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Maroc : Baisse inquiétante des recettes fiscales

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  • Maroc : Baisse inquiétante des recettes fiscales

    Finances publiques: La dégradation continue
    Le déficit budgétaire grimpe à 17 milliards à fin mars
    Baisse inquiétante des recettes fiscales



    Source: Ministère des Finances

    Le ratio entre les dépenses ordinaires et les recettes fiscales est à son niveau le plus bas. Sur les six dernières années, l’indicateur trimestriel a atteint une cote alarmante

    Les caisses de l’Etat s’assèchent de mois en mois. A s’en tenir aux données de la Direction des études et des prévisions financières du département de l’Economie, la situation des finances publiques s’est davantage dégradée au terme du premier trimestre 2013. Le déficit budgétaire a atteint 17 milliards de DH à fin mars 2013 contre 6,6 milliards à la même période de 2012. Ceci, malgré un solde excédentaire des comptes spéciaux du Trésor de 1,1 milliard de DH. Pour combler ses besoins de financement, le Trésor a dû mobiliser près de 30 milliards de DH sur le marché intérieur.

    A la base du déséquilibre entre les charges et les ressources, le fort repli des recettes fiscales. Selon les données recoupées du ministère des Finances et du Trésor, celles-ci ont régressé de 5,7% pour s’établir à 46,3 milliards de DH. Signe du marasme économique, le recul s’explique essentiellement par la baisse des recettes des impôts directs et en particulier de l’IS. Preuve que les entreprises qui s’acquittent de leurs impôts buttent sur des difficultés.

    Car si la chute du produit des impôts directs s’est située globalement à 12,1%, celle impactant l’IS a plongé de 21,5%. Non seulement, l’amnistie sur les intérêts et pénalités de retard n’a pas donné de résultats mais d’autres entreprises ont dû rejoindre la masse des déficitaires traditionnels.

    Ce qui est sûr c’est que de gros contribuables ont opéré des coupes dans leurs versements pour des raisons de contre-performance. Dans la foulée, la Direction des finances cite notamment l’OCP (-2,3 milliards de DH), Maroc Telecom, quelques sociétés du secteur financier et certaines cimenteries.

    A l’opposé, les recettes de l’IR, cet impôt prélevé à la source a marqué une augmentation de 3,6% de ses recettes à 8,9 milliards de DH. Dopé aussi en cela par l’effet des augmentations des salaires dans le secteur public. C’est ainsi que les recettes prélevées par le Centre national des traitements ont enregistré une hausse de 18,7% à 2,2 milliards de DH.



    Mais le produit des impôts indirects a été aussi affecté par la baisse. Bien que relativement légère de manière globale (-0,4%), elle renferme des disparités selon les impôts. La taxe intérieure de consommation a régressé de 1,9% sous l’effet notamment de la baisse de consommation des produits énergétiques et les tabacs manufacturés.

    Quant aux recettes de la TVA, elles ont quasiment stagné. D’un côté, la TVA intérieure a augmenté de 3,8%, de l’autre celle à l’importation a baissé de 2,5%. Et la situation est promise à l’aggravation dans la mesure où on a déjà enregistré un recul de 2,6% des importations à fin avril dernier. Dans le même contexte, et démantèlement tarifaire oblige, les recettes des droits de douane ont chuté de 21,6% pour s’établir à 1,9 milliard de DH.

    En revanche, les recettes perçues au titre des droits d’enregistrement et de timbre ont augmenté de 19,7% pour se chiffrer à 4,5 milliards de DH. Ceci s’explique par la révision à la hausse du barème de la vignette sur les véhicules automobiles et des différentes mesures introduits par la loi de Finances 2013 : taxation d’opérations de cession d’actions de certaines sociétés non cotées en Bourse, relèvement du droit d’enregistrement sur les locaux construits et terrains à lotir…

    Mais la hausse la plus remarquable a concerné les recettes non fiscales. Bien qu’en valeur absolue, la recette reste limitée à 2,7 milliards de DH, elle a pratiquement bondi de plus de 30% à fin mars dernier. La progression s’explique en particulier par la hausse des fonds de concours (702 millions), de la redevance du gazoduc (640 millions) et les recettes du monopole (706 millions de DH).

    Leconomiste
    20/05/2013
    Dernière modification par jawzia, 20 mai 2013, 22h34.

  • #2
    de la redevance du gazoduc

    Preuve qu'on y est pour rien, et qu'on participe à la resistance, pour le redressement il faut mettre le paquet (la frontiére et toutiquanti) mais celui qui décide est hospitalisé dommage, refdou douaa maaya " lah ichafi lebrizidane" aminnnnnn

    Commentaire


    • #3
      • Déficit budgétaire : 21 milliards de DH confirmés
      • Les charges de fonctionnement s’aggravent de 4,7%
      • Alors que le niveau de la compensation n’a pas changé

      • Mais recul accentué des impôts directs




      A fin avril, les recettes ordinaires se sont établies à 65 milliards de DH, en hausse de 1,6%. Ceci s’explique par l’augmentation des recettes non fiscales de 95%, des droits d’enregistrement et de timbre de 17,3% et des impôts indirects. Les recettes fiscales se sont élevées à 57,9 milliards, en repli de 3,7% par rapport à leur niveau de fin avril 2012. L’évolution de ces recettes résulte de la baisse de la fiscalité domestique de 3,8% et des recettes douanières de 3,7%


      RIEN ne va plus pour les finances publiques. Comme révélé par L’Economiste dans l’édition du lundi 20 mai, le déficit budgétaire s’est encore creusé à 21,3 milliards de DH au terme des quatre premiers mois de 2013, soit le double à la même période de l’année passée. Selon la dernière livraison du bulletin mensuel des finances publiques, la situation trouve ses origines dans le déséquilibre entre les recettes et les dépenses ordinaires. Ces dernières ont connu à fin avril dernier un taux d’engagement global de 42% et un taux d’émission sur engagements de 71%, contre respectivement 39 et 75% un an auparavant.

      Du coup, les dépenses émises se sont inscrites en hausse de 11,6%. Elles résultent pour l’essentiel des charges des biens et services (+46,1%) et du personnel (4,7%). Seul point positif, la croissance des dépenses d’investissement qui ont gagné 4 milliards de DH d’une période à l’autre.

      Mais malgré un solde positif de 5,5 milliards de DH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor, le déficit budgétaire s’est quand même alourdi de 10,1 milliards de DH. Il en est de même des recettes ordinaires qui ont augmenté de 1,6% à 65 milliards de DH. Seulement, les ressources fiscales n’ont pas suivi la même tendance. Signe de morosité économique, ce sont les impôts directs et indirects qui ont enregistré des baisses plus ou moins prononcées.

      Globalement, les impôts directs ont chuté de 9,1%. Excepté l’IR, cet impôt prélevé à la source, qui a connu une hausse de son produit de 5,5%, l’IS a plongé de 19,7% accusant ainsi une réduction de ses recettes de plus de 3 milliards de DH. Non seulement l’amnistie sur les intérêts et pénalités de retard n’a pas donné de résultats, mais d’autres entreprises ont dû rejoindre la masse des déficitaires traditionnels. Ce qui est sûr, c’est que de gros contribuables comme l’OCP, Maroc Telecom, certaines sociétés du secteur financier ainsi que quelques cimenteries ont dû réduire leurs contributions.

      Pour ce qui est de la fiscalité indirecte, la TVA à l’importation a légèrement augmenté de 1% et la TIC sur les produits énergétiques s’est repliée de 4,4%. Le produit des autres TIC ont également diminué de 2,2% sous l’effet notamment du recul de 4,1% de la taxe sur les tabacs manufacturés.

      Cependant, les émissions au titre de la compensation ont atteint le même montant que celui enregistré à fin avril 2102: 16,5 milliards de DH. En revanche, les dépenses de fonctionnement ont atteint 68,1 milliards de DH dont la moitié a été consacrée aux traitements et salaires servis par le Trésor: 33,9 milliards, en hausse de 4,7%. Quant aux salaires servis par le Centre national des traitements, leur montant s’est élevé à 29,3 milliards, en accroissement de 5,5% par rapport à fin avril 2012. Ceci, en raison de la masse salariale structurelle (3,2%) et des rappels de 64,8%.

      Les charges de matériel ont explosé de 38,7% à 12,7 milliards de DH contre 9,2 milliards à fin avril 2012. Et les charges communes se sont alourdies de 1,6 milliard. A cette cadence, le rétablissement des équilibres fondamentaux devient une chimère. Surtout dans ce contexte de marasme aggravé par la baisse de la demande extérieure adressée au Maroc et le tassement de l’activité économique suite à la dèche de 15 milliards de DH dans le budget d’investissement.

      A. G.

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