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    Contribution : Dérive ou haute trahison

    TSA - Général Mohand Tahar YALA



    « En politique, rien n’arrive par hasard. Chaque fois qu’un événement survient, on peut être certain qu’il avait été prévu pour se dérouler ainsi » (Franklin D. Roosevelt, 32e président des États-Unis).



    Le modèle macroéconomique de notre pays repose entièrement sur la fiscalité pétrolière, qui génère 60 à 80% du budget de l’Etat. Compte tenu des différents scandales qui ont occupé l’actualité et défrayé la chronique ces derniers mois, le Mouvement de citoyenneté a décidé de se focaliser sur l’analyse du secteur énergétique et la politique économique qui le porte. Sachant l’importance des hydrocarbures pour l’Algérie, qui représentent 97 à 98% des recettes à l’exportation et conditionnent donc totalement son développement immédiat.

    Cette analyse nous a conduits à des conclusions effarantes, qui vont bien au-delà de ce que nous annoncions déjà dans notre Appel du 17 octobre 2012. « L’économie va mal, tant elle est basée sur la rente. Les exportations d’hydrocarbures couvrent 98% des entrées en devises ; malgré les efforts déclarés de sortir de la spirale de dépendance. Les activités stratégiques, souvent mises sur pied au prix de grands sacrifices dans les premières années d’indépendance, ont purement et simplement été bradées. Le recours à l’importation anarchique est devenu la règle. L’Algérie importe même des ouvriers, alors que, comme chacun le sait, une grande partie de sa jeunesse est au chômage, sans ressources, frustrée, désespérée. »

    A) ETAT ET PERSPECTIVES

    Tous les pays pétroliers n’échappent pas à la baisse inéluctable de la production qui survient après le « pic pétrolier ». Tout comme les États-Unis en 1971, l’Indonésie et la Malaisie plus récemment, l'Algérie est passée par son pic pétrolier en 2006 et s'est engagée dans un processus de décroissance continue et inéluctable de la production en pétrole conventionnel (déplétion). Cependant, contrairement à l’Algérie, les autres pays disposent d'une économie diversifiée, et d’un modèle macroéconomique qui se projette sur le long terme, avec la mise en place d’instruments de veille et de planification des ressources alternatives.

    Compte tenu des réserves dont elle disposait en 2006, soit 12,2 milliards de barils, l'Algérie avait une espérance d’environ 20 années de production de pétrole brut, sur la base de la production annuelle actuelle. Mais bien moins de 20 années, dans une hypothèse de production « artificiellement » boostée, comme en 2001-2004. D’autre part, la consommation intérieure de pétrole, sous ses formes raffinées, a énormément augmenté. Le taux de croissance annuel de la consommation de 2000 à 2011 est supérieur à 7%, ce qui entraînera un doublement de la consommation en 10 ans. Tout récemment, le directeur d’Alnaft a cité un taux de croissance de la consommation de 15% à 20%, soulignant ainsi son caractère exponentiel.

    En termes de tendance, par conséquent, les exportations de pétrole brut et de condensats baisseront selon un taux annuel moyen de l'ordre de 15%, du fait de la croissance de la consommation domestique et de la déplétion des gisements. Ainsi, la conjonction de la décroissance de la production, sous l’effet de la déplétion et du renouvellement insuffisant des réserves, et d’autre part, de la croissance exponentielle de la consommation domestique de produits raffinés, conduira inévitablement à la diminution progressive des exportations pétrolières, puis à leur cessation et, partant, au tarissement des sources de financement du budget de l’Etat et de soutien de la parité du dinar. Ce scénario catastrophe, plus que vraisemblable, serait marqué par :
    - un déficit énergétique avant 2020.
    - un déficit fiscal et un déficit de la balance des paiements avant 2016.

    Ce dernier déficit, qui aura pour conséquence directe la descente programmée aux enfers de ce modèle économico-financier, réclame l’attention des citoyens concernés par leur nation, leur État, leur sécurité nationale (budget défense), leur emploi, leur salaire, leur retraite, l'éducation de leurs enfants et petits-enfants (budget éducation), leur santé et celle de leur famille (budget santé), leur budget familial (prix et spirale inflationniste) et, enfin, la disponibilité des biens et services dans un pays où presque tout est importé en l'absence de production nationale substantielle et/ou compétitive.

    Cependant, même s'il paraît grave, ceci pourrait être encore aggravé en cas de chute durable des prix du pétrole, tel que mentionné dans les prévisions des organismes spécialisés, et qui se fondent sur la volatilité des prix.

    Cette chute est possible en cas de découverte technologique qui viendrait réduire les coûts des hydrocarbures marginaux, lesquels coûts évoluent actuellement entre 50 et 80 USD le baril. Mais ce scénario d'effondrement des prix serait pire que la catastrophe économique de l’ajustement structurel de 1994, car, contrairement à 1994, l’Algérie de 2013 devra faire face au tarissement des ressources. De manière concrète et simplifiée, cela signifie qu’en l’absence de production pétrolière pourvoyeuse de fiscalité, l’Algérie connaîtra progressivement à partir de 2014 et sans l’ombre d’un doute une limitation drastique du financement des budgets de développement et de fonctionnement. Cela aura pour conséquence la grave situation suivante :
    - fonctionnaires sans salaires,
    - licenciements massifs,
    - subventions supprimées (pain, sucre, huile, etc.),
    - prix des carburants multipliés par 10
    - eau, électricité non accessibles (retour à la bougie et au charbon de bois ?),
    - limitation drastique des importations avec les innombrables conséquences sur les coûts des biens, des services, et le fonctionnement des PME,
    - compression, voire suppression des budgets Santé, Éducation, Assistance sociale, Moudjahidine, Retraites, etc.

    La pauvreté va se généraliser, la misère populaire atteindra un seuil intolérable qui menacera l’unité du pays, sa sécurité et même son existence.

    Seul un véritable « plan de guerre » permettrait d’éviter ce scénario catastrophe, à condition, cependant, de « renverser totalement la vapeur », et d’agir dès aujourd’hui.
    ./..
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    B) LES CAUSES

    L'Algérie sera confrontée à ce cauchemar pour plusieurs raisons ou causes concomitantes, dont :

    a) Des erreurs stratégiques graves qui ont été à la base de la politique pétrolière algérienne de 1999 à 2013.
    b) L'absence totale de contrôle de la politique et de la gestion du secteur de l'énergie. Gel des activités du Haut Conseil à l’énergie.
    c) La politique de « désertification humaine ». Pourtant, la complexité technique et économique de la gestion des gisements pétroliers requiert des cadres très compétents, patriotes et motivés.
    d) L’absence de vision stratégique à long terme visant l’émergence du pays et plaçant le citoyen algérien au centre des préoccupations.

    Mais l’analyse de ce cauchemar macroéconomique a aussi permis d'identifier un nombre étonnant de « dossiers sensibles », caractérisés par des déviations hors normes par rapport aux usages dans le monde (coûts multipliés par 150% à 200%, voire 300%), et de projets stratégiques voués à l’absence totale et irréversible de rentabilité et de compétitivité, GNL en particulier.

    Quelques cas de dossiers sensibles :

    Après 2005, année d’augmentation des prix et de la manne pétrolière, pratiquement tous les grands projets d’investissement constituaient une cible et une proie certaines pour les commissions et les surfacturations. La démonstration de cette gabegie repose sur l’évidence des surfacturations qui peuvent être aisément calculées par un expert qui dispose d’une base de données. Or, ces surfacturations ne peuvent être commises que s’il y a connivence du côté algérien, connivence mue et « récompensée » par le système de commissions. Ce système généralisé repose sur une mécanique simple :
    - Gré à gré ou faux appels d’offres. Entente et oligopole entre quelques entreprises, système de sous-traitance.
    - Doublement, voire triplement du montant de l’investissement.
    - Monopole de l’accès aux matières subventionnées (gaz naturel algérien).
    - Financement en devises entièrement supporté par l’Algérie pour des projets supposés en partenariat.

    Les cas étant innombrables, nous ne concentrerons notre attention que sur quelques-uns.

    - Projets de Liquéfactions GNL. Investissement de 3 à 4 milliards USD, au lieu de 1,5 USD : Il s’agit des projets de GNL d'Arzew (avec Saipem) et de Skikda (avec Kellog Brown & Root - Halliburton). La presse a suffisamment évoqué les travers du contrat GNL d’Arzew (Affaire Saipem). Dans le cas du contrat GNL de Skikda, nous relevons les déviations suivantes :
    • Contrat attribué en gré à gré à KellogBrown & Root (Halliburton)
    • Montant initial du projet 2,5 milliards, réévalué à plus de 3 milliards USD.

    A titre de comparaison, le montant du projet similaire en Guinée équatoriale est de 1,5 milliard USD.
    Même l’Agence internationale de l’énergie (AIE) s’était inquiétée de cette dérive. Enfin, avec un tel coût (amortissement), le gaz naturel liquéfié de Skikda et d’Arzew ne sera pas compétitif par rapport à celui du Qatar, de l’Égypte et de Trinidad. Et donc vendu à perte.

    - Projets d’engrais en partenariat à environ 2,5 milliards USD, au lieu de 700 à 800 millions USD.
    Il s’agit de 2 contrats de construction et d’exploitation d’usines d’engrais « ammoniac-urée », l’un en partenariat avec Orascom, et l’autre avec Suhail Bahwan Group Holding LLC (SBGH Oman). Les 2 projets passés en gré à gré sont similaires quant aux surfacturations.

    Quelques données concernant le projet d’engrais Orascom :

    - Orascom n’avait en 2006 aucune expérience ni référence pour construire une usine d’engrais « ammoniac/urée »
    - Le coût prévisionnel a été fixé « arbitrairement » à 1.9 milliard USD, alors que les services de Sonatrach avaient, suite à un appel d’offres précédent, reçu d’une société allemande une offre complète pour une usine clés en main pour un prix avoisinant les 700 millions USD.
    - Le coût prévisionnel de 1,9 milliard USD a connu des réévaluations.
    - Orascom utilise, contractuellement, du gaz algérien au prix subventionné. Les besoins ont été majorés à tel point qu’uniquement par ce subterfuge, Orascom pourrait gagner plus de 200 millions USD par an.
    - Les effectifs annoncés sont de 450 employés (en quasi-totalité des étrangers), alors qu’au Moyen-Orient, les usines similaires ne prévoient que quelque 50 emplois.
    - Grâce à l’Algérie, Orascom a créé une filiale « engrais », qui a investi dans d’autres pays, et qui vise à devenir le numéro 3 mondial.

    L’Algérie, importateur permanent d’engrais, aurait pu être numéro 1 mondial d’engrais azotés, phosphatés et binaires si les décideurs étaient soucieux de l’intérêt du pays et des Algériens.
    Il y a lieu de noter que, selon certaines sources, Orascom, partie de presque rien en 2000, est présente aujourd’hui en Algérie à travers ses différentes filiales dans des domaines aussi variés que les télécoms, la production de ciment, le dessalement de l’eau de mer, et ses projets d’investissement s’élèvent à quelque 10 milliards USD. Grâce au cadeau algérien, Orascom a pu acquérir 11% du capital de Lafarge, devenu numéro 1 mondial de ciment, devançant le suisse Holcim et le mexicain Cemex.

    Citadel Capital, une autre société égyptienne, a suivi le même chemin qu’Orascom en exploitant à Djelfa des carrières appartenant à une entreprise publique, avec un financement algérien très favorable et un coût de l’énergie 10 fois inférieur aux normes internationales.

    Les projets de centrales électriques ont connu des surfacturations similaires. A titre d’exemple, celle de Hadjret Ennous, dans la wilaya de Tipasa, d’une capacité de 1.200 MW, a coûté 2,7 milliards USD, au lieu de 720 millions USD, selon les standards universels, qui donnent un coût spécifique de 600 dollars le KW installé. Les partenaires qui ont réalisé l’usine sont la « réputée » société Lavalin et la société Mubadala créée en 2002, véritable « cheval de Troie » dans le dispositif, nouveau venu dans le domaine industriel et essentiellement connue comme actionnaire de la marque automobile Ferrari et d’une société italienne de prêt-à-porter.

    La centrale hybride de Hassi R'mel a, quant à elle, fait l’objet d’un faux appel d’offres entre deux soumissionnaires effectifs, à savoir une société espagnole et sa filiale, les deux logées à la même adresse à Hydra. Évidemment, elle a connu elle aussi un surcoût faramineux pour un projet non rentable et non compétitif, dont les subventions pendant la durée de vie (25 ans) seront difficiles à supporter pour l’Algérie. L’éventuel apport technologique ne bénéficiant pour l’instant qu’au partenaire.

    Les projets d’unités de dessalement de l’eau de mer ont également connu d’énormes surfacturations. Pour le constater, aucune étude n’est requise. Il suffit de se demander comment, parmi les 13 usines de dessalement, plusieurs usines similaires et de même capacité ont des coûts différents et, bien entendu largement supérieurs à ceux des autres usines dans le monde (y compris celles installées aux pays du Golfe). Par ailleurs, bien que la technologie soit banale, le procédé retenu est toujours le plus coûteux et le plus difficile à entretenir parce que devant faire appel à des approvisionnements logistiques et techniques de l’étranger.

    Les surfacturations de l’autoroute Est-Ouest ont fait dire à certains experts que c’est le scandale du siècle, en termes de surcoûts (300 à 400%), en plus de la qualité médiocre de sa réalisation. Dossier largement médiatisé.

    Quasiment tous les autres projets budgétivores connaissent les mêmes surcoûts en application du même système mettant en œuvre des sociétés étrangères : les pipelines, les centres de production des hydrocarbures, les infrastructures importantes, etc.
    Notre analyse fait ressortir deux autres dysfonctionnements :

    - L’Exportation du brut algérien de qualité supérieure (densité plus favorable, concentration en soufre minime),en dessous du prix du brent pendant la période 2002 -2004 visant ainsi à dégager des primes octroyées en tirant profit de la volatilité des prix
    - Des investissements à l’étranger avec une comptabilité opaque ; parmi ceux-là l’investissement pour l’exploration off-shore du gaz en Égypte. Compte tenu du marché actuel et à court terme, le prix du gaz à la vente sera inférieur au prix de revient à la production. Mais personne ne perdra un dollar, sauf l’Algérie.

    La principale cause est donc la prédation, installée au cœur de tous les secteurs. Des informations qui nous sont parvenues concernant le projet de construction de la Grande mosquée évoquent également des surfacturations et des manœuvres pour éviter l’acquisition des matériaux locaux, même de qualité supérieure et à des prix inférieurs. Ceci pour faire appel au marché extérieur plus facile à surfacturer.

    Il y a là une volonté insidieuse de tuer la PME algérienne génératrice d’emplois et de richesses. Plusieurs méthodes ont été utilisées, dont des facilitations à des sociétés étrangères. Récemment, des dépenses faramineuses ont été faites pour ressusciter les entreprises publiques, mortes depuis plusieurs années, pour justifier la priorisation de l’accès aux matières premières quand celles-ci sont rares ou susceptibles de le devenir. Ces investissements ne seront jamais amortis.

    ./..
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      C) LES RESPONSABILITES

      Personne ne peut croire aujourd’hui que le Président est innocent dans la rapine qui s’est installée et généralisée dans ce pays. Son rôle est déterminant dans ce processus. Il ne faut surtout pas s’étonner parce que rien ne peut effacer le verdict de la Cour des comptes rendu le 8 août 1983 sur les détournements effectués par lui, lorsqu’il était ministre, à l’époque où les lois étaient pourtant très sévères et traitaient les détournements de crimes économiques.

      Il est impensable d’imaginer, avec quelque artifice que ce soit, que le Président puisse être exempté de tout reproche. Sa responsabilité est clairement et totalement engagée. Il s’est entouré d’individus qui, en son nom, et avec son accord, corrompent, volent, pillent et trahissent. Il ne peut d’aucune manière feindre d’ignorer ces crimes contre notre peuple. Il les a maintenus et protégés. C’est lui, qui, en toute connaissance d’effets et de conséquences, a supprimé le Haut Conseil de la monnaie et du crédit et le Conseil supérieur de l’énergie. C’est une manœuvre concertée et voulue, qui a pour but la neutralisation de tous les organes de contrôle, pour que les crimes cessent d’être apparents, et donner liberté et aise aux criminels et complices.

      Dès lors que l’avenir des enfants de l’Algérie est hypothéqué, nous ne sommes plus exclusivement devant des faits qui relèvent du vol, de la corruption, de la prédation et du blanchiment de sommes colossales en devises, mais bel et bien face à une situation claire et sans équivoque qui relève de la haute trahison.

      La déroutante loi sur les hydrocarbures de 2005, qui a été conduite à terme par le premier magistrat du pays, nous emmène sur d’autres conclusions. Au profit de quels intérêts agissait-il ? En effet, c’est le cas le plus grave, parce que fondé sur le système de concession, au lieu du système de partage de production, en plus du manque à gagner évalué à plusieurs milliards de dollars. Loi qui porte atteinte à la souveraineté de l’Algérie sur une partie de son territoire et de son sous-sol. Ce n’était pas seulement une action de prédation, mais un acte visant à mettre le pays à genoux et sous dépendance. N’était-ce pas cela justement « le programme du Président » dont on entendait parler, mais que l’on n’a jamais lu ? Fort heureusement, cette loi qui a provoqué de profonds remous a fini par être gelée, parce qu’immédiatement catastrophique.

      Ni la cupidité ni la haine pour son peuple ne suffisent à expliquer ce comportement. A moins qu’il ne s’agisse d’un élément entrant dans le processus préparé par les ennemis de notre pays, réactualisé à plusieurs reprises au cours de notre courte histoire contemporaine et devant aboutir dans un avenir tout proche.

      Je comprends alors mieux les prêches dans le désert de cet ancien colonel de l’ALN, candidat à l'élection présidentielle de 1999. Personne n’avait écouté ses mises en garde. Je me demande ce qui a paralysé les « personnalités patriotiques » de ce pays. Pourquoi se sont-elles tues au moment où l’Algérie était mise à mort ?

      Il y a de quoi être révolté parce que jamais l’Algérie n’a eu une si grande opportunité d’émerger, comme depuis 2004 avec la manne financière que nous ont même envié les pays développés. Au lieu de cela, c’est la prédation et surtout la destruction du pays et du peuple volontairement programmée avec la neutralisation préliminaire de toute force patriotique donc… discordante. Je ne connais pas de cas semblables dans le monde où la haute trahison a été ainsi portée au pouvoir.

      D) SAUVER L’ALGERIE

      Il faut d’abord exclure l’idée d’un quatrième mandat pour l’actuel Président, lequel donnerait le coup de grâce à notre pays. Il est également urgent d’interrompre le cours de l’actuel mandat. Chaque jour compte. Chaque jour nous rapproche du terme fatal et du chaos. Pour sauver notre Algérie, il faut aussi et sans délais mettre en place un véritable « Plan de guerre ».

      Or, l’Algérie dispose d’une ressource humaine qualifiée capable de relever tous les défis, et à chaque problème technique existe une solution technique. Nous en avons la certitude, suite à la large mobilisation des Algériens qui ont adhéré au Manifeste du 19 mars 2012 et à notre appel du 17 octobre 2012, parmi eux les élites qui ont contribué à nous éclairer et paradoxalement, malgré la situation alarmante, à nous garder dans l’espérance.

      Dans tous les cas, nous savons exactement ce qu’il faut faire dans l’immédiat et dans le court terme pour amortir le choc et éviter le chaos. Nous savons aussi exactement ce qu’il faut faire dans le moyen et long terme pour donner à l’Algérie le statut de pays émergent. Le peuple, première victime, sera le seul à payer les errances des responsables. Il faut qu’il soit davantage mobilisé pour relever les défis. Cette mobilisation ne sera obtenue que par une rupture radicale avec le système et la mise en place d’un État de citoyenneté, seul capable de redonner la confiance.

      « Je ne veux que la réforme, autant que je le puisse, et réussir ne tient pour moi qu'à Dieu, et je m'en remets à Lui, et vers Lui je retourne. » (Coran, chapitre 11, verset 88)
      Othmane BENZAGHOU

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      • #4
        Ne serait il pas le général à la retraite que certains nous avaient promis comme El Mahdi...
        Othmane BENZAGHOU

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        • #5
          Si Bouteflika et sa clique sont des traîtres, ce type là, de surcroît général est un lâche !
          Jeûner c'est bien. Manger c'est mieux.

          Commentaire


          • #6
            J'ai vu le nom je me suis arrêté là c'est l'hôpital qui se fout de la charité

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            • #7
              On a probablement le Zeroual 2014 que certains annonçaient...
              Othmane BENZAGHOU

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              • #8
                que les choses soient claires , ce général n'est pas un opportuniste qui tire sur une ambulance , il tiens ce discours depuis plus de 5ans !! il mene un mouvement politique "mouvement citoyen ALGERIEN" !!

                et ma foi , tout ce qu'il dit est vrai , il est impératif que les forces du pays se mobilisent
                SAHARA OCCIDENTAL LIBRE & INDÉPENDANT

                VIVA POLISARIO

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                • #9
                  j'adore ces gens, ils attendent toujours d’être a la retraite pour tirer les bonnes conclusions.

                  Commentaire


                  • #10
                    Le général à la retraite Mohand Tahar Yala : le changement ne peut être que radical



                    06/04/2012





                    Le général Mohand Tahar Yala, 65 ans, ancien patron des forces navales, compte lancer, avec d’autres cadres militaires et civils, un «mouvement national pour la citoyenneté». Une initiative qu’il prépare depuis trois ans afin de poser les jalons d’un «changement radical», selon ses déclarations.
                    [IMG]http://www.*********.net/thumbnail.php?file=2012/03/g__n__ral_377052224.jpg&size=article_medium[/IMG] Le général Mohand Tahar Yala.
                    Pourquoi prendre la parole (*) presque sept ans après votre retraite des rangs de l’ANP ? Et quelle est la part de l’ancien général et celle du citoyen dans votre démarche rendue publique ?
                    Mon grade de général est l’aboutissement d’une carrière linéaire et de formations militaires qui m’ont permis d’acquérir le processus d’évaluation d’une situation donnée et de prise de décision dans un environnement aussi complexe et difficile que lors d’un conflit armé. Un général ne se contente pas de dresser un état des lieux, son esprit est formé pour chercher des solutions et pour agir en vue d’atteindre l’objectif final : le succès, la victoire. S’il réfléchit sans agir, c’est la défaite ! Mais le citoyen actif et patriote, pour sa part, existe avant le général et avant le militaire. Il est animé par l’amour de la patrie et est disposé à mettre toute son énergie pour contribuer à son apaisement, sa sécurité et son développement. Pourquoi ai-je attendu tout ce temps avant de parler ?
                    Après la retraite, il m’a fallu des années de lectures, d’études, de recherches historiques et de contacts pour évaluer l’état des lieux et mesurer l’écart entre la situation du pays et ce que l’Algérie aurait pu devenir compte tenu de son magnifique potentiel. Et surtout, pour appréhender la solution politique et étudier sa faisabilité et son opportunité. J’en suis arrivé à la conclusion, que la citoyenneté est la seule idéologie pouvant faire de l’Algérie un pays puissant et prospère. Au début de ma retraite, je ne pouvais pas prendre la parole, tenu par mon devoir de réserve et parce que je n’avais pas encore de solution à proposer. Il est vrai qu’au cours de ma carrière, j’ai eu la chance de participer à plusieurs travaux de réflexion, de 1986 à 1992, à l’Institut des études de stratégie globale, qui m’ont permis, au contact d’éminents universitaires, d’élargir mon champ de vision sur les défis de notre nation, mais c’est surtout après mon départ à la retraite que j’ai beaucoup appris.
                    Quel a été l’élément déclencheur de votre prise de parole ?
                    Plusieurs éléments, dès 2006, m’ont fait ressentir tout le mal que vivait mon pays : des jeunes candidats à l’émigration clandestine qui risquent leur vie dans des traversées périlleuses, au suicide d’une petite écolière parce que son père n’a pas les moyens de lui acheter les fournitures scolaires et préfère privilégier son jeune frère qui, lui, est un garçon ! A mes yeux, il ne s’agissait pas là de drames personnels ou familiaux, mais à chaque fois d’un drame national.
                    A partir de quel moment avez-vous senti que la situation du pays devenait périlleuse ?
                    Il faut se placer dans un contexte régional et international. D’abord, il y a eu le morcellement du Soudan "un pays trop grand pour les Soudanais", selon certains états-majors politiques. Nous avons des raisons de croire que certains de nos «partenaires» pensent également que "l’Algérie est trop grande pour les Algériens" ! Ensuite, les révolutions arabes n’ont touché, comme par hasard, que des Républiques (quid du Bahreïn et de l’Arabie Saoudite ?). J’ai alors fait le parallèle avec les révolutions dans les pays de l’ancien Pacte de Varsovie dans les années 1989-1990 et l’exemple de la Yougoslavie, un pays où on pensait avoir déjà fait sa propre révolution, et qui a fini morcelé après une terrible guerre civile. Tous ces éléments ont provoqué notre mobilisation intellectuelle dans le but de trouver et de proposer une solution pouvant éviter au pays un prix trop fort à payer.
                    Justement, pourriez-vous nous en apprendre plus sur le Collectif pour la réédification de la nation algérienne ? Ses objectifs à court et à moyen termes ?
                    Le collectif est constitué d’un groupe de patriotes, anciens cadres de la société civile et de l’armée, et d’universitaires attentifs aux évolutions du contexte international, aux menaces qui guettent notre pays aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur. Des menaces qui peuvent mettre en cause l’intégrité et l’unité de l’Algérie. C’est un ensemble d’Algériens qui savent qu’ils n’ont pas d’autre pays de rechange. Nous avons tissé des relations avec toutes les composantes du peuple et toutes les tendances dans le but de cerner le plus grand dénominateur commun applicable à un projet de société viable pouvant mettre le pays dans la voie de l’unité et du développement. C’est un collectif citoyen ouvert à tous, toutes générations confondues, en relation avec toutes les composantes de notre société. Notre objectif à court terme est, une fois le travail de base effectué, de lancer un mouvement national de citoyenneté. Nous visons la convergence de tous ces Algériens qui aspirent au meilleur sort pour leur pays. Nous ne nous engageons pas dans un agenda imposé, ni ne voulons entrer dans de faux débats ou de combats entropiques. Il y a suffisamment, malheureusement, de divisions créées entre Algériens.
                    Quel écho a eu votre appel pour une "démarche populaire pour un Etat de citoyenneté" au sein de vos anciens collègues du commandement militaire et au sein de la société civile ?
                    Tous les échos qui nous sont parvenus ont été extrêmement favorables, de la part de mes anciens collègues, mais aussi de jeunes cadres. Souvent, on nous interpelle avec la même question : votre proposition est ce à quoi nous rêvons, mais comment y aboutir ?
                    Votre collectif appelle à un "changement radical". Voulez-vous nous préciser cette idée ? Quelles en seraient les étapes ? S’agit-il de changer une personne ou tout un système ?
                    Il ne s’agit pas d’une seule personne. Mais de tout un système, bien sûr. Le changement ne peut être que radical parce que la situation actuelle est si lointaine des principes mêmes de la citoyenneté, qui reste un programme ambitieux pour le pays, échelonné sur des étapes. Un pays comme le Singapour - car il faut bien se nourrir des expériences des autres - était à genoux il y a cinquante ans, divisé avec des ethnies différentes et plusieurs religions. Mais il a su rebondir pour devenir un des pays les plus prospères du monde malgré l’absence de toute ressource naturelle, grâce à l’application du concept de citoyenneté comme contrat social. Alors pourquoi l’Algérie, avec son homogénéité ethnique et religieuse, avec ses formidables ressources humaines et naturelles, reste aussi dépendante de la désastreuse économie de la rente et aussi peu attrayante pour ses propres jeunes qui préfèrent partir ailleurs, parfois au péril de leur vie ? Pourtant avec sa position géographique centrale, ses ressources et son histoire, l’Algérie peut constituer une véritable locomotive de la région nord-africaine. C’est là notre ambition en tant qu’Algériens.
                    Vous axez votre initiative d’une "IIe République" sur le concept de "citoyenneté" : concrètement, comment voyez-vous se réaliser ce concept qui reste assez vague ?
                    Le concept de citoyenneté est une véritable révolution. C’est d’abord un lien juridique commun entre les citoyens, dans une parfaite égalité des droits et des devoirs, basé sur la sauvegarde de la cohésion sociale et nationale. Même notre histoire et notre culture nous aiguillent vers des modèles de citoyenneté adoptés par nos aïeux pour éviter les dissensions et pour promouvoir le vivre ensemble qui construit une société forte, un Etat fort par l’adhésion volontaire de ses citoyens. La citoyenneté se décline en deux principes : la civilité et le civisme. La civilité, c’est d’abord le respect de la dignité de tous les citoyens à tous les échelons. Du simple citoyen, au général et au juge. Tous doivent respecter la dignité du citoyen. Ensuite, il y a le respect de l’espace et du bien public (nous devons en finir avec la mentalité du baylek) et enfin et surtout, le respect du drapeau !
                    Quant au civisme, il s’agit du respect de la loi et des règles, une certaine idée de la solidarité déjà très ancrée dans notre société, et la liberté, la liberté des individus dans le respect de la liberté des autres citoyens. Nous souhaitons d’abord établir un pacte de la citoyenneté qui fixe les valeurs pérennes et les grands principes de l’identité algérienne. Un pacte enrichi grâce à l’apport de toutes les composantes de la nation algérienne et qu’il faudra faire voter par le peuple souverain pour le rendre immuable. Il faudra, en parallèle, peut-être envisager de dissoudre les partis actuels et réorganiser le paysage politique sur la base du dénominateur commun qui garantit l’intégrité de la nation et sa puissance. Il y aura d’autres mécanismes à mettre en place, qui seront précisés ultérieurement. Notre objectif est un Etat fort et des contre-pouvoirs aussi forts, un vrai système judiciaire qui ne méprise pas le citoyen et des médias réellement investis du quatrième pouvoir. Il faudra aller vers une Constituante, pour élaborer un texte rassembleur et ambitieux, fondateur de la deuxième République.
                    SAHARA OCCIDENTAL LIBRE & INDÉPENDANT

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                    • #11
                      Comment voudriez-vous "engager toutes les forces dans les meilleurs délais" pour ce projet de "réédification nationale" ? N’est-ce pas trop tard maintenant que la machine électorale (dont vous dénoncez le côté mercantiliste) a démarré ?
                      Le plus tôt, dans le processus de construction de la citoyenneté, serait le mieux ! Parce que nos ambitions sont très grandes pour notre pays. Mais il n’est jamais trop tard ! Nous nous mobilisons sans limite dans le temps. Il faut au plus vite nous inscrire, en tant que nation, dans une véritable dynamique de développement et d’apaisement, pour notre propre bien et pour celui de nos voisins. On ne veut pas, je le répète, subir un agenda imposé par les législatives, parce qu’on se retrouvera ainsi dans les mêmes éléments de langage répétés tous les cinq ans. On ne s’inscrit que dans l’agenda d’une Algérie puissante et qui donne toute la place à tous les Algériens.
                      Vous évoquez une "intelligence satanique" qui a encouragé "la médiocrité" dans plusieurs instances de l’Etat ? Peut-on identifier cette entité ?
                      Certains ont pensé à une personne bien identifiée. Mais le fait est que cette entité n’est pas conjoncturelle, elle émane de l’alliance que j’ai dénoncée : une alliance entre l’opportunisme et la médiocrité à tous les échelons.
                      L’Algérie semble, selon vous, à un carrefour décisif de son histoire : défis internes, mais surtout externes (Printemps arabe, vague islamiste, déstabilisation du Sahel et convoitises énergétiques, notamment). Quels seraient concrètement les risques qu’encourt le pays dans l’actuelle conjoncture régionale et mondiale ?
                      Autour de la région du Hoggar, riche en matières premières, nous avons l’impression que des forces veulent vider cette zone stratégique pour nous imposer des solutions à nos dépens ! L’Algérie ne peut rester muette avec ce qui se passe à nos frontières sud. Notre pays doit avoir une réaction vigoureuse. Déjà, lors de la crise libyenne, Alger aurait dû s’imposer dès les premières manifestations armées à Benghazi comme un acteur important, qui pouvait parler à toutes les parties grâce à son capital diplomatique et symbolique, s’imposer comme une puissance régionale et pas regarder passivement se dérouler les événements. Avoir une position d’un pays fort, qui peut servir d’intermédiaire régional ou, si les belligérants outrepassent leurs engagements, imposer sa force. C’est ce qu’on doit faire au Mali avec les derniers dangereux développements. Ou nous sommes offensifs ou nous sommes perdants !
                      *"Manifeste national pour la IIe République, une démarche populaire pour un Etat de citoyenneté", contribution publiée dans El Watan le 21 mars dernier.
                      SAHARA OCCIDENTAL LIBRE & INDÉPENDANT

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                      • #12
                        Le principe démocratique veut que les élections démocratiques ne soient pas un concours de patriotisme, les algériens sont usés et abusés par ces arguments, mais une course entre projets, programmes, moyens, et perspectives. Que les candidats exposent leurs projets, s'ils veulent être jugés par les algériens, à moins qu'on considère comme trop souvent dans ce pays, que le projet n'est qu'une brochure marketing qui cible certains algériens.... et que d toutes façon, le jugement sera biaisé, par une bonne campagne médiatique, jusqu'aux bulletins de vote...
                        Othmane BENZAGHOU

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                        • #13
                          oui mais concrètement ça donne quoi ?

                          je préfère voir des patriotes aux commandes meme si manquent de compétences

                          que des responsables algéro-américains algéro-français . . . qui travaillent pour des intérêts étrangers et qui trahissent le pays
                          SAHARA OCCIDENTAL LIBRE & INDÉPENDANT

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                          • #14
                            Souvent, les gens apportent simplement un constat et se croient économistes. Un général devenu économiste. Wallah, combien de pays au monde vont bien ?

                            C'est pareil en France. Chaque candidat dit "oh la la ça va pas, vote pour moi et ça va aller". Mais, ça ne va jamais.

                            Après le pétrole come back to avant le pétrole. Avant le pétrole, il n'y avait rien, après il n'y aura rien, c'est tout.

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                            • #15
                              voulez vous que je vous raconte comment il a gagné ses grades de général, je crains que je n'ai pas assez du temps, je dois bossé d'ici 1h!
                              Éclairer les nations encore obscures.

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