont profité ou veulent profiter du système, doivent être démasqués, et punis.

    Une justice équitable, neutre et implacable doit être le seul moyen d'obtenir ses droits face à l'administration.
    Dernière modification par absent, 20 mai 2013, 17h46.

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    • #3
      Pas de place pour les gens sérieux!!!!!!

      En fait, ce systeme d'assitance n'a fait que compléter le système de la corruption et des détournement de fonds !!!!!!!!
      Il n'y a que les gens sérieux et honnêtes qui ont des difficultées à vivre en Algérie!!!!!!!!!!
      Le Sage

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      • #4
        Jusqu'à ce que le pays n'aura plus d'argent pour importer ce qu'on a à manger !

        Ce jour là, l'inflation va réussir à appauvrir tout le monde. Et ce tout le monde sera obligé de se remuer les fesses pour aller travailler sérieusement, car plus rien à attendre de l'état.
        C'est juste que quand ce jour sera arrivera ( ce que je ne souhaite pas ) , il sera un peu tard pour se remuer et bosser
        " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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        • #5
          Comment ça pourrait être détruit y a jamais eu de valeurs du travail

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          • #6
            Critique est le maitre mot chez nous, à bonne dose ok mais du bashing h24 c'est une maladie.
            ces journaleux ont grandit comment, étudier comment, rien que les frais que la société a dépensé pour en formé un c'est énorme, à la fin il devient un virus qui distille à longueur de journée son venin.
            J' ai en tete les valeurs qu'on nous inculque, certe etre rebelle et savoir dire non, c'est meme un principe, mais quand je lit ces journaux c'est le tir au pigeon sur les institutions, sur la jeunesse, sur le peuple rien ne trouve grace pour eux, meme nos pires ennemi font des pirouettes pour en place une.

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